Sri Lanka : le Triangle culturel, au cœur de l’île
Anurâdhapura : 14 siècles d’histoire et de croyances
Polonnâruwâ ou Anurâdhapura ? Entre les deux cités millénaires, berceaux du bouddhisme au Sri Lanka, le cœur du voyageur balance. Généralement pour des questions pratiques, d’ailleurs : Anurâdhapura, l’imprononçable, est souvent oubliée sur les feuilles de route, en raison de sa position géographique un peu excentrée. Pourtant, contrairement à la sage Polonnâruwâ, il y règne une réelle ferveur et une ambiance des plus spirituelles.
Plonger dans l’atmosphère d’Anurâdhapura , c’est remonter dans l’histoire même du Sri Lanka… Capitale de l’île jusqu'au XIe s. (à partir de sa fondation en 307 av. J.-C.), Anurâdhapura fut dirigée par 119 rois et érigée comme ville sainte du bouddhisme cinghalais.
Au programme de la visite : une multitude de temples, sanctuaires, bassins, palais et autres dagobas… sur un site verdoyant de 10 km. Comme autant de témoignages de 14 siècles d’histoire et de croyances. C’est ici que se trouve la rarissime relique de la clavicule de Bouddha (sous le stûpa dit « Thuparama »).
Certains de ces temples sont d’ailleurs, encore aujourd’hui, des lieux de cultes fréquentés par les Sri-Lankais. Ce qui crée sur place un joli melting-pot de moines, de pèlerins, de familles et de touristes.
Coup de cœur : le stûpa Jetavanaramaya
Cette merveille archéologique de 120 m de haut a été construite avec cent millions de briques (!), au 3e siècle av. J.-C. Impressionnant ! Voir également le Sri Maha Bodhi, l’arbre le plus vieux du monde (2 200 ans).
Durée de la visite : Un ou deux jours.
Conseil : Le site étant très étendu, il faut vraiment y consacrer (au moins) une journée entière. Partir tôt (7 h du matin), louer un vélo, un tuk-tuk ou même une voiture et visiter le site du sud au nord. Prendre un guide peut s’avérer utile (pas toujours évident de s’orienter). On prend les billets pour le site au niveau du Musée Archéologique (3 250 Rs / 20 €). Pas la peine, en revanche, de trop s’attarder dans la cité nouvelle d’Anurâdhapura…
Texte : Nicolas George
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