Indonésie : Florès, l'île surdouée

Indonésie : Florès, l'île surdouée
Village de Gurusina © Dominique Roland

Surnommée Tanah Air (« pays de l'eau »), l’Indonésie est un puzzle de presque 20 000 îles (un tiers est inhabité) étiré sur 4 000 km d'ouest en est, mais aussi un pays-monde, avec plus de 260 millions d’habitants.  

Pays de l'eau, l’Indonésie est aussi un « pays du feu », celui qui couve sous la ceinture de volcans des îles de la Sonde, un arc s'étendant de la pointe occidentale de Sumatra, jusqu'à Timor, à seulement 600 km au nord de Darwin (Australie).

Dans les petites îles de la Sonde (Nusa Tenggara) filant de Bali à Timor, c'est sur l'île de Florès et ses célèbres voisines du parc national de Komodo qu'on ressent le mieux la transition fascinante d'Asie en Océanie, au fil des peuples et paysages rencontrés. Portrait d’une île surdouée de 360 km de long, située à l’est de l’Indonésie et à moins de 800 km de l’Australie.

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Florès : l’une des petites îles de la Sonde

Florès : l’une des petites îles de la Sonde
Baie de Labuan Bajo © Dominique Roland

Faisant partie des petites îles de la Sonde, Florès, située sous l’équateur, n’est pas bien grande, 13 500 km2, soit la moitié de la Sicile, mais elle est longiligne, s’étendant sur 350 km de long pour 12 à 60 de large. Elle doit son nom aux Portugais qui, venus de Timor, s'y installent au début du 16e s : ils la baptisent Florès (Fleurs), en raison des abondantes et spectaculaires floraisons de flamboyants.

Beaucoup de voyageurs ne découvrent de Florès que son port occidental, Labuanbajo, parce qu’il sert de porte d'accès au parc de Komodo (Unesco), célèbre pour ses varans, sites de plongée/snorkelling et ses croisières. Quel dommage !

Peuplée d’à peine 2 millions d'habitants, Florès n’en recèle pas moins une surprenante diversité de paysages, peuples et cultures.

Côté paysages, elle aligne une dizaine de volcans avec, en vedette, le Kelimutu, pour ses 3 lacs aux couleurs changeantes, et l’Inerie, à la silhouette parfaite. L’île compte aussi de nombreux sites remarquables avec, au sud, une végétation luxuriante, et au nord des paysages de savanes, des montagnes à perte de vue, des cascades, des rizières en terrasse, des plateaux montagneux et leurs villages, certains à plus de 1 500 m d'altitude, et quelques plages superbes.

Fait étonnant, Florès compte 85 % de chrétiens, un héritage historique unique en Indonésie, à 90 % musulmane. Les Florésiens conservent toutefois nombre de croyances animistes, centrées autour des clans et des esprits des ancêtres. Elles sont particulièrement vivaces dans les villages restés traditionnels.

Peuples, villages et ikats de Florès

Peuples, villages et ikats de Florès
Tissage d'ikat © Dominique Roland

Comme le reste du pays, Florès est peuplée par des Austronésiens. Partis de Chine méridionale il y a 5 000 ans, ils rebondirent à Taïwan avant de coloniser un immense territoire allant de Madagascar à l'île de Pâques.

D'ouest en est, l'île est découpée en tranches successives de peuples : Manggarai autour de Ruteng, Ngada de la région de Bajawa, Lio et Ende autour du Kelimutu et d'Ende, Sikka vers Maumere et Lamaholot à Larantuka. Parmi ceux-ci, les Ngadas, établis dans les hautes et étroites vallées irradiant autour du volcan Inerie, ont le mieux conservé leurs traditions.

Mode de tissage et coloration artisanaux – dans lequel les fils de chaîne sont teintés avec des pigments naturels, puis dénoués et assemblés sur le métier – l'ikat est connu dans nombreux pays d'Asie. Mais c'est indiscutablement le joyau des petites îles de la Sonde orientale. À Florès, il est porté au quotidien par les deux sexes, en sarong ou autres parures. Les plus belles pièces sont réservées aux messes et cérémonies.

Géométriques de Ruteng, figuratifs chevaux de Bajawa ou de Sikka... chaque province possède ses motifs spécifiques. Les ikats sont inlassablement proposés aux voyageurs, mais leurs dessins et coloris ne sont pas toujours au « goût du jour ». Les prix élevés des plus beaux, dignes de collections et musées, limitent aussi les ventes. Tuyau : adressez-vous aux coopératives de tissage et fouillez un peu. Vous trouverez probablement votre ikat, une pièce toujours unique, rappelons-le... 

La route Trans-Florès : la voie royale de Florès

La route Trans-Florès : la voie royale de Florès
Route Trans-Florès © Dominique Roland

Amélioration de la route Trans-Florès, multiplication des dessertes aériennes abordables, Florès s'affirme comme une destination qui monte au sein d'une Indonésie devenue « tendance » où, à côté de la redécouverte des essentielles Java, Sumatra et Sulawesi, on se tourne vers les terres plus éloignées.

Étapes classiques et/ou incursion sur les routes de traverses ? À chacun son parcours, selon son envie et sa capacité d'adaptation au confort variable des routes et logements. Une chose est sûre, Florès ravit les voyageurs avides d'aventure et de découvertes, hors des sentiers battus.

Longue de 700 km, la route Trans-Florès sillonne à travers l’île comme un serpent. « Nipa » (serpent) est justement l'ancien nom de l'île. Son bon état général est méritoire, tant le climat malmène et tranche les terres, déjà déformées par les racines du feu volcanique.

Si les dénivelés absolus ne sont pas énormes, le tracé est fidèle à sa légende. Le ruban se tord sous tous les axes, comme en dépit du bon sens parfois, là où on le verrait rectiligne. Certains angles semblent incompatibles avec les véhicules.

Puissante et panoramique à donner le tournis, la Trans-Florès offre une expérience grandiose et jubilatoire. D'autant plus à moto, moyennant prudence, étapes raccourcies et surtout, expérience au guidon. Sinon autant s'abstenir, se grouper pour chartériser un véhicule ou s'en remettre aux transports publics.

À propos... Saluer joyeusement, mais aussi taper dans la main de l'occasionnel motard étranger est l’une des activités favorites des jeunes pousses florésiennes. Attention à garder sa trajectoire, ils n'y vont pas de main morte, les coquins !

De Labuan Bajo à Ruteng : le pays Manggarai

De Labuan Bajo à Ruteng : le pays Manggarai
Rizières en toile d'araignée de Cancar © Dominique Roland

À 30 km de Labuan Bajo - port en plein développement économique et touristique grâce au parc de Komodo - , après la bifurcation de la cascade Cunca Wulang (3 h de rando, nuit sur place possible), la route descend dans la jolie vallée du village manggarai de Tado, où la Cultural Tourist Association propose boissons, info-brochures et excursions. 

Passée la vallée de rizières de Lembor, les 30 km suivants d'ascension à travers une nature tourmentée, ponctués de hameaux montagnards de cabanes de bambou accrochées aux pentes, comptent parmi les plus spectaculaires de la Trans-Florès. 

C'est ici qu'une petite route vers le sud mène en 4 h – puis 4 h de rando – au village manggarai de Wae Rebo. Encadrée et surtaxée, sa visite reste incontournable, pour les maisons coniques mbaru gendan, découpées en tranches par clan, et l'éventuelle tenue d'un caci, opposant deux combattants, l'un armé d'un fouet en poils de buffle, symbole masculin, l'autre équipé d'un « féminin » bouclier de bambou.

10 km plus loin, les impressionnantes rizières en contrebas annoncent, au-dessus du village de Cancar, 15 km avant Ruteng, les fameuses rizières disposées en « toile d'araignée » (spiderweb ricefields). Un sentier grimpe au point de vue embrassant 2 toiles accolées. Leur forme traduit une gestion communautaire : un cercle par village, 1 morceau par famille (et pour le chef quand même...) et au centre, à la place de l'araignée, l'autel compang pour les rituels partagés, associés aux récoltes. 

Ruteng s’étend sur un plateau cerclé de montagnes, dominé par le Poco Likang, point culminant de l'île (2 370 m). L'air d'altitude (1 200 m) rafraîchit les rues encadrant le marché central (7 h-17 h).

Pour une balade autour de Ruteng, débuter 13 km au nord par la grotte de Liang Bua, où  le fossile du minuscule Homme de Flores fut découvert en 2003. Vieux de 50.000 ans, il s’agirait d’un cousin de l'Homo habilis (séparé de notre branche depuis 2 Ma !) affecté de nanisme insulaire. Puis, 15 km à l'ouest, randonner jusqu’à la cascade Tengkulese (ou Cunca Lega; chute de 100 m sur deux niveaux), avant de rejoindre les « toiles d'araignée » au sud, à 8 km.

  

En route pour Bajawa et le pays Ngada

En route pour Bajawa et le pays Ngada
Volcan Inerie © Dominique Roland

Débutant par une longue descente, la route Ruteng-Bajawa ne s'oublie pas de sitôt.  Après un premier panorama de rizières à la balinaise et une portion de forêt dense et humide, une pancarte indique le petit lac volcanique Ranamese.

30 km plus loin, le port de Borong n'a guère d'intérêt, hormis la plage de Cepi Watu, 3 km à l'ouest, plutôt pour rencontrer la population que se baigner.

À la sortie d'Aimere, un panneau côté terre indique le village ngada de Belaraghi. La découverte de sa vingtaine de maisons perdues dans un site magnifique fait oublier les 30 min de mauvaise piste (pour 4 km !).  La centaine d'habitants n'étant pas là en permanence, autant contacter à l'avance Reni, guide anglophone du village. Elle explique les traditions, le cycle des cultures (maïs, riz, macadamia, etc.) et, si désiré, arrange le logement sur place.

Négociés en 2 h, les 80 km de montée vers Bajawa sont épatants. Au fil des courbes, la mer s'éloigne à l'horizon, laissant la vedette au volcan Inerie.

Un arrêt au warung Sederhaya, dans un grand virage avec vue, permet aussi d’observer, dans la cabane voisine, le difficile travail des décortiqueurs de noix de macadamia. Compter 250 noix pour 1 kg. Négocié 2 € ici, minimum 40 en Europe.

À Bajawa, ne manquez pas le grand marché, regorgeant de produits régionaux, et filez à l'office de tourisme, pour récupérer quelques plans et conseils sur les villages alentour.

Les villages traditionnels ngada autour de Bajawa

Les villages traditionnels ngada autour de Bajawa
Village de Bena © Dominique Roland

À environ 20 km au sud de Bajawa se trouvent plusieurs villages ngada aux maisons en bois et bambou sur petits pilotis entourant une esplanade, dans un cadre luxuriant et spectaculaire. Étroite, pentue, mais bonne et splendide, la route des villages file plein sud via Watujaji. Alternant habitations, cultures, bambouseraies et forêts, elle est dominée à l'ouest par le volcan Inerie et les crêtes d'une ancienne caldera.

Bena, village le plus connu, apparaît soudain en contrebas d'un virage. Habité par 9 clans, il compte une profusion de maisons et d'autels installés sur son promontoire rocheux oblong. À la maison d'accueil, des panneaux précisent les usages à respecter et  présentent la culture ngada.

À droite, juste avant Bena, un chemin rejoint Luba, plus petit (4 clans) et moins visité, bien qu'intéressant.

Pour rejoindre le rectangulaire Gurusina, un peu austère, prendre à droite à la fourche située 1 km en dessous de Bena, et de même après 2 km. 2 km plus loin, l'ancien village niche en contrebas d'un hameau récent. À la sortie de celui-ci, une route étroite gravit une forte pente sur la droite. L'effort est récompensé après 2 km par la découverte de Tololelo, adossé à la montagne, aux terrasses herbues et aux habitants accueillants.  

À 15 km après Gurusina, la plage d'Enabhara, à l'est de Waebela, est assez difficile d'accès. Compter 1 h l'aller simple. Au retour, prendre à droite au-dessus de Bena, la route dessine une boucle via le panorama de Manulalu et d'autres villages semi-traditionnels.

De Bajawa à Moni, pays des Lio et du Kelimutu

De Bajawa à Moni, pays des Lio et du Kelimutu
Village de Saga © Dominique Roland

70 km après Bajawa, la route plonge vers la côte, où des saute-moutons entre promontoires enserrent des baies aux étonnants galets bleus. À l'approche d'Ende, des falaises coincent le tarmac contre l'océan. La Trans-Florès s'égare dans ce port où on ne s’arrête guère.

20 km plus loin, une petite route côté sud grimpe jusqu'au village lio de Saga, à 4 km sur les pentes ouest du Kelimutu. Maksi, jeune chef du village et proprio d'un homestay voisin y guide les visiteurs. Suite au tremblement de terre et tsunami de Maumere (1992), le gouvernement força les villageois (2 clans, environ  200 familles aujourd'hui) à quitter leur site d'origine, plus haut sur la montagne. Afin de ne pas irriter les esprits, ils reconstruisirent tout à l'identique ici, en n'utilisant que du bois récupéré ou de leur territoire. 

Revenu sur la route du Kelimutu, au-delà de rizières spectaculaires et 15 km après le beau village de Detusoko, une rangée de toitures traditionnelles en surplomb trahit le village Lio de Wologai, réputé pour ses sculptures.

Dominant sa photogénique vallée, Moni et ses nombreuses pensions servent de camps de base aux quelque 80 000 visiteurs annuels du volcan Kelimutu. 1 km au-dessus, la route du volcan démarre sur la gauche, musarde, puis grimpe franco jusqu'au parking, départ du sentier.

Le Kelimutu, volcan majeur de Florès

Le Kelimutu, volcan majeur de Florès
Le Kelimutu © Dominique Roland

Le Kelimutu (1 639 m) est actif, comme 120 volcans du pays. Sa dernière éruption date de 1968.  Pour y aller, compter 13 km de route et 30 min de marche. Il faut quitter Moni à 4 h 15 max pour voir le soleil se lever à 6 h. Et... rester, car le spectacle est souvent plus beau vers 7 h, quand l'astre heurte la surface des lacs. 

Les couleurs différentes et changeantes des 3 lacs de cratères du Kelimutu – 2 accolés, le 3e un peu en retrait – ont fait sa célébrité. Les parcours séparés des gaz créent un mélange instable, colorant les eaux du vert clair au rouge très sombre. Depuis 10 ans... les variations de teinte sont rares. La faute au réchauffement climatique ? Mystère.

Selon les croyances des Lio, le dieu Konderatu et sa femme Bobi habitent le Kelimutu et y trient les âmes des défunts. Pour éviter le courroux divin, des offrandes sont offertes au volcan, notamment à la grande cérémonie Patika.

Pour une belle balade, prendre au retour, 2 km en contrebas du parking, le sentier traversant des villages assoupis jusqu'à Moni.

En face du ruiné Flores Sari Hotel (sortie de Moni), une route descend sur 7 km jusqu'au district de Jopu. Fille de la 17e génération des chefs, Maria accueille les visiteurs à Wolokoli (« Old Jopu »),  comptant 7 clans et 160 familles.

Elle relate les traditions locales, comme la fête des semailles (4 jours en octobre), où on demande la pluie à la lune en chantant et sacrifiant 1 buffle et 100 poulets (beaucoup plus autrefois...). Plus courte, celle des récoltes (avril) implore le  soleil.  Elle aborde aussi les problèmes contemporains : pauvreté, éducation des femmes, etc.

Sikka, Maumere : histoire, ikat et paysages fascinants

Sikka, Maumere : histoire, ikat et paysages fascinants
Plage de Koka © Dominique Roland

Après Moni, la route suit les crêtes d'une région spectaculaire, puis plonge vers la côte où, après 5 km, un petit panneau « Koka » indique une plage peu connue et pourtant magnifique. Bordé de paillotes, le chemin sablonneux bute sur une double anse au sable ivoire. Au milieu, un gros rocher et des escaliers de bambou pour la vue.

À 7 km, après le petit port de Paga, le Laryss propose petite cuisine, table sur la plage et 2 bungalows rustiques face à l'océan.

20 km avant Maumere, là où l'île se réduit à seulement 15 km de large, on suggère de quitter la Trans-Florès en direction de Sikka, cul-de-sac abandonné à l'est de la côte sud. Après Lela et ses ikats renommés, des reliefs collent la route à une étroite plage, plantée de rochers photogéniques.

Difficile d'imaginer que Sikka fut au 17e s la 2e implantation portugaise après Larantuka ! N'était la belle église édifiée en 1899 par Le Cocq d'Armandville, aventurier-missionnaire normand. Dotée d'une belle charpente et bien entretenue, elle  célèbre aussi l'ikat, sur les murs et sur l'autel. À Noël, la pièce « Toja Bobu », valse de prétendants gagnée par le plus riche, serait encore jouée en Portugais sur le parvis.

12 km avant Maumere, le petit musée Bikon Lewut du séminaire de Ledalero  présente une collection hétéroclite mais intrigante de fossiles, objets, vieilles affiches, articles et plans de l'île.  

Après Sikka, l'urbanisme de Maumere choque. Mauvais pour les embouteillages, plaisant pour l'hôtel Pelita, très 70's et avec piscine. 3 km au sud-ouest, le grand marché d'Alok vaut le détour, tout comme la sauvage côte ouest et ses villages de marins musulmans Bugi.

Via le marché de Geliting (7 km à l'est), l'Hôpital St Gabriel, puis 7 km plein sud et des hameaux, Watublapi est connu pour sa coopérative d'ikat Bliran Sira. Étroites, les routes du coin suivent des crêtes vertigineuses perçant une dense végétation et déployant parfois de géniaux et doubles points de vue, vers les mers de Savu et de Florès.

Riung et ses 17 îles au large de Florès

Riung et ses 17 îles au large de Florès
Chauves-souris géantes à Riung © Dominique Roland

Sur la côte nord, Riung incarne une autre Florès, très aride en saison sèche. Cette région isolée resta très peu visitée jusqu'à l'amélioration récente des routes. 

À 40 km de M'pay (correctement reliée à la Trans-Florès), par une route pittoresque traversant savane, vestige volcanique, villages côtiers et un long tunnel de mangrove, quelques panneaux dans un habitat très disséminé incitent à bifurquer entre des maisons sur échasses, orphelines de leurs mangroves asséchées, jusqu'à buter sur un modeste embarcadère, allant s'écrouler dans la mer.

On vient surtout à Riung pour la petite croisière dans son parc maritime, comptant 24 îles et îlots (officiellement 17). Arrangée autour de 4 îles, la sortie inclut : l'observation de chauves-souris géantes, courbant les branches d'arbres de leur poids ; du snorkeling, l'île de Ruteng étant cerclée du plus beau corail ; une robinsonnade avec barbecue de poisson grillé et... une sieste.

À terre, maisons de bambous et sourires des habitants défilent sur cette côte comme dans un dessin animé au ralenti. Riung c'est aussi ça, un lieu où décrocher.

Une route côtière vers l’ouest rejoint en 4 h le port de Reo, où les bateaux de Riung sont construits. Au delà, Reo-Ruteng se négocierait en 2 petites heures.

Quant à la route de Bajawa, pour boucler la boucle, elle croise des bleds de montagne avant la bifurcation de l'aéroport, et les sources chaudes de Soa  Mengeruda.

Fiche pratique

Consulter notre guide en ligne Indonésie

Office du tourisme d’Indonésie

Rejoindre Florès depuis Bali et les autres îles

- Aéroport principal à Labuanbajo, aéroports secondaires à Ende et Maumere. Bali-Florès: plusieurs vols/j. avec Garuda, Wings, Lion Air...

- En ferry et bus : achat des billets de ferry (Pelni) et bus possible aux ports. Bali-Labuanbajo : Bali-Sumbawa, 4-5 h de route + 7-8 h de navigation (2 ferries 24h/24) ; traversée de Sumbawa via S. Besar et Bima (400 km) en 12 h; ferry Sumbawa (Sape)-Florès (Labuanbajo) à 8-9 h du mat, 6-7 h de navigation. Total : 30 h de trajet réel, 48 h au mieux avec les attentes, pour env 450 K. L'aventure !

Se déplacer sur l'île de Florès

- Louer un scooter : Eureka Motorbike Rental à Labuanbajo. Tél. : Eric (0)822-3655-2555. 70-75 K/j. Selon durée, caution 100 K ou carte d'identité (ne pas laisser le passeport). Tester l'engin.

- Choix des routes : prudence de mise quant au réseau dès qu'on sort de la Trans-Florès. Se renseigner sur place. 

- Taxi avec chauffeur: à partir de 800 K/j, quasi le double via agence. 

- Bateau : Riung-Labuanbajo ou Maumere, env 1 500/1 000 K/pers (60 €), base 2/4 pers, déj et stop snorkeling inclus. 

- Bus : environ 4 h entre ces étapes : Labuanbajo, Ruteng, Bajawa, Ende et Maumere via Moni. Départ quand il est plein. Quelques liaisons : Bajo-Ruteng, 2 bus/j, Bajo-Bajawa, 6-7 h du mat, 10 h de route ; Ruteng-Bajawa : 7-15 h, 5-6 bus/j, 4-5 h ; Bajawa-Ende, 7-14 h, plusieurs bus et taxis collectifs ; Bajawa-Moni (Cie Alleluyah...), départ 6 h 30, 7 h de route ; Bajawa-Riung : bus tôt le matin, 3 h 30 de trajet ; Ende-Moni ou Moni-Maumere, 2-3 h ; Ende-Riung, 5 h de route. 

Offices de tourisme : à toutes les étapes indiquées, sauf Riung. florestourism.com (site associé). Ouv : tlj sf dim et j fériés, 8 h 30-16/17 h. Brochures avec plan. Indonesian Ecotourism Network :  travaillent sur des projets à Florès.

Visites et guides

Se déplacer (scooter, moto-taxi « ojek », bus) et atteindre les sites est possible en solo (GPS conseillé). Phrase magique : Rumah Tradisional dimana ? (Où sont les maisons traditionnelles ?)

Un guide local permet de mieux comprendre et échanger. Excursion à la journée avec guide : prévoir 200-500 K/j. selon prestations (l’office de tourisme et les guesthouses peuvent mettre en relation). Donation (25-50 K/pers) et signature d'un registre sont requis dans les villages traditionnels, où des habitants-guides (généralement la famille du chef) viennent souvent à votre rencontre.

Guides/contacts : Reny, Belaraghi, Tél. : (0)853-3334-9704, belaraghivillage@gmail.com ; Maksi, Saga, Tél. : (0)81235740670, maksiwolo@gmail.com ; Brian, Moni, Tél. : +62-(0)853-3901-1310. briandanros@gmail.com ; Marcelo, Riung, Tél. : (0)812-3810-5245. Daniel, Tél. : (0)813-3946-3561, Watublapi/Bliran Sina Ikat.

Où dormir ? Où manger ?

Les établissements sont pour la plupart au centre des villages (sauf indication contraire). Petit déjeuner inclus. Prix en milliers (K) de roupies.

Ruteng et environs

- Sky Flores :  Double 200-400 K. Récent. Tél. : (0)81238844982.

- Susteran St. Maria Berdukacita : 10 min à pied du centre. Tél. : (0)385 22834. Simple/double 200/300 K. Très bien tenu par des sœurs.

- Rumah Makan Cha Cha : petite maison-rdv des voyageurs, bons plats locaux (15-60 K).

- Agape : café-resto « in » du bled, classiques indonésiens, burger, etc. 25-50 K. Wifi.

- Tado : 80 km avant Ruteng. Tél. : (0)813-8070-9223. tadohomestay@gmail.com . Nuit et dîner, 150 K/pers.

Bajawa :

- Edelweiss Homestay : Tél. : (0)812-3779-5490, austynobabtista@gmail.com. Double à partir de 200 K, le meilleur du lot.

- Happy Happy : dans une maison en contrebas du centre. Double 400 K. Résa à l'avance conseillée. Restaurant Lucas : cuisine correcte, cadre agréable.

Moni et environs :

- Pondok Wisata Hidayah : double simple, mais propre, 250 K.

- Estevania Lodge : Tél. : (0)812-3791-5480, estevanialodge@gmail.com. Double 300-350 K. Récent, eau chaude.

- Resto-bar Bintang : RDV des voyageurs, bonne cuisine.

- Mopi's Bar : célèbre pour son groupe de reggae et ses cocktails.

- Marta Café : haut du village, vers la cascade Murundao. Cuisine familiale au milieu de jardins.

-  Laryss : à Paga, plats 20-30 K, bungalow 200 K.     

Maumere :

- Paris House : route côtière, à l’est du centre. Orientation « responsable », bon accueil, mais des travaux seraient bienvenus.

- Hotel Pelita : face à la mer, un peu à l'est du centre. Tél. :(0)3822-3849, du vintage bien tenu et équipé. Double 300-600 K.

- Warung Suroboyo : avenue Gajah Mada menant à la mer. Grand warung classique, plats (15-25 K).

Riung  

- Café-hôtel Del Mar : Tél. : (0)813-8759-0964/(0)812-4659-8232). ikhsan_m09@yahoo.co.id Double avec clim 350 K. Bonne cuisine, produits de la mer.

- Homestay de l'embarcadère : double spartiate 150 K, pas de  ventilateur, l'air marin...

- Café Rico Rico : à l'embarcadère. Bons tuyaux à dispo. Tél. : (0)813-3890-5597

Activités

- Sortie en bateau à Riung : s'adresser à Marcelo ou Rico Rico. Prévoir 450 K/400 K/350 K pour  2/3-5/6-8 pers. Sont inclus :  billet d'entrée et masque-tubas-palmes (sinon respectivement 100 et 50 K/pers).

- Excursion Wae Rebo : prix sur place, 375 K/pers (dortoir, repas, entrée) + 200 K pour le guide/groupe. 6 h de trajet, 2/3 h de trekking. Via agences (Labuanbajo) : 2 j A/R pour env 250 €/2 pers, tt compris. Se faire préciser les détails.

- Achat d'ikat : magasins/coopératives à la sortie de Maumere (direction Ende), à Sikka et Bliran Sina.

Agence de voyage

Shanti Travel Indonésie : antenne indonésienne d’une agence française spécialisée en voyage sur-mesure en Asie. Très bonne connaissance du terrain et grande réactivité, même en dernière minute. Tarifs compétitifs. À titre indicatif : à partir de 100 €/pers/

Texte : Dominique Roland

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