Minorque, 7 raisons d’y aller

Minorque, 7 raisons d’y aller
Cala Pregonda © tuulijumala - stock.adobe.com

Discrète, Minorque est la moins connue des îles Baléares. À Majorque et Ibiza, les nuits endiablées et les plages blindées, à Minorque le classement en réserve de la biosphère de l’Unesco. Certes, les plages de l’île sont superbes, mais entre deux plongées dans les eaux de cristal, on vous emmène vers un autre type de découverte : un riche voyage intérieur !

En effet, Minorque recèle un étonnant patrimoine historique : les vestiges d’une civilisation protohistorique qui n’ont rien à envier aux alignements de menhirs bretons, mais aussi deux très belles capitales aux extrémités de l’île, reliées entre elles par un chapelet de villages blancs. Dans la campagne riante pointent çà et là un moulin ou un phare.

Enfin, l’île a su cultiver ses spécialités gourmandes, allant de la charcuterie au fromage en passant par de gouleyants petits vins. À réserver pour le banquet final !

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Port Mahon, so British !

Port Mahon, so British !
Port Mahon © kite_rin - stock.adobe.com

Bien planqué au fond d’une profonde calanque que gardent plusieurs îlots fortifiés, ce port stratégique fut longtemps convoité par de petits et grands timoniers : Romains, pirates, Maures et Ottomans, Français ou Anglais…

Ce long passé, Maó le porte aujourd’hui à fleur de murs. Ici de hautes murailles fortifiées en saillie sur le port. Là, des bow-windows à l’anglaise devançant les façades. Mais encore un cloître carmélite baroque transformé en marché épicurien.

Au hasard des rues tout en pentes et en courbes, le regard dégote l’admirable porte Saint-Roc, seul vestige des remparts du XIVe siècle. Mais aussi la Ca n’Oliver, dont l’austère façade classique ne laisse en rien présager les somptueux intérieurs du XIXe siècle.

Illa del Rei © djura stankovic - stock.adobe.com

Au cœur de ce réseau de venelles, la mairie superpose à son style baroque français du XVIIe siècle une tour de l’horloge anglaise de cent ans sa cadette. À l’extrémité nord de la vieille ville, l’ancien couvent Saint-François d’Assise, fondé au XVe siècle, se perche au bord d’une falaise dominant le port.

Passé le portail monumental de son église de style gothique tardif, un superbe cloître abrite le musée de Minorque : un véritable livre d’histoire de l’île, de la période talayotique, 1 600 ans avant notre ère, jusqu’à nos jours, en passant par les périodes romaine, musulmane, la Reconquista, les influences françaises, anglaises, espagnoles…

Le + de routard.com :

L’Illa del Rei, accessible en ferry, offre un panorama de choix sur le goulet et Port Mahon. Alfonso III, très catholique roi des Asturies, y débarqua pour reprendre l’île aux musulmans. On visite un ancien hôpital anglais du début du XVIIIe siècle, ainsi qu’une galerie d’art dont toutes les œuvres sont à vendre.

Villages minorquins : la magie blanche !

Villages minorquins : la magie blanche !
Port de Fornells © Fabrice Doumergue

Partir à la découverte des villages blancs de Minorque est une bonne excuse pour sentir battre le cœur de l’île. Pour un prix modique, on effectue des sauts de bus d’un patelin à l’autre.

À quelques kilomètres au sud de Maó, Sant Lluís se distingue principalement par deux jolis moulins et un pan d’histoire qui le rattache à celle de France : car ce nom hispanisé cache en réalité le Saint-Louis de jadis, tout dédié à la fleur de lys. Quelques rues perpétuent d’ailleurs cette mémoire de l’ancien régime : carrer del Duc de Crillón ou encore carrer del Comte de Lannion.

Plein nord, au bord d’une virgule de mer entrant dans les terres, les façades fardées de Fornells ont leur réputation pour d’autres raisons. D’abord, pour son église aux airs d’Amérique latine. Ensuite, c’est un port langoustier agréablement animé par de belles boutiques et une myriade de bars et restos. À quelques kilomètres, le phare de Cavallería veille depuis sa falaise, au bout d’une route qui serpente à l’infini sur des vallonnements de lande battus par la tramontane.

Musée Binissuès © Fabrice Doumergue

Plus à l’ouest, Ferreries présente pour seul intérêt d’être l’un des centres de la sandale minorquine. Un attribut que les paysans portait autrefois pour travailler aux champs et que se sont appropriés habitants et touristes. On trouve ici la petite industrie du chausseur RIA, connu pour ses sandales colorées, dont le cuir est cousu de fil blanc. Non loin, ne pas manquer le musée Binissuès, dans la magnifique ferme du comte de Salort.

Un bâtiment jaune vif veillé par une garde prétorienne de palmiers. Les intérieurs renferment les pièces de vie de la famille noble qui y venait en villégiature, en toute « simplicité », au regard de leur opulent palais de Ciutadella. Les combles accueillent un musée inattendu d’animaux naturalisés et de planches d’insectes. Entomophobes s’abstenir !

Le + de routard.com :

Belle-Île-en-Mer est française grâce à un troc avec les Anglais à qui la France céda Minorque en 1763. Minorque servit aussi de tête de pont aux Français lors de la conquête de l’Algérie au XIXe siècle, ce qui explique l’importante communauté de pieds-noirs mahonnais.

Sites talayotiques de Minorque : un passé forgé dans la pierre

Sites talayotiques de Minorque : un passé forgé dans la pierre
Torre d’en Galmés © tuulijumala - stock.adobe.com

Quelque 1 500 sites talayotiques recensés aujourd’hui encore à Minorque. Une richesse archéologique spécifique aux Baléares, inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco en 2023. Le « talayot » est une tour cylindrique massive de pierre qui a cédé son nom à la civilisation minorquine allant de l’âge de bronze à l’âge de fer tardif (de 1 600 à 120 av. J.-C.). Pour maintenir ce château de cartes minéral, ni liant ni ciment : un véritable tour de force !

Parmi les nombreux sites à visiter : Torre d’en Galmés, à proximité d’Alaior, avec ses murs cyclopéens bien conservés, ses trois talayots, de nombreuses habitations, ainsi qu’une impressionnante chambre au plafond de pesantes pierres plates, posées dans un équilibre qui paraîtrait presque précaire… s’il ne tenait ainsi depuis plusieurs millénaires !

Naveta des Tudons © Tolo - stock.adobe.com

À un jet de pierre, le massif talayot de Talatí de Dalt domine une vue imprenable sur la campagne minorquine et, surtout, une taula à rendre Obélix jaloux. La taula, c’est l’autre star de l’époque : une pierre dressée, chapeautée d’une monumentale table de pierre (taula en catalan), entourée d’un cercle de 8 à 10 menhirs et d’un enclos en fer à cheval ouvert sur l’extérieur par un passage à portique.

Les taulas sont propres à Minorque où l’on en a recensé 31, dont 7 seulement sont toujours debout : juste au sud de Maó, Trepucó accueille la plus imposante, haute de 4,20 m. Son talayot principal est cerné d’un anachronique mur en étoile, vestige de la fin du XVIIIe siècle, époque à laquelle le lieu était le QG des troupes franco-espagnoles opposées aux Anglais. Le talayot servit même d’affût d’artillerie !

On a gardé pour la fin le plus emblématique des sites de cette époque : la Naveta des Tudons, à quelques kilomètres de Ciutadella. Une construction funéraire unique dont les pierres sans liant constituent une improbable nef renversée dans laquelle les restes d’une centaine d’individus ont été retrouvés, accompagnés d’objets utilitaires et de parures.

Le + de routard.com :

Pour créer une taula, on dressait à la verticale une haute pierre plate dans une tranchée, calée par un remblai de terre. On la coiffait ensuite de sa table de pierre, roulée sur des rondins. Ne restait plus qu’à déblayer la terre en priant les dieux de l’équilibre !

Ciutadella, douce comme le miel

Ciutadella, douce comme le miel
Ciutadella © lunamarina - stock.adobe.com

Ciutadella fut bien longtemps la capitale aristocratique de Minorque. Il en résulte une admirable unité architecturale des XVIIe–XVIIIe siècles, agrémentée d’une pierre à la douce couleur miel. Le résultat est pur sucre pour le regard et la cité s’avère très agréable à vivre, tant pour en lécher les vitrines que pour y profiter des nombreuses tables petites ou grandes.

Pour commencer, il faut s’égarer dans son lacis de rues et venelles. Elles dévoilent au compte-gouttes leur lot de trésors : nobles encadrements de portes, fenêtres ouvragées, façades tantôt crépies de couleurs vives, tantôt parées de pierre.

Ici, la magnifique façade baroque de l’ancienne église du Rosaire. Là, l’église des Augustins, devancée d’un vénérable portail classique et foisonnante de fanfreluches baroques à cœur. Son cloître abrite le musée diocésain. Là encore, le palais nobiliaire de Can Saura, dont on découvre presque par hasard la riche façade modestement noyée dans les ruelles. Il accueille le musée de la ville.

Ciutadella - cathédrale © Stéphanie - stock.adobe.com

Au centre, la cathédrale affiche sa massive silhouette : portail classique surmonté d’une rosace, clocher baroquisant, hauts vitraux et vaste nef de style gothique catalan, l’alpha et l’oméga des classiques de l’architecture religieuse. Sans omettre que la base du clocher fut celle du minaret de la mosquée de jadis, sur laquelle la Reconquista s’est empressée de porter l’ombre de sa croix.

Avant de s’extraire de cet admirable ensemble, on pourra visiter les intérieurs opulents de la Casa Olivar (XVIIe-XIXe siècles), dont on ressort tout ébaudi. Plus bas, la plaça des Born, rafraîchie en son centre par des jets d’eau et bordée par les monumentaux palais Salort (XVIIe siècle) et palais Torre Saura (XIXe siècle).

À l’opposé, la mairie néomédiévale devance un ancien bastion offrant une vue quasi aérienne sur le long boyau qui fait office de port à la ville. C’est de là que partent les ferries vers Majorque… Une autre aventure !

Le + de routard.com :

La façade latérale du palais Torre Saura recèle un détail original. Au-dessus du cintre du portail néoclassique, un mascaron féminin regarde les passants sans les regarder, puisque ses yeux sont recouverts d’un voile dont le drapé en pierre est superbement rendu. Cette figure est un symbole romantique de l’hospitalité…

Minorque et ses plages à pied, à cheval, à vélo…

Minorque et ses plages à pied, à cheval, à vélo…
Randonneurs sur le camí de cavalls © Delphotostock - stock.adobe.com

Le camí de cavalls est un sentier autour de Minorque qui jadis reliait tours de guet et places fortes érigées pour la défendre. Il constitue aujourd’hui le GR 223 long de 186 km.

La déclivité n’est pas énorme, pourtant on atteint 4 000 m de dénivelé sur l’entièreté du parcours où se croisent randonneurs, VTTistes, cavaliers et même des promeneurs du dimanche qui rejoignent leur plage favorite, guidés par une signalétique précise.

Pour imaginer la diversité des paysages, on gardera à l’esprit que l’île a été classée réserve de la biosphère par l’Unesco. Des landes du nord, battues par la tramontane aux falaises blanches du sud, le parcours passe en revue à peu près tous les points d’intérêt de Minorque.

Parc Natural de s'Albufera des Grau - camí de cavalls © Tolo - stock.adobe.com

Sites archéologiques, paysages sauvages du Parc Natural de s'Albufera des Grau ou marais salants d’Addaida, tours défensives, réservoir d’eau d’Aljibe, fermes isolées autour desquelles paît un cheptel serein. Mais aussi une terre rouge sang, des forêts et des landes, des murets de pierre en veux-tu en voilà...

Dans le ciel patrouillent aigles pêcheurs à jabot blanc et milans royaux, au-dessus de bouquets de lentisques et d’olivettes (la version sauvage de l’olivier), piqués de pins maritimes et de genévriers de Sabine. Par endroits, le vert profond d’un figuier. Et puis, cette entêtante odeur de garrigue méditerranéenne.

Crique - camí de cavalls © Anibal Trejo - stock.adobe.com

Et encore, partout, ces plages, criques, calanques de toute beauté, dont  les iconiques Cala en Turqueta, Cala Mitjana, Cala Pregonda, Cala Mafalet, la Platja d'en Tortuga ou celle du beau cap de Cavallera : y déployer la serviette et profiter de l’eau céruléenne avant de reprendre le chemin n’est pas qu’une option !

Port Mahon et Ciutadella peuvent constituer les extrémités de la rando pour qui ne voudrait en parcourir que la moitié nord ou sud. On peut même encore raccourcir, certains villages côtiers étant desservis par bus (Fornells, Cala Galdana, Son Bou, Cala en Porter…). Voilà une affaire qui marche !

Le + de routard.com :

Le Camí de Cavalls – Le tour de Minorque en 10 jours, 20 étapes, éd. Triangle-Books (240 pages) tire le portrait en plusieurs langues (dont le français) de cette rando, avec plans topos et informations pratiques.

Les carrières de Minorque

Les carrières de Minorque
Pedreres de S’Hostal - manuelle © Fabrice Doumergue

Juste à l’est de Ciutadella, la campagne modestement vallonnée ne laisse pas présager ce que sont les Pedreres de S’Hostal. Un incroyable réseau de carrières de calcaire, tour à tour vertigineux et secret. Une douzaine d’ambiances à parcourir depuis un sentier buissonnier entremêlé de romarins et de lentisques, avec des échappées au cœur de différentes carrières.

Celles d’extraction manuelle (du XIXe siècle aux années 1960), plus intimes, se font parfois jardins d’Éden plantés de cyprès, citronniers sauvages et figuiers. Au détour d’un accès en chicane, un jardin médiéval révèle son verger de pommiers, de vignes et de grenadiers, et ses platebandes d’aubergines ou d’artichauts. Une fontaine centrale y fait résonner ses ruissellements sur les parois verticales beiges.

Pedreres de S’Hostal mécanique © Rulan - stock.adobe.com

Le clou du spectacle est la carrière d’extraction mécanique. Les parois vertigineuses y atteignent une hauteur de 70 m. Des volées infinies d’escaliers courent sur ces murailles de géants. On se sent tout petit. Tout au fond, un vaste labyrinthe en pierre fait le bonheur des petits et des grands.

Certains s’y enfoncent courageusement, tandis que d’autres observent sagement depuis le chemin en contre-haut… Des spectacles sont régulièrement donnés dans cet univers minéral pur jus.

Le + de routard.com :

À la fin de leur exploitation, en 1994, les carrières devinrent des jardins de culture. Mais on commença également à les combler de gravats et détritus parfois pas très écolo-compatibles. Le site fut déclaré Bien d’intérêt ethnologique en 2017 et le déblaiement put commencer pour offrir à ce lieu assez unique une seconde carrière dans le tourisme.

Minorque gourmande

Minorque gourmande
Sobrasada © vivoo - stock.adobe.com

Minorque offre quelques spécialités de bouche pour alimenter la rubrique gourmande du voyage. Grand classique des Baléares, la sobrasada. Cette charcuterie rouge orangé de porc haché agrémenté de piment doux ou fort, a conquis l’Espagne, mais aussi l’Algérie, dans la valise des pieds-noirs mahonnais.

La rubrique laitière compte, grâce à un important cheptel bovin et ovin, son AOC : le queso de Maó fabriqué depuis l’Antiquité. On le trouve dans les fromageries en ville, mais aussi directement dans les nombreuses fermes du centre de l’île.

Ensaïmada au petit-déjeuner © Nick Alias - stock.adobe.com

Pour faire passer, un petit gin ? Inattendu sur les terres de Cervantès, il est hérité des Anglais, maîtres de l’île de 1708 à 1803. Mélangé à un soda, c’est la pallofa ; avec de la limonade, c’est la pomada… Minorque produit aussi du vin, plutôt cher et d’une qualité inférieure à d’autres nectars espagnols.

Au centre de l’île, Es Mercadal a adopté la marguerite pour la forme de ses emblématiques biscuits, les pastissets. Et les gourmands seront également comblés par l’ensaïmada au saindoux (saïm en catalan, d’où le nom), une brioche dressée en spirale et saupoudrée de sucre glace… un must au petit déjeuner.

Le + de routard.com :

Au XVIIIe siècle, le maréchal de Richelieu fit à Minorque une étonnante rencontre avec un jaune d’œuf, un peu d’huile et de sel. Le petit-neveu de l’illustre cardinal ramena en France la « sauce mahonnaise ». La mayonnaise était née !

Fiche pratique

Retrouvez toutes les infos pratiques, les bons plans et les adresses dans le Routard Baléares en librairie. 

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Office espagnol du tourisme

Office de tourisme de Menorca

Autobus sur l’île

Comment y aller ?

Vols directs depuis Marseille (Ryanair), Nantes (Volotea), Paris-Orly (Transavia et Vueling), Zürich (Edelweiss Air). Trouvez votre billet d’avion.

D’avril à octobre, plusieurs bateaux de Corsica Ferries relient Toulon à Minorque (Ciutadella) chaque semaine : compter 12 h 30 de traversée. Liaisons de Barcelone à Port Mahon avec Trasmed qui assure aussi les traversées entre Majorque et Ciutadella.

Bonnes adresses

– Hostal La Isla : c/ Sta Caterina, 4, à Port Mahon. Chambres très bien aménagées et au confort sans faille, dans cette adresse située à proximité du plein centre. Doubles 65-110 €.

– Cheap & Chic Hotel : c/ Sant Jeroni, 10, à Ciutadella. Parfaitement placé au cœur de la vieille ville, un hôtel de 4 chambres, 3 suites et basta ! Blancheur éthérée, salles de bains en béton lavé… Doubles 80-140 €.

– Moritz : c/ del Carme, 2, à Port Mahon. Le soir seulement, tlj sauf dim-lun. En bas d’un profond escalier, une longue cave voûtée en L bordée d'un long bar et décorée avec relief... Relief que l’on retrouve dans la carte fusion joliment créative. Plats et tapas 10-18 €.

– Can Xavi : c/ S’Arraval, 1, à Port Mahon. Lun-jeu, soir seulement ; ven-sam, midi et soir. Resto-bar typique avec sa petite salle et ses tables en terrasse. Pas moins de 300 options à la carte. Tapas 4-12 €, combinados 12-15 €.

– Café Baixamar : moll de Ponent, 17, à Port Mahon. Tlj sauf mer. Dans un intérieur à la déco un peu 1900 pleine de cachet, on s’offre une bonne sangria et on grignote des spécialités locales sur des tables bistrot posées sur un carrelage en damier.

– Mercart des Peixes : pl España à Port Mahon. Tlj (sauf dim hors juil-août). Face aux étals, une allée entière de comptoirs pour goûter des mets typiques et appétissants assez bon marché.

– Distilerias Xoriguer : moll de Ponent, 91, à Port-Mahon. Une authentique fabrique de gin gardée par ses antiques cuves de distillation. Grand choix.

– El Paladar : c/ de Ciutadella, 97, à Port Mahon. Superbe choix de charcuterie, de fromage, huiles, gâteaux secs, vins et autres produits locaux. On trouve d’autres boutiques de cette enseigne à Es Mercadal et Ciutadella.

– Ca’s Sucrer : plaça Constitució, 11, à Es Mercadal. Cette pâtisserie-salon de thé à grand-papa (fondée en 1884 !) propose un grand choix de biscuits secs, ensaïmadas, amargos (à l’amande)…

– Es Tast de Na Silvia : c/ Santa Clara, 14, à Ciutadella. Tlj sauf mer ; l’hiver, ven-dim seulement. On joue ici la carte combinée du slow food et du locavore. Belles assiettes pleines de délicates saveurs. Plats 16-24 €.

– Moriarty : c/ Major des Born, à Ciutadella. L’occasion de s’offrir, au prix d’une boisson, le hall magistral du palais Salort ou un agréable patio pavé et arboré à l’arrière.

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Texte : Fabrice Doumergue

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