L'Amérique qu'on aime... ce n'est pas celle de Trump !

L'Amérique qu'on aime... ce n'est pas celle de Trump !
Statue de la liberté © mdbrockmann82 - Fotolia

C’est l’Amérique multiculturelle et ouverte sur le monde de New York, celle des blacks de Little Haiti à Miami et des musiciens de jazz de New Orleans, des latinos de Calle Ocho et de Los Angeles, des gays de Key West et de Castro à San Francisco, des alters et  hipsters de Seattle et de la Californie, tolérante et dynamique, où s’invente le futur. Toute cette Amérique, sans doute aussi triste et atterrée que nous, à laquelle nous pensons aujourd’hui. Tour d’horizon en quelques étapes d'une Amérique qu’on aime encore !

New York, la ville-monde

New York, la ville-monde
Harlem © StefanoT - Fotolia

Ici, on a voté pour Hillary Clinton à plus de 80 % ! Trump a beau y avoir construit des mastodontes de béton, New York ne lui ressemble pas. Plus d'un New-Yorkais sur trois est né à l’étranger, soit près de 3 millions de personnes, et on recense quelque 170 nationalités dans la ville.

Big Apple a littéralement été façonnée par l’immigration, et depuis toujours ! Little Italy, Chinatown, Ellis Island sont là pour rappeler tout ce que l’Amérique doit à ses « étrangers ». Le jazz – né à New Orleans - a vécu de grandes heures à Harlem, le berceau de la communauté noire new-yorkaise où Billie Holiday (une femme !) fit ses débuts, un quartier aujourd’hui en pleine renaissance.

New York, c’est aussi les Russes de Little Odessa, les Polonais et les juifs de Brooklyn, la terre d’asile des intellectuels qui ont fui les dictatures du 20e siècle… Tout un melting-pot qui a fait la richesse économique et culturelle de cette ville-monde, qui nous fait rêver !

Lire notre dossier sur les villes les plus multiculturelles du monde

Calle Ocho et Little Haiti : Miami, la capitale latino

Calle Ocho et Little Haiti : Miami, la capitale latino
Fresque à Little Havana © Carine Keyvan

« Welcome to Miami/Bienvenido a Miami ! » Ce n’est pas nous,  c’est Will Smith qui le dit et la terre entière l’a fredonné avec lui. Miami ou l’Amérique en version espagnole, séduisante, accueillante, caliente ! La ville a accueilli dans les années 80 les immigrés cubains à tour de bras. En ce temps-là, on ne parlait pas de construire des murs et autres délires paranoïaques…

La population de Miami est hispanique à plus de 60 %. Parmi elle, une majorité d’origine cubaine, mais aussi des Nicaraguayens, Honduriens, Dominicains, Colombiens... La communauté noire comprend une importante minorité haïtienne, à Little Haiti, au nord du Design District. Ne manquez pas le Little Haiti Cultural Complex pour vous initier à cette culture colorée… et francophone. Et, en mars, tous au Calle Ocho Festival qui embrase Little Havana, sur la 27e Avenue : un carnaval incroyable qui rassemble chaque année un million et demi de personnes !

Bref, Miami ne se résume pas aux retraités milliardaires qui viennent se dorer la pilule sous la soleil de Floride. Ici, on est presque déjà en Amérique latine… Ça vous dérange, Mr. Trump ?

Key West et Castro : l’Amérique gay et lesbienne

Key West et Castro : l’Amérique gay et lesbienne
Key West © virsuziglis - Fotolia

Un peu au sud de Miami, un havre de paix et de tolérance, ouvert à toutes les minorités, particulièrement les gays, sur une île paradisiaque…. Ça existe ? Oui, à Key West, dernière étape de la sublime route des Keys, qui survole littéralement le golfe du Mexique d’île en île au sud de la Floride. Cuba la rouge n’est qu’à 80 miles d’ailleurs…

En 1982, Key West, dans l’Amérique de Reagan, avait même demandé son indépendance pour créer la « Conch Republic », c’est dire… « Land of the Free », c’est par ici. L’île a toujours attiré aventuriers, artistes et libre penseurs. On peut y visiter la maison d’Hemingway qui aimait beaucoup les lieux. Et ce fut longtemps un  refuge pour les gays et lesbiennes américains, qui en ont fait l’une de leurs destinations de prédilection. Ambiance assurée dans les bars de Duval Street et lors de Fantasy Fest, le carnaval gay organisé pour Halloween !

Autre haut lieu de la contre-culture homo : Castro à San Francisco, la ville de toutes les minorités. Ici, la communauté gay et lesbienne représente près de 25 % de la population de la ville.  Selon les premiers résultats, Trump n’a même pas remporté 20% des votes autour de San Francisco Bay…

La Californie, ouverte sur le monde et le futur

La Californie, ouverte sur le monde et le futur
San Francisco © oscity - Fotolia

Go West ! C’est ce que se disaient les pionniers en quête d’une vie meilleure, partis explorer de nouvelles frontières en Californie. Ce que se disaient aussi les minorités ethniques et sexuelles venues chercher à San Francisco une société plus tolérante. Ce que se sont dit les asiatiques du Chinatown de San Francisco, les cinéastes Billy Wilder et Fritz Lang, les parents de Francis Coppola ou Michael Cimino qui fuyaient la misère et les persécutions en Europe, ou encore ceux d’un certain Antonio Villaraigosa, qui fut le premier maire d’origine mexicaine de Los Angeles, de 2005 à 2013.

La Californie – qui a voté Clinton à 65 % -, est une mosaïque de populations, une terre de pionniers à l’esprit positif qui invente le futur du côté de la Silicon Valley, l’un des hauts lieux de la créativité américaine.

Pour s’en convaincre, direction San Francisco, bien sûr, du côté de Haight Ashbury et de Berkeley, capitales de la contre-culture dans les années 60-70 (aujourd’hui, c’est plutôt à Lower Haight que ça se passe), de Castro et de Mission, mais aussi de SoMa pour ses galeries et surtout sa vie nocturne…

Los Angeles, quant à elle, regroupe quelque 140 nationalités différentes. L’espagnol est aussi courant que l’anglais. Son nom même, Los Angeles, reflète la forte empreinte hispanique de ses habitants !  Le quartier mexicain d’El Pueblo, autour d'Olvera Street, est d’ailleurs considéré comme le lieu de naissance de Los Angeles.

Pacifique oblige, L.A est aussi une ville sous influence extrême-orientale : la « Cité des Anges » comporte plusieurs quartiers asiatiques, comme Koreatown, Chinatown et Little Tokyo. On y découvre, entre autres, le temple taoïste Thien Hau ainsi qu’une statue de Bruce Lee !

Seattle et Portland, au pays des alters et des hipsters

Seattle et Portland, au pays des alters et  des hipsters
Seattle © alpegor - Fotolia

L’esprit côte Ouest ne souffle pas qu’en Californie. On peut même dire qu’il s’est propagé – voire déplacé – vers le nord.

Dans l’Oregon, tout d’abord, à Portland, ville rebelle et créative qui est devenue l’une des capitales de l’Amérique alter.

Située sur la côte Ouest, Portland  cultive résolument sa différence. La ville de Gus Van Sant, Pink Martini, Chuck Palahniuk et Gossip mise sur l’écologie, la qualité de vie, l’underground et le cosmopolitisme. Verte, gay friendly, arty, locavore –, voilà une ville où souffle un joli vent de liberté, notamment à Pearl District où anciens garages et entrepôts ont été transformés en loft d’artistes, galeries, bars et restos.

Plus au nord, presqu’à la frontière canadienne,  Seattle, capitale du rock alternatif dans les années 90 (la ville de Kurt Cobain !), ville écolo et alter, fait penser un peu à San Francisco, la douceur du climat en moins. Allez donc en soirée sur Capitol Hill ou Pike Pine Corridor pour prendre le pouls (très relax) de cette ville pionnière, berceau de Boeing et Microsoft, qui a su demeurer à taille humaine.

Et Chicago…

Et Chicago…
Chicago © Zack Frank - Fotolia

Parce que, entre autres, c’est la ville de Barack Obama, un tout autre visage des Etats-Unis ! Alors qu'il s'apprête à quitter la Maison-Blanche, le quotidien canadien La Presse a publié hier un article pour partir sur les traces d'Obama à Chicago...

Fiche pratique

Consulter nos guides Californie, New York, San Francisco, Los Angeles, Miami.

Texte : Jean-Philippe Damiani

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