Santé et sécurité Népal
Conseils généraux
Un certain nombre de précautions s’imposent, en plus des vaccins, d’autant que la situation sanitaire du Népal ne s’améliore pas tellement d’une année sur l’autre.
- Il est indispensable de suivre un traitement antipaludique si vous comptez vous rendre dans les régions les plus reculées du Téraï népalais, près de la frontière indienne, entre juillet et octobre (pas de problème pour le parc de Chitwan). Le traitement consiste à prendre, par exemple, un comprimé de Malarone par jour et à heure fixe (attention au décalage horaire).
À commencer la veille du départ et à poursuivre pendant 7 jours après le retour. Le moustique, vecteur de la maladie, ne survit pas en altitude au-delà de 1 800 m. Risque nul à Kathmandu et dans sa vallée, ainsi qu’à Pokhara et lors des treks himalayens.
Utilisez des répulsifs en vérifiant que ceux-ci sont véritablement efficaces sur les moustiques exotiques (par exemple, les produits de la gamme Insect Ecran). Dans tous les cas, s’enduire les parties découvertes du corps toutes les 4h environ dès le coucher du soleil et dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Les systèmes de plaquettes que l'on branche directement sur une prise de courant ne sont utiles qu'en-dessous de 1 800 m d'altitude. Les serpentins que l'on fait brûler la nuit sont aussi très efficaces, mais ils ne doivent pas être utilisés dans des pièces closes.
Les précautions prises contre les moustiques permettent également de se protéger contre la dengue (prononcez « dingue »), si on les applique en journée. C'est une maladie qui affecte principalement le Téraï (sud du pays), surtout en période de mousson (de fin avril à septembre-octobre).
Le virus est transmis par une espèce de moustique qui pique le jour. Les symptômes sont sensiblement les mêmes que pour le paludisme (fièvre, migraine, douleurs musculaires, fatigue intense, et en prime, parfois une éruption cutanée), à cette différence près que cette maladie est très rarement mortelle. Heureusement car on ne lui connaît pas encore de traitement. Une raison de plus pour éviter de se faire piquer.
- L’eau du robinet et des rivières n’est jamais potable, surtout à Kathmandu (c’est là qu’elle est la plus dangereuse).
Il est possible de purifier l’eau suspecte grâce à un procédé individuel et économique : une paille d’ultrafiltration de poche à 0,02 micron, qui piège absolument tous les parasites, virus et bactéries avec une capacité de 1 600 L d’eau purifiée.
Méfiance avec les légumes et les fruits qui ne s’épluchent pas, sauf s’ils sont cuits à cœur ou lavés abondamment avec de l’eau propre ou bouillie.
- Se laver souvent les mains, sources d’infections intestinales. Prévoir des lotions hydroalcooliques, bien pratiques, à acheter avant le départ ou sur place, dans les pharmacies des grandes villes.
- Les diarrhées sont très fréquentes au Népal, en raison du manque d’hygiène dans beaucoup d’établissements. Elles arrivent plus souvent au début du séjour et sont normalement sans gravité. Toutefois, un traitement adapté doit être entrepris dès les 1ers symptômes. Prévoir un antibiotique, allié à un ralentisseur du transit intestinal. Se réhydrater fréquemment, manger du riz et boire de l’eau de riz, du thé ou des boissons de préférence sans bulles.
La présence de sang ou de pus dans les selles ainsi que la coexistence d’une fièvre imposent une consultation rapide. Contactez le médecin agréé par l’ambassade qui vous conseillera.
- Se méfier des laitages, sauf du lait dûment bouilli et du jujudhau (ou dahi), le délicieux yaourt de Bhaktapur. Attention au lassi, la boisson lactée, surtout en période de mousson, le lait fermenté supportant mal la chaleur et l’humidité.
- Se protéger du soleil. Attention aux yeux. Prévoir une crème solaire d'indice maximal et d'un chapeau à larges bords.
- Boire beaucoup en cas d'efforts, de chaleur, de diarrhée.
- Ne jamais marcher pieds nus.
- Ne pas se baigner en lac et rivière.
- Les sangsues sévissent pendant la mousson dans le Téraï et dans toutes les zones boisées (dans les petits chemins que l’on emprunte lors de treks dans la vallée), notamment dans la région de Pokhara. Notez qu’elles ne sont pas dangereuses (elles sont même utilisées en médecine depuis l’Antiquité). Elles se décrocheront d’elles-mêmes.
Si vous souhaitez tout de même extraire ces vampires qui grimpent sur vos chaussures (même hautes !) et s’insinuent à l’intérieur (suçant ensuite le sang au travers de la chaussette), demandez conseil aux locaux qui connaissent les méthodes les plus efficaces.
- Kathmandu se caractérise par la très forte pollution des véhicules à moteur. Si Thamel et Durbar Square sont désormais piétons, et donc plus respirables, nous conseillons aux personnes fragiles des bronches l’achat de masques spéciaux (norme FFP2) avant le départ. Ceux disponibles au Népal ne sont vraiment pas efficaces.
- La rage : attention aux chiens, souvent porteurs de la maladie. En cas de morsure, les symptômes n’apparaissent pas avant 10 à 15 jours, mais l’issue est alors toujours fatale. Il est donc conseillé de se faire vacciner avant le départ.
- Le sida se développe via les nombreuses prostituées népalaises. Évitez toute transfusion et toute piqûre avec une seringue douteuse.
- Votre trousse médicale devra comporter au minimum : un antipaludique pour tout séjour au-dessous de 1 800 m d'altitude (sauf à Kathmandu, sa vallée et à Pokhara) et dans le Téraï de mai à octobre, un antalgique du type paracétamol, un antiseptique intestinal, un antidiarrhéique, un antibiotique à large spectre, un antispasmodique, de la crème solaire, des pansements antiseptiques cutanés, une bande de contention, du sparadrap, des seringues neuves et du matériel stérile, sirop ou pastilles contre les irritations de gorge et la toux.
N'oubliez pas d'y joindre aussi de quoi traiter rhinites et bronchites, très fréquentes à cause de la poussière, de la pollution des véhicules et des tas d'ordures.
Sécurité
Comme partout, il convient de prendre certaines précautions.
- Donnez une préférence aux compagnies de bus officielles délivrant des billets de transports en bonne et due forme. Cela est d’autant plus vrai que rouler sur une route défoncée, dans un bus bondé à la maintenance aléatoire, n’a rien de rassurant. Il est toujours préférable d’acheter ses billets de bus par le biais d’une agence sérieuse, avec une compagnie présente sur le circuit depuis plusieurs années (on les indique).
- Il est conseillé aux trekkeurs de ne pas partir seuls et de passer par une agence reconnue, notamment sur certains treks où des cas d’agressions ont été rapportés. Vérifier absolument les dernières infos et réglementations sur le site de l'ambassade de France et du ministère des Affaires étrangères. Leurs recommandations sont sérieuses, basées sur la collecte d’informations que les touristes ne peuvent pas toujours obtenir./p>
De plus, n'oubliez pas de vous inscrire sur le portail Ariane.
- Le vol : globalement le Népal est un pays très sûr. Malgré cela, avec l’accroissement du tourisme, la tentation du vol est réelle. Ne pas la provoquer en laissant son sac sans surveillance. Des larcins se produisent parfois sur les toits des bus. L’idéal est d’avoir un sac cadenassé ou fermé par un collier de serrage en plastique (en apporter un petit paquet). Dans les hôtels, toujours fermer portes et fenêtres et laisser les objets de valeur à la réception. Attention aussi sur certains treks, même si c’est rare, des randonneurs ont déjà été dévalisés. En règle générale, soyez discret avec votre argent, surtout lorsque vous effectuez un achat ou sortez de la banque, le portefeuille bien plein.
En cas de mésaventure (vol ou autre), adressez-vous à la Tourist Police à Kathmandu ou Pokhara ; ou, en cas d'urgence, 100.
- Respectez le mode de vie et les coutumes locales, c’est le garant que l’on vous respectera en retour.
- Enfin, méfiez-vous de certains bijoutiers qui vous demandent de transporter des bijoux en Europe ou qui vous proposent carrément une association. Arnaque assurée et problèmes à la douane garantis !
- Les inondations : en période de mousson, évitez de pique-niquer sur les berges des rivières. Un torrent d’eau et de boue peut rapidement se former en amont et tout emporter sur son passage. Des accidents se sont déjà produits.
- Le risque sismique : annoncés par les scientifiques, les séismes de 2015 ont malheureusement confirmé les prédictions les plus alarmistes.
- Les coupures de courant : elles peuvent durer jusqu’à 6h par jour en saison sèche, un grand progrès par rapport aux 20h de coupure auxquels les foyers devaient encore faire face jusqu’en 2015 ! Lorsqu’il pleut, le niveau des barrages augmente, et les coupures sont moins fréquentes.
La plupart des hôtels possèdent un générateur (bruyant si votre chambre est dans les parages) ou des batteries qui pallient l’absence d’électricité pendant les heures de pointe (en principe le soir) pour assurer un éclairage minimum et la connexion Internet (mais pas les prises de courant !). Certains ont aussi des installations solaires. Mais mieux vaut recharger les batteries de ses appareils dès que c’est possible.
En revanche, dans les rues, pas toujours d’éclairage public et souvent, dès 20h, c’est la nuit noire. Moralité, n’oubliez pas votre téléphone, lampe de poche ou frontale, très utile même dans des villes comme Kathmandu ou Pokhara. On trouve très facilement des piles.
- La drogue du violeur : faits assez récents et rares (mais en augmentation tout de même) qui touchent le plus souvent les filles seules, à Thamel (Kathmandu). Une drogue mise à leur insu dans un verre ou une bouteille d’alcool (d’où les effets décuplés) annihile toute résistance, désinhibe et entraîne une amnésie partielle chez les victimes. Il est donc conseillé de ne jamais laisser son verre sans surveillance et de toujours se faire ouvrir une bouteille ou une canette devant soi. Dans le cas contraire, refusez gentiment la boisson que l’on vous offre.
- La blanchisserie : évitez de donner du linge fragile, si vous ne voulez pas qu’il vous revienne déformé ou passé de la taille S à XXL... (ou l'inverse)... Dans les bons hôtels, le repassage est rarement effectué (demandez le ironing). À Thamel et Pokhara, les laveries avec machines se développent. Prix au kilo vraiment bon marché. Mais c’est plus sympa de filer du boulot aux petites laveries manuelles. Toujours prévoir un délai d’environ 2 jours.
- Les contrefaçons : comme dans la plupart des pays asiatiques, vous trouverez des copies de toutes les grandes marques mondiales. Vêtements et articles de trekking, mais aussi montres, matériel électronique, etc. Le prix peut être attractif, la qualité beaucoup moins. Concernant les montres, une chose est sûre : elles vous donneront l’heure exacte 2 fois par jour, guère plus !
ATTENTION : rapporter des contrefaçons en Europe peut vous coûter très cher (confiscation pure et simple des produits à la douane et forte amende). Alors, réfléchissez-y à 2 fois !
- Les geckos : sorte de lézards, aux petits cris aigus qui décroissent doucement, comme un ressort qui se déroule. Vous en apercevrez sans doute à un moment ou un autre dans votre chambre. Ne les tuez pas, ce sont de précieux alliés contre les moustiques. De plus, ils ne viendront jamais vous déranger car ils sont très craintifs.
- Les araignées : certaines sont très étranges, avec une forme de disque ou de soleil. Leurs piqûres, sans être dangereuses, peuvent occasionner de fortes démangeaisons. Leur chasse est difficile parce que, très plates, elles se faufilent dans des endroits inimaginables. De plus, elles sautent et résistent aux insecticides.
Drogue
Finie la période des babas cool et des hippies qui partageaient leur temps entre Goa et Kathmandu. La drogue est interdite depuis 1973.
De nombreux dealers continuent cependant à en proposer aux touristes, surtout dans les quartiers de Thamel à Kathmandu et de Lake Side à Pokhara. Il s'agit de hachich ou d'herbe de mauvaise qualité, et les vendeurs sont, pour la plupart, des indicateurs. On vous proposera parfois à Pokhara des champignons hallucinogènes à déguster dans des omelettes. Refusez gentiment... mais fermement. Sinon, attention, là encore, aux conséquences...
Les Népalais sont désormais dépendants des drogues dures importées, ou se rabattent sur la colle.
Des contrôles sont dorénavant effectués dans les bus et sur les sentiers de trek. Les sacs peuvent être fouillés par la police aux différents checkpoints. Soyez vigilant.
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