Catalogne : Tarragone, 5 raisons d’y aller
Blottie entre mer et colline, à quelque 100 km au sud de Barcelone, Tarragone n’a pas toujours grandi dans l’ombre de son illustre grande sœur. Ancienne ville romaine influente, elle conserve moult traces de son illustre passé. Aujourd’hui, on flâne entre vieilles pierres d’un autre âge et art de vivre des années 2020. Un grand écart temporel que la cité raconte dans chaque mètre carré. De la visite de l’amphithéâtre aux tapas en terrasse, nous vous donnons 5 raisons d’y poser vos valises.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTarragone romaine et médiévale
Sous ses airs dynamiques et pimpants, Tarragone n’est plus toute jeune. La ville a même déjà soufflé plus de 2 320 bougies. C’est en effet au 3e siècle avant J.-C. que la jeune Tarraco a poussé son premier cri.
À cette époque, les Romains décident pour la première fois de poser leurs amphithéâtres et autres thermes en Espagne. Et la cité de devenir l’une des plus influentes et prospères de la péninsule ibérique…
De ce glorieux passé, Tarragone conserve de très nombreux vestiges : outre les bâtisses du centre historique, la plupart des monuments romains n’ont (presque) pas bougé une oreille depuis leur construction et notamment l’amphithéâtre, le cirque et sa Tour du prétoire, le forum ou la nécropole antique.
Au fur et à mesure de la balade, le temps passe et on retrouve avec plaisir les héritages d’autres civilisations. De la Rome antique, on arrive au Moyen Âge en pénétrant dans d’adorables ruelles médiévales ou dans l’antre de la cathédrale du 12e siècle, dédiée à la sainte patronne de la ville : santa Tecla.
Des musées pour tous, de l’archéologie à l’art moderne
Bien qu’il y ait largement de quoi faire et admirer en extérieur, nous vous invitons à poursuivre votre voyage dans le temps à l’intérieur des musées de la ville. Si les monuments n’ont pas pu déménager depuis leur installation, les objets de l’époque romaine ont été mis en lieux sûrs, notamment dans les galeries du Musée national archéologique de Tarragone, établissement consacré à l’histoire antique de la cité. Autres sites à découvrir : le musée et la nécropole paléochrétiens des 3e et 4e siècles. Pour revenir en douceur à nos jours, optez pour le Musée d’art moderne, la Maison de la fête, le musée du Port ou les galeries d’art telles que « Tarraco ».
À voir également, la splendide maison Castellarnau (mini-palais du 15e siècle) et certains édifices du centre-ville. N’hésitez pas à pousser la porte des bars-restaurants de la place de la Font pour admirer l’intérieur de ces vieilles bâtisses qui ont su traverser le temps avec brio.
Des pépites architecturales, de la Rome antique au modernisme catalan
Dès ses débuts, Tarragone a planté le décor : l’architecture, c’est son domaine. En témoigne sa grande muraille de 6 m de haut que l’on peut toujours admirer aujourd’hui.
Si les Romains ont clairement prouvé leur maîtrise du sujet, les générations suivantes ont su poser leur patte avec goût. De nos jours, on se promène donc dans une ville à l’architecture éclectique plutôt réussie. Et des bâtisses Art nouveau de cohabiter joyeusement avec des édifices Art déco, sous le regard fier des bâtiments des siècles passés.
Une chose est sûre : Tarragone n’a rien à envier à Barcelone côté modernisme. Et ce n’est pas son élégante rambla Nova, bordée du superbe théâtre Metropol, qui viendra dire le contraire.
L’exploration de la ville commence souvent à ses prémisses, appuyé au Balcon en fer (ne pas confondre avec le trône de sa voisine Gérone) et tourné vers la mer. On murmure que si vous ne l’avez jamais touché, c'est que vous n'avez pas encore visité Tarragone. Autre trésor architectural : le marché central construit en 1915 et rénové il y a quelques années. Un ravissement pour les yeux, autant à l’extérieur que sur les étals de ses marchands, avec ses trois nefs, ses vitraux bleus et ses colonnes en fonte. Ne manquez pas le spectacle de son horloge tous les jours à midi pile.
Et que dire du sanctuaire de Notre-Dame du Sacré-Cœur ? Réalisé par le jeune Gaudí pas encore diplômé, il n’a rien à envier aux autres œuvres de l’artiste. Sa visite complète celle de l'autre joyau religieux de Tarragone, la magnifique cathédrale à l'impressionnante rosace, dont il ne faut manquer sous aucun prétexte le cloître et le Musée diocésain.
Une vie nocturne truculente et gourmande
Entre deux visites culturelles, Tarragone vous invite à lever le pied, puis le coude, le visage caressé par la brise de la Méditerranée et le soleil généreux de la région. Rendez-vous dans le vieux quartier de Part Alta pour choisir votre repère parmi pléthore d’établissements.
Entre les bars à la bonne franquette et les restaurants plus guindés, vous trouverez forcément votre bonheur : cuisine espagnole sur le pouce, gastronomie internationale, fruits de mer… Lors des beaux jours, les terrasses permettent de parfaire son bronzage. Pensez bien à réserver, car elles sont souvent prises d’assaut.
Autre occupation : la fiesta. Plusieurs fêtes ponctuent la vie de la cité, comme la Saint Roch, la Sant Magí et, bien sûr, la Santa Tecla.
Si vous n’êtes pas là le Jour J, les répétitions vous permettront de vous rattraper. Dès le mois de mars, les groupes de castelleres Xiquets de Tarragona et la Jove Xiquets de Tarragona répètent leurs « tours humaines » géantes devant le grand public.
Des plages pour savourer la grande bleue
Hiver comme été, elles attendent ceux qui voudront y piquer une tête ou passer un moment en tête-à-tête avec elles. Avec sa douzaine de plages, Tarragone permet de profiter de la Méditerranée sans touriste à tous les coins de palmiers.
Accessibles à pied, en vélo, en voiture ou en bus, elles permettent de profiter de l’ensoleillement local, de s’hydrater au bar ou de tester certaines activités nautiques comme le kayak, le bateau à voile, la plongée… ou la nage de sirène !
Le tout dans un décor naturel fort sympathique, comme celui de la plage de la Roca Plana et la Cala Fonda – également appelée Waikiki – qui ont la chance de faire partie de la zone protégée du Bosc de la Marquesa.
Fiche pratique
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Comment y aller ?
Le plus simple est de réserver un vol à destination de Barcelone, puis un trajet en train express régional au départ de la station barcelonaise Sants.
Vueling propose différentes rotations au départ de plusieurs villes, dont Paris, Nantes, Rennes et Bordeaux.
La compagnie nationale RENFE propose une trentaine de trains par jour entre Tarragona et Barcelone en temps normal. Il vous faudra 1 h 12 pour faire le trajet.
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Bonnes adresses
- Hôtel H10 Imperial Tarraco : rambla Vella, 2, 43003 Tarragona. Si l’extérieur en forme de barre d’immeuble ne paye pas de mine, le confort des chambres, les équipements (2 piscines, 2 restaurants, un rooftop) et la vue sur la mer font le job, et même plus.
- El Llagut Restaurant : carrer de Natzaret, 10, 43003 Tarragona. Une taverne chaleureuse, une terrasse pour ceux qui préfèrent profiter de la lumière, une ribambelle de plats dédiés aux amateurs de viandes et/ou de poissons : El Llagut met tout le monde d’accord.
- Alta Taverna Sol Ric : plaça de la Font, 31, 43003 Tarragona. Installé sur l’une des places emblématiques, le Sol Ric propose une carte alléchante (plats ou tapas) dans une salle au décor chaleureux (et globe-trotteur !) et une vaste terrasse.
- El Pòsit del Serrallo : moll de Pescadors, 25, 43004 Tarragona. Amis des poissons et autres crustacés, ce restaurant est pour vous. Posé au cœur du quartier marin Serrallo, il permet de goûter au romesco, plat typique local, dans un cadre élégant.
Texte : Solène Duclos
Mise en ligne :