Tokyo, entre tradition et modernité
C’est ce qu’on aime et ce que l’on vient chercher à Tokyo. Du traditionnel à base de shoots à l’encens dans les temples, sanctuaires et pagodes, et du post-post moderne, voire du futurisme, dans ces quartiers-laboratoires où pullulent les plus étranges propositions architecturales. Éculée, l’expression « entre tradition et modernité » ? À Tokyo, jamais !
Des quartiers traditionnels, comme Asakusa et Ueno, jusqu’aux délires futuristes d’Odaiba, petite revue des quartiers de Tokyo en forme de balade à travers les styles et les époques.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Asakusa et Ueno : Tokyo, de temple en temple
- Yanaka, Nezu, Sendagi : un Tokyo (presque) provincial
- Les cerisiers en fleurs, près du palais impérial de Tokyo
- De Harajuku à Shinjuku : îlots tokyoïtes hors du temps
- Shinjuku : Tokyo, la tête dans les nuages
- Ginza et Roppongi Hills : la mode de Tokyo et son écrin
- Shiodome, Tokyo taille XXL
- Odaiba, paradis artificiel de Tokyo
- Fiche pratique
Asakusa et Ueno : Tokyo, de temple en temple
Sanctuaires et temples font de la résistance, comme des oasis de tranquillité au coeur du laboratoire d'architecture bouillonnant de Tokyo. En quelques minutes du marche, on peut changer totalement de siècle, d’ambiance... Petit rappel : si on parle de sanctuaires pour les shintoïstes, les temples sont des lieux de recueillement bouddhistes.
À Asakusa, l’un des quartiers où flotte encore le parfum du vieux Tokyo, si vous survivez aux flots des touristes aux portes Kaminarimon et Hōzōmon et dans l’allée Nakamise-dori, il faut évidemment aller faire un tour à Sensō-ji, un lieu de vénération et de recueillement rituel pour les Tokyoïtes. Observer l’ornementation de son toit pavillon et de ses corniches sculptées et ses chatoyantes couleurs, s’extasier devant la pagode à cinq étages (surtout à la nuit tombée), se presser autour de la grande vasque à encens, accrocher son Omikuji en cas de mauvaise fortune et prolonger jusqu’au sanctuaire Asakusa-jinja.
Dans le quartier voisin, le parc d’Ueno, l’un des poumons verts de Tokyo célèbre pour ses cerisiers en fleurs au printemps, abrite un sanctuaire exceptionnel : le Ueno Tōshō-gū ou « Konjiki-den » (« édifice doré ») maculé de feuilles d’or et construit au 17e s. Pas étonnant qu’il ait été classé « Trésor National », et ce malgré son style chinois.
Sa longue allée de lanternes, le Karamon (portail) et sa patine ambrée, ses sculptures et ses couleurs éclatantes lui donnent fière allure et invitent à lui tâter la boiserie. Et quel tableau lorsque les pivoines fleurissent au cœur de l’hiver !
Yanaka, Nezu, Sendagi : un Tokyo (presque) provincial
Pour éviter l’indigestion de modernité, de hauteur et de frénésie, rien ne vaut une balade dans le quartier de Yanesen (contraction de Yanaka, Nezu et Sendagi), juste à côté du parc d'Ueno. Non qu’il soit ultra traditionnel, mais son architecture, à échelle humaine, agréable succession de sanctuaires, de cimetières et d’échoppes anciennes, offre une salutaire respiration au coeur du chaos urbain.
Si vous aimez les fleurs (et le monde), il faut vous balader à Nezu-jinja, sanctuaire shinto à la datation multiple, surtout en avril pendant le festival Tsutsuji Matsuri (en 2018, c’était du 7 avril au 6 mai) alors que le jardin, déjà agréable en temps normal, et ennobli de 3 000 azalées pour l’occasion, se peinturlure de fuchsia et de mauve.
Plus au nord, c’est aussi à cette période qu’il faut se perdre, façon de parler, au cimetière de Yanaka quand les sakura (cerisiers) fleurissent. Enfin, au sud du cimetière, le temple de Jomyoin et son armée, pacifiste on vous rassure, de 84 000 statuettes en pierre (jizo), surprend.
Les cerisiers en fleurs, près du palais impérial de Tokyo
La floraison des cerisiers, l’« hanami », est une affaire très sérieuse au Japon. Une tradition existant depuis plus d’un millénaire, devenue nationale à partir du 17e siècle, et synonyme de renouveau.
D’ailleurs, il existe un cerisier de référence, celui qui lance officiellement la saison des selfies devant les petites fleurs roses et blanches. Il se trouve au sanctuaire Yasukuni-jinja, près du palais impérial. Un sanctuaire dédié aux soldats morts pour la patrie depuis la restauration Meiji, dont certains criminels de la Seconde Guerre mondiale... Mais revenons à nos bourgeons. Le printemps venu, c’est le festival de touristes, mais aussi de Tokyoïtes, d’étals de nourriture et de célébrations (sakura matsuri). Un soir à ne pas rater (yozakura) : lorsque des lampions éclairent les cerisiers et l’allée. Magique.
Tout proche, le must du romantique est sans aucun doute Chidorigafuchi, près du Palais Impérial, où l’on peut louer des barques pour naviguer sur les douves en admirant les cerisiers.
De Harajuku à Shinjuku : îlots tokyoïtes hors du temps
À Harajuku, célébrissime quartier branché de Tokyo, on s’extasie devant les adeptes de cosplay et de rockabilly sur Takeshita-dori. Pourtant, à quelques pas de là, non loin du pont d’Harajuku, une allée bordée d’arbres imposants traverse le parc Yoyogi pour rejoindre le sanctuaire Meiji-jingū, l’un des plus beaux temples shintoïstes du Japon.
L’immense porte (otori) annonce déjà la couleur (rouge généralement). Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, le sanctuaire a été charpenté en cyprès japonais, bois particulièrement résistant. On ne boude pas son plaisir de se balader dans ses alentours (en son naien – jardin intérieur – et gaien – jardin extérieur), patronnés par plus de 100 000 arbres (on approcherait même les 200 000) qui coupent du vacarme tokyoïte. Et la foule se presse en juin pour assister à la floraison… des iris cette fois-ci, qui bordent le chemin entre la porte et le sanctuaire principal.
Les fanas de tradition, en cherchant bien trouveront aussi leur bonheur à Shibuya et Shinjuku. Au sud de Shibuya, Kyu Asakura, une villa préservée qui se visite, témoigne de l’ère Taisho (1912-1926), avec ses lanternes en pierre, son jardin à la japonaise, ses enfilades de pièces (une quinzaine) sur deux étages. Un petit bout de campagne et de tradition en plein cœur de Tokyo !
Enfin, dans le macro-arrondissement de Shinjuku, Golden Gai, et ses 200 nano-bars (4 m²) répartis sur ses cinq micro-ruelles, est à visiter pour humer le Tokyo post-Seconde Guerre mondiale. Même si l’on y vocifère plus anglais que japonais à partir de 20 h.
Shinjuku : Tokyo, la tête dans les nuages
Toujours plus haut, toujours plus grand… Restons à Shinjuku, l’un des arrondissements les plus étendus de Tokyo, qui soigne ses superlatifs, à commencer par sa gare et sa station de métro, la plus grande du monde (3 millions de passagers par jour).
À Nishi Shinjuku, le siège du gouvernement métropolitain de Tokyo (Tochō, 1991) – l’équivalent d’une mairie, mais en 100 fois plus grand – ne fait pas dans la finesse. Massif, il essaie de faire la synthèse de plusieurs courants, même si on verrait presque dans l’ordonnancement strict de sa façade une application des thèses architecturales totalitaires. Il y a du gothique allemand dans les deux tours (qui se visitent, jolie vue sur la skyline de Shinjuku de la tour sud) ceinturant le bâtiment principal, des influences italiennes dans son esplanade en éventail et du traditionnel japonais dans ses motifs en granit rappelant les fenêtres des maisons d’antan. Les réalisateurs de film de sci-fi ou post-apocalyptique ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et l’utilisent souvent en toile de fond.
La skyline de Shinjuku, à l’ouest, en met plein les yeux. Que ce soient le Sompo building, sorte de traduction architecturale de deux mains qui se rejoignent pour la prière, le Shinjuku Monolith (tout est dit) ou le Shinjuku NS building, pavés posés dans toute leur compacité dans le quartier.
Un peu comme les boutiques de luxe à Ginza, les chaînes d’hôtels les plus prestigieuses se tirent la bourre et défient la pesanteur. Il y a les trois tours triplettes de Shinjuku Park Tower, qui accueillent le Park Hyatt Hotel (oui, celui de Lost in translation, 2003, de Sofia Coppola) et leurs toits-terrasses surmontés de triangles, qui s’illuminent la nuit, mais aussi le surprenant paquebot blanc du Washington Hotel.
Mais celle qui vole la vedette à tous ces bâtiments, c’est bien la Mode Gakuen Cocoon Tower, qui se déploie en ellipse avec sa façade striée de diagonales blanches en aluminium qui justifient, visuellement du moins, son nom. Enfin, le Tokyo Opera City Concert Hall (Takemitsu Memorial) et son formidable écrin en forme de chapelle de bois et à l’acoustique parfaite, qui vaut à lui seul le détour.
Ginza et Roppongi Hills : la mode de Tokyo et son écrin
À Ginza, tout est luxe… Mais sûrement pas calme et volupté. Même lorsque la rue principale Chuo-dori est fermée aux automobilistes (le week-end de 12 h à 17 h ou 18 h selon les périodes). Ici, les grandes marques de luxe se sont lancées dans une guerre de clochers un peu particulière, pourvu qu’ils soient splendides et impressionnants. C’est donc à celle qui aura le plus bel écrin.
Parmi celles qui tiennent le haut du pavé, citons Hermès et sa structure en briques de verre agrémentée d’une sculpture arachnéenne dévalant sa façade aussi appelée la « cathédrale de verre », le bâtiment du distributeur d’instruments Yamaha, mi-cuivre (verre stratifié à la feuille d’or) mi-bois, et son ambition de faire ressentir toutes les sensations de la musique par son architecture, où le building Armani avec ses feuilles lumineuses qui flottent sur sa surface tiennent le haut du pavé.
Mais Fendi, Pias, Damiani, Mikimoto Pearl, Céline ou Prada (même si on préfère le magasin d’Aoyama et son architecture de verre montée en losange, très orthogonale) ont plusieurs « atours » architecturaux à faire valoir. Et il en faut pour émerger des 10 000 magasins du quartier…
Autre quartier « in », surtout auprès des expats, Roppongi Hills, où tout semble enclavé, donne l’impression d’errer dans une ville incubée et écrasée par les couloirs labyrinthiques et les alentours trop fabriqués.
La Mori Tower, avec notamment le Mori Art Museum (superbe vue) se dresse en vigie du temple, environnée de tours de taille bien inférieure. Plus loin, à Roppongi, la façade parfaitement quadrillée en miroir ondulant du National Art Center en jette pas mal. Et si on pousse un peu, à Aoyama, The Jewels of Aoyama (un complexe commercial de luxe, mais à taille humaine) et sa façade lambrissée de barrettes de calcaire qu’on prendrait pour du bois, déboîte.
Shiodome, Tokyo taille XXL
Au sud de Ginza, le méconnu quartier de Shiodome (Minato) cultive ses paradoxes.
Face A, une skyline forte et imposante portée par des mastodontes de verre aux teintes bleu-vert, le Shiodome City Center (215 m de haut), le Dentsu building (213 m sous la toise), coupant comme une lame de couteau, japonais, ou la Tour de la Nippon TV (la plus courte sur fondation, 192,8 m) qui composent un cœur floral de gratte-ciel.
Face B, Hama-Rikyū, l’un des plus beaux jardins de la capitale avec ses aplats de couleurs déposés délicatement par le mimosa ou la floraison des pruniers (dès fin février) lorsque le printemps pointe le bout de son nez. On s’attarde plus particulièrement au Caretta Shiodome, qui accueille le musée de la publicité japonais, des restaurants (46e et 47e étages) avec vue et l’hiver une forêt d’illuminations en son esplanade. Tout en terrassement, ce bâtiment en nid d’hirondelle est aussi agrémenté de plusieurs balconnets d’où jaillissent parfois des cascades… Artificielles on vous rassure.
C’est surtout dans ce quartier qu’est sorti de terre l’un des seuls bâtiments jamais construits d’après les thèses architecturales du mouvement métaboliste (années 1970), la Nakagin Capsule Tower (1972). Ses thuriféraires voulaient imposer l’habitat comme une forme organique, en développement et extensible, pouvant répondre à la forte croissance démographique des villes. Plutôt visionnaire donc. Malheureusement le greffon métaboliste ne prit jamais. Reste cette structure insolite, composée de deux tours avec ses caissons empilés les uns sur les autres et ses hublots arrondis. Dommage que sa façade fatiguée et grisâtre ne lui fasse pas honneur en lui donnant des faux airs de tour infernale (Jenga) manquant de s’écrouler.
Trop nombreux, pas assez de place. Même si Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, s’est récemment inquiété du taux de natalité, trop faible, la capitale, victime de son succès, s’étrangle toujours (13 millions d’habitants). Et pourtant d’irréductibles Tokyoïtes résistent encore et toujours aux promoteurs immobiliers et aux expropriations. Non loin de la Nakagin Capsule Tower, qu’elles semblent minuscules et démunies face à leur haut voisinage (entre la Earl Ziegler Ju Ginza Tower et Aios Ginza) ces trois maisons traditionnelles. D’ailleurs, tout concentrés à observer les tours, on les aurait ratées si on n’était pas tombé sur trois artistes amateurs qui tentaient de croquer cet étonnant mariage.
Odaiba, paradis artificiel de Tokyo
De Shimbashi, voisin de Shiodome, on embarque dans un métro automatique pour un voyage dans le futur. Direction l’île artificielle d’Obaida, souvent délaissée des touristes. Un quartier totalement artificiel construit sur des terres gagnées sur la mer, où se donnent à voir édifices futuristes et échappées maritimes sur la baie de Tokyo.
Aux beaux jours, les Tokyoïtes s’y pressent pour une balade sur le front de mer – et la plage de sable artificielle – ou sur le Rainbow Bridge, ou une demi-journée shopping dans l’un des malls les plus kitsch de la capitale, Venus Fort. Imaginez la reproduction d’un « village médiéval européen », qui, ici, lorgne, plutôt, sur la città italienne. En fait, on se croirait à Las Vegas ou dans un décor en carton-pâte avec fausse fontaine, faux-plafond azuré, fausse basilique, mais vraies marques autour. Basta.
À quelques encablures de là, on est surpris par une énorme arche aux faux airs de satellite à quai, surplombée d’une forme sphérique (Hachitama, 1 300 tonnes et 32 m de diamètre) encagée dans des coursives extérieures. La structure ne dépareillerait pas dans un space opera. D’autant que la cinégénie toute spatiale de ce géant s’étoffe de sa proximité avec la baie de Tokyo. Télégénie plutôt puisque c’est la chaîne de télévision Fuji qui y a élu domicile en 1996.
Pour les férus de technique, deux haltes peuvent s’imposer au musée national des sciences émergentes et de l’innovation, Miraikan, avec son vaisseau translucide et son globe suspendu en son sein, et au Toyota Mega Web, qui vaut moins pour son architecture que pour son impressionnante collection de voitures de la marque japonaise.
Fiche pratique
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Adresses citées dans le reportage
Sensō-ji (en japonais) : 2-3-1 Asakusa, Taitō, Tokyo 111-0032
Asakusa-jinja / : 2-3-1 Asakusa, Taitō, Tokyo 111-0032
Ueno Tōshō-gū : 9-88 Uenokoen, Taitō, Tokyo 110-0007
Meiji-jingū : 1-1 Yoyogikamizonocho, Shibuya, Tokyo 151-8557
Yasukuni-jinja l : 3-1-1 Kudankita, Chiyoda, Tokyo 102-8246
Nezu-jinja : 1-28-9 Nezu, Bunkyō, Tokyo 113-0031
Cimetière de Yanaka : 7-5-24 Yanaka, Taitō, Tokyo 110-0001
Temple de Jomyoin : 2-6-4 Ueno-Sakuragi, Taitō, Tokyo 110-0002
Kyu Asakura : 29-20 Sarugakucho, Shibuya, Tokyo 150-0033
Shinjuku Golden Gai : Kabuchiko, Shinjuku, Tokyo 160-0021
Siège du gouvernement métropolitain de Tokyo : 2-8-1 Nishishinjuku, Shinjuku, Tokyo 163-8001
Sompo Building : 3-1-16 Shinjuku, Shinjuku, Tokyo 160-0022
Shinjuku Monolith : 2-3-1 Nishishinjuku, Shinjuku, Tokyo 160-0023
Shinjuku NS Building : 2-4-1 Nishishinjuku, 163-0813 Tokyo
Shinjuku Park Tower : 3-7-1 Nishishinjuku, Shinjuku, Tokyo 160-0023
Washington hotel : 3-2-9 Nishishinjuku, Shinjuku, Tokyo 160-0023
Mode Gakuen Cocoon Tower : 1-7-3 Nishishinjuku, Shinjuku, Tokyo 160-0023
Tokyo Opera City Concert Hall : 3-20-2 Nishishinjuku, Shinjuku, Tokyo 160-0023
Roppongi hills : 6 Chome-11-1 Roppongi, Minato, Tokyo 106-6108
Mori Art Museum : 6-10-1 Roppongi, Minato, Tokyo 106-6108
National Art Centre : 7-22-2 Roppongi, Minato, Tokyo 106-8558
The Jewels of Aoyama : 5-3-6, Minamiaoyama, Minato, Tokyo 107-0062
Prada Aoyama : 5-2-6 Minamiaoyama, Minato, Tokyo 107-0062
Hermès : 5 -4-1 Ginza, Chūō, Tokyo 104-0061
Yamaha : 7-9-14 Ginza, Chūō, Tokyo 104-0061
Armani : 5-5-4 Ginza, Chūō, Tokyo 104-0061
Fendi : 6-10-1 Ginza, Chūō, Tokyo 104-0061
Pias : 4-8-10 Ginza, Chūō, Tokyo 104-0061
Damiani : 7-8-8 Ginza, Chūō, Tokyo 104-0061
Mikimoto Pearl : 4-5-5 Ginza, Chuo, Tokyo 104-0061
Céline : 6-10-1 Ginza, Chuo, Tokyo 104-0061
Prada : 5-8-17 Ginza, Chuo, Tokyo 104-0061
Shiodome City Center : 1-5-2-Higashishimbashi, Minato, Tokyo 105-7108
Dentsu building : 1-8-1 Higashishinbashi, Minato, Tokyo 105-0021
Nippon Television Tower : 1-6-1 Higashishinbashi, Minato, Tokyo 105-0021
Hama-Rikyū : 1-1 Hamarikyuteien, Chūō, Tokyo 104-0046
Caretta Shiodome : 1-8-2 Higashishinbashi, Minato, Tokyo 105-7090
Nakagin Capsule Tower : 8-16-10 Ginza, Chuo, Tokyo 104-0061
VenusFort : 15-3-1 Aomi, Koto, Tokyo 135-0064
Siège de Fuji TV : 2-4-8 Daiba, Minato, Tokyo 135-0091
Miraikan : 2-3-6 Aomi, Koto, Tokyo 135-0064
Mega web : 1-3-12 Aomi, Koto, Tokyo 135-0064
Texte : Florent Oumehdi
Mise en ligne :