Népal : retourner dans la vallée de Kathmandu
Newar, c’est newar (mais il y a de l’espoir…)
Aïe ! C’est ce qui risque de sortir de votre bouche si vous oubliez que les plafonds sont vraiment bas dans les maisons newar. Les Newar, les plus anciens habitants de la vallée (5 % de la population) sont les artistes du pays.
C’est bien simple, là où il n’y a pas de Newar, il n’y a pas d’œuvres d’art (comme dans le Teraï, par exemple, dans le sud). Les temples de la vallée, ce sont les Newar. Les balcons et les fenêtres finement ciselées dans le bois noir, ce sont les Newar ! Araniko, l’un des leurs, a même inventé la pagode, diffusant son œuvre dans toute l’Asie...
Patan est, avec Bhaktapur, l’une de leurs capitales. La ville propose un échantillon d’habitations traditionnelles, restaurées et ouvertes au visiteur de passage, unique en son genre. De plus, on loge à deux pas du petit mais adorable Durbar Square, qui a fort bien résisté aux secousses.
Sur la place, la superbe porte d’Or du Palais royal donne accès à des cours gardées par des lions et des divinités, mais aussi au plus beau musée du pays, qui regorge de statues hindoues, en bois, en pierre, en bronze et en cuivre repoussé, plus ciselées les unes que les autres.
Certes, en face, la statue du roi Yoganarendra est tombée de son piédestal, peut-être pour expier le sati, une coutume heureusement abolie, qui força ses épouses à se jeter vivantes dans son bûcher de crémation… En tout cas, le temple de Krishna, qui rend hommage aux épouses intrépides, et celui de Vishnu, avec ses cavaliers à dos d’éléphants écrasant le profane, ont toujours aussi fière allure.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Fabrice de Lestang
Mise en ligne :