Transports et déplacements Islande
Louer une voiture, faire passer la sienne par le ferry ou s’en remettre aux bus en été ? À chaque option ses avantages et... son coût !
Bus, avion, bateau... pour avoir un récapitulatif de toutes les lignes, toutes les compagnies, les horaires et les prix, consulter le site publictransport.is. Il propose une carte interactive très bien faite : on clique sur sa destination et toutes les lignes/compagnies/modes de transport s’affichent. Une vraie mine d’or !
Le bus
Quoique pas vraiment bon marché, le bus reste le moyen le plus économique pour découvrir l’Islande si vous êtes seul, voire à 2.
Bus publics
La compagnie publique Strætó opère toute l’année sur un réseau étendu. Elle assure les transports urbains à Reykjavík et Akureyri, et dessert le Sud jusqu’à Höfn, la péninsule de Snæfellsnes, Hólmavík au début des fjords du Nord-Ouest, le Nord jusqu’à Siglufjörður et l’Est jusqu’à Egilsstaðir. Bref, elle fait le tour de l’île, sans trop s’aventurer sur la côte est. La compagnie complète aussi son offre sur le Nord grâce à quelques bus mis en service sur demande à partir d’une ligne régulière.
On peut acheter les billets en ligne, à la gare routière ou directement à bord ; vu leur prix à l’unité (cher), l’achat d’un forfait (passport) peut s’avérer plus intéressant (voir plus bas).
Bus privés
La plupart des compagnies privées n’opèrent que pendant la saison estivale, de mi-juin à mi-septembre (parfois seulement juillet-août)et s’aventurent à l’intérieur des terres, vers des sites pas toujours faciles d’accès ou même inaccessibles aux voitures de tourisme (comme le Landmannalaugar et Þórsmörk). Elles utilisent des bus tout-terrain, à même de traverser les gués.
Les forfaits
En vente seulement l’été. Comparez les différents forfaits selon votre itinéraire, le temps dont vous disposez et votre budget.
- Les compagnies Trex et Reykjavík Excursions proposent des Hikers Pass (de mi-juin à mi-septembre) adaptés aux randonneurs qui sillonnent les treks Laugavegur et Fimmvörðuháls. Le pass permet de prendre le bus de son choix depuis Reykjavík ou une autre ville de la côte sud (selon les dessertes de la compagnie choisie), vers le point de départ de sa randonnée (Þórsmörk, Skógar et Landmannalaugar) et de sauter dans le bus retour souhaité après son trek. Tarif : environ 14 000-15 500 ISK selon la compagnie.
- Hormis ces passeports et les services de transfert, toutes ces compagnies proposent des excursions organisées à la journée ou sur plusieurs jours.
Quelques conseils
- Important : les prix fluctuant énormément ces dernières années en Islande, il est indispensable, en organisant votre voyage, de consulter le site internet des compagnies, où vous trouverez toutes les dessertes, formules (carte à l’appui), horaires et prix.
- Transport des vélos : la plupart des compagnies acceptent le transport des vélos, gratuitement sur le réseau public (s’il y a de la place), et pour environ 4 000 ISK avec les compagnies privées. Les contacter avant pour connaître les modalités.
- Sachez enfin que leurs soutes ne sont pas étanches, alors, si vous êtes censé passer des gués, un sac-poubelle ne sera pas inutile pour protéger vos bagages !
Location de voiture
- L’âge minimum eet maximum pour la location d’un véhicule de tourisme en Islande est de 20 ou 21 ans, voire 23 ou 25 ans pour un 4x4 et entre 71 et 75 ans selon les compagnies. Bien se renseigner avant. Certaines compagnies, comme Thrifty, autorisent des locations à partir de 19 ans pour un véhicule standard moyennant un supplément. Le permis doit avoir plus de 1 an de validité.
- Les tarifs : comme pour l’hébergement, le prix des locations varie généralement selon les saisons. C’est en juillet et août que vous paierez plein pot !
Pour une petite voiture louée pour 1 semaine, ça devrait tourner autour de 400-800 €, essence comprise. Pour un (petit) 4x4, ce sera au moins le double, et près du triple avec un gros !
- Avantages de la location de voiture : la location d’un véhicule vous donnera une plus grande liberté qu’un passeport de bus (et un endroit au sec en cas de pluie... ou même un gîte en cas de location d’un van !). Cette liberté vous reviendra plus cher que d’acheter un forfait de bus si vous voyagez seul. À partir de 2 voyageurs, commencez à faire des calculs et n’oubliez pas d’inclure l’essence dans votre budget...
- La route circulaire 1, celle que vous utiliserez le plus si vous faites le tour de l’île, est une 2-voies presque entièrement asphaltée et en bon état. Elle reste accessible toute l’année (sauf tempêtes). Les autres axes peuvent être asphaltés ou non.
Même si le goudron gagne de plus en plus de terrain dans la dernière décennie, le pays compte encore des milliers de kilomètres de piste, en plus ou moins bon état. Certaines sont parfaitement carrossables en véhicule standard, d’autres beaucoup plus difficiles, jonchées de cailloux qui menacent les bas de caisse. Sans oublier les gués. Leur état change beaucoup selon la météo et la fréquentation, d’où l’importance de se renseigner avant de s’engager sur certaines d’entre elles. La plupart des pistes sont fermées une partie de l’année et ne redeviennent praticables qu’en juin ou juillet, selon l’enneigement - c’est le cas, par exemple, des pistes de l’intérieur F35 et F26.
« Les routes de montagnes » ou F-roads
On parle en Islande des F-roads, routes dont le numéro est précédé d’un F pour Fjallvegur, soit « routes de montagnes ». Ces pistes ne sont ouvertes que tardivement dans l’année, entre début juin et mi-juillet (ça dépend du lieu et de la météo) jusqu’à la fin août ou début septembre. Elles nécessitent un véhicule tout-terrain à cause de leur état et/ou parce qu’il y a des gués à franchir.
Quelques routes comme la 35 (piste de Kjölur) sont praticables en véhicule de tourisme (aux risques et périls de celui-ci) ; toutefois, même si la loi ne l’interdit pas, les loueurs de voiture, si !
Vous n’êtes alors pas assuré en cas de pépin sur ces routes et éventuellement passible d’amende (dont le prix peut atteindre... 1 300 € !). Et ne vous croyez pas couvert parce que vous avez loué un 4x4. Certaines grandes compagnies internationales interdisent leur usage dans le centre de l’île, précisément là où ils seraient le plus utiles, ou le limitent à leurs plus gros modèles (les plus chers, bien entendu) !
- État des routes et dates d’ouverture des F-roads : voir le site du Icelandic Road and Coastal Administrations : des webcams permettent aussi de voir concrètement l’état de certaines routes à un moment donné. Le site vous donne aussi des conseils de conduite (en anglais).
4x4 ou pas ?
En été, si vous vous contentez de faire le tour de l’île (qui a déjà beaucoup à offrir) sans passer par les sites comme Þórsmörk ou Landmannalaugar, une voiture ordinaire suffit. Les sites précités et l’intérieur du pays (Hveravellir, Kerlingarfjöll, etc.), eux, ne se visitent qu’en 4x4.
- Assurances : 4x4 ou pas, le bas de caisse et les crevaisons ne sont jamais couverts, quelle que soit l’assurance à laquelle vous souscrirez. Dans le même registre, les 4x4 ne sont pas assurés pour les passages de gués, donc ne vous lancez pas à l’aveuglette et, dans le doute, faites demi-tour.
- Quelques règles pour traverser un gué de rivière : la première est la plus simple : attendre qu’un autre véhicule arrive en face pour voir de quoi il retourne et observer sa trajectoire !
Carburants
Le prix de l’essence ne varie pas selon les régions, mais selon les stations. Fin 2023, le sans-plomb classique oscillait autour de 310 ISK le litre et environ 305 ISK pour le diesel (sujet à de fortes variations ces derniers temps).
N'attendez jamais d'être sur la réserve pour faire le plein et soyez toujours prévoyant, surtout dans le centre du pays (pas de pompe sur 200 km).
Compagnies nationales
Il est parfois plus intéressant de louer un véhicule auprès des compagnies locales, beaucoup moins onéreuses et offrant un service généralement tout aussi bon.
Conduite
- Conduite à droite. Vitesse limitée à 50 km/h en ville, 80 km/h sur les routes non revêtues et 90 km/h sur les routes asphaltées. Feux de croisement obligatoires de nuit comme de jour.
- Les Islandais sont adeptes de radars fixes.
- Ne prenez pas à la légère une pancarte vous prévenant d’un danger, surtout avant les gués, ponts à voie unique (fréquents) et buttes sans visibilité.
- Gare aux chevaux, qui ont la fâcheuse manie de traverser la route pile devant votre voiture ! La méthode islandaise consiste à klaxonner dès qu’ils sont en vue. Attention aussi aux rennes, dans l’est du pays.
- Les bovi-stops en fer qui sont posés sur la route sont là pour empêcher les moutons, et le bétail en général, de passer. Ralentissez quand vous les franchissez, cela fait un bruit du tonnerre.
- Parfois les tunnels sont à sens unique avec des refuges latéraux. Si ces derniers sont de votre côté, c’est à vous de laisser passer.
- Attention aussi aux vents parfois violents : il n’est pas rare que la portière vous échappe et percute un rocher, un poteau...
- Vous constaterez très vite que les pistes islandaises sont très salissantes (il est généralement nécessaire de laver sa voiture avant de la rendre à l’agence de location !) et que la poussière s’introduit partout, même à l’intérieur.
- Il est strictement interdit de quitter les pistes avec un véhicule (le vélo étant considéré comme un véhicule). Les autorités vous diront même que mettre 2 roues dans l’accotement n’est pas très écolo. En effet, en Islande, l’érosion fait beaucoup de dégâts et la nature est très fragile.
- Enfin, évitez de vous arrêter n’importe où pour une pause photo (très mauvaise habitude prise par les touristes). Au mieux, vous gênez la circulation, au pire, vous écrabouillez un éco système et au pire du pire, on peut vous rentrer dedans !
L'avion
En hiver, quand les routes sont fermées ou bloquées par le déneigement, c’est le moyen le plus sûr et le plus rapide de se déplacer. C’est bien aussi l’été, surtout si le temps est dégagé et que vous avez l’occasion de survoler des régions où se trouvent des glaciers ! Il arrive qu’un vol intérieur en promotion ne coûte que quelques euros de plus que le bus. Pour certains secteurs, c’est même le seul moyen de transport disponible si on n’est pas véhiculé - en particulier pour rejoindre les fjords du Nord-Ouest.
- Bon à savoir : ne pas prévoir un retour par avion vers Reykjavík la veille de quitter l’Islande.
Le bateau ferry
Outre l’extraordinaire ferry permettant de rejoindre l’Islande depuis le Danemark via l’archipel des Féroé, l’Islande dispose de plusieurs liaisons régulières fonctionnant toute l’année. Les plus utiles pour les voyageurs sont celle d’Herjólfur, desservant les îles Vestmannaeyjar depuis Landeyjahöfn (ou Þorlakshöfn par mauvais temps), et celle de Seatours, qui permet de rallier les fjords du Nord-Ouest depuis Stykkishólmur (péninsule de Snæfellsnes) en traversant le grand Breiðafjörður, avec escale possible sur la charmante île de Flatey.
Autre destination de choix pour les aventuriers désireux de franchir le cercle polaire : l’île de Grímsey, desservie en été depuis Dalvík, au nord d’Akureyri, par Sæfari.
Le vélo
À ne recommander qu'aux plus courageux, étant donné les conditions climatiques et l'état des pistes. Mais, malgré ces inconvénients, on croise assez souvent des cyclotouristes en VTT sur les routes d’Islande ! Cependant, les automobilistes islandais (et les autres) ne sont pas habitués à côtoyer les 2-roues sur leurs routes et oublient quelques règles élémentaires de « bonne conduite ».
Il est possible de louer un vélo, mais inutile de vous dire que c'est onéreux.
L'auto stop
Il fonctionne assez bien, en tout cas sur les portions les plus fréquentées de la route 1, c'est-à-dire autour de Reykjavík, du côté du Mývatn et de Jökulsárlón, entre autres. Plus difficile dans les régions des fjords de l'Est et de l'Ouest, le stop devient très hasardeux dès que vous quittez les routes principales. On peut parfois attendre 2h sans apercevoir un seul véhicule.
- Un conseil utile : attendre dans une station-service et aborder les voitures qui s’arrêtent. Sinon demander aux autres résidents des auberges et guesthouses où vous logez, savoir s’ils ont une petite place pour vous dans leur voiture.
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