Canada : Vancouver Island, l’île aux trésors
Ici, les arbres ont l’âge des cathédrales, les plages de sable s’étendent à l’infini, les vagues de l’océan Pacifique font la joie des surfeurs, au large croisent orques et baleines tandis que les forêts profondes sont le domaine des ours et des cougars… et on peut même s’offrir des 5 o’clock tea des plus british !
À l’extrémité occidentale du Canada, au large de la Colombie-Britannique et de la ville du même nom, Vancouver Island fait figure de dernière frontière de l’Ouest canadien, où tout semble bigger than life : les paysages, les forêts, les cieux, les distances.
Une destination d’exception, sans doute parmi les plus belles d’Amérique du Nord...
Préparez votre voyage avec nos partenaires- L’île de Vancouver, dernière frontière sur le Pacifique
- Victoria : une Canadienne so british
- Parc régional Mc Millan : des forêts pour cathédrales
- Tofino, au bout de la route
- Pacific Rim National Park et West Coast Trail, des plages de rêve
- Telegraph Cove et le nord, sur les traces des baleines
- Cormorant Island et Alert Bay, l’âme des Premières Nations
- Fiche pratique
L’île de Vancouver, dernière frontière sur le Pacifique
Longue de plus de 450 km, l’île de Vancouver, facilement accessible en ferry depuis la ville du même nom, s’étend face à la Colombie-Britannique sur une superficie de 32 134 km2 (soit plus que la Belgique), dont la majeure partie reste dénuée de toute présence humaine. Sa population se concentre dans la partie sud, autour de sa capitale Victoria.
Aux portes de la ville, la nature reprend tous ses droits, et l’île n’est parcourue que par deux routes principales qui conduisent, l’une vers Tofino à l’ouest (Highway 4), l’autre vers Port Hardy au nord (Highway 19).
Le nord de l’île n’est pratiquement pas habité. Montagneuse et recouverte d’une impénétrable forêt pluviale aux arbres millénaires, Vancouver Island y prend les atours d’une île vierge, mystérieuse dans la brume ou sous la pluie, qui semble n’avoir pas changé depuis l’aube des temps.
Sur la façade occidentale, un autre sanctuaire naturel se déploie face aux vagues du Pacifique : les immenses plages de sable ocre bordées par les denses forêts de conifères du Pacific Rim National Park, qui sont désormais l’un des rendez-vous privilégiés des surfeurs du monde entier.
On peut aussi faire du kayak de mer, observer les baleines et les ours dans leur habitat naturel ou faire une randonnée hors norme le long du mythique West Coast Trail. Un véritable paradis pour les amateurs de voyages « Into the Wild ».
Victoria : une Canadienne so british
Porte d’entrée de l’île, à 15 min de vol et à portée de ferry de Vancouver, la ville de Victoria (85 000 hab), qui doit son nom à la Queen, se trouve à près de 8 000 km de Londres, mais elle n’en dégage pas moins un irrésistible parfum de « Vieille Europe », plus particulièrement autour de son port (Inner Harbour).
Légèrement anachronique et d’un charme délicieusement provincial, la capitale de la Colombie-Britannique, où siège le parlement, cultive avec bonheur son patrimoine et son caractère britanniques. Victoria fait d’ailleurs penser à un contrepoint anglophone de la ville de Québec.
Les vestiges de l’histoire ne manquent pas : les riches collections du Royal BC Museum, le Parliament Building (fin 19e), la maison natale du peintre Emily Carr, Helmcken House, la plus vieille maison de Colombie-Britannique, ou l’imposant Craigdarroch Castle (19e s).
Jardins fleuris, maisons victoriennes, buildings néoclassiques, entrepôts en brique et corniches avec vue sur la côte des États-Unis tout proches composent un paysage urbain des plus séduisants.
Le fleuron de Victoria – et son symbole – n’est autre que le Fairmont Empress, l’un des plus beaux hôtels du Canada. Faisant partie des hôtels construits au début du 20e le long de la ligne du Canadien Pacifique, ce palace historique et parfaitement rénové en 2017 élève son élégante silhouette de château victorien face au port.
Y dormir est bien entendu un must, mais on peut aussi s’y rendre pour dîner ou prendre un high tea dans les règles de l’art sous les boiseries, les colonnes corinthiennes et des portraits la reine Victoria revisités façon pop art. Royal, bien entendu.
Autre patrimoine local à ne pas manquer : Chinatown, à quelques encablures du port. Aujourd’hui réduit à une seule rue (Fisgard St), il a connu son heure de gloire au siècle dernier.
Plus ancien Chinatown du pays (1858), le quartier porte sur ses murs toute la mémoire de la communauté chinoise locale, qui représenta jusqu’à 30 % de la ville au début du 20e s. Elle fut indissociable de l’essor de Victoria à l’époque de la ruée vers l’or et de la construction du chemin de fer.
Aujourd’hui, même s’il n’est plus vraiment l’épicentre de la communauté asiatique de Victoria, on s’y promène avec plaisir, en admirant l’architecture des bâtiments mariant styles édouardien et chinois, abritant ici une herboristerie traditionnelle, là le plus vieux temple bouddhiste du Canada (1911). Après avoir arpenté la ruelle de Fan Tan Alley, qui passe pour la plus étroite du pays, on peut terminer sa balade au restaurant Don Mee, fameux pour ses dim sum.
Pour finir en beauté la visite, à 20 km de Victoria (navettes depuis le centre-ville), il ne faut pas manquer les Butchart Gardens, de jolis jardins thématiques qui s’étendent sur 22 hectares. On apprécie particulièrement le jardin japonais, la roseraie et le jardin submergé. Les visites s’étendent de mars à octobre. Un autre aspect « vieille Europe » de Victoria, contrastant singulièrement avec le reste de l’île de Vancouver.
Parc régional Mc Millan : des forêts pour cathédrales
En remontant vers le nord de l’île par la route Transcanadienne, un tout autre type de végétation attend le voyageur, à mille lieues des compositions bien ordonnées des Butchart Gardens. La nature reprend ses droits dès la sortie de Victoria, encore domestiquée et cultivée par l’homme dans le sud, puis totalement sauvage, indomptée et grandiose.
À 2 h de route de la capitale, entre Parksville et Port Alberni, le parc régional Mc Millan permet d’en prendre toute la démesure, dans la section de Cathedral Grove que traverse la Highway 4. Pourquoi cathédrale ? Tout simplement parce que les arbres ont ici le même âge que nos sanctuaires médiévaux : Cathedral Grove est le dernier vestige de la forêt qui couvrait l’île il y a plus de 1 000 ans ! C’est d’ailleurs avec une émotion toute religieuse que l’on pénètre sur les sentiers de ce sanctuaire naturel.
Grâce aux sentiers aménagés, Cathedral Grove permet d’observer de l’intérieur la formidable prolifération de la forêt pluviale tempérée (rainforest) typique de la zone côtière de la Colombie-Britannique. Y dominent le pin de Douglas (Douglas Fir), du nom du célèbre botaniste écossais David Douglas qui l’a identifié, ainsi que le thuya (Western red cedar) qui sont les plus grands et les plus vieux arbres du Canada. Le plus vieil arbre encore debout aurait plus de 800 ans, mesurant 70 m de hauteur pour 9 m de circonférence !
À ses pieds pullule tout un univers de fougères, de lichens recouvrant jusqu’aux branches des arbres, ou de plantes étranges comme la Devil’s Club, de son nom latin Oplopanax horridus
En levant les yeux, on aperçoit à peine le ciel. Ce magnifique décor aux infinies nuances de vert, impénétrable et mystérieux, nous transporte tout droit dans un roman de Tolkien
Tofino, au bout de la route
La Highway 4, qui traverse Cathedral Grove avant de serpenter entre lacs, vallées, forêts de résineux et montagnes, compte parmi les plus belles routes du Canada. Elle file vers l’ouest de Vancouver Island – qu’elle est d’ailleurs la seule à desservir – et les immenses plages de sable du Pacifique.
Terminus de la route : Tofino, un petit port de pêche pittoresque, niché au bout d’une péninsule entre l’océan et la splendide baie de Clayoquot Sound, classée réserve de la biosphère par l’Unesco. Aux portes du village, la rainforest, dense et préservée, s’étend le long de plages infinies, abritant toutes sortes d’animaux, dont des ours noirs.
Dans la baie, où les criques se multiplient en un fascinant labyrinthe aquatique, les baleines grises et les marsouins se faufilent en saison entre les nombreux îlots granitiques. En arrière-plan, la chaîne de montagnes traversant Vancouver Island du nord au sud déploie ses sommets, certains aux neiges éternelles, formant un splendide bout du monde.
Tofino fait partie de ces endroits magiques, vraiment à part, en raison de sa situation géographique, mais aussi de l’atmosphère qui y règne. Difficile de faire plus « West Coast » que ce coin de paradis boréal, où l’on vit en prenant le temps d’admirer la nature environnante !
Dans les années 60-70, Tofino, située sur le territoire de la Nation amérindienne Tla-o-qui-aht, était d’ailleurs l’une des terres promises des hippies canadiens (surnommés les « granolas ») et des draft dodgers, ces Américains qui ont fui la guerre du Vietnam.
Depuis, elle est devenue l’un des hot spots du surf mondial pour les fabuleuses déferlantes des plages voisines. Et, ces dernières années, avec l’ouverture d’excellents restaurants (Wolf in the Fog, 1909 Kitchen) et de quelques resorts luxueux, Tofino en est venue à incarner une bohème chic, totalement cool et absolument pas snob. Bref, un endroit pour tous, très fréquenté en été.
Hors saison, Tofino retrouve son calme, invitant à la contemplation de la splendide nature environnante. On peut emprunter l’un des nombreux sentiers de randonnée, enfourcher un vélo pour se balader dans les environs ou s’offrir une longue marche sur l’une des merveilleuses plages de sable du Pacific Rim voisin, face à l’océan déchaîné.
Les plus sportifs pourront s’adonner (ou s’initier) au surf, au kayak de mer ou à la pêche au saumon, ou encore survoler la région, en hydravion. De mars à octobre, des sorties en mer sont organisées pour observer les baleines grises, mais aussi des lions de mer, des otaries et des aigles « chauves ».
De mai à septembre, des excursions en bateau dans le Clayoquot Sound à marée basse permettent d’observer les ours noirs qui se rendent sur le rivage en quête de nourriture avant l’hibernation. Magique. Enfin, depuis quelques années, la contemplation des tempêtes hivernales (storm watching) attire pas mal de voyageurs curieux à Tofino. La nature, toujours la nature…
Pacific Rim National Park et West Coast Trail, des plages de rêve
Aux portes de Tofino, le Pacific Rim National Park Reserve, l’un des grands parcs nationaux du Canada, s’étend vers le sud sur 130 km, le long de la côte occidentale de Vancouver Island. Destination majeure de l’île, il offre un extraordinaire concentré de l’écosystème local, de la forêt pluviale et de sa faune, mais aussi de superbes plages vierges qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres. Battues par les vents et les vagues du Pacifique, elles comptent parmi les plus belles plages d’Amérique.
Certes, l’eau froide (10 °C) n’est pas propice à la baignade, mais les magnifiques rubans de sable invitent à des promenades reposantes et romantiques, tandis que les vagues ont fait de l’endroit un spot de surf privilégié. Les lieux les plus courus par les surfeurs sont Cox Bay et la splendide Long Beach, qui fait pas moins de 16 km de long. En octobre, Tofino accueille « Queen of Peak », la seule compétition réservée aux surfeuses.
Bordant les plages, la dense forêt humide, écosystème exceptionnel, se découvre, entre Tofino et Ucluelet, au fil de sentiers aménagés et dotés de panneaux d’interprétation. L’un d’entre eux permet de découvrir la culture des Nuu-chah-nulth-aht, les tribus natives de la région. Enfin, le Kwisitis Visitor Centre, à l’entrée de la réserve du Pacific Rim, donne des explications sur la faune et la flore locale, ainsi que sur l’histoire de l'ouest de Vancouver Island.
En continuant vers le sud, à une quarantaine de kilomètres de Tofino, le tranquille port de pêche d’Ucluelet peut servir de base alternative pour explorer la région. On peut également y faire une halte pour arpenter le Wild Pacific Trail, trois sentiers de randonnée courts qui serpentent le long de la péninsule déchiquetée.
Ici, les plages laissent la place à de spectaculaires formations rocheuses, offrant de beaux points de vue sur l’océan et l’archipel des Broken Islands, notamment autour du pittoresque phare Amphitrite le long du sentier Lighthouse Loop. Très facile, le Wild Pacific Trail peut se parcourir en famille.
En revanche, ce n’est pas le cas du West Coast Trail qui, pour les randonneurs aguerris, reste le must absolu de l’île de Vancouver. Et pour cause… Ce superbe sentier de randonnée pédestre de 75 km longe la côte ouest au sud de la réserve de Pacific Rim National Park, entre Bamfield (au nord) et Port Renfrew (au sud). Le défi physique est de taille : le trajet prend de 5 à 7 jours de marche sur un terrain parfois accidenté et dans une humidité constante, car il pleut près de 300 jours par an dans la région.
Loin de toute civilisation, le sentier, ouvert seulement de mai à septembre (réservation obligatoire) plonge le randonneur au cœur d’une nature aussi spectaculaire qu’intacte, tantôt en suivant la plage, tantôt en s’aventurant dans les terres. Aucune route, ni village en ces lieux. Un trek d’exception, totalement coupé du monde.
Telegraph Cove et le nord, sur les traces des baleines
Au nord de l’île de Vancouver, la nature se fait tout aussi grandiose, notamment autour de Telegraph Cove. On atteint ce pittoresque village situé sur la côte est de Vancouver Island après 6 h de route depuis Victoria (450 km).
Passé Campbell River, haut lieu de la pêche au saumon, la Highway 19, qui file vers le nord de l’île, traverse de splendides paysages de montagnes, ponctués de lacs, de cascades, de torrents et couverts d’une dense forêt de résineux et d’érables. Vers l’ouest, une petite route conduit au Strathcona Provincial Park, le plus vaste parc de l’île, totalement sauvage avec des pics culminant à plus de 2 000 m. Au fil des kilomètres, la circulation se fait de plus en plus rare.
Telegraph Cove, tout au nord de l’île, se rejoint via une étroite route sinueuse plongeant vers une crique isolée où se niche le village. Un hameau, plutôt, car seulement 20 habitants y vivent à l’année (mais beaucoup plus en juillet-août…). Singulier endroit qui consiste en de pimpantes maisons de bois coloré, certaines construites sur pilotis au-dessus de l’eau.
À l’origine, en 1911, Telegraph Cove était une simple station de télégraphe, reliant nord de l’île au reste du monde. Puis, le village se développa autour de la salaison de saumons, exportés vers le Japon, et une scierie toujours en service. La route actuelle ne fut construite qu’à la fin des années 50.
Aujourd’hui, Telegraph Cove, dont les maisons de bois ont toutes été transformées en hôtel, vit essentiellement du tourisme, drainant les amateurs de grosses bestioles aquatiques. En effet, les eaux du Johnstone Strait et de la Robson Bight Ecological Reserve voisins accueillent des centaines d’orques et de baleines à bosse qui apprécient particulièrement les lieux pour son garde-manger et les roches à l’embouchure de la rivière Tsitika… où les cétacés aiment se gratter le ventre !
Les sorties d’observation en mer (3 h en bateau ou zodiac) sont spectaculaires. Outre les orques et les baleines, les marsouins, les dauphins, les aigles chauves, lions de mer, otaries et phoques sont au rendez-vous. Et, si cela ne suffit pas, des grizzlis tours au départ de Telegraph Cove emmènent à la rencontre des ours.
En mer, la perspective sur la côte montagneuse de l’île, d’un côté, et, de l’autre, les îles du détroit et le rivage de la Colombie-Britannique de l’autre, laisse le voyageur émerveillé, sans voix devant tant de puissance et de beauté…
Cormorant Island et Alert Bay, l’âme des Premières Nations
Deux excursions méritent le détour depuis Telegraph Cove : tout d’abord, Port Alice, un petit village que l’on rejoint via la petite Highway 30 en une demi-heure. La route, superbe et parfois traversée par des ours noirs, rejoint un large fjord qui débouche, 40 km plus loin, sur le Pacifique. Lors de notre passage, une baleine et son baleineau y avaient trouvé refuge pour le plus grand plaisir de la communauté locale.
Autre découverte à faire absolument : Cormorant Island, une petite île en forme de croissant de 4 km sur 1 km, située à quelques kilomètres des côtes dans le détroit de Broughton. Elle est accessible en ferry depuis Port Mc Neill, situé à une vingtaine de kilomètres de Telegraph Cove.
L’île de Cormorant est la patrie de la Première nation Namgis, et plus particulièrement de la tribu Kwakwa̱ka̱ʼwakw (Kwakiutl), l’une des plus anciennes communautés des îles du Nord. Outre la beauté des lieux et le superbe panorama sur Vancouver Island, l’endroit est incontournable pour découvrir la culture des Premières Nations de la région, notamment au centre culturel U’mista.
Ce musée contient une passionnante exposition autour du potlach, des cérémonies de dons rituels pratiqués par les Premières Nations qui furent bannis par le gouvernement du Canada de 1884 à 1951.
Le centre a rapatrié les objets de cérémonie confisqués et dispersés dans des collections privées et des musées du monde entier. L’un d’entre eux a d’ailleurs appartenu au poète surréaliste André Breton. À travers ces véritables œuvres d’art, les rituels, la culture et les symboles de la culture des Namgis sont présentés au public.
À côté se dressent plusieurs totems plus ou moins anciens. Plus loin, près de la Big House, s’élève le plus grand totem du Canada et l’un des plus hauts du monde. Réalisé en 1972, il mesure près de 53 m !
On peut lui préférer ceux du cimetière Namgis, situé à l’entrée du petit port d’Alert Bay aux coquettes maisons de bois. Vieux d’un siècle pour certains, ils semblent scruter l’immensité de la mer. Un site à part qui suscite admiration et recueillement.
Fiche pratique
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Voir aussi notre portfolio Vancouver Island, sauvage par nature
Destination Canada : site officiel du tourisme au Canada
Comment y aller ?
Vols directs vers Vancouver depuis Paris CDG avec Air France, Air Canada et Air Transat. Vols vers Victoria avec Air Canada avec correspondance à Vancouver. Trouvez votre billet d’avion.
Liaison en ferry vers Swartz Bay (Victoria) depuis Tsawwassen (Vancouver) plusieurs fois par jour avec BC Ferries. Transfert depuis Vancouver en bus avec BC Ferries Connector.
Location de voiture indispensable pour visiter l’île. Il existe toutefois un service de bus entre Victoria et Tofino.
Quand y aller ?
L’île de Vancouver jouit d’un climat doux et humide toute l’année, très pluvieux en hiver, moins en été. La période de mai à mi-octobre est la plus propice aux voyages. Juillet et août peuvent être très fréquentés, notamment à Tofino et Telegraph Cove. Réservation impérative. Juin et septembre, plus tranquilles et offrant de belles journées, sont les meilleurs mois. Mais n’oubliez pas votre imperméable.
Bonnes adresses
Victoria
- The Fairmont Empress : 721 Government St à Victoria. L’icône de Victoria fait partie du club très select des hôtels historiques construits au début du 20e s le long de la ligne du Canadien Pacifique. Inauguré en 1908, ce palace, dont l’architecture évoque un château édouardien, a été élégamment rénové en 2017. Pour ceux qui en ont les moyens, passer la nuit dans ce cocon raffiné constitue une expérience inoubliable. Mais on peut s’offrir un morceau du rêve en prenant un high tea à l’anglaise (82 $ tout de même) dans le tea lobby aux belles colonnes corinthiennes, ou en dégustant une savoureuse cuisine inspirée par le terroir local au resto Q at the Empress (plats 24-34 $ au déjeuner).
- HI Victoria Hostel : 516 Yates St à Victoria. Très bien située en centre-ville, cette AJ rénovée et confortable occupe l’un des premiers entrepôts de la ville, datant de 1882. Dortoirs à partir de 4 personnes, mais aussi des chambres doubles et triples abordables avec salle de bain à partager. Vaste cuisine bien équipée avec salle à manger, salle TV et billard, laverie. Lits en dortoir 30-44 $ draps inclus. Doubles et triples privées 75-105 $.
- Spinnakers : 308 Catherine Street à Victoria. Un peu excentrée, cette brasserie avec une grande salle animée et une terrasse sur l’eau est très appréciée à Victoria. Pour sa bière maison tout d’abord (que l’on peut même déguster accompagnée de chocolat), mais aussi sa cuisine traditionnelle (saumon, chowder, agneau, burgers…) fort savoureuse à base de produits locaux dans l’esprit « farm to table ». Plats 15-22 $, compter 40-50 $ pour un repas
- Don Mee : 538 Fisgard St à Victoria. C’est l’empire du dim sum à Chinatown, une institution pour déguster ces délicieuses bouchées cuites à la vapeur typiques de la gastronomie cantonaise. Également une carte de mets chinois longue comme le bras, où prédominent produits de la mer et canard laqué, comme il se doit.
- Canoe : 450 Swift St à Victoria. Cette ancienne usine datant de la fin du 19e s, située face au port, abrite désormais un pub très fréquenté, mais aussi une microbrasserie et un resto. Magnifique déco avec façade en brique, charpente en bois, canoës suspendus et lustres en cristal. Idéal pour prendre un verre.
Tofino - Ucluelet
- Pacific Sands Beach Resort : 1421 Pacific Rim Highway à Tofino. Ouvert en 1972, c’est l’un des tout premiers resorts de Tofino, impeccablement rénové et entretenu. Une adresse chic avec une situation exceptionnelle au milieu d’un grand parc en bordure de la plage de Cox Bay, bien connue des surfeurs. Grande variété d’hébergements calmes et très confortables, allant de studios à des appartements familiaux au design élégant et entièrement équipés (cuisine, TV, jacuzzi et terrasse pour certains…), donnant tous sur l’océan et dotés de baies vitrées. Doubles à partir de 229 $. Offres et packages sur Internet. Également sur le site, l’agréable Surfside Grill propose d’excellents burgers, tacos et fish & chips à emporter.
- HI Whalers on the Point Guesthouse : 81 West St à Tofino. Superbement située au bord de l’eau avec vue sur Clayoquot Sound, cette AJ chic propose des doubles et chambres familiales pour 4 ou 5 personnes, avec toilettes et lavabo (douche est à l’extérieur). Espace commun cosy face à l’océan, cuisine, patio avec barbecue, salon avec billard. Lit en dortoir env 60 $ (45 €). Doubles à partir de 140 $.
- Kuma : 101 4th St à Tofino. L’une des tables les plus populaires de Tofino avec une cuisine d’inspiration japonaise savoureuse et inventive, servie dans une ambiance chaleureuse. Excellents ramen, bœuf au miso et saumon. Plats à partager. Très bon rapport qualité-prix. Plats 15-19 $.
- Wolf in the Fog : 150 4th St. à Tofino. Sans doute l’une des meilleures tables de Tofino, nommée « meilleur nouveau restaurant du Canada » en 2014 et emblématique de la remarquable scène culinaire locale. Excellente cuisine fusion, offrant des mariages réussis à partir de beaux produits locaux : flétan, truite, poulpe, porc, chanterelles, volaille... mais aussi des plats plus simples (burgers, cartes) joliment assortis. Très bons cocktails, bières locales, vins (chers) et superbe bar : l’endroit vaut également le détour pour prendre un verre. Réservation indispensable. Plats 12-18 $ le midi, 15-32 $ le soir. Plats copieux à partager 45-80 $.
- The Common Loaf : 180 1st St à Tofino. Snack et boulangerie ouverts depuis des lustres dans une jolie maison avec rotonde en bois sur 2 niveaux. Muffins, brioches à la cannelle, scones, muesli maison, quiches, soupe du jour et sandwiches pour manger sur le pouce.
- Tacofino : Live to Surf Complex, 1184 Pacific Rim Hwy, à Tofino. Tacos 4,50-6 $, burritos moins de 14 $ et gringas (tortillas) 4-5 $. De copieux tacos servis dans un food truck à la déco hippie que l’on déguste sur une grande table en bois. Le concept a tellement fait fureur à Tofino que Tacofino a essaimé dans toute la Colombie-Britannique, à juste titre.
- Ukee Dogs : 1576 Imperial Lane à Ucluelet. Un ancien garage reconverti en petit resto à l’ambiance roots. Au menu, des hot-dogs créatifs mais aussi des burritos, des tacos et des pizzas et cookies. Plats 12-18 $.
Telegraph Cove
- Telegraph Cove Resort : Les maisons de bois sur pilotis de Telegraph Cove font désormais partie d’un resort : il est possible de passer la nuit dans ces pimpantes demeures historiques qui ont gardé leur charme rustique. On trouve aussi une annexe, un grand bâtiment en bois, perchée sur les hauteurs du village, avec 24 chambres standards et un camping au cœur de la forêt. Ouv mai-sept. Camping 34-40 $ pour 2 adultes. Maisonnettes de 145 $-340 $ pour 10 ; nouveau bâtiment 185-220 $ la double.
- Killer Whale Café : le seul véritable resto de Telegraph Cove ouvert du breakfast au dîner avec fish & chips, burgers, et des plats plus élaborés. Savoureux chowder et saumon. Plats 15-35 $.
Activités
- Prince of Whales Whale Watching : sortie en mer de 3 h pour observer les baleines à Telegraph Cove en bateau ou en zodiac (mieux encore) pour les amateurs de sensations fortes. Le spectacle est assuré tant les eaux du Johnstone Strait sont appréciées de cétacés. Équipage très pro et nombreuses infos sur les animaux en chemin. Tarif : 130 $.
- Jamies’ Whaling Station : depuis 1982, l’un des spécialistes des sorties en mer à Tofino en croiseur ou en zodiac pour observer baleines, orques, otaries, ours noirs… Très pro et efficace. Tarif : 109 $ pour 3 h.
- Adventure Tofino Wildlife Tours : une autre agence recommandable de Tofino pour les sorties d’observation d’animaux, cétacés côté mer ou ours noirs côté Clayoquot Sound. Tarif : 109 $ pour 3 h.
- West Coast Aquatic Safaris : observation en bateau spacieux avec pont surélevé pour observer baleines et ours dans les environs de Tofino. Tarif : 109 $ pour sorties de 2 h 30-3 h.
- Discover the Past Watching Tours : de remarquables visites historiques guidées de Victoria par des guides passionnés et passionnants. Nous vous recommandons chaudement celui sur Chinatown. Également des Ghost Tours à la nuit tombée (en anglais seulement). Tarif : 20 $ la visite d’1 h 30.
- The Pedaler Beer Tour : intéressantes visites thématiques à vélo de Victoria (gastronomie, histoire, châteaux, façade maritime…). Le tour des micro-brasseries, mené par une vraie connaisseuse des mousses locales, ravira les amateurs de houblon avides de découvertes… avec modération bien entendu !
Texte : Jean-Philippe Damiani