La Croatie par Alain Pallier
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Alain, rédacteur au Routard, nous livre ses impressions sur la Croatie où il s’est rendu à plusieurs reprises pour réactualiser le guide.
Alain a longtemps été lecteur du Routard, qui l’accompagnait toujours pendant ses vacances d’enseignant. Après un premier contact, à la suite d’un courrier de lecteur, la direction l’a sollicité pour quitter le chemin de l’enseignement. Il a alors trouvé son bonheur sur les routes buissonnières en devenant rédacteur, responsable de titres. Avec, comme terres de prédilection, le pourtour méditerranéen et l’Afrique.
En quoi cette destination est-elle unique ?
La Croatie, ce pays à la forme étrange, reste assez mal connue en France. On en fréquente surtout le littoral et quelques lieux emblématiques dans l’intérieur, mais c’est tout. Or, il y a beaucoup à y découvrir, il suffit de s’éloigner un peu de la côte. Et c’est un pays presque mystérieux, avec ses paradoxes : dans le décor à l’italienne de nombreuses villes du littoral, héritage de Venise, un mode de fonctionnement à l’allemande. La religion catholique y règne en maître mais c’est en Croatie que l’on trouve le plus grand nombre de campings naturistes… Bref, un pays qui mérite qu’on creuse un peu pour en découvrir les secrets.
Le meilleur souvenir de voyage ?
Les Kornati. Pour jouer aux Robinsons, un incroyable archipel d’îles pelées qui donnent l’impression de se trouver littéralement au bout du monde alors que l’on est encore tout proche du continent. Avec environ 150 îles au total, dont 89 faisant partie d’un parc national, on a le choix. Pas d’hôtels, au mieux quelques hameaux, une poignée de paillotes rustiques pour se restaurer et de petites maisons à louer, sans eau courante, avec au mieux des panneaux solaires. Quelques bateaux passent en journée pour le ravitaillement de base. Le soir, une fois repartis les excursionnistes juste venus barboter pour quelques heures, il ne reste plus guère qu’une poignée d’heureux résidents pour profiter de belles soirées à regarder le ciel étoilé. Et ici pas de pollution lumineuse, c’est garanti.
Un moment à partager ?
A Zadar, en soirée, touristes et Croates se réunissent nombreux au bout des quais pour écouter les sons de l’orgue maritime et admirer les jeux de lumière créés par des plaques de verre. Une jolie réussite populaire que l’on doit à des créateurs inspirés. Un moment de communion et de ravissement pour l’oreille et les yeux, parfait au moment du coucher de soleil.
Une spécialité locale ?
Dans les auberges de campagne, sur le continent ou sur les îles, laissez-vous tenter par la peka, autrement dit la « cloche ». C’est le nom d’un mode de cuisson ancestral : un couvercle métallique est recouvert de braises pour une cuisson à l’étouffée de viandes mais aussi de poulpe, le tout accompagné de pommes de terre, avec bien sûr des aromates. Dans tous les cas, on se régale. À réserver un peu à l’avance, parfois même la veille, la peka demandant un certain temps de préparation.
Une musique à écouter ?
Au court de votre séjour, essayez de savoir si, dans le coin où vous séjournez, il n’y a pas un concert de klapa. Ce chant traditionnel d’hommes en habits traditionnels n’est pas sans évoquer les chants polyphoniques corses, même si ce n’est pas tout à faire la même technique. Un morceau de patrimoine croate, originaire de la côte dalmate, à découvrir avec les Croates, très attachés à cet art ancestral.
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