Dubrovnik, nos coups de cœur
Que voir, que faire à Dubrovnik ? Le choix est vaste quand on visite la « perle de l’Adriatique » ! Au sud de la Croatie, en Dalmatie, la ville fortifiée de Dubrovnik s’inscrit dans un cadre idyllique, au pied des montagnes et en bord de mer. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, elle abrite une incroyable richesse architecturale, un dédale de petites rues pavées, entre autres criques aux eaux limpides… Partez à la découverte de cette ville exceptionnelle à travers nos coups de cœur.
Quand aller à Dubrovnik ? Privilégier l'arrière-saison (septembre-octobre) et le printemps (avril-juin). Beaucoup de monde en été et il peut faire très chaud. A la basse saison, pas mal d'établissements sont fermés, mais c'est plus tranquille.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- La promenade des remparts
- La forteresse Saint-Laurent (fort Lovrijenac)
- La rue Stradun (Placa), artère principale de la vieille ville
- Fontaines, palais, églises… les monuments de Dubrovnik
- Le mont Srd par le téléphérique
- Les musées de Dubrovnik
- Le port et les plages de Dubrovnik
- Lokrum, Élaphites… les îles à proximité de Dubrovnik
- La bucolique région du Konavle et le port de Cavtat
- Dégustation d’huîtres et de moules dans la baie de Mali Ston
La promenade des remparts
Qui passe à côté des remparts passe à côté de Dubrovnik. Cette promenade en hauteur de 2 km encercle la vieille ville, offrant de magnifiques panoramas sur les toits et les monuments de la ville, le bleu profond de l’Adriatique en arrière-plan. L’accès aux remparts, même si la balade est inoubliable, est très cher : 35 € ! Heureusement, il est inclus dans l Dubrovnik Pass (voir plus loin).
La balade s’orchestre au son des cloches et des hirondelles, virevoltant au-dessus des tuiles rouges. D’ailleurs, certaines de ces tuiles sont originaires de Toulouse : elles ont servi, après la guerre serbo-croate des années 1990, à la reconstruction de Dubrovnik, détruite à 70 % !
De tout là-haut, on appréhende les édifices autrement. On en découvre les secrets cachés, comme le très beau cloître du monastère franciscain. En chemin, quatre cafés permettent de faire une pause.
S’il faut compter deux bonnes heures faire le tour des remparts, ils peuvent nous occuper une bonne matinée (voire plus), tant ils renferment de petits coins à découvrir : des tours dans lesquelles grimper, des cafés perchés avec vue (penser à emporter des espèces), de petites « plages » secrètes imbriquées dans les rochers… Pour une expérience encore plus magique, on joue les lève-tôt, dès l’ouverture. Les remparts ne seront alors rien qu’à nous (enfin, presque).
La forteresse Saint-Laurent (fort Lovrijenac)
À l’ouest des remparts, cette forteresse perchée sur son éperon rocheux domine l’Adriatique du haut de ses 37 mètres. Surnommée le « Gibraltar de Dubrovnik », elle assurait dès le XIe siècle un rôle protecteur. Aujourd’hui, il est tout autre : lors du grand festival d’été de Dubrovnik, la cour intérieure accueille des représentations théâtrales, dédiées notamment à Shakespeare. Et ce n’est pas tout ! La forteresse a également servi de décor à la célèbre série Game of Thrones.
Bon à savoir : le ticket des remparts et le Dubrovnik Pass y donnent accès. Gardez bien votre ticket pendant la visite.
La rue Stradun (Placa), artère principale de la vieille ville
On pénètre dans la ville fortifiée par l’une des deux portes : Ploče Gate (côté port) ou Pile Gate (côté forteresse Saint-Laurent). Dans les deux cas, on rejoint rapidement la rue Stradun (Placa), artère principale de la ville avec, de part et d’autre, l’emblématique tour de l’Horloge et la tour du monastère franciscain. Elle multiplie boutiques, cafés et restaurants, et grouille de monde du matin jusqu’au soir.
Dur à croire, pourtant, cette grande rue piétonne était jadis un bras de mer qui séparait Raguse (alors située sur un îlot) de Dubrovnik. Il fut asséché et comblé au XIIe siècle, faisant fusionner les deux villes. On est d'emblée séduit par la couleur claire des maisons et le dallage en pierre calcaire de Brač, à la surface lisse et lustrée par les siècles. Les maisons, somptueuses, arborent d’élégantes façades restaurées aux XVIIe et XVIIIe siècles après le tremblement de terre de 1667, à l’origine de nombreux dégâts.
On adore ensuite se perdre dans le dédale de petites ruelles, perpendiculaires à la rue Stradun. Le linge qui sèche au-dessus de nos têtes vient rappeler que le vieux Dubrovnik est bel et bien habité à l’année, sous ses airs de musée à ciel ouvert qui attire les foules. Quelque 800 habitants tout de même.
A la mi-octobre, une grande table de 200 m de long est dressée dans la rue à l'occasion du Good Food Festival. Restaurateurs et commerces de bouche de Dubrovnik y font déguster leurs spécialités à prix modique.
Fontaines, palais, églises… les monuments de Dubrovnik
Musée à ciel ouvert, la vieille ville de Dubrovnik collectionne les beaux édifices. À l’image de cette grande fontaine circulaire d’Onofrio (XVe siècle), qui remplit aujourd’hui les gourdes des visiteurs et le gosier des pigeons. Le beau palais Sponza, près de l’emblématique tour de l’Horloge, fait partie des rares bâtiments à avoir survécu au terrible tremblement de terre de 1667.
À deux pas, le Palais du Recteur accueillait le centre du pouvoir, de ce fait comparable au Palais des Doges à Venise. On s’ébahit aussi devant les monuments religieux, nombreux. Parmi eux, l’église et le couvent des Dominicains (XIV-XVIe siècles), au remarquable cloître de style « gothique fleuri dalmate », ou encore l’église et le monastère des Franciscains, au cloître de style roman tardif (XIVe siècle).
On s’attarde également devant l’église Saint-Blaise (XVIIIe siècle), à la façade baroque ; elle porte le nom du saint patron protecteur de Dubrovnik, représenté un peu partout dans la ville.
Depuis 972, Dubrovnik consacre une grande fête à saint Blaise (« festa Sveti Vlaho »), le 3 février. Costumes traditionnels, concerts, spectacles… C’est à vivre !
Le mont Srd par le téléphérique
Pour contempler Dubrovnik d’encore plus haut, on grimpe tout en haut du mont Srd. Un téléphérique permet d’atteindre son sommet – 405 mètres d'altitude – en moins de 5 minutes (cher : 27€ !). Il est également possible de s’y rendre en voiture. Les plus téméraires, eux, pourront l’arpenter à pied (1h15 de marche) !
Point stratégique quand les combats faisaient rage, la colline offre désormais aux visiteurs un panorama magnifique sur les toits de Dubrovnik et l’Adriatique, parsemée d’îles. Au premier plan, Lokrum, réserve naturelle inhabitée de 2 km² ou encore, un peu plus loin, les îles Élaphites…
En haut, le Fort Impérial abrite le Homeland War Museum, un musée consacré au conflit qui déchira l'ex-Yougoslavie entre 1991 et 1995.
Les musées de Dubrovnik
Le musée ethnographique Rupe fait partie des incontournables. Installé dans le plus ancien grenier à blé de la ville (XVIe siècle), il rassemble une magnifique collection d’objets anciens, témoins du passé de la ville – et même de la Croatie en général : outils, bijoux, costumes des différentes régions… Avec, en prime, de superbes vues sur la ville à travers les fenêtres !
Pour appréhender le riche passé maritime de la ville depuis l’Antiquité jusqu’au XVIe siècle, on pousse la porte du Musée maritime, situé dans le fort Saint-Jean. Il rassemble cartes, maquettes de bateaux et autres instruments de navigation.
Le Palais du Recteur, l’un des édifices les plus beaux de Dubrovnik, abrite quant à lui le musée d’Histoire de la ville, où admirer tableaux (XVe, XVIe siècles), armes, monnaie et autres meubles d’époque. Le musée du Monastère franciscain, avec pour points d’orgue le cloître et la plus ancienne pharmacie d’Europe, fait également partie des incontournables.
Les musées sont nombreux ! Il y a donc tout intérêt à investir dans le « Dubrovnik Pass » auprès de l’office du tourisme. Pour le même prix que l’accès simple aux remparts (35 €), elle permet aussi de visiter les principaux musées, mais elle donne aussi droit à la gratuité des transports (dont 1 A/R pour Cavtat). Pour trois jours, son prix est de 45€. L'investissement vaut le coup !
Le port et les plages de Dubrovnik
On adore se balader dans le port, animé à toute heure de la journée. Là, un véritable ballet, où se mêlent petits bateaux, yachts et autres répliques de galions du XIVe siècle. Pour profiter du spectacle, on peut s'attabler sous les arches du restaurant Gradska kavana Arsenal, où déguster du poisson on ne peut plus frais et très bien préparé. Assez chic, compter 20-22€ le plat.
Si les remparts recèlent quelques spots agréables pour se prélasser au soleil dans les rochers et se baigner (notamment au niveau du Café Buza), pour une « vraie » plage à Dubrovnik, il faut sortir de la vielle ville historique. La plupart des plages sont des récifs aménagés en plateformes avec du ciment. Ne vous attendez pas à du sable…
À deux pas du port, celle de Banje promet de délicieuses baignades, dans une eau d’un turquoise irréel, où le plongeoir fait toujours des heureux. Mais attention, elle est vite bondée… Celle de Danče, au fond de Dn Frana Bulica, est plus dicrète tout en étant également proche du centre.
À 15 minutes du centre-ville à pied, en direction du nord (balade d’ailleurs fort jolie, le long de la côte), la plage Bellevue, lovée dans une crique, est un enchantement.
Si les plages proches des remparts sont vite bondées, on vous conseille d’aller plus loin comme à Sveti Jakob, qui se mérite (bus n°8 jusqu’à l’hôtel Argentina, puis 10 min de marche ou bateau-taxi depuis la ville en saison, 20 € A/R). Baignade avec vue sur les remparts depuis une plage de sable aménagée ou des rochers avec plongeoir.
Du côté du port moderne de Gruz, ne manquez pas les anciennes résidences d’été de la noblesse ragusaine : ces élégantes villas, qui ne se visitent pas, furent construites à partir du XIVe s. Dans le même coin, le Red History Museum retrace l'histoire de la Yougoslavie communiste.
Lokrum, Élaphites… les îles à proximité de Dubrovnik
Dans la baie, pile en face de la ville fortifiée, l’île de Lokrum est un véritable havre de paix, sur 2 km². Et pour cause : cette réserve naturelle protégée par l’Unesco n’abrite ni habitation, ni hôtel, ni même camping ! Quelques traces de vie humaine, tout de même, mais qui remonte un peu : le monastère bénédictin (XIIe siècle) et le Fort Royal, construit sous Napoléon lors de l’occupation française en 1806. Ce dernier offre, à son sommet, une vue sur Dubrovnik à couper le souffle. Nombreux sont ceux à se rendre à Lokrum en canoë.
Un peu plus loin, les îles Élaphites méritent une sortie bateau d’une journée. Cet archipel rassemble 13 îles et îlots, dont seulement trois sont habités. À vous les petites criques secrètes, où vous baigner en toute tranquillité dans des eaux limpides… Lopud est l’île la plus intéressante. Elle abrite un agréable village une plage de sable, un bon choix de cafés-restos et des chambres à louer. Šipan, la plus grande (16,5 km2) et la plus éloignée, est très tranquille et on s'y balade volontiers au milieu des collines, des oliviers et des vignes.
Pour Lokrum, départ du vieux port, toutes les 30 min en été et toutes les heures à l’intersaison. Infos et horaires sur lokrum.hr. Les îles Élaphites sont desservies par la compagnie Jadrolinja.
La bucolique région du Konavle et le port de Cavtat
Envie d’une échappée plus sauvage, à deux pas de Dubrovnik ? Direction le Konavle, a une vingtaine de kilomètres. Cette région révèle une campagne magnifique, mêlant collines et plaines, pins et oliviers. Le tout au pied des montagnes de karst, qui se déploient ensuite en Bosnie et au Monténégro voisins.
Sa capitale, Cavtat, fait partie de nos ports favoris. On admire notamment de superbes maisons Renaissance en pierre blanche de Brač, inspirée du style de Raguse. Le tour de la presqu’île de Rat réserve de superbes panoramas, entre mer Adriatique et montagnes.
Pour avoir un joli aperçu du Konavle champêtre, faites un tour le long de la rivière Ljuta, où trouver des moulins à eau, dont l’un d’entre eux est encore en action. Faites une halte au joli village du même nom et à la konoba (taverne) Vinika pour goûter aux produits locaux (excellentes viandes cuites sous cloche sous la cendre). Cadre bucolique séduisant.
Dégustation d’huîtres et de moules dans la baie de Mali Ston
Voilà une excursion gastronomique sympa, à 50 min de Dubrovnik. Très réputées en Croatie, les huîtres de Mali Ston ne datent pas d’hier : les Romains, déjà, en élevaient dans la baie. On élève ici l’espèce Ostrea edulis, une délicieuse huître plate originaire d’Europe. À leurs côtés, des moules également, Mytilus galloprovincialis, tout aussi excellentes.
L’expérience ultime : déguster ces bons coquillages au fil de l’eau, fraîchement recueillis et cuisinés par les producteurs en personne. Ils nous emmènent à bord de leur resto sur l’eau en bateau. Du pain et de l’huile d’olive, du citron, un petit blanc local, le tout face au joli village de Mali Ston… on peut difficilement rêver mieux.
C’est aussi ici que se trouve la deuxième plus longue muraille d’Europe (5,5 km), qui saute aux yeux depuis la mer. Il est possible d’en faire le tour.
Retrouvez toutes les infos pratiques, les bons plans et les adresses dans le Routard Croatie en librairie.
Pour préparer votre séjour, consultez notre guide en ligne Croatie.
Lire aussi Dubrovnik, la perle de l'Adriatique hors saison
Office national croate du tourisme
Office du tourisme de Dubrovnik
Office de tourisme de Cavtat Konavle
Comment y aller ?
Vols directs saisonniers Paris CDG – Dubrovnik avec Croatia Airlines et depuis Paris-Orly avec Transavia et EasyJet, mais aussi de certains aéroports régionaux avec Transavia ou Volotea.
Vols via Zagreb ou Francfort avec Croatia ou Lufthansa toute l’année.
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Où dormir ?
On trouve de nombreuses chambres chez l’habitant dans la vieille ville de Dubrovnik, ou dans les quartiers modernes de Lapad et Gruz (moins chers). Compter de 35 € à 100 € selon l’emplacement et la saison.
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Texte : Aurélie Michel
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