Athènes, nos 10 coups de cœur
L’Acropole, bien sûr, mais aussi de formidables balades urbaines, des quartiers débordant de vie, des musées et des marchés, des vestiges archéologiques et de l’architecture contemporaine… Populaire et effervescente contre vents et marées, Athènes la Méditerranéenne n’a rien d’une ville-musée. Entre Orient et Occident, la capitale grecque invite à un voyage urbain aussi dépaysant qu’envoûtant. Pour explorer cette ville au caractère intense, voici nos coups de cœur à Athènes…
Préparez votre voyage avec nos partenaires- L’Acropole, l’icône d’Athènes
- Les musées d’Athènes : des millénaires de culture
- Plaka, Anafiotika et Koukaki : des villages au cœur d'Athènes
- Les Halles : le ventre d’Athènes
- Le Lycabette et Philopappos : collines avec vue sur Athènes
- Athènes tendance : Psiri, Gazi, Thissio, Keramikos, Metaxourgio
- Exarchia : l’Athènes alter
- Centre culturel Stavros Narchios : le chef-d’œuvre de Renzo Piano
- La gastronomie grecque à Athènes
- Cap Sounion : rencontre avec Poséidon
- Fiche pratique
L’Acropole, l’icône d’Athènes
Il trône au cœur d’Athènes, qu’il surplombe de ses 156 m de haut et dont il est l’icône. Ce fut le sanctuaire de la déesse Athena, qui donna son nom à la capitale grecque. Érigés au 5e s av. J.-C., ses monuments, à commencer par le Parthénon, témoignent de l’âge d’or du « siècle de Périclès » et de l’apogée de l’art classique. Abritant, aujourd’hui encore, l’ensemble architectural le plus exceptionnel hérité de l’Antiquité, il fait partie des sites les plus visités au monde. L’Acropole ? Un chef-d’œuvre universel à voir au moins une fois dans sa vie et, surtout, un grand moment d’émotion lors de sa découverte, malgré la foule.
À ses pieds, un grand parc, ponctué de sites exceptionnels et de monuments, raconte des siècles d’histoire antique (agora, agora romaine, Odéon d’Hérode Atticus, théâtre de Dyonisos, Pnyx…). Une voie royale – et piétonne – les relie à travers les rues Apostolou Pavlou et Dionissiou Areopagitou, formant l’une des plus belles promenades archéologiques du monde.
Elle passe devant un édifice moderne signé par l’architecte Bernard Tschumi qui détonne quelque peu dans le décor antique : il s’agit du musée de l’Acropole, qui retrace toute l’histoire du site. Il n’y manque que les fameuses frises du Parthénon qui se trouvent toujours au British Museum… malgré les demandes répétées de restitution faites par la Grèce.
Les musées d’Athènes : des millénaires de culture
La culture à Athènes ne se résume pas à ses monuments, ni à l’Antiquité. La capitale grecque vaut également le voyage pour ses musées d’une remarquable diversité. S’il ne faut en voir qu’un, choisissez le Musée archéologique national, le Louvre grec, qui recèle des trésors comme le masque d’Agamemnon, le Poséidon de l’Artémision, de superbes kouroï ou des fresques d’Akrotiri (16e s. av. J.-C.) en parfait état de conservation.
Autre incontournable, le musée Bénaki, à côté de la place Syndagma, est un formidable conservatoire de l’art grec de l’Antiquité au 20e siècle, présentant la collection d’Antonis Bénakis dans un bel hôtel particulier de style néo-classique. Il possède deux antennes, l’une consacrée à l’art islamique (quartier de Keramikos), et l’autre dédiée à des expos d’art contemporain (à Gazi).
Enfin, signalons aussi le musée d’Art cycladique, indispensable complément du musée Bénaki voisin, et, toujours dans la même rue (Vassilissis Sofias), le Musée byzantin et chrétien. Dans Plaka, le musée des instruments de musique populaire mérite le détour, tout comme, avant de prendre le ferry pour les îles, le musée archéologique du Pirée. On peut y voir des statues d’Apollon, d’Artémis et d’Athéna de quelque 2 m de haut !
Plaka, Anafiotika et Koukaki : des villages au cœur d'Athènes
Au cœur d’Athènes et au pied de l’Acropole, voici trois quartiers aux airs de village, non dénués de charme. Éminemment touristique, Plaka séduit d’emblée avec ses ruelles pittoresques, ses volées d’escaliers et ses petites maisons accrochées à la colline.
On peut délaisser le bas de Plaka (et notamment la rue Adrianou) colonisé par les boutiques de souvenirs, et s’aventurer dans les hauteurs du quartier (rues Tripodon et Épiménidou), notamment à Anafiotika, une partie de Plaka construite au 19e s par des maçons de l’île d’Anafi. Les ruelles étroites, les maisons basses aux murs chaulés, les escaliers où sommeillent les chats, les portes et fenêtres bleues fleuries de ce quartier haut en couleurs évoquent les Cyclades en pleine ville. Superbe vue sur Athènes en haut de la rue Stratonos, qui longe l’Acropole.
Au sud de Plaka, autour du musée de l’Acropole, Koukaki est un quartier résidentiel de plus en plus prisé par les Athéniens pour ses bars, ses restos, ses boutiques et son atmosphère décontractée. Une belle balade à faire pour s’imprégner de l’Athènes contemporaine, à deux pas des vestiges de l’Antiquité.
Les Halles : le ventre d’Athènes
C’est l’un des endroits les plus fascinants d’Athènes, à visiter pour voir à quel point cette métropole de 4 millions d’habitants n’a rien d’une ville-musée. La sensuelle Athènes regorge de vie, de théâtralité, d’odeurs, d’ambiances et nulle part autant que dans le quartier des Halles.
Situé entre Monastiraki et Omonia, sous un imposant bâtiment blanc aux airs de souk oriental, le marché Varvakios Agora vaut le détour le matin pour ses étals plantureux de poissons et de viandes éclairés par des centaines d’ampoules électriques.
Restés populaires, les alentours donnent à voir d’authentiques tranches de vie athéniennes, notamment dans les nombreuses tavernes du coin. Faites-y une halte pour déguster viandes et poissons grillés pour pas cher ou, si le cœur vous en dit, goûter à la traditionnelle soupe de tripes patsas.
Parmi les rues à ne pas manquer dans le quartier, odos Evripidou invite à un voyage gustatif au fil des échoppes : épices chez Anestis (57) ou Elixir (41), pastrami, soutzouki et saucisses chez Miran (45) et Arapian (41), mezedes (tapas grecques) et fromages au delicatessen Karamanlidika (52) ; sur odos Sokratous, la rue perpendiculaire, les magasins en gros d’huile d’olive ou de fruits secs transportent illico en Orient.
Le Lycabette et Philopappos : collines avec vue sur Athènes
Prenez de la hauteur ! Athènes, bâtie dans une cuvette au bord de la mer, est ponctuée de collines, d’où l’on jouit de superbes panoramas sur la ville, particulièrement lors des couchers de soleil.
Bien sûr, il y a l’Acropole, mais si l’on veut un saisissant point de vue sur le Parthénon, une grimpette sur la colline de Philopappos (145 m), à 300 m de là, s’impose. Le belvédère est sans doute le meilleur endroit pour photographier le rocher sacré, mais aussi la ville. D’en haut, on a une vue à 360° sur Athènes, l’Attique, Le Pirée et la mer.
La colline du Lycabette, point culminant de la ville (277 m), offre l’autre panorama immanquable sur Athènes, une marée de bâtisses blanches s’étendant à perte de vue entre mer et montagne. Accessible par funiculaire depuis le quartier chic de Kolonaki, le Lycabette, coiffé d’une chapelle, attire les foules à la tombée de la nuit pour voir Athènes s’illuminer peu à peu. On peut redescendre à pied pour flâner dans Kolonaki, un œil sur les beaux édifices néoclassiques et les boutiques chics.
Athènes tendance : Psiri, Gazi, Thissio, Keramikos, Metaxourgio
À deux pas de Monastiraki et des sites archéologiques, Psiri est l’un des quartiers tendance d’Athènes. Bourgeois à l’origine, puis populaire dès la fin du 19e s, Psiri connaît une véritable renaissance depuis une quinzaine d’années autour des rues Miaouli et Evripidou.
S’il a gardé son atmosphère populaire avec ses échoppes d’artisans, ses brocanteurs et ses petits commerces, Psiri est aussi un quartier créatif et bohème, avec ses ateliers d’artistes et des graffs décorant les murs. Le soir, c’est l’un des points de rassemblement de la jeunesse athénienne et l’un des endroits les plus animés de la capitale grecque avec de nombreux bars sympas et sans prétention, des mézédopolia (bars à tapas) ou ouzéria (bars à ouzo) notamment aux alentours de la place Iroon.
À deux stations de métro de là, Gazi est l’autre cœur battant de la vie nocturne dans un genre plus chic et branché. Tirant son nom d’une ancienne usine à gaz reconvertie en centre culturel (Technopolis), Gazi regorge de bars, de restos et de boîtes avec rooftops concentrés autour du métro Keramikos (odos Dekeleon, Voutadon, Persephonis).
Enfin, juste à côté de Gazi, deux quartiers sont également animés en soirée : Thissio, au sud, le long de la rue Iraklidon, et Keramikos-Metaxourgeio, au nord, qui, s’il ne paie pas de mine, est, selon certains Athéniens, en passe de devenir le nouveau Psiri, avec des lieux arty, comme le centre culturel BIOS.
Exarchia : l’Athènes alter
Entre le quartier bourgeois de Kolonaki et le musée d’archéologie, Exarchia est une enclave à part à Athènes, le quartier libertaire et anarchiste de la ville, fréquenté par les étudiants, les réfugiés et les alters, bref tous ceux qui pensent qu’un autre monde est possible. Historiquement, Exarchia est un haut lieu de la contestation. C’est ici qu’a débuté le soulèvement contre la dictature des colonels en 1973, d’ici aussi que sont parties les émeutes de décembre 2008, suite au meurtre d’un jeune par un policier.
Pas de monument historique ici, plutôt des immeubles parfois délabrés recouverts d’affiches, de graffitis, de fresques street art colorées, de tags politiques à gauche toute. Et, bien sûr, la fac n’étant pas loin, des librairies, des bouquinistes, des bars-restos souvent autogérés et des centres socioculturels (Vox, Nosotros) où l’on vient refaire le monde et entretenir la flamme de la résistance. Un quartier où l’on ressent l’âme rebelle d’Athènes.
Centre culturel Stavros Narchios : le chef-d’œuvre de Renzo Piano
Tout nouveau, tout beau ! Malgré la crise, Athènes s’est payé le luxe de voir surgir dans le quartier de Kalithéa un chef-d’œuvre d’architecture contemporaine signé Renzo Piano (le père du centre Pompidou), face à la mer et juste à côté du Pirée. Financé par l’armateur Stavros Niarchos, cet élégant bâtiment de béton et de verre, reflétant le soleil et surplombé d’un toit de panneaux photovoltaïques, abrite notamment un opéra et la bibliothèque nationale.
Face au centre culturel Stavros Niarchos, une place en forme d’agora est bordée d’un canal de 400 m de long alimenté par l’eau de la Méditerranée. Juste à côté, un jardin méditerranéen de 170 hectares, incliné et planté d’oliviers, s’élève doucement jusqu’au toit de l’opéra. C’est là que se trouve « le phare », un belvédère en verre de 900 m2 offrant une vue à 360° sur la mer, le port du Pirée et Athènes, avec, dans le fond, l’Acropole, comme il se doit. Époustouflant !
La gastronomie grecque à Athènes
Profondément méditerranéenne, matinée d’influences orientales et respectant la fraîcheur des produits, la cuisine grecque est l’un des grands plaisirs d’un voyage à Athènes où l’on trouve une large gamme de restaurants, s’adressant à tous les budgets : des classiques tavernès aux psistariès (spécialisés dans les grillades) en passant par les mézédopolia (bar à tapas, les mezze) et les souvlatzidika où l’on mange sur le pouce un gyros pour s’initier à la street food hellène. Sans oublier les boulangeries pour engloutir un tiropita (chausson au fromage) ou les échoppes de rue qui vendent les koulouri (anneaux de pain au sésame).
Parmi les quartiers à privilégier, Psiri compte son lot de restos populaires et de mézédopolia fréquentés par la jeunesse athénienne, Gazi ravira les palais branchés, Kolonaki les gourmets chics et les alentours des Halles les amateurs de tavernes authentiques. Plaka, en revanche, n’est pas dénué d’attrape-touristes. Mais on y trouve encore des restos qui valent le coup…
Sachez, en outre, qu’il existe des food tours, comme celui d’Alternative Athens, pour vous initier à la gastronomie grecque, comprenant des visites de boutiques, de restos et de marchés locaux.
Cap Sounion : rencontre avec Poséidon
Si vous disposez d’une demi-journée, ne manquez pas ce site exceptionnel à 50 km d’Athènes, accessible en bus (2 h) : le temple de Poséidon (5e s. av. J.-C.), qui se dresse sur la pointe du cap Sounion, à 50 m au-dessus de la mer Égée.
Un endroit mythique, cité dans L’Odyssée et L’Iliade par Homère, d’où le roi Égée se serait précipité dans la mer (à laquelle il a donné son nom) croyant son fils tué par le Minotaure. Lord Byron, enthousiasmé par les lieux, a même gravé son nom sur le pilier nord. Il faut dire que le cap coiffé de son temple, situé à la pointe sud de l’Attique, a de quoi séduire les voyageurs, et pas seulement les poètes. Les couchers de soleil sont sublimes.
Fiche pratique
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Itinéraires conseillés à Athènes
Comment y aller ?
Vols directs vers Athènes depuis Paris-CDG et d’autres aéroports français avec Aegean Airlines. Également des liaisons avec Air France, Transavia, EasyJet…
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Où dormir ?
- Hôtel Phaedra : 16 odos Herefondos. Sur une petite place de Plaka, un hôtel aux chambres simples et fonctionnelles sur trois étages. Terrasse face à l’Acropole pour le petit déj. Doubles 65-80 €.
- Acropolis Hill : 7 odos Mousson. Dans une rue tranquille du quartier de Koukaki, un hôtel moderne aux chambres design. Terrasse avec beau panorama sur la ville et l’Acropole.
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Où manger ?
- Kostas : une institution du souvlaki depuis 1950. Certains disent même qu’ils sont les meilleurs d’Athènes. Attendez-vous à faire la queue ! Et pour cause : les souvlakis, délicieux, sont vendus à prix d’ami ! Deux adresses : Pentelis 5 (près des halles) et Place Agias Irinis 2.
- Krinos : 87 Aiolou. À deux pas des halles, une autre institution plus que centenaire connue pour ses loukoumades, de délicieux (et caloriques !) beignets au miel et à la cannelle, ou au chocolat.
- Oineas : 9, Esopou. Une taverne sympa du quartier de Psiri, avec une déco vintage très originale, à base de vieilles affiches. On y trouve tous les classiques, de la moussaka au souvlaki. Bon rapport qualité-prix. Compter 15 € pour un repas.
- Kanella : 70, odos Evmolpidon. Une cuisine originale et généreusement servie dans une rue tranquille de Gazi. Compter 15-20 €.
- Karamanlidika : odos Evripidou 52. Sympathique delicatessen entre les halles et Monastiraki où l’on se régale de copieux plats de charcuterie, de fromage et de grillades. Compter 12-15 €.
-Taverna Rozalia : 58, odos Valtetsiou. Une grande terrasse ombragée dans une rue piétonne près d’Exarchia. Plats copieux et bon rapport qualité-prix. Repas 12-15 €.
- Seychelles : 49 odos Keramikou. Dans le quartier alter de Metaxourgio, une bonne adresse pour déguster mezze et fromages dans une ambiance jeune et décontractée. Excellent rapport qualité-prix. Compter 12-15 €.
Où boire un verre ?
- Kiki de Grèce : 4 odos Ipitou. Un bistrot à vins à la déco contemporaine du côté de Plaka, où goûter à de bons crus grecs accompagnés de petits plats, de planches de charcuterie ou de fromage.
- Avli : 12 odos Agiou Dimitriou. Niché dans une cour tout en longueur aux murs chaulés, un bar convivial et atypique bien dans l’esprit décalé et sympa de Psiri. Super ambiance.
- Six D.O.G.S. : 6-8 odos Avramiotou. Entre centre culturel (expo, concerts) et bar alternatif, l’une des meilleures adresses du centre d’Athènes. Superbe jardin caché où l’on boit des verres sous les figuiers.
- GazArte : 32-34, odos Voutadon. Salle de spectacles, concerts et bar à cocktail : un lieu arty et branché de Gazi avec un toit-terrasse donnant sur l’Acropole.
Où acheter de bons produits ?
Yoleni’s : Solonos 9. Une épicerie fine assez chic du quartier de Kolonaki avec des superbes produits (vins, huiles d’olive, fromages…). Également un resto de qualité.
Texte : Jean-Philippe Damiani
Mise en ligne :