L'Espagne du Nord-Ouest par Emmanuel Juste
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Emmanuel, enquêteur au Routard, nous livre ses impresssions sur l'Espagne du Nord-Ouest où il s'est rendu pour le guide.
La première passion d'Emmanuel fut la géographie. Petit déjà, il dévorait les atlas qui le faisaient rêver plus que tout ! Aujourd’hui, après une maîtrise en langues et un peu d’enseignement, sa fascination pour les cartes est intacte mais c’est sur le terrain qu’il découvre la surface du monde. Un ravissement qu’il partage depuis 15 ans, en tant qu’enquêteur, sans modération !
Pourquoi cette destination ?
Pour voir une Espagne différente, une Espagne atlantique, loin des clichés habituels. Ici, place aux paysages verdoyants et tempérés, qui rappellent les contrées plus septentrionales, y compris parfois sur le plan culturel, avec de fortes influences celtiques. Pour les amateurs d’histoire et d’art religieux, c’est aussi une destination de choix, avec la fameuse capitale de la Galice, Saint-Jacques-de-Compostelle, véritable phare de la région vers lequel converge de tous côtés une foule de pèlerins, croyants ou non.
Quelques lieux à ne pas manquer ?
Outre Saint-Jacques et son étonnant patrimoine historique, artistique et architectural, la Galice compte de très belles plages au sable clair et aux eaux cristallines, surtout côté sud, et qui baignent dans un climat presque méditerranéen. Plus au nord, il ne faut pas manquer non plus la Côte de la Mort, déchiquetée et sauvage, dont Fisterra est le point d’orgue. Dans les terres, l’admirable ville fortifiée de Lugo ou les gorges abruptes du río Sil (la Ribeira Sacra), qui égrenent cépages forts anciens et minuscules églises. Ou, plus à l’est, en Cantabrie et dans les Asturies, le superbe parc national des pics d’Europe (randonnées extra !), les fascinantes peintures rupestres des grottes d’Altamira ou les beaux paysages de l’arrière-pays, comme du côté de l’Embalse del Ebro (hors saison, on y croise, sur la route, plus de vaches que de voitures !).
Un moment à partager ?
Souvenir particulièrement ému d’un matin sur l’île de Cíes (qui fait partie du parc national des îles de l’Atlantique), rejointe de bonne heure avec une petite équipe de chercheurs de l’université de Vigo, bien avant l’arrivée des premiers bateaux acheminant les touristes. Quel privilège de découvrir ce petit paradis écologique – que les Romains nommèrent déjà l’île des dieux ! – avant tout le monde, dans le calme absolu et la douce lumière du soleil levant…
Un plat à goûter absolument ?
Le poulpe a la gallega, qui est LE met emblématique de Galice ! Sur un lit de rondelles de pommes de terre vapeur, le moelleux du poulpe se révèle, à peine relevé de paprika, de fleur de sel et d’un filet d’huile d’olive. Aussi simple que savoureux. Mais la gastronomie locale est riche, à commencer par les nombreux fruits de mer issus des rías de la côte, servis (toujours très frais) sous forme de raciones dans les innombrables restos-bars. Mention particulière aussi pour le pimiento de Padrón, un petit piment vert juste grillé avec une pointe de sel, délicieux. Plus à l’est, les plats mijotés à base de viande et de haricots, comme le cocido montañes, sont souvent aussi un vrai régal, en version plus roborative. Dans les Asturies, on fait glisser tout ça avec le cidre local, servi directement au tonneau.
Un souvenir à rapporter ?
Les amateurs de fruits de mer (encore eux !) feront provision des excellentes conserves de moules, poulpes et autres sardines issues de pêcheries locales (la Galice en compte des dizaines). Pratique également, toujours côté bouche, le cidre en bouteille ou les crus de la Ribeira Sacra. Et si votre petit neveu se pique d’être musicien, pourquoi pas une gaïta (cornemuse à un seul bourdon) galicienne ? Pour un retour en trompette !
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