Villages blancs, terre rouge et ciel bleu ! L’Andalousie, sous le soleil exactement, est une terre de brassage de cultures (Maures, juifs, catholiques, gitans…), située à l’extrême sud de l’Europe, un œil sur la Méditerranée, l’autre sur l’Atlantique.
Ses trois villes principales, Séville, Grenade et Cordoue, comptent parmi les plus belles d’Espagne. De superbes livres d’histoire à ciel ouvert, mais aussi des cités festives à l’ambiance des plus chaudes, qui vibrent au son du flamenco et au rythme des ferias.
Quant à ses paysages, rudes et intenses, montagnards ou maritimes, ils déploient une superbe palette de couleurs qui enchantent le regard. Et, pour se remettre de ses émotions, rien ne vaut les tapas à accompagner d’un verre de vin, la manzanilla, la sublime huile d’olive locale…
Vous êtes déjà conquis ? Voici nos coups de cœur pour découvrir le meilleur de l’Andalousie !
Séville, capitale andalouse : l'une des plus belles villes d'Espagne
Quatrième ville d’Espagne et capitale de la communauté autonome, Séville est l’une des cités phares de la péninsule ibérique. La métropole andalouse, située sur les bords du Guadalquivir, possède de nombreux joyaux architecturaux. Sa cathédrale impressionne par sa beauté, ses voûtes, ses orgues grandioses et sa Giralda, ancien minaret devenu clocher et symbole de la ville.
Autre merveille, le magique Alcázar, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, est un ensemble de palais et de patios, construits par différents monarques espagnols, aux jardins majestueux. De nombreux autres monuments sont à visiter : églises médiévales, monastères, musées, demeures colossales (telle la Casa de Pilatos) ou encore les célèbres arènes…
Ici, la vie nocturne est flamboyante toute l’année. Le soir, vous ne vous lasserez pas de vous promener dans le quartier de Santa-Cruzavec ses ruelles pavées, de bars à tapas en bars à vins.
Pour être au cœur de l’action, cap sur le quartier de Triana, où est né le flamenco. Par ici, des spectacles endiablés. Par là, des bars typiques et des bodegas, dans lesquels se délecter de tapas ou d’un verre de vin.
Dans un site grandiose, au pied des montagnes de la Sierra Nevada, Grenade subjugue avec ses trésors d’art mudéjar, mais aussi le faste baroque de ses églises.
La silhouette ocre de l’Alhambra, sur fond de Sierra Nevada, domine la ville. Majestueuse forteresse médiévale qui surplombe la ville, l'Alhambra, « la rouge » en arabe, doit son nom à la coloration que prend sa pierre quand le soleil couchant l'embrase. Plus qu'un palais, l'Alhambra est une véritable cité, cernée de hauts murs (2 200 m de remparts). Attardez-vous dans le Generalife, le palais d'été des souverains, et profitez du panorama depuis l'Alcazaba (11e-13e siècles), qui surplombe la ville.
Pour humer l’atmosphère unique de Grenade, il faut se promener dans le dédale de l’Albaicin, qui s’élève sur la colline face à l’Alhambra. Sorte de Montmartre andalou, ce quartier à l’aspect de médina (un vrai labyrinthe !) regorge de charme avec les carmenes (villas avec patios) et ses patios fleuris.
Les rois catholiques ont laissé leur empreinte sur Grenade, avec la formidable cathédrale commencée au 16e s. et achevée au 18e s. ! À deux pas, la Capilla Real a été édifiée pour accueillir les dépouilles royales. Un chef-d’œuvre d’architecture gothique.
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Cordoue, melting pot arabo-andalou
Il fut un temps où musulmans, juifs et chrétiens vivaient en harmonie. Véritable carrefour des civilisations, Cordoue garde le souvenir de cet âge d’or, au 10e siècle. Elle était alors l’une des plus grandes villes d’Europe et un centre intellectuel majeur.
Exemple le plus spectaculaire de la réussite de ce « melting pot » : la Mezquita-catedral (mosquée cathédrale). Commencée en 784, elle allait devenir le plus grand édifice religieux du monde islamique de l'époque.
Après la reconquête de Cordoue, Charles Quint donna son accord pour détruire la partie centrale de la mosquée afin d'y bâtir une cathédrale dans le pur style Renaissance. C'est un monument unique au monde : au cœur de la cathédrale se trouve la forêt de colonnes de la mosquée (la Mezquita), elle en compte plus de 900 !
En soirée, explorez les ruelles de la Juderia qui entoure la Mezquita. Au cœur de la ville, vous aurez l’impression de vous trouver dans un petit village aux maisons blanches et fleuries, avec des superbes patios.
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Malaga : vin, soleil et Picasso
Avec ses 320 jours de soleil par an, Malaga est une destination prisée par les touristes. Point central de la Costa del Sol, cette ville dynamique produit un fameux vin qui porte son nom. En fait, le breuvage, dont la réputation dépasse les frontières espagnoles, est produit à une vingtaine de kilomètres de la ville. Quoi qu’il en soit, c’est un divin nectar !
Malaga est aussi réputée pour son musée Picasso. Cette institution culturelle majeure présente la particularité de réunir la collection privée de Pablo Picasso, qui est né à Malaga.
Riche de plus de 200 œuvres de l’artiste mondialement connu, la collection est abritée au sein du palais Buenavista, splendide demeure du début du 16e siècle. On entre dans l’intimité de l’enfant du pays à travers les portraits de ses compagnes et de ses enfants.
À ne pas manquer également, le musée Carmen Thyssen qui présente quelque 200 joyaux de cette collection privée (Zurbaran, Sorolla…).
Malaga est également une excellente base de départ pour s’aventurer un peu dans le territoire andalou. Non loin, se trouvent les plages du littoral et, à une cinquantaine de kilomètres seulement, Antequera, ville de la Renaissance aux 27 églises.
La petite ville de Ronda se dresse dans la sierra andalouse, à 740 m sur une falaise tombant dans le rio Guadalevin, coupée en deux par un vertigineux ravin.
Parmi les plus anciennes villes d'Espagne, cette belle Andalouse a fait chavirer le cœur de plusieurs générations de voyageurs, parmi lesquels Hemingway ou Orson Welles.
Ronda possède de superbes monuments historiques, comme El puente Nuevo, pont à trois arches du 18e siècle. C'est à cette époque également, en 1785, que l'on édifia les arènes, les plus anciennes du pays. La feria de septembre est l’une des plus populaires d’Espagne.
En venant de Cadix, la route des villages blancs conduit à Ronda : l’occasion de découvrir des lieux typiques de l’Andalousie, comme Arcos de la Frontera, Grazalema, Casares ou Olvera.
Baeza et Úbeda : deux joyaux du centre de l’Andalousie, classés à l’Unesco, où l’on peut partir à la découverte des merveilles de l’architecture Renaissance andalouse.
Située à 48 km au nord-ouest de Jaén, au cœur du pays des oliviers,Baezadoit sa réputation à son huile d’olive. Mais c’est surtout une petite ville riche en monuments, aux rues dallées et étroites. Ses édifices Renaissance, issus de son âge d’or, au 16e s., sont inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Bâtie à 757 m d'altitude, Úbeda surplombe depuis des siècles un vaste paysage de collines couvertes de plantations d'oliviers. Comme Baeza, elle conserve un patrimoine médiéval et Renaissance de taille. Il ne faut pas quitter la ville sans avoir fait une balade sur les remparts. Une cité de caractère, inscrite depuis 2003 au Patrimoine mondial de l’humanité.
Une région majestueuse, située sur les flancs de la Sierra Nevada, à 50 km environ au sud de Grenade.
Les Alpujarras, partagées entre les provinces de Grenade et d'Almeria, valent le détour pour leurs paysages et leurs villages. Situés entre 1 000 et 1 500 m d’altitude, ils sont reliés par des routes de montagne et des sentiers de randonnée. Une contrée authentique et reculée, vivant à l’écart de l’agitation et du bruit.
La région est un petit paradis pour les randonneurs. On la découvre à pied, à cheval et en VTT. De mi-juin à mi-juillet, on peut observer les fleurs de montagne à 2 500 m d’altitude.
Quant aux villages (Pampaneira-Bubion-Capileira), leurs ruelles et leurs maisons blanches regorgent de charme. Un havre de tranquillité, particulièrement inspirant, à 1 h de l’Alhambra et de la Méditerranée. Qui dit mieux ?
Sierra de Cazorla, le plus grand parc national d'Espagne
Au nord-ouest de Grenade, la sierra de Cazorla est le plus grand parc naturel d’Espagne. Ce coin d’Andalousie, un peu à l’écart des grands circuits touristes, ravira les amoureux de grands espaces et de vie sauvage. Il regorge de grands mammifères (sangliers, daims, mouflons), mais compte aussi le plus grand nombre d’aigles royaux du pays. On y trouve aussi le fameux gypaète barbu, en cours de réintroduction.
Blotti au pied de la montagne, le charmant village blanc de Cazorla est le point de départ idéal pour explorer le parc en empruntant les nombreux sentiers de randonnée bien balisés. Et, si vous avez trop chaud, profitez-en pour faire une baignade dans les sources du Guadalquivir.
Parc naturel de Cabo de Gata et Tabernas, entre mer et désert
À l’est d’Almeria, sur le littoral, le Cabo de Gata incarne une Andalousie préservée, aux maisons de terre blanchies à la chaux et aux plages vierges.
Le Cabo de Gata se prête à de belles balades nature en bord de mer et à des baignades dans des eaux limpides et tranquillles. La côte est sauvage et déchiquetée, avec des plages de sable qui se nichent entre les falaises abruptes.
Les dépressions volcaniques, les montagnes en forme de tables où le rouge du grès côtoie la roche volcanique, forment un décor particulièrement esthétique, qui fait oublier les serres d’agriculture aux portes du parc.
Le Cabo de Gata reste une terre sauvage, relativement isolée et protégée. Un véritable décor de cinéma qui a inspiré notamment Sergio Leone pour ses westerns spaghetti.
Puisque l'on parle de westerns, non loin de là, le désert de Tabernasa su également exploiter sa ressemblance frappante avec les plaines asséchées de l'Ouest américain. On a parlé de Sergio Leone, mais Steven Spielberg, Orson Welles ou encore Georges Lucas ont, eux aussi, choisi d'utiliser ce superbe décor naturel pour leurs films.
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Desierto de los Coloraos de Gorafe, sublime et méconnu
Un coin aussi peu connu que sublime. Située à une heure de route à l'est de Grenade, cette large zone semi-désertique livre des paysages accidentés de toute beauté, ravinés, craquelés, lunaires même ; aux nuances ocre toujours écrasées par le soleil. Là-haut, surfant le long d’une crête à flanc de colline, une route cahoteuse (4x4 et guide impératif) donne à voir un stupéfiant paysage de montagnes plissées, de canyons, de ravines et de pinacles évoquant de gigantesques vagues pétrifiées à perte de vue.
Cette zone de badlands sculptée par l’érosion exhibe des teintes rouges, ocre ou jaunes en fonction des roches et de la lumière, qui lui valent le surnom de « Los Coloraos ». Aucune habitation n’est visible sur des dizaines de kilomètres à la ronde et seul le murmure du vent vient troubler le silence du désert de Gorafe. Un sublime décor, d’une photogénie incroyable
Cadix et la Costa de la Luz, l'appel du large
Cadixest composée de deux parties : la grande ville moderne se trouve sur la terre ferme, au bout d’une route qui emprunte un isthme étroit entre l'océan et une baie intérieure.
La ville intra-muros, qui s'avance dans l'Atlantique, est une cité bâtie sur le roc, ceinte par d'épaisses murailles et tournée vers la mer. C’est ici que Christophe Colomb s’est élancé vers le Nouveau Monde.
Cadix regorge de charme, avec ses demeures patinées par le temps et les embruns, ses ruelles donnant sur la mer, ses palmiers. Une pure invitation à l’appel du large.
La Costa de la Luz (côte de la Lumière) s'étend du golfe de Cadix au détroit de Gibraltar. La mer y est moins douce que du côté méditerranéen. C’est le sauvage littoral atlantique, avec des vents qui ravissent les amateurs de planche à voile !
En chemin, on croise le superbe village blanc de Vejer de la Frontera etTarifa, capitale des véliplanchistes, dont la vieille ville fait penser au Maghreb.
Parc national de Doñana, au pays des millers d'oiseaux
Un superbe endroit pour observer les oiseaux. Situé à 50 km de Huelva en allant vers Cadix, le parc national de Doñana se compose de plusieurs espaces naturels imbriqués les uns dans les autres. Ils sont classés « Réserve de la biosphère et patrimoine de l’humanité » par l’Unesco pour leur richesse ornithologique : échassiers, cigognes, colverts, cols de cygne…
Pinèdes, plaines marécageuses, dunes de sable blanc, chênes lièges composent un paysage encore préservé. Le cœur du domaine protégé comprend une belle zone littorale. Pour pénétrer dans le parc national, sachez qu’il faut être accompagné d’un guide. De part et d’autre, on trouve des parties plus faciles d’accès pour d’agréables balades.
Hormis autour de la station balnéaire de Matalascañas, les plages du parc sont encore peu fréquentées. Il suffit de s’éloigner de ce centre touristique pour avoir l’impression de se retrouver seul au monde… avec les oiseaux.
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