La traversée de l'Himalaya
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De Leh à Katmandou, Eliott Schonfeld a parcouru, à cheval, en radeau et à pied, la chaîne de l'Himalaya sur plus de 2 000 kilomètres. Durant 140 jours, des plus hautes montagnes du monde aux jungles luxuriantes, il est parti à la rencontre des dernières tribus de nomades et de chasseurs-cueilleurs d'Asie. En chemin, il s'est progressivement délesté de l'équipement moderne du trekkeur pour revenir au plus près de la nature. Voici quelques-unes des images qu'il a réalisées du Ladakh au Népal.
À lire également, l’interview d’Eliott Schonfeld.
Parang La
En pleine ascension du glacier pour arriver au col de Parang La.
Désert de roches
Le Ladakh est un des lieux les plus arides du monde, c’est un véritable désert de montagnes.
L’heure de la traite
Les premiers nomades tibétains que je rencontre.
Lac Tso Moriri
Après ce lac, je devrai traverser toute la chaîne himalayenne dans sa largeur afin d’atteindre le versant sud.
Robert, fidèle compagnon
Robert, mon cheval, et moi nous réveillons dans les hauteurs du Ladakh à 5 000 mètres d’altitude.
Lutte tibétaine
Le nouvel arrivant de la famille se bat avec son père.
Seul avec mon cheval
On marche environ 8 heures par jour, donc on a souvent soif.
Lamkhaga Pass
C’est mon premier col sans Robert, on a dû se quitter, les montagnes devenaient trop dangereuses pour lui.
Femme fumant la pipe traditionnelle
Dans les montagnes de l’Himalaya, tous les villageois se fabriquent la majorité de leurs objets.
Le soleil se lève sur la jungle népalaise près de la rivière de Makhali
Arrivée dans la jungle du Népal
Les rapides sont très violents, mais mon radeau tient le coup pour l’instant.
Les rois de la forêt
Un raute, le dernier peuple de chasseur cueilleurs d’Asie. J’ai mis 10 jours de recherches pour trouver leur camp caché dans la forêt.
Piscines naturelles
Souvent j’accoste sur les petites plages et je m’enfonce dans la jungle pour aller explorer.
La récolte
Tous les villageois n’utilisent que la force de leurs mains et de leurs bêtes pour l’agriculture, il n’y a pas de machine.
Dernier regard
Je quitte l’Himalaya et passe une dernière fois dans la jungle.
La bande-annonce du film de l’expédition
Questions à Eliott Schonfeld
Le Routard : Comment est née l'idée de ce projet, quel était ton objectif ?
Eliott Schonfeld : L’idée de cette expédition est née d’une contradiction : depuis 6 ans, je me rends dans les lieux les plus sauvages du monde, mais, avec moi, j’emporte la ville dans mon sac à dos. C’est-à-dire que par les objets industriels et techniques, je reste dépendant au monde moderne que je prétends fuir. En Himalaya j’ai voulu remédier à cette contradiction et véritablement me fondre dans la nature sauvage.
Au fur et à mesure du voyage, j'ai appris à remplacer les objets de mon sac par des choses trouvées dans l’environnement naturel et ainsi atteindre une autonomie matérielle. Je suis parvenu à éliminer mon briquet et à faire du feu par mes propres moyens, par la friction, j’ai éliminé ma tente et j’ai appris à me construire des abris avec la végétation environnante, j’ai abandonné ma doudoune et me suis créé un nouveau vêtement avec une peau de chèvre. Enfin, j’ai même abandonné mon sac moderne pour l’échanger contre un panier de bambou tissé.
Le Routard : Comment organise-t-on la logistique d'un tel voyage, notamment en terme de ravitaillement pour la nourriture ?
Eliott Schonfeld : Il y a très peu de préparation avant mes expéditions. Je passe surtout beaucoup de temps sur Google Earth et sur des cartes pour voir où il est le plus intéressant de passer, où se trouvent les endroits les plus sauvages. Pour la nourriture, au début de l’expédition, je pouvais compter sur mon cheval pour porter environ 3 semaines de nourriture. Après m’être séparé de mon compagnon, j’ai dû moi-même porter ma nourriture sur le dos. Tous les 10 jours environ, j’ai réussi à acheter des provisions dans des petits villages.
Le Routard : Quel a été l'accueil des populations que tu as rencontrées ?
Eliott Schonfeld : Ça dépend. Certaines étaient fort sympathiques, d’autres moins. Mais la plupart était surtout étonnée de voir un blanc à cheval dans ces zones si reculées. Dans les montagnes du Ladakh, certains jeunes nomades tibétains voyaient leur premier blanc. Pareil au Népal dans les montagnes de Dolpa, les gens étaient très curieux.
Le Routard : Quels ont été tes coups de coeur et tes mauvaises expériences ?
Eliott Schonfeld : J’ai adoré voyager avec mon cheval Robert, escalader des glaciers, atteindre 5 600 mètres d’altitude, voir des traces de panthère des neiges au sommet d’une montagne, découvrir la jungle népalaise avec tous ses animaux, rencontrer la dernière tribu de chasseurs cueilleurs d’Asie : les rautes. En ce qui concerne les moments difficiles, il y a eu sans aucun doute l’accident de Robert qui a failli chuter d’une montagne. Et puis, tout près de la frontière tibétaine, j’ai du aussi marcher plusieurs semaines en prenant garde à ne pas me faire repérer par les militaires indiens qui patrouillent cette zone interdite. Plusieurs fois j’ai dû me cacher et marcher de nuit pour être plus discret.
Le Routard : Quel équipement photo utilises-tu, comment fais-tu pour le problème de l'électricité ?
Eliott Schonfeld : Mon appareil est un Sony a5000 que je recharge grâce à un panneau solaire.
Le Routard : Et maintenant, de nouveaux projets en perspective ?
Eliott Schonfeld : A pied et en radeau, je vais parcourir en solitaire 500 kilomètres de la plus grande jungle du monde, la forêt amazonienne. Une immersion de deux mois, pour découvrir des lieux encore inexplorés.
Pour en savoir plus, visitez le site d'Eliott Schonfeld.
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