Ces jeux vidéo qui font voyager

Ces jeux vidéo qui font voyager
Watch Dogs 2 © Ubisoft

Paris, Londres, San Francisco, les îles des Caraïbes et même Madagascar ou l’Himalaya… Autant de sources d’inspiration pour les jeux vidéo, qu’ils reproduisent fidèlement ou transforment en mondes imaginaires. Le voyage est indéniablement une source d’inspiration pour les gamers épris d’horizons lointains. Tour d’horizon de ces jeux vidéo, dont la réalité virtuelle nous donne envie de nous évader… pour de vrai !

Le tourisme vidéoludique : quand le voyage inspire les jeux…

Des tour-opérateurs se spécialisent dans la visite de lieux représentés dans les jeux vidéo. Car avant d'avoir mis le pied dans une ville, certains joueurs en connaissent déjà la géographie, puisqu'ils l'ont parcouru avec leur avatar.

La saga Assassin's Creed, créée par l'éditeur français Ubisoft, a quasiment fait de ce tourisme vidéoludique sa marque de fabrique. Dans le jeu vidéo, les mondes dits « ouverts », où on peut circuler librement sur une carte, sont presque devenus la norme pour les jeux à grand budget (environ 100 millions de dollars, voire davantage).

Et si certains mondes sont imaginaires, d'autres représentent la réalité historique ou contemporaine dans ses moindres détails. L'essor des casques de réalité virtuelle font qu'on n'aura bientôt plus besoin de se déplacer pour être ailleurs.

Los Angeles, via « Grand Theft Auto V »

Los Angeles, via « Grand Theft Auto V »
© Rockstar

Les noms changent, mais on reconnaît les lieux emblématiques : le panneau Hollywood (« Vinewood »), le gratte-ciel le plus haut de la Californie – l’U.S. Bank Tower (« Maze Bank Tower »), Venice Beach (« Vespucchi Beach »)...

Dans Grand Theft Auto V (70 millions d'exemplaires vendus), « GTA V » en abrégé, la ville de Los Santos est un décalque relativement fidèle de Los Angeles et de ses environs. Évidemment, les distances ne sont pas respectées, impossible techniquement et pas forcément judicieux.

En voiture, on atteint donc rapidement Bombay Beach (« Sandy Shores »), aux abords du lac salé Salton Sea (« Alamo Sea »), fief d'un des anti-héros du jeu. Ce village est devenu célèbre pour ses ruines urbaines, qui lui donnent un air post-apocalyptique, et pour le documentaire sur quelques-uns de ses résidents.

Reproduire Los Angeles en monde ouvert a nécessité des heures d'exploration pour les développeurs de Rockstar. En pré-production, ils ont rapporté près de 250 000 photos !

San Francisco via Watch Dogs 2

San Francisco via Watch Dogs 2
© Ubisoft

Une application sur le smartphone du héros invite à prendre en photos les endroits les plus fameux de San Francisco. Watch Dogs 2, dont le scénario invite à partager le quotidien d'une bande de hackers, rend un bel hommage à la ville, en en reproduisant les lieux connus et aussi son atmosphère.

Dans le jeu comme dans la réalité le drapeau arc-en-ciel flotte sur le quartier gay Castro comme les lampions sur Chinatown.

Dans Watch Dogs 2, on peut même escalader l'un des piliers du Golden Gate Bridge et admirer sans risque la vue sur la baie et sur l'île d'Alcatraz. Le jeu s'aventure également dans Oakland, le comté de Marin et la Silicon Valley, où l'un des géants tourné en dérision par les hackers s'appelle Nudle. Toute ressemblance avec une multinationale existante serait purement fortuite.

Les îles des Caraïbes via « Assassin's Creed IV : Black Flag »

Les îles des Caraïbes via « Assassin's Creed IV : Black Flag »
© Ubisoft

Pour la première fois dans l'histoire de cette saga multimullionnaire, Assassin's Creed se déroulait davantage sur l'eau que sur terre. L'épisode « Black Flag », sorti en 2013 et écoulé à 11 millions d'exemplaires, fait des îles des Caraïbes son terrain de jeu. Une cinquantaine d'entre elles sur lesquelles le joueur peut poser le pied.

Des visites pédestres sont aussi organisées dans les villes de Kingston (Jamaïque), La Havane (Cuba) et Nassau (Bahamas).

Mais on aura du mal à distinguer les villes modernes, puisque Assassin's Creed IV se déroule au 18e siècle, dans des mers infestées de pirates. N'empêche, les eaux turquoise des îles Caïman se reflètent bien à l'écran.

Paris via « The Saboteur »

Paris via « The Saboteur »
© Electronic Arts

Paris a été au cœur d'Assassin's Creed Unity, sorti en 2014. Le jeu témoignait d'un magnifique travail de reconstitution de la cathédrale Notre-Dame. La développeuse Caroline Miousse avait consacré deux ans de sa vie à la reproduire dans le moindre détail.

Cinq ans plus tôt, The Saboteur avait recréé la capitale et ses environs, mais de manière plus fantaisiste, par exemple en réduisant la taille des monuments.

Ce jeu d'action et d'aventures, qui se déroule lors de la Seconde Guerre mondiale, n'en manque pas : l'Arc de Triomphe, l'Église du Sacré-Cœur, le Panthéon, la Bourse du commerce... et la tour Eiffel, bien sûr. Le jeu s'achève d'ailleurs avec une escalade vertigineuse de la Dame de Fer.

La géographie demeure néanmoins sujette à caution : Le Havre se trouve à peine à quelques kilomètres à l'est de Paris !

L'Australie via « Forza Horizon 3 »

L'Australie via « Forza Horizon 3 »
© Microsoft Studios

Après le Colorado, le Sud de la France et le Nord de l'Italie, Forza Horizon met en 2016 le cap vers l'Australie. La série de jeu de simulation automobile, éditée par Microsoft pour ses consoles Xbox 360 puis Xbox One, s'est spécialisée dans les mondes ouverts. Fini le temps des circuits, les passionnés des belles carrosseries peuvent foncer dans le décor.

C'est vrai, le territoire d'Australie prend ses libertés avec la géographie. Mais Byron Bay, spot prisé par les surfeurs, a les mêmes charmes que dans la réalité. « Pas un seul feu rouge en ville, aucun édifice de plus de trois étages, pas de restos de chaîne… », écrit Routard.com, à propos de cette destination touristique de la Nouvelle-Galles du Sud.

Il en est de même dans Forza Horizon 3, qui permet aussi de découvrir les Twelve Apostles, d'impressionnantes formations rocheuses, au large du Parc national de Port Campbell.

Londres via « Assassin's Creed Syndicate »

Londres via « Assassin's Creed Syndicate »
© Ubisoft

Bienvenue dans un des foyers de la révolution industrielle, Londres à la fin du 19e siècle, dans Assassin's Creed Syndicate, sorti en 2011. Les principaux monuments de la capitale britannique étaient déjà présents.

 Dans ce jeu d'Ubisoft, on peut se promener dans le Palais de Westminster; admirer son style néogothique et terminer par une ascension de Big Ben. À Leicester Square, il n'y avait pas encore de cinémas, mais les nobles se prélassaient auprès des fontaines. La visite se poursuit vers Trafalgar Square, où s'élève la colonne Nelson.

L'Afrique centrale via « Metal Gear Solid: Phantom Pain »

L'Afrique centrale via « Metal Gear Solid: Phantom Pain »
© Konami Digital Entertainment

Le créateur japonais de la saga « Metal Gear Solid », Hideo Kojima, a toujours témoigné d'un intérêt pour le cinéma et la géopolitique.

Le dernier jeu de son œuvre, Phantom Pain (sorti en 2015 et écoulé à plus de 6 millions d'exemplaires quelques mois après sa sortie), a des paysages spectaculaires situés en Afghanistan et dans la région d'Afrique centrale. Plus précisément à la frontière entre l'Angola et l'ancien Zaïre. Sur le terrain, l'enjeu est belliqueux, mais le panorama est superbe, les savanes et les forêts tropicales envoûtantes, même quand il pleut. Surtout qu'on peut le parcourir à dos de cheval.

Les fans de safari apprécieront de voir crapauds, buffles, civets, geckos, mambas noirs, pangolins, zèbres... Des espèces qu'on peut capturer afin de les mettre à l'abri de l'extinction.

Madagascar via « Uncharted 4: A Thief's End »

Madagascar via « Uncharted 4: A Thief's End »
© Sony

Dans chacun des jeux Uncharted, l'aventurier Nathan Drake parcourt plusieurs pays. L'équivalent masculin de Lara Croft sur PlayStation a plus d'un visa dans son passeport : la Colombie, le Népal, l'île de Bornéo, la Turquie...

Dans Uncharted 4, sorti en 2016 et déjà écoulé à 6,73 millions d'unités, le héros part à la recherche de Libertalia, une colonie pirate mythique dans l'océan Indien.

Sa quête le mène notamment à Madagascar, dont le jeu reconstitue les paysages. Les montagnes érodées en granit, la terre rouge. À d'autres endroits, on a l'impression de voir les tsingy de Bemaraha, formations karstiques en formes d’aiguilles. Dans le chapitre 11, une course-poursuite haletante s'engage dans une ville côtière. Certains malgaches ont reconnu leur capitale Antananarive, même si elle est, en réalité, très éloignée de l'océan.

L'Himalaya via « Far Cry 4 »

L'Himalaya via « Far Cry 4 »
© Ubisoft

Kyrat, c'est un pays fictionnel vers lequel le jeune héros retourne pour disperser les cendres de sa mère. Le nom de cet État est inspiré des kirantis, un ensemble de peuples issus du Népal.

Far Cry 4, sorti en 2014 et vendu à plus de 7 millions d'exemplaires, propose au joueur un monde ouvert inspiré par les chaînes himalayennes. Plus on s'élève en altitude, plus les paysages changent, la verdure s'efface progressivement cédant la place aux montagnes enneigées.

Le directeur du jeu, Patrick Méthé, du studio Ubisoft Montréal, explique que Kyrat intègre des environnements du Népal, du Nord de l'Inde et du Bouthan. Un terrain idéal pour faire du trekking, mais on peut aussi pratiquer le wingsuit !

Les joueurs les plus vigilants découvriront aussi des œuvres que le street artiste français et globe-trotter C 215 a créées et disséminées dans le jeu.

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Texte : Joël Métreau

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