Géographie Népal
Le Népal, entre l'Inde et la Chine
En raison de sa position géographique délicate, le Népal doit veiller avant tout sur ses frontières. Ses rapports avec l'Inde ne sont pas toujours au beau fixe. N'ayant pas d'ouverture sur la mer, le Népal se trouve lié à son voisin tandis qu'il occupe une importante fraction du glacis himalayen face à la Chine.
Or, ce glacis est en partie rendu perméable depuis la construction de la route chinoise qui permet de relier Kathmandu à Lhassa puis de poursuivre jusqu'à Pékin par le train. L'Inde n'est plus qu'à 1 mois de Pékin en camion et, de ce fait, le Népal est devenu un point stratégique sur la carte politique du monde.
Les cinq régions naturelles du Népal
On a souvent comparé le Népal à un gigantesque escalier débutant au piémont de la plaine gangétique et dont le sommet forme le toit du monde. On observe un des phénomènes géographiques les plus curieux du globe terrestre. L'armature géolologique du pays s'organise en bandes longitudinales formant 5 grandes régions naturelles correspondant à 5 paliers : le Téraï, les Siwalik, le Mahabharata Lekh, le plateau népalais et le Grand Himalaya.
- Le Téraï, ou région basse, est une terre d’alluvions formant le piémont de la grande plaine du Gange, et était considéré autrefois comme un enfer en raison du paludisme. Les terres cultivables en bordure des affluents du Gange sont régulièrement inondées, durant la mousson, où le niveau des eaux peut monter de plusieurs mètres en une seule journée.
- Les Siwalik : situés juste au-dessus du Téraï, voient l’amorce des 1ers sommets de 1 500 m environ. Cette formation montagneuse se compose de crêtes séparées par de larges vallées appelées doon, dans lesquelles pénètre la forêt vierge. C’est là que les plaques indiennes et tibétaines se rencontrent. Cette région est peu habitée.
- Le Mahabharata Lekh, en revanche, est une véritable chaîne de montagnes dont les sommets atteignent parfois 3 000 m et forment un rempart entre le Téraï et le plateau népalais. Des vallées transversales découpent des gorges profondes et sauvages au fond desquelles s’écoulent les eaux des rivières descendant jusqu’à la plaine du Gange.
- Le plateau népalais, le cœur du pays, constitue le 4e et plus important niveau. Cette bande de 100 km de large se trouve protégée au sud par le Mahabharata Lekh et au nord par l’Himalaya. Des fleuves transversaux viennent partager ce plateau en 9 bassins naturels. C’est la partie la plus riche du pays, et celle où se trouvent les plus grandes villes (Kathmandu, Patan, Bhaktapur et Pokhara). Quoique ne couvrant que le quart de la superficie du pays, cette région est habitée par la moitié de la population. Le climat y est tempéré.
- La chaîne himalayenne : sur les 14 sommets de la terre dépassant les 8 000 m, 9 sont situés au Népal ou sur ses confins. Ils sont entourés de plus de 100 sommets de 7 000 m et plus constituant une muraille géante. Entre 60 et 70 pics de plus de 6 000 m n’ont pas reçu de nom. Cette chaîne, beaucoup plus récente que les Alpes, appartient cependant au même système montagneux.
Une zone sismique majeure
Comme l’ont malheureusement démontré les séismes de l’année 2015, le Népal se situe dans une zone à risque sismique très élevé. Le pays se trouve sur la faille himalayenne, au point de friction entre les plaques indienne et eurasienne. Ces 2 plaques entrent régulièrement en collision depuis plus de 100 millions d’années. Entre la plaque indienne, située à l’origine à la latitude de Madagascar, et la plaque eurasienne, il existait même une mer, aujourd’hui disparue, la mer de Thétys.
Les scientifiques estiment que la plaque indienne a progressé vers le nord à une vitesse d’environ 10 cm par an jusqu’à il y a 50 millions d’années. Puis elle a commencé à s’enfoncer sous la plaque eurasienne (phénomène de subduction), créant ainsi une collision majeure à l’origine de la chaîne himalayenne et du plateau tibétain.
Aujourd’hui, ce chevauchement de plaques se poursuit à la vitesse d’environ 2 cm par an, ce qui explique les séismes récents.
Par ailleurs, les inondations et glissements de terrain en période de mousson sont fréquents. Évidemment, il s’en est produit également après les séismes de 2015.
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