Tourisme de mémoire
Tourisme de mémoire : Nord-Est
Le Chemin des Dames, la fameuse ligne Maginot ou encore le Wagon de l'Armistice, sont aussi des lieux de mémoire incontournables dans le Nord-Est de la France.
Wagon de l’Armistice à Rethondes (60)
Dans la voiture 2419D, le 11 novembre 1918, dans cette forêt de Compiègne, au calme, a été signé l’Armistice de la Première Guerre mondiale, en présence des plénipotentiaires allemands et du Maréchal Foch. La voiture originale sera transportée en Allemagne après l’armistice de 1940 par Hitler, et brûlée en 1945 à Ohrdruf-Buchenwald. Petit musée sur place où l’on ne visite qu’un wagon de la même série, et quelques objets de l’époque et du fameux jour. Plus d’infos : ouvert tous les jours sauf mardi de 10h à 18h.
Entrée payante. Tél. : 03-44-85-14-18.
Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (62) et Vimy (62)
Plusieurs dizaines de milliers de croix dominent ces 25 ha de cimetière, à plus de 165 mètres de haut, dédiés au souvenir des disparus de la Première Guerre mondiale (plus de 100 000). Le cimetière entoure la basilique de style romano-byzantin, avec des plaques sur ces murs rappelant le souvenir des hommes perdus. Un peu plus loin, à Vimy, en terrain canadien, les militaires sont célébrés à travers cette sculpture blanche monumentale (5 500 tonnes de pierre, 11 000 tonnes de béton). 11 225 noms, et autant d’arbres venus du Canada, comme un dernier hommage. Plus d’infos : Notre-Dame-de-Lorette. Tél. : 03-21-45-15-80. Ouvert tous les jours de 8h à 19h ; musée ouvert de 9h à 20h. Visites et entrée payantes. Vimy : visites guidées gratuites par de jeunes Canadiens toute l'année (sauf de mi-décembre à mi-janvier). Réservations au 03-22-76-70-86. Centre d'accueil, 10h-18h (en été) ; 9h-17h (automne et hiver).
Chemin des Dames (02)
Drôle de destin que celui de ce chemin où les filles de Louis XV, les fameuses « Dames de France », passaient pour gagner la demeure de leur gouvernante, à Bouconville-Vauclair. C’est ici, sur ce plateau, théâtre macabre entre Laon et Soissons, pris dès le début des combats de la Première Guerre mondiale par les Allemands, que des milliers de jeunes soldats périrent, sous les ordres du Général Nivelle. La zone sera reconquise le 10 octobre 1918. Aujourd’hui, huit sites permettent de revivre cette tragédie, notamment la Caverne du Dragon et son musée, à Oulches-La-Vallée-Foulon, dans une ancienne carrière de craie. Plus d’infos : Chemin des Dames - RD 18 CD. Tél. : 03-23-25-14-18. Visites guidées exclusivement. Ouvert de février à avril de 10h à 18h du mardi au dimanche, mai-juin-septembre tous les jours de 10h à 18h, juillet et août 7j/7 de 10h à 19h, d’octobre à décembre du mardi au dimanche de 10h à 18h. www.chemindesdames.fr
Ligne Maginot
André Maginot (1877-1932), député de la Meuse, soldat de la Première Guerre mondiale, deviendra par la suite Ministre de la Guerre. Il établira un ensemble de fortifications pour solidifier les frontières, terminé en 1936, sur cette fameuse « ligne ». L’un des principaux sites reste l’ouvrage du Simerhof, doté de 5 kilomètres de galeries souterraines, qui se visite désormais. Il fut occupé pendant la Seconde Guerre mondiale par plus de 800 hommes, avant d’être pris par les troupes allemandes. La visite de ce bâtiment à la muséographie moderne, fait découvrir la vie durant cette période et l’architecture des lieux. Plus d’infos : rue André-Maginot, à Siersthal (57). Ouvert du mardi au dimanche de mi-mars à mi-novembre de 10h à 17h (7j/j, 18h juillet et août).
Entrée payante. Tél. : 03-87-96-39-40.
Colombey-les-Deux-Églises (52)
Le Général Charles de Gaulle (1890-1970) a marqué cette ville de la Haute-Marne. C’est ici que l’homme du 18 juin 1940 venait se reposer, dans sa demeure de la Boisserie, achetée en 1934. C’est ici qu’il se retirera en 1969 et qu’il décèdera en 1970. Il repose dans le cimetière du village. La croix de Lorraine, symbole de la France libre, haute de 44 mètres sera érigée et inaugurée le 18 juin 1972. Le mémorial ouvert en 2008 sur les mêmes lieux permet de revivre une grande partie de l’histoire du XXe siècle à travers l’homme de Gaulle, grâce à des films, bornes multimédia, objets, photos, et documents, de « Je n’étais rien au début » à « Je fous le camp » en passant par « Je suis un homme qui n’appartient à personne et qui appartient à tout le monde ». Plus d’infos : ouvert du 2 mai au 30 septembre tous les jours de 10h à 19h30, du 1er octobre au 1er mai tous les jours, sauf mardi de 10h à 17h30. Fermé en janvier.
Entrée payante. Tél. : 03-25-30-90-80. www.memorial-charlesdegaulle.fr
Camp du Struthof, Natzweiler (67)
Seul camp de concentration sur le territoire français, dans l’Alsace alors dite « annexée » et premier camp en 1944 découvert par les Alliés à l’ouest de l’Europe. Ouvert en 1941, par les nazis, lieu d’exterminations, de sévices et d’expérimentations, il abrite désormais le Centre européen du résistant déporté, résolument sombre pour garder la mémoire vive. Juifs, homosexuels, déportés politiques, de nombreuses nationalités européennes sont ici représentées. Parallèlement, en marge de la visite du site historique, un musée est également aménagé, donnant à voir, à lire, à entendre les vestiges du « KL-Natzweiler ». Plus d’infos : ouvert tous les jours, toute l’année, de mars au 15 avril de 9h à 17h ; du 16 avril au 15 octobre de 9h à 18h30 ; du 16 octobre au 24 décembre, de 9h à 17h, fermé de Noël à fin février.
Entrée payante. Tél. : 03-88-47-44-67. www.struthof.fr
Le lion de Belfort (90)
Symbole de la ville, il fut sculpté entre 1875 et 1880 par Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904). Ce lion monumental aux allures de sphinx (22 mètres de long, 11 mètres de hauteur) en grès rouge rappelle la résistance héroïque des habitants de Belfort face à l’invasion prussienne en 1870, pendant plus de 100 jours, avec, à leur tête, le général Denfert-Rochereau. D’où la réplique, plus petite, en bronze de ce fameux lion sur la place baptisée en l’honneur du fameux général, dans le XIVe arrondissement de Paris, érigée en 1880. Bartholdi passera à la postérité pour son œuvre phare, la Statue de la Liberté à New York. Plus d’infos : possibilité d’accéder à la plate-forme du Lion de juin à septembre, tous les jours de 9h à 19h ; d’octobre à mars de 10h à 12h, de 14h à 17h ; d’avril à mai, de 9h à 12h, de 14h à 19h.
Entrée : environ 1 € pour l’accès aux jardins.
Le musée Saint-Rémi de Reims (51)
Dans une ancienne abbaye royale bénédictine, doté d’une salle capitulaire médiévale, un condensé de l’histoire de France, des conquêtes romaines de Jules César à la capitulation des Allemands de 1945, en passant par le Haut Moyen Âge. On y trouve nombreux éléments de différentes batailles, comme celle de Valmy (1792) mais aussi casques et cuirasses de l’époque de Charles X (1757-1836). Plus d’infos : 53, rue Saint-Simon, à Reims. Ouvert toute l’année du lundi au vendredi de 14h à 18h30, du samedi au dimanche de 14h à 19h.
Entrée payante. Tél. : 03-26-35-36-90.
Texte : Gavin's Clemente-Ruiz