L’Arenal : le Costa Rica, au-dessous du volcan
L’année 1968 fut agitée au Costa Rica, marquée par d’importantes manifestations... du volcan Arenal. Après des siècles de tranquillité, le mastodonte entra dans une colère noire, ou plutôt rouge incandescente. Son irritabilité se prolongea jusqu'à la fin de l’année 2010, avec de fréquentes éruptions, émissions de cendres et coulées de lave. Un phénomène spectaculaire attirant des touristes venus, notamment, le contempler de nuit, quand le magma en fusion couvrait les flancs de la montagne de sa lueur ardente. Depuis, plus aucune activité, volcanique en tout cas. Car il en existe de très nombreuses autres à pratiquer dans ses proches environs.
Parution du premier Routard consacré au Costa Rica en novembre 2016 !
Préparez votre voyage avec nos partenairesUn volcan à l’humeur capricieuse
Telle une vedette capricieuse, l’Arenal nous oblige à jouer les paparazzi, à le guetter et à l’observer sous toutes les coutures lors de ses grandioses apparitions. Car il peut à tout moment s’éclipser derrière un épais rideau de nuages. Ou tronquer sa silhouette majestueuse de cône presque parfaitement symétrique en accrochant un voile de brume à son sommet.
L’Arenal dépasse les 1600 mètres de haut, chapeautant les couches successives de lave et de cendres qui se sont formées depuis 7 000 ans, date de sa naissance. Cela fait de lui le plus jeune volcan du pays, qui en compte plusieurs dans sa chaîne montagneuse centrale. Le petit dernier surgit à moins de 150 kilomètres de la capitale, San José, au cœur de la cordillère de Tilarán.
Il montre un double visage : d’un côté des flancs luxuriants couverts d’une jungle dense ; de l’autre des paysages labourés par les anciennes coulées de lave. Par exemple celles de 1968 et de 1992 peuvent se parcourir à pied, par des sentiers balisés : sur la première, la végétation a eu le temps de reprendre le dessus, alors que la seconde ressemble à une rivière de roches.
Si la surface est pétrifiée, les entrailles du volcan sont toujours en pleine effervescence. Des sources d’eau chaude thermales en surgissent, créant des torrents et des bassins dans lesquels la température peut dépasser 40°C. Qu’elles soient naturelles ou aménagées, en accès libre ou payant, ces résurgences sont réputées pour leurs propriétés relaxantes. Idéales après une randonnée autour de l’Arenal ou sur ses pentes.
Mais interdiction de monter tout en haut, par mesure de sécurité… Au cas où il se réveillerait, ce volcan somnolant surveillé de près par les spécialistes. Néanmoins, il est toujours possible de se rattraper avec l’ascension du Cerro Chato, dans le parc national Volcan Arenal.
Un parc à la biodiversité fabuleuse
Le Parque Nacional Volcán Arenal, institué en 1991, peut se visiter avec ou sans guide, à pied ou à cheval. De nombreux chemins parcourent la forêt tropicale. L’un d’entre eux mène au sommet du volcan Cerro Chato, à 1100 mètres d’altitude, avec un superbe lac au fond du cratère. D’autres passent par des cascades, comme celle de La Fortuna, qui chute de plus de soixante mètres dans une piscine naturelle.
Ces randonnées permettent d’aller à la rencontre de la grande diversité de la faune et de la flore qu’abrite le parc. Dont près de cinq cents espèces d'oiseaux : du toucan au bobo picoquilla (ou motmot à bec caréné) en passant par le grand hocco. Et aussi des pumas, jaguars, tapirs, boas de bromélia ou singes atèles, capucins et hurleurs.
Des itinéraires aménagés avec des ponts suspendus offrent un point de vue culminant sur la canopée : pas vraiment l’aventure à la Indiana Jones, mais ils apportent plus de discrétion que les parcours à tyrolienne, certes plus grisants pour les inconditionnels de sensations fortes et de vitesse. Tous les goûts sont dans la nature autour du volcan Arenal !
Un lac aux eaux précieuses
Le lac Arenal a été créé dans une caldeira volcanique, grâce à un barrage érigé dans les années 1970. Son rôle est double : générer de l’énergie hydroélectrique et irriguer les champs de riz ou autres cultures de la plaine côté Pacifique, dans la province de Guanacaste.
Mais le plus grand lac du Costa Rica, d’une surface d’environ 85 km², est également un plan d’eau apprécié des fans de sports nautiques et de glisse. Il s’explore en kayak, en canoë ou en bateau pour les amateurs de pêche qui viennent taquiner le rainbow bass.
C’est aussi un spot réputé de windsurf et de kite-surf, car les vents atteignent une moyenne de 70 km/h. Certaines collines qui dominent la laguna artificielle sont d’ailleurs ponctuées d’éoliennes.
Les bords du lac peuvent enfin se parcourir à vélo. Chaque année en mars, se déroule tout autour la « Vuelta al Lago » , une compétition de « mountain bike » sur deux jours et près de 160 kilomètres. Le VTT s’enfourche bien sûr pour découvrir d’autres chemins dans la région du volcan Arenal.
De même que le kayak se pratique, à l’instar du rafting et du canyoning, sur les nombreuses rivières qui sillonnent la zone, comme le rio Arenal.
Fiche pratique
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Parution du premier Routard consacré au Costa Rica en novembre 2016 !
Office de tourisme du Costa Rica
Comment s’y rendre ?
A partir de novembre 2016, vols directs Paris-San José assurés par Air France. D’ici là, vols avec correspondances via l’Espagne ou les Etats-Unis. Trouvez votre billet d’avion.
Où dormir ?
- Arenal Observatory Lodge & Spa : au sud-ouest de La Fortuna. Tél. : 00 506-24-79-10-70. Du dortoir basique à la vaste villa en passant par les chambres aux baies vitrées donnant sur le volcan, difficile de trouver une offre d’hébergements plus large. De plus, l’écolodge est le plus proche du lac et du volcan. Autres avantages, il dispose d’une piscine et d’un bain à remous, alimentés par une source d’eau chaude thermale, pour se relaxer après les randonnées qui partent de là. A partir de 75 € par nuit en dortoir, ou 130 € pour une chambre double standard.
- Tabacón Grand Spa Thermal Resort : au nord-ouest de La Fortuna. Tél. : 00 506-24-79-20-99. L’hôtel de luxe d’une centaine de chambres et suites est aussi réputé pour la qualité de son spa. Il complète les cinq sources chaudes thermales qui coulent dans le vaste parc luxuriant, entre piscines, cascades et torrents. Chambre double : à partir de 280 €.
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Où manger ?
- My Coffee : Route 142 (entre les rues 468 et 470), à La Fortuna. Tél. : 00 506-24-79-87-49. En plein centre de la petite ville de la Fortuna, plaque tournante de la région du volcan Arenal en matière de transport et d’activité touristique, ce café-restaurant constitue une halte agréable, avec sa terrasse qui surplombe la rue et ses plats typiques d’Amérique centrale et latine : nachos, fajitas, ceviche, etc.
- Café y Macadamia : à 18 km au nord de Tilaran, sur la route 142 qui fait presque le tour du lac. À l’extrémité ouest du lac Arenal, le café-restaurant offre une vue sereine sur la laguna depuis sa terrasse et mitonne des petits simples mais savoureux : sandwiches avec pain maison, pâtes, salades, soupes et pâtisseries alléchantes… dont de fameux cookies chocolat et noix de macadamia.
Texte : Stéphanie Condis
Mise en ligne :