Los Angeles, dans la Cité des Anges
Qu’il semble loin le temps où 44 colons de la mission San Gabriel Arcangel fondaient la « cité des Anges » ! C’était en 1781. Deux siècles et quelque plus tard, le village espagnol est devenu la mégapole (la 2e des États-Unis après New-York) multiculturelle qu’on connaît, sorte de monstre urbain et routier congestionné, desservant 88 quartiers organisés en damier où le faste et l’opulence côtoient l’extrême pauvreté.
En mode diva du 7e Art avec sa vitrine hollywoodienne ou condensation stéroïdée de l’American Way of Life, la ville-comté, située sur un littoral de carte postale, ne se laisse pas apprivoiser facilement. Trop grande pour certains. Trop superficielle pour d’autres. Elle offre pourtant de beaux parcours pourvu qu’on lui laisse le temps de faire ses preuves… Et qu’on soit motorisé.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Malibu, Santa Monica, Venice Beach : nager en plein mythe
- Downtown L.A. : trip architectural
- Hollywood / West Hollywood : la Mecque du cinéma et de la fête
- Bel Air et Beverly Hills : le triangle d’or de L.A.
- Mulholland Drive et le Getty Center : avec vue sur L.A.
- Silver Lake, Echo Park et Los Feliz : L.A. nouvelle vague
- Fiche pratique
Malibu, Santa Monica, Venice Beach : nager en plein mythe
Malibu, Santa Monica, Venice Beach… Même sans en avoir jamais foulé le sable fin, ces noms convoquent déjà tout un imaginaire de corps parfaitement sculptés, de balades méditatives matinales et de fiestas dans des baraques plus démentes les unes que les autres. La faute à qui ? Au voisin hollywoodien et à son matraquage culturel, si efficace que se retrouver dans ces paysages 100 fois fantasmés fait à chaque fois son effet.
À Malibu, il y a les spots les plus connus : Topanga, Paradise Cove ou Zuma Beach. Pas de surprise ici, on retrouve le combo gagnant : sable fin – poste de surveillance – surfeurs. El Matador State Beach, plus au nord, ajoute à ces ingrédients attendus une touche de pittoresque dans l’escalier brinquebalant qui y mène et dans ces formations rocheuses érodées qui donnent du panache à sa ligne d’horizon. Attention toutefois au vent et à ne pas entrer dans le champ des photographes de lingerie. Si, si.
On descend la côte. Outre un nom qui claque (dérivant de Sainte Monique d'Hippone, c’est moins glamour tout de suite), Santa Monica a plusieurs atouts à faire valoir sur ses 20 km². Une jetée mythique immortalisée dans Rocky III (1982) ou Forrest Gump (1994), un parc d’attractions, Pacific Park et une 3rd Street qui aligne les commerces de sape ou de bouche. L’ambiance y est évidemment décontractée et les couchers de soleil, avec la grande roue et les palmiers en ombres chinoises, granitent l’horizon d’aplats lilas hypnotiques.
Ah Venice Beach ! Ici, on pourrait attraper son skate et multiplier les tricks avec la faune locale, jeune et chevelue, dans le skate-park mythique (casse gueule assuré). On pourrait aussi flâner autour du boardwalk à la recherche des œuvres de street art qui ont fait la réputation du quartier comme les fresques Touch of Venice et Luminaries of Pantheism ou les symboles graffés ou enguirlandés de Venice.
On pourrait aussi, après un excellent déjeuner dans l’une des cours intérieures de ces nouveaux restaurants qui essaiment à Abbot Kinney, profiter d’un après-midi shopping et design dans la même rue, une glace vegan à la main. On pourrait aussi se mesurer aux Apollons aux muscles hypertrophiés en tâtant des anneaux et des barres de traction à Muscle Beach.
Mais à tout ça (même si ce n’est pas incompatible), on préfère l’extase suscitée par les canaux de Venice (Venice Canal Historic District), inscrits au registre national des lieux historiques depuis 1982 et que l’on doit à… Abbot Kinney, encore lui. Sanctuaire des papillons monarques aux teintes orange, ces six canaux d’eau salée offrent une balade vénitienne américanisée avec ses superbes maisons à l’architecture bien yankee, ses hauts palmiers et ses barques amarrées. Le bateau plutôt que la voiture ? On respire.
Downtown L.A. : trip architectural
Impossible de rater Downtown dès lors que l’on prend un peu de hauteur sur Los Angeles. Sa verticalité maîtrisée jure avec l’horizontalité éclatée de la ville. Peut-on parler de vaisseau amiral du quartier pour le Walt Disney Concert Hall, lieu de résidence du LA Philharmony ? Pour sa hauteur, certainement pas. Mais pour son architecture iconique avec ses voiles géantes en acier inoxydable sorties tout droit de l’imagination de Frank Gehry, sans aucun doute.
Culturel, le quartier ne l’est pas seulement pour son lyrisme puisqu’il accueille aussi The Broad, musée dédié à l’art contemporain (Beuys, Calder, Haring pour ne citer qu’eux) et extrêmement populaire du fait des Infinity Mirror Rooms, les installations toujours très « instagrammables » de la star-tiste japonaise, Yayoi Kusama. L’été, les Summer Happenings, qui mélangent musique et performance, attirent une population jeune et déjantée. Non loin, depuis 1979, le MOCA, fort de ses 7 000 objets et tableaux, joue, comme son voisin, sur le terrain de l’art contemporain.
Comme tout bon downtown qui se respecte, le quartier est aussi celui de la skyline. Depuis la fin des années 1990, les autorités essaient de donner un nouveau souffle, résidentiel et commerçant, à Downtown en réaménageant certaines tours en appartements d’habitation. Et ça marche. Surtout pour ceux qui ont les moyens de se payer de luxueuses penthouses. Mais revenons à nos buildings…
Le petit dernier, le Wilshire Grand Center (355 m), est aussi le plus haut de la ville et, tant qu’à faire, de toute la côte ouest. Comme quoi la grandeur n’attend pas le nombre des années. Il accueille notamment les 889 chambres de l’Intercontinental et, sans surprise, la vue des différents bars, restaurants et espaces qui squattent les derniers étages, est « breathtaking » comme on dit ici.
Bien aidé par sa flèche décorative qui file vers le ciel, il a chipé la première place sous la toise et volé la vedette à l’U.S. Bank Tower, pourtant star incontestée de films tels que Terminator 2 (1991) ou Independence Day (1996). Plus ancienne, forcément, cette tour n’en est pas moins calibrée pour résister aux fortes secousses sismiques, faille de San Andreas oblige. Et il faut la voir le soir, lorsque la couronne qui surmonte sa structure s’illumine ou se teinte des couleurs des Lakers. Là, y’a pas à dire, c’est bien elle la star.
Enfin, parmi les seconds rôles de Downtown, on remarquera l’ancienne caserne devenue restaurant, Engine Company No. 28, qui, si elle ne connaît désormais plus que le coup de feu en cuisine, détonne toujours avec ses briquettes rouges, et le funiculaire à l’histoire tumultueuse, Angels flight, à emprunter de 6 h 45 à 22 h tous les jours. Enfin, on observera une pause gourmande au Grand Central Market.
Hollywood / West Hollywood : la Mecque du cinéma et de la fête
Hollywood. Ou comment un quartier, depuis les années 1910, peut faire tourner à plein régime la machine à rêves cinématographique à sa seule évocation.
Il y a bien sûr Hollywood boulevard et son Walk of Fame étoilé qui honore les stars du grand et petit écran mais aussi des planches. Ça grouille, ça accoste, ça se soûle aux bars et, il faut bien l’avouer, ça soûle aussi tant la zone est touristique et les sollicitations permanentes. Et, on va en décevoir plus d’un, surtout parmi les fans de Pretty Woman (1990), on ne croise ni Julia Roberts ni Richard Gere à chaque coin de rue.
On déambule néanmoins jusqu’au TCL Chinese Theater, ex-Grauman's Chinese Theatre (inauguré en 1927), exemple de kitsch orientaliste. En gros un cinéma, toujours aux avant-postes des avant-premières, architecturé comme une pagode et dont l’intérieur, très carton-pâte, reste tout de même impressionnant dans son accumulation clicheteuse d’artefacts chinois.
Mais Hollywood, ce n’est pas que ça. Avant l’overdose de foule, on vous conseille, évidemment, le fameux Hollywood Sign. Un must-see. Amputé de son suffixe « land », laissé à l’abandon ou dans le noir (à l’origine, les lettres étaient dotées d’ampoules), parfois détourné (on se souvient du récent Hollyweed pour fêter la légalisation du cannabis dans l’État), le panneau est devenu, depuis sa création pour la promotion d’un programme immobilier en 1923, l’un des symboles les plus puissants de la pop-culture.
Vous pouvez faire comme tout le monde et prendre la voiture sur Canyon Lake Drive pour le selfie obligatoire avec le panneau en toile de fond et pour un beau panorama sur Lake Hollywood et sur le Hollywood Bowl. Mais, pour joindre l’original au sportif (pensez aux burgers et milkshakes engloutis), vous pouvez aussi partir à la découverte de l’envers du décor.
La face cachée du Sign mérite un petit effort et une randonnée un peu physique, le Wonder View Trail. Outre le « verso », vous pourrez faire une halte à l’ombre du Wisdom Tree, vous photographier à côté de la bannière étoilée et profiter de superbes points de vue sur le Griffith Park et son observatoire.
Si vous pouvez éviter Hollywood Boulevard by night, ne vous privez pas, les harponnages apparaissent encore plus agressifs le soir. Si certains aiment rester dans l’enclave du Hollywood and Highland Centre, d’autres iront s’encanailler à West Hollywood, connu pour ses théâtres et salles de concert mais aussi pour être le quartier gay de la ville. Revolver, Bar10, The Abbey maqué avec The Chapel, ou Micky’s et ses showgirls, qui n’en ont pas forcément l’état civil, devraient satisfaire les curieux·ses. Ambiance fiévreuse le jeudi soir lors de la diffusion exaltée du programme télé RuPaul's Drag Race et plus chill le dimanche lors du Sunday Funday.
Bel Air et Beverly Hills : le triangle d’or de L.A.
Beverly Hills 90210, le Prince de Bel Air, Melrose Place… Ceux qui étaient ado dans les années 1990 savent que ces quartiers/villes, popularisés par les séries éponymes, ne sont pas les plus mal famés de la ville. Loin de là.
Bel Air fait partie avec Holmby Hills (coucou le manoir Playboy) et Beverly Hills du triangle d’or : on comprend aisément l’association entre le métal précieux et cette zone résidentielle. Comme écrivait Baudel’Air : « Ici, tout n’est que calme, luxe et volupté ». Puisqu’il est déconseillé de s’arrêter, on ralentit pour essayer de deviner le faste que cachent les cyclopéennes haies de cyprès. On ne sait jamais, Beyonce ou Jennifer Aniston pourraient sortir des fourrés….
On retrouve nos esprits et on gagne la ville de Beverly Hills en empruntant Sunset Boulevard, cher à Billy Wilder et aux cinéphiles, avec ses hauts palmiers et ses montagnes couleur pastel.
On passe bien évidemment devant l’enseigne du Beverly Hills Hotel, qui a impulsé en 1912 le rapide embourgeoisement de la ville, et du Regent Beverly Wilshire, peut-être les deux hôtels les plus mythiques de Los Angeles. Puis on arrive à Rodeo Drive, temple du luxe qui rhabilla, en des temps fonctionnels, Pretty Woman (toujours).
Mulholland Drive et le Getty Center : avec vue sur L.A.
Non loin de Bel Air, ceux qui feraient une overdose de frime ont plusieurs échappatoires. On vous en suggère trois :
- Vous pouvez toujours emprunter Mulholland Drive, moins flippante que dans la version ciné de David Lynch, pour respirer au belvédère The Groves (Overlook, à ne pas confondre avec The Grove, sans -s, le shopping mall), quitte à prolonger, à pied, jusqu’à plusieurs parcs parmi lesquels le Westridge-Canyonback Wilderness Park ou le Marvin Braude Mulholland Gateway Park. On y trouve plusieurs sentiers de randonnée menant, notamment, au Temescal Peak (attention aux serpents) dans le Topanga State Park.
- Au nord de Santa Monica, vous pouvez aussi vous accorder une (longue) parenthèse culturelle au Getty Center, seulement accessible en funiculaire. Entre les riches collections d’art, la vue imprenable sur la Cité des Anges et les jardins parfaitement entretenus, vous aurez de quoi faire. À compléter par la visite de l’incroyable Getty Villa à Pacific Palisades, construite sur le modèle de la villa des Papyrus d’Herculanum et abritant une riche collection d’art antique.
- Le LACMA (Los Angeles County Museum of Art), situé, lui, à l’Est de Beverly Hills, est aussi une superbe alternative artistique au clinquant du Triangle d’or.
Silver Lake, Echo Park et Los Feliz : L.A. nouvelle vague
Métissés, ethniques, populaires… ces trois quartiers le sont assurément mais jusqu’à quand ? Gentrification, boboisation, hippisation ou hypisation… Les néologismes ne manquent pas pour qualifier l’évolution de cette zone. Ce qui ne change pas, en revanche, c’est la dominante latino de ces quartiers 65 % de résidents hispanophones à Echo Park.
Los Feliz cultive ses paradoxes. L’ambiance y est franchement décontractée dans ses coffee shops et magasins de vinyles ou sur les pelouses du Griffith Park. Elle devient, au détour d’une route, « historique » et plus sérieuse architecturalement avec la Ennis House et la Hollyhock House, élucubrations mayas de Frank Lloyd Wright, ou la Lovell House de Richard Neutra.
En dix ans, Los Feliz a vu essaimer, sur ses deux axes principaux, Vermont Avenue et Hillhurst Avenue, les restaurants tendance (scrambled eggs à déguster avec un granola dans le patio de l’Alcove Café & Bakery) tandis que son incontournable librairie, Skylight books, accueille toujours les clubs de lecture les plus originaux. Et pour finir la journée en beauté, pourquoi ne pas goûter un peu de cinéma d’art et d’essai à la sauce orientale au Vista Theater, tout en kitsch égyptien assumé ?
On pourrait penser que Silver Lake a été nommé ainsi pour les eaux argentées de son réservoir. La réalité est moins romantique puisqu’il ne doit son nom qu’à un politicard, Herman Silver, ayant participé à sa construction. N’empêche.
De bastion de la cause homosexuelle, pourvu qu’elle soit « cuir », le quartier est devenu une zone résidentielle très courue : un aimant à jeunes familles friquées avec sa scène indie-rock dynamique, ses magasins de fringues qui ont pignon sur rue et sa « zone » commerciale informelle, Sunset Junction. Et il n’est pas rare d’y voir traîner quelques stars du 7e Art alors que David Robert Mitchell vient d’en faire le cadre de son dernier film.
Ambiance caliente à Echo Park ! La profusion de taco trucks ne trompe pas, on est bien en terre hispanique ici, même si, comme chez ses voisins, les magasins de fripes (Out of the closet) et de vinyles semblent avoir pris possession des lieux.
On prévient, que ce soit à Bootleg Theater ou à The Echo, les nuits dans le quartier sont tout aussi chaudes que les empanadas servis dans les restaurants ouvriers. Ceux qui culpabiliseraient de trop de lipides peuvent toujours mouliner sur un pédalo au lac d’Echo Park, découvrir en jogging l’Elysian Park, le plus vieux de Los Angeles ou, moins sportif, aller encourager les Dodgers de Los Angeles au Dodger Stadium.
Fiche pratique
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Comment y aller ?
À 11 h de vol environ de Paris, plusieurs compagnies proposent des vols directs à destination de Los Angeles dont Air France, Norwegian, Delta, XL Airways France ou Air Tahiti Nui. Trouvez votre billet d’avion
Où dormir ?
Walk of Fame Hostel : 6820 Hollywood Blvd. Une auberge de jeunesse située sur le Walk of Fame, idéale pour les routards cinéphiles ! Chambres et dortoirs de qualité aux couleurs acidulées. Beaux espaces communs et sanitaires corrects. Dortoir 31-54 $ (25-45 €). Doubles 85-130 $ (75-115 €).
The LINE LA 3515 Wilshire Blvd. A l’ouest de Downtown, le quartier de Koreatown (K-Town pour les intimes), nommé ainsi en raison de l’immigration massive de ressortissants de Corée du Sud dans les années 1970, est devenu un spot apprécié des Angelenos surtout depuis sa redynamisation dans les années 2000. Cette enclave asiatique (il y a même un Daiso, so Japan), aux teintes aussi latinos, capitalise sur ses karaokés, ses spas, ses restaurants mais aussi sur la hype de The LINE LA. Ambiance indus’ dans les chambres aux murs nus volontairement fatigués, ambiance gastronomique au restaurant tenu par le chef Roy Choi et ambiance exaltée à la piscine ou dans les deux bars avec vue. Chambre double à partir de 170 €.
ACE Hotel Downtown Los Angeles 929 S Broadway. Ah, la piscine du ACE Hotel avec son cadre très gothique inspiré de l’architecture de la Sagrada Familia !… L’hôtel a investi les anciens locaux de la société de production, United Artists. Mention tout aussi spéciale au théâtre qui accueille régulièrement concerts et spectacles. Les chambres sont spacieuses, à la mode indus’ comme dans beaucoup d’hôtels à Los Angeles. Chambre double à partir de 200 $ (180 €).
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Où manger ?
Gjelina 1429 Abbot Kinney Blvd, Venice, CA 90291 Attention, pas mal de monde, on vous conseille de réserver notamment si vous voulez profiter du patio. Les pizzas sont savoureuses (mention spéciale au chorizo « maison ») et le personnel affable et à l’écoute. Une parenthèse gustative incontournable avant de parader sur le boardwalk de Venice Beach.
Urth Caffé : il en existe plusieurs à Los Angeles. On avoue avoir succombé et pourtant on s’était promis de limiter notre consommation de glucides. Mais comment résister à ces pâtisseries ? La plus vicieuse : le Nutella Girella Bun, un bun, donc, qu’ils osent appeler croissant, fourré de Nutella et agrémenté de noisettes. Doit-on parler du cheesecake et du muffin (non fat qu’ils disent) qui ont suivi ?
Alcove Café & Bakery 2711, 1929 Hillhurst Ave. Parfait pour un late breakfast (pour ne pas dire brunch). Si la carte fait la part belle aux plats hispaniques, quartier oblige, nous nous sommes rabattus sur les œufs brouillés toastés, excellents, et sur un granola parfait, qu’on espérait faible en matières grasses, histoire de déculpabiliser.
Si vous voulez en savoir plus sur les plages californiennes : https://www.californiabeaches.com/
Voyages - États-Unis, 384 pages, 35 €
Texte : Florent Oumehdi
Mise en ligne :