Grèce : Chios, la belle île du mastic
Située au nord de la mer Égée, à proximité de la Turquie, Chios est une île grecque à la saveur particulière : celle de la mastiha (mastic), une résine naturelle aromatique unique au monde – on ne la trouve que dans le sud de l’île - utilisée dans l'industrie pharmaceutique, alimentaire ou cosmétique.
Issue des « larmes » du pistachier lentisque, le mastic a fait la fortune (bonne et mauvaise) de Chios depuis l’Antiquité. Byzantins, Génois et Ottomans l’ont occupée, lui laissant un magnifique patrimoine. Et Homère lui-même serait passé par là, paraît-il.
Mais Chios ne se résume pas à une résine, si précieuse soit-elle : on y trouve également des dizaines de plages souvent désertes, des montagnes pelées, des pinèdes et des oliveraies, des orangers et des citronniers, l’exquise liqueur de mastiha et une gastronomie saine et savoureuse…
Résolument hors des sentiers battus, Chios ajoute des couleurs au bleu et au blanc de la Grèce des cartes postales : tout un univers à découvrir, sous le soleil exactement.
Préparez votre voyage avec nos partenairesLa mastiha, l’or blanc de Chios
Un arbre qui pleure a fait la fortune de l’île de Chios : le pistachier lentisque, un arbuste de 2 à 3 m de hauteur, dont les larmes ne sont autres que du mastic. Appelé en grec « mastiha », ce mastic-là n’a rien à voir avec la colle industrielle bien connue des bricoleurs. Il s’agit d’une résine naturelle secrétée par le pistachier, réputée depuis l’Antiquité et Hippocrate pour ses vertus aromatiques, mais aussi thérapeutiques et cosmétiques. C’est également l’ancêtre du chewing-gum : les Anciens mâchaient la gomme de mastic pour améliorer leur hygiène buccale et soigner les troubles du système digestif.
Aujourd’hui classée AOP, inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial par l’Unesco, la mastiha se cultive seulement dans le sud de l’île de Chios. Ce produit, unique au monde, est utilisé en pharmacie, parfumerie, cosmétique, mais aussi dans la confection de boissons (dont la délicieuse liqueur homonyme), de pâtisseries, de sucreries, et de plats cuisinés par des grands chefs en Grèce. En France, on peut trouver la mastiha dans des commerces spécialisés grecs.
La récolte, qui a lieu entre juin et septembre, est restée artisanale, effectuée par les familles des 21 villages du sud de Chios rassemblées dans une coopérative. Elle commence au mois de juin avec la préparation des sols (les arbres sont entourés d’un tapis de craie), se poursuit avec l’incision des arbres et s’achève par la récolte et le traitement de la gomme pour la transformer en précieuse mastiha.
Car, depuis des siècles, la mastiha fait la richesse de Chios, qui fut l’objet de multiples convoitises. Au cours de la période byzantine, elle est l’un des rares produits de luxe importés par Constantinople. Sous l’occupation génoise (1346-1566), son commerce est systématisé et s’étend à l’ensemble du bassin méditerranéen et à l’Europe, faisant la prospérité de l’île.
Puis, très prisée par le sultan et sa cour, la mastiha permet à Chios de jouir de privilèges et d’une certaine liberté lors de la domination ottomane. Du moins jusqu’à 1822, où les Ottomans perpétrèrent à Chios le pire massacre de la guerre d’indépendance grecque. Pour mater la rébellion des insulaires, les troupes du sultan pillent et brûlent villages et monastères, tuent 25 000 Chiotes et en vendent 45 000 comme esclaves. Sur 120 000 habitants, l’île n’en compte plus que 18 000 après ce massacre.
Une catastrophe, accentuée par le tremblement de terre de 1881, dont Chios, marquée depuis par un exode continu de sa population, mettra des décennies à se remettre. Aujourd’hui, Chios, qui s’est trouvée ces dernières années en première ligne dans la crise des migrants avec d’autres îles de la mer Égée, n’est peuplée que de 52 000 habitants pour une superficie de 842 km2 (5e plus grande île de Grèce).
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En pleine campagne, à quelques kilomètres de Pyrghi, le formidable musée du Mastic aborde tous les aspects de la production de la mastiha (histoire, technique, culture, produits…) à travers une muséographie moderne et accessible. À l’extérieur, on peut découvrir une exploitation reconstituée. Une visite indispensable pour tout savoir sur la culture (dans tous les sens du terme) de la mastiha, que l’on peut compléter par un mastiha tour (visite d’exploitation lors des récoltes).
Les villages du mastic de Chios
Au cœur des champs d’arbre à mastiha, dans le sud de l’île, les Génois ont construit aux 15e et 16e siècles une vingtaine de villages fortifiés, à l’architecture singulière, les mastichochoria. Leurs maisons, collées les unes aux autres, forment un mur extérieur continu, leur conférant l’allure d’une forteresse. Une fois la porte franchie, les ruelles dessinent une sorte de labyrinthe aux airs de médina. Au centre se dresse une tour de garde, où se réfugiaient les habitants en cas d’attaque de pirates attirés par les richesses du mastic.
Direction Pyrghi, un superbe village fortifié aux ruelles étroites bordées de demeures recouvertes de xysta, un parement gris et blanc à base de pierre et de chaux. Motifs géométriques, fleurs, animaux, les décorations splendides envahissent les façades, souvent jusqu’aux balcons. À deux pas de la place centrale du village, recouverte de sympathiques terrasses de café, ne pas manquer l’église des Agii Apostoli, ornée de fresques des 12e et 17e s.
À quelques kilomètres de Pyrghi, le village d’Olymbi, souvent oublié des touristes, respire la Grèce d’autrefois, où le temps semble s’être arrêté. Resté dans son jus, Olymbi présente la même architecture que ses voisins au fil de ses venelles labyrinthiques menant vers la place centrale dominée par une tour-forteresse. Le soir, les habitants s’y retrouvent attablés à la terrasse d’un café.
En continuant vers l’ouest, on arrive à Mesta, 3e bijou des mastichochoria, dont la plupart des édifices ont été restaurés. On se perd avec délice dans le dédale de ses rues, parfois entièrement voûtées, avant de déboucher sur l’inévitable place centrale. On peut y prendre un verre de souma (liqueur de figues) à l’ombre du clocher de l’église Mégalos Taxiarchis aux dimensions impressionnantes : c’est la plus grande de Chios !
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Les vestiges archéologiques sont peu nombreux à Chios. On peut toutefois visiter à Emborios (5 km de Pyrghi) un site datant du 8e s avant J.-C., perché sur une colline à 250 m au-dessus de la mer. Près de la crique de Fana (6,5 km de Pyrghi) se trouvent également les ruines du temple d’Apollon Fanaios. Autre curiosité dans le sud de Chios : les grottes d’Olymbi, que l’on peut visiter pour admirer les concrétions et savourer un peu de fraîcheur en été.
Le patrimoine médiéval et byzantin de Chios
Chios n’a pas attendu les Génois pour se développer. Peuplée par des colons grecs dès le 11e s avant J.-C., elle passe (parmi 6 autres sites !) pour le lieu de naissance d’Homère, ce qui lui valut d’être le port d’attache des Homérides, des rhapsodes prétendant être les « fils d’Homère ». Dans un jardin au-dessus du port de Daskalopétra, on peut ainsi voir un rocher sur lequel le poète de L’Odyssée aurait enseigné. Mais Homère a-t-il seulement existé ?
Si les sites archéologiques antiques sont pratiquement absents, l’île possède en revanche un intéressant patrimoine médiéval et byzantin. Ainsi, au creux de l’une des collines dominant la ville de Chios (magnifique panorama sur la mer et la côte turque), le monastère de Néa Moni (11e s) est l’un des monuments byzantins les plus importants de Grèce. L’église recèle de belles mosaïques de marbre à fond d’or, tandis que l’ancien réfectoire des moines abrite une table de pierre ornée de mosaïques d’une dizaine de mètres de long !
En continuant vers le nord-ouest de l’île, on peut faire halte dans de superbes villages médiévaux, comme Avgonyma avec ses austères maisons-cubes perchées au sommet d’une colline (là encore, magnifique panorama sur l’est de l’île). Cinq km plus loin, le village d’Anavatos laisse bouche bée avec ses maisons qui semblent littéralement naître de la pierre d’un éperon rocheux. La balade conduisant vers les vestiges du château frôle des à-pics vertigineux.
Enfin, à 30 km de là, au bout d’une heure de route particulièrement tortueuse, on atteint le village de Volissos, l’ancienne capitale de l’île, désormais bien tranquille au pied des ruines d’un château médiéval.
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Les couchers de soleil sont magnifiques sur la côte ouest de Chios, et particulièrement depuis le village perché d’Avgonyma où l’on trouve des chambres d’hôtes pour passer la nuit. Avec sa terrasse donnant sur la campagne et la mer, le restaurant To Asteri est un must absolu pour en prendre plein la vue. Cerise sur le gâteau : la cuisine est délicieuse, parmi l’une des meilleures de l’île ! (Voir adresse dans la fiche pratique.)
Chios génoise et ottomane
Ce sont les Génois qui ont laissé le patrimoine le plus remarquable sur l’île de Chios. Ayant dominé l’île de 1346 à 1466, ils ont accompagné le développement du commerce de la mastiha d’un ambitieux programme d’urbanisation et d’organisation de l’île, le plus souvent défensif. Outre les villages forteresses du mastic, ils ont disséminé aux quatre coins de Chios des tours côtières, sortes de vigies destinées à prévenir l’arrivée de pirates ennemis. Ce sont les mêmes « tours génoises » que l’on peut voir en Corse.
Lui aussi élément défensif, le kastro de la ville de Chios reprend les fortifications érigées par les byzantins au 10e s. Les remparts qui enserrent aujourd’hui (partiellement) la vieille ville datent de l’époque génoise. Juste après la porte principale s’élève une haute tour, le palais Giustiniani, où sont montrées des expositions temporaires.
L’intérieur du kastro, toujours habité, forme une sorte de village dans la ville. Avec ses ruelles bordées de maisons à encorbellement, il ne manque pas de charme. En soirée, le quartier est particulièrement sympa pour prendre un verre. On y trouve également un petit cimetière et d’anciens bains turcs : les rares vestiges de l’époque ottomane de Chios, avec la mosquée de la ville transformée en musée byzantin.
C’est toutefois aux portes de la ville, à Kampos, que l’influence de Gênes se fait le plus ressentir : un quartier aux airs d’Italie, unique en son genre en Grèce. Dans cette plaine irriguée d’une vingtaine de kilomètres carrés, les riches Génois ont fait construire dès le 15e s de magnifiques demeures en grès au cœur de domaines plantés de citronniers, de mandariniers et d’orangers, protégés par de hauts murs d’enceinte.
Durement touché par le tremblement de terre de 1881, Kampos a été reconstruit à l’identique, abritant de riches familles Chiotes, bien que certaines demeures soient malheureusement à l’abandon. On peut découvrir le coin à vélo, au cours d’une délicieuse balade nostalgique dans le labyrinthe de ses ruelles.
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Pour vraiment apprécier Kampos, nous vous conseillons d’y passer la nuit, si possible dans l’un des domaines fondés par les Génois à l’intérieur d’une belle bâtisse d’époque comme Perleas (17e s), nichée au cœur d’une magnifique plantation d’agrumes à l’abri derrière ses murs de pierre. Autre possibilité pour pénétrer dans un domaine historique, visiter le Citrus Museum (9-11 od. Argenti) où l’on peut siroter un jus d’agrumes sur une terrasse ombragée.
Chios, côté nature : des paysages grandioses et des plages tranquilles
Grande (842 km2), Chios possède de magnifiques paysages incroyablement variés alternant maquis, garrigue et plantations d’arbres à mastic au sud, pinèdes, forêts de sapins et sommets rocailleux au nord. En mars-avril, l’île voit fleurir tulipes et orchidées, tandis qu’en hiver, mandariniers, citronniers et orangers donnent leurs plus beaux fruits du côté de Kampos. Et n’oublions pas les oliviers, amandiers, figuiers, entre autres arbres prodigues de cette île à la flore abondante où l’on peut pratiquer la randonnée au printemps et en automne.
Plutôt isolé et très peu peuplé, le nord-ouest de Chios, où se trouve le point culminant de l’île (mont Pélinéo, 1297 m), donne à voir les paysages les plus sauvages et spectaculaires, avec de puissantes montagnes en partie recouvertes de forêts dévalant vers la mer.
Au départ de Volissos, une route tortueuse fait une boucle, via Agio Gala, croisant des villages perchés du bout du monde et offrant de superbes panoramas sur la nature environnante, les plus hauts sommets de Chios, l’île de Lesbos et la mer Égée. Les couchers de soleil sont sublimes. À Egrigoros, on peut faire une halte pour goûter aux vins de la coopérative Ariousios, dont le local Afstiros, un rouge de caractère à base de cépage autochtone.
Très différent, et plus accessible, le nord-est de Chios déploie sa côte aride ponctuée de criques, au pied d’impressionnantes montagnes rocailleuses plongeant dans le bleu égéen. C’est sur cette côte que l’on croise les iconiques moulins de Chios et l’adorable chapelle immaculée d’Agios Isidoros, si photogénique sur son rocher au bout d’une jetée s’avançant dans la mer.
La route conduit ensuite vers de petits bijoux comme le coquet port de Langada, à l’abri d’une crique, le paisible village de Kardamyla et son port de Marmaro, d’où sont originaires nombre de familles de marins et d’armateurs. Au bord de l’eau, deux statues figurent un pêcheur et une femme de marin attendant le retour de son époux…
Nul doute qu’après toutes ces pérégrinations, l’appel de la baignade se fera irrésistible. Chios compte pas moins de 90 plages, la plupart de galets noirs. Si celles proches de la ville (Karfas, Agia Fotini) sont très fréquentées par les familles, il suffit de s’éloigner un peu pour se retrouver bien au calme.
Au sud, le croissant de lune de la première plage de Mavra Volia contraste avec le magnifique ruban de galets sombres de la deuxième plage, dominée par des falaises ocre. À quelques kilomètres de là, la petite crique de Vroulidia, enserrée dans de hautes falaises blanches, abrite l’une des plus jolies plages de l’île.
Mais c’est sur la côte ouest, déserte et assez ventée, que se trouvent les plages les plus sauvages de Chios, notamment entre Avogonyma et Volissos. La plupart sont accessibles par des pistes, comme la superbe Elinda (ou Elinta), isolée au fond d’une profonde baie encadrée de collines pelées. Baignade recommandée également sur Makria Amnos, Tigani ou encore Ormos Volissos (sable), Limnos et Lefkatia, à proximité de Volissos.
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De Chios, des excursions sont possibles vers les îles de Psara (80 km), qui résista vaillamment contre les Ottomans lors de la guerre d’indépendance, et d’Inousses (2 km) qui se trouve entre le nord-est de Chios et la Turquie. La deuxième peut faire l’objet d’une excursion à la journée au cours de laquelle on peut visiter le village principal de l’île, et découvrir son histoire liée à celle de la marine locale au Musée maritime.
Fiche pratique
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Comment y aller ?
Vols quotidiens via Athènes depuis Paris-CDG et d’autres aéroports français avec Aegean Airlines et Sky Express.
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Chios est reliée quotidiennement par ferry au Pirée (7-9 h) et à Lesbos (2 h 30), mais aussi à Cesme en Turquie (35 min).
Location de voiture conseillée pour explorer l’île.
Bonnes adresses
Venetis House : Agia Anastasia – Fragkovouni, Kampos. On aime beaucoup cette propriété tenue par un sympathique couple gréco-belge et nichée dans un grand jardin de 2 hectares, au cœur du quartier privilégié de Kampos, à 5 km de la ville de Chios et 3 km de la plage de Karfas. Orangers, fleurs, jardin potager et petite ferme créent un environnement bucolique des plus reposants. Les appartements sont parfaitement équipés, confortables et décorés avec goût. Copieux et savoureux petits déjeuners servis au bord de la piscine sur commande. Une bien belle adresse. Compter 66-81 € la nuit.
Spitakia : dans le village d’Avgonyma. Des chambres confortables et coquettes, avec clim et petit coin cuisine, pouvant accueillir 2 à 4 personnes, dans une quinzaine de maisonnettes au cœur du village médiéval. Certaines ont vue sur la mer ou la colline. Féru de botanique et passionné d’orchidée, le proprio, Georges, organise des balades naturalistes dans des environs, mais aussi toutes sortes d’activités sur cette île qu’il connaît sur le bout des doigts. Compter 63-135 € la nuit.
Volissos Holiday Homes : à Limnia Volissos. Un hôtel moderne avec des studios tout équipés, particulièrement bien situé sur une colline boisée s’avançant dans la mer à deux pas de la jolie plage de Lefkadia, à quelques kilomètres de Volissos. Un bon point de chute pour ceux qui veulent savourer la tranquillité et les grands espaces du nord-ouest de Chios. Doubles 90-119 €.
Agyra : à Megas Limnionas. Dans le petit port de Megas Limnionas, on se régale, de préférence en terrasse et au bord de l’eau, de la cuisine locale, goûteuse et généreuse de Giorgos. Concerts le samedi soir. Compter 15-20 €.
Stoa Cafe : place principale, Pyrghi. Sur une terrasse ombragée au cœur de Pyrghi, une halte agréable pour se désaltérer et grignoter un toast au jambon ou au fromage avant de repartir explorer les villages du mastic.
Karavela : à la plage de Komi. Des classiques grecs, essentiellement de la mer, servis sur une grande terrasse au bord de la plage de Komi. Pour se requinquer après une journée dans l’eau. Compter 20-25 €.
Karatzas : plage de Karfas. Un hôtel-restaurant qui donne directement sur la plage populaire de Karfas. Une cuisine traditionnelle, copieuse et soignée, avec un bon rapport qualité-prix. Compter 15 €.
To Asteri : dans le village d’Avgonyma. Ce petit hôtel abrite un chaleureux resto traditionnel, avec une superbe terrasse panoramique qui offre certainement le plus beau coucher de soleil de Chios. Et, pour ne rien gâcher, on y mange une excellente cuisine, vraiment savoureuse et à prix modérés. La carte contient spécialités locales et grands classiques grecs. Notre coup de cœur sur l’île. Compter 12-15 €.
Butterfly cafe : Kanari 20, Chios. Une adresse sympa pour une pause café pendant la visite de Chios. Excellentes pâtisseries maison, notamment les bougatsas.
Vradipous : 18, Agios Giorgiou Frouriou à Chios. L’imagination est incontestablement au pouvoir dans ce resto du quartier du kastro. Un cadre original (une ancienne maison en ruine) où l’on déguste sous les étoiles une cuisine inventive à base de produits locaux qui revisite les classiques grecs avec talent. Également des bières de micro-brasserie, des vins bio, des dégustations de fromages locaux. Excellent rapport qualité-prix et accueil adorable. Notre autre coup de cœur à Chios. Compter 12-15 €.
Geragides : Ano Kardamyla. Sous les arbres de la place centrale du joli village d’Ano Kardamyla, un très bon restaurant familial qui sert une copieuse et goûteuse cuisine traditionnelle de Chios. Une halte plus que recommandable. Compter 15 € le repas.
Bourtzi : P. Naftones, port de Chios. À l’entrée du port de Chios, au bord de l’eau, un bar-restaurant chic et branché où prendre un verre le soir. On est aux premières loges pour voir passer les ferries et c’est spectaculaire. Fait également resto (pâtes, pizzas, tapas…). Compter 15-20 €.
Où acheter des produits à base de mastiha ?
MastihaShop : sur le port (36 Leoforos Egéou) la boutique officielle des producteurs de mastic, où trouver tous les produits à base de cette résine (cosmétique, alimentaire, parapharmacie…). Autres boutiques à Athènes, Thessalonique, à l’aéroport d’Athènes, mais aussi en ligne.
Gastronomie de Chios
Outre la mastiha, profitez de votre séjour à Chios pour découvrir la gastronomie locale : les poissons et fruits de mer, les plats à base de chèvre, les herisia makaronia (pâtes artisanales roulées à la main), ou encore le mastelo, fromage local, généralement servi grillé. Côté douceurs, la masourakia, une pâtisserie à base d’amandes et de miel, les préparations à base de mandarines et d’agrumes, mais aussi le miel. Enfin, la souma (liqueur de figues) et la délicieuse bière de Chios complètent l’offre de boisson de la liqueur de mastiha et les vins d’Ariousios produits sur l’île.
Guides
Visites guidées de l’île sur réservation avec Irini Mitsi (en français), tél. : +30 6974080389, irinimitsi@gmail.com et Despina Makridi (en anglais), tél. : +30 6940809777, despoinamakridi@gmail.com
Texte : Jean-Philippe Damiani
Mise en ligne :