3 semaines intenses sur l’île de La Réunion

Forum Réunion

Air Austral au départ de Lyon par TGV jusqu’à CDG. 11h de vol à l’aller et 11h30 au retour avec 45mn de retard au départ.

Beaucoup de turbulences.

Récupération de la voiture de location chez Thrifty, sans attente et sans soucis.

Nous commençons par nous poser 6j à St Paul pour récupérer des 8 derniers mois de boulot et de la fatigue du vol, même si que 2h de décalage horaire, nous n’avons pas beaucoup dormi dans l’avion.

Le côté Ouest de La Réunion est plutôt chaud et sec (contrairement aux prévisions météo annonçant de la pluie chaque jour, nous n’avons pas vu une goutte d’eau !).

Nous avons fait notre première randonnée au Maïdo avec un « Wahoo ! » en découvrant le cirque de Mafate dans les trouées de nuages c’était encore plus magique et irréel. Nous aurions dû pousser jusqu’au Grand Bénard pour avoir le balcon sur les cirques de Mafate et de Cilaos. Mais attention ça grimpe dur et la descente est épuisante selon des locaux. La randonnée des remparts est agréable avec toujours un point de vue sur Mafate, nous avons été jusqu’au Piton des Orangers.

Sinon la randonnée Cap Noir Roche Vert Bouteille est une belle boucle avec de jolis points de vue. Il est possible de poursuivre jusqu’au refuge de la Roche Ecrite, avec 3h de plus de marche.

La Savane vaut également le détour avec une belle balade et un joli point de vue sur le littoral ouest.

Le marché de St Paul est un incontournable entre immersion et typicité.

Nous avons apprécié de délicieux moments de baignades sur la plage de l’Hermitage dit « le Lagon » sans risque de croiser de requins, n’ayant pu nous baigner à Boucan Canot ou Roches Noires, les filets anti requins ne pouvant être posés faute de fortes houles.


Nous avons ensuite séjourné 5j sur Entre Deux, que nous avons beaucoup apprécié et qui nous a permis l’ascension du Piton de la Fournaise.

Quel spectacle la plaine des sables, nous aurions dû y rester plus longtemps tellement cela semble irréel et inimaginable. Mais à force de trainer nous avons attaqué la randonnée de la Fournaise un peu tard à 11h pour arriver parmi les derniers à 15h au bord du cratère. Nous sommes donc revenus à la tombée de la nuit dans l’Enclos à la frontale et c’est long la traversée avant les longues et hautes marches pour retrouver le Pas de Bellecombe à 19h par 6 degrés et où nous ne retrouvions plus notre voiture pourtant la seule sur le parking !





Sinon la randonnée du Fond de la Rivière à Entre Deux est vraiment très agréable et magique, moitié sentier, moitié les pieds dans le lit de la rivière. Prendre son maillot et chaussure de baignade.

Côté St Pierre, avec son marché aux forains très typiques d’autres spots de baignade plus sauvages mais tout autant sans risques, le bassin de Grande Anse, avec une foule de poissons tropicaux que nous n’avions pas vus, pour beaucoup, dans le Lagon. Sans oublier les temples Tamouls.


Et sinon encore plus sauvage le bassin de Manapany, si la houle n’est pas trop forte. Avec une très bonne table à proximité « La Case à Nona ».

Nous avons passé 2j à Cilaos, avec la randonnée de la Cascade de Bras Rouge et ne pas louper la Roche Merveilleuse pour une vue 360 sur Cilaos et les remparts.

L’avantage durant l’hiver austral c’est qu’il n’y a personne dans l’eau hormis quelques touristes avertis, car les locaux ne se baignent pas dans une eau en dessous de 29 degrés alors que pour nous à 26 degrés c’était de la soupe !

Autre avantage de visiter La Réunion durant l’intersaison et l’hiver austral la météo est supposée être plus sèche et c’est bien pour les randonnées et il y a moins de touristes.

L’inconvénient, c’est que c’est l’hiver et que le temps est parfois instable, comme en Métropole et donc passage pluvieux, venteux, et parfois fraîcheur, mais quel spectacle quand l’océan se déchaine, on s’est régalé.



Autre inconvénient de cette période c’est que beaucoup de sites ferment . Par contre côté prix, même si saison plus creuse, c’est toujours trop cher !

Puis notre tour de l’Île Intense s’est poursuivi 2 j à St Philippe, dans le Sud Sauvage qui pour notre part reste notre coup de cœur et aurait mérité au moins 5j.

Entre coulées de laves de différents crus (celle de 2007 est la plus impressionnante pour nous même si celle de 1977 qui est entrée dans l’Eglise de Ste Rose est très spectaculaire), contraste entre le noir, le vert et le bleu, les plages vertes d’olivines, les vagues qui se fracassent sur les rochers, spectacle à couper le souffle.




Nous n’avons pas pu nous baigner dans la piscine de St Philippe le bassin Trou aux Anglais n’était pas rempli.

Notre parcours s’est poursuivi sur le Cirque de Salazie et Grand Ilet, encore un coup de cœur que nous n’avons pas pu savourer en 2j. Il aurait fallu 4 à 5 j dont 2 à 3 nuits entre La Nouvelle et Marlat pour profiter de ce site de Mafate vu par l’autre côté. Hell Bourg vaut le détour, voire d’y séjourner pour de belles et rudes randonnées.


Les 4 derniers jours dans l’Est à Bras Panon ont été hélas pluvieux et nous n’avons pas pu profiter des visites des cascades que nous avions prévues et le dernier jour à St Denis sous une pluie battante a été long et éprouvant en attendant l’avion retour du soir, un mauvais plan.

Nos places ont été changées par Air Austral sans prévenance la veille pour le lendemain nous retrouvant au fond de l’avion au lieu de l’avant alors que nous les avions réservées et payées en supplément près d’1 an auparavant. Repas immangeables.

Enseignements : « Nous avons survécu à La Réunion », tel le rappel le slogan de certains T-shirts

  • La Réunion, ça se mérite et ça se prépare question randonnées car c’est vite physique et éprouvant compte tenu des dénivelés importants et de fréquentes marches d’escalier à vous couper le souffle, mais qu’est-ce que c’est beau !
  • Nous avons pu nous baigner sans crainte de croiser le museau d’un requin
  • Nous avons été piqués par les moustiques tigre ou autres, mais pas plus qu’en Métropole
  • Nous avons échappé aux bouchons en partant et revenant à contre-courant et aux horaires à éviter
  • Nous avons réussi à atteindre le cratère du Piton de la Fournaise, mais sans avoir pu assister à son éruption

Gîtes recommandés : Villa Oté à Entre Deux et Bord Chêne à Grand Ilet, Four à pain à St Philippe

Restaurants appréciés : Atelier tartares à St Pierre, Djoossy’s à St Joseph, Mahi Mahi à St Gilles, le Ti Bokal à St Gilles, Le Métis à Ste Rose, Les Embruns à St Philippe, Le Palmier à St Denis.

1 « J'aime »

Bonjour et merci pour ce retour.

Vous parlez de l’hiver austral, je suppose donc que votre séjour s’est déroulé en juillet-août. Mais je suis étonné que vous vous évoquiez une “saison creuse”.
Vous avez pris un petit risque en revenant si tard du Piton de la Fournaise. Il y a souvent des randonneurs en difficulté sur ce site.

P.S. J’aime bien la photo de la vague (n° P1040039)

Randonneurs en difficulté mais aussi parfois retrouvés décédés ou disparus corps et bien…

J’emporte toujours un GPS portatif en rando dans certains coins dont le volcan.

Oui, j’ai été témoin d’un accident d’un accident avec évacuation en hélicoptère.

Bonjour Hérodote,
En tant que grand géographe grec ! ); vous devez savoir que l’hiver austral dure de Mai à Octobre dans cette partie de l’hémisphère Sud de l’océan indien. Nous n’aurions pas pu faire ce post en y étant allés en "juillet août " puique nous y sommes allés de fin mai a mi juin.
Oui, concernant le Piton de la Fournaise, nous avons sous estimés la difficulté, malgré le grand beau temps et nous avons surestimés nos capacités. Nous sommes heureusement arrivés juste avant la nuit noire au pied de la falaise pour rejoindre le Pas de Bellecombe après avoir suivi scrupuleusement les marques blanches au sol. Ce qui n’a pas été le cas d’un autre randonneur que vous avons vu évacué par hélicoptère…
L’expression “période creuse” pour désigner notre séjour de fin mai à mi juin, est une information pour indiquer que nous étions en inter saison, hors période de vacances scolaires et donc c’était plutôt calme point de vue affluence.
Le but de notre post est avant tout de partager notre expérience et nos coups de coeur lors de la découverte de cette fabuleuse île.

Comment pouvais-je le deviner puisque vous n’en faites aucune mention dans votre récit ?
C’est tout de même plus intéressant que d’apprendre que l’avion avait 45 minutes de retard !
J’imaginais un voyage plus ancien pendant les vacances d’été (boréal !)
Il est donc inutile de me donner une leçon de géographie !

Pour votre gouverne sachez qu’il existe dans les îles tropicales une dissymétrie pluviométrique entre côte au vent (soumise aux alizés) et une côte sous le vent plus sèche. Pas étonnant que vous n’ayez pas vu une goutte d’eau sur la côte ouest et subi des pluies battantes à Bras-Panon (les “avalasses”), même durant l’hiver austral.

Pour terminer: un conseil de montagnard: gérez votre temps en montagne ! C’est une question de sécurité.

Merci pour tous vos bons conseils et leçons c’est toujours très utile sur un forum de partage de voyages !

bonjour
merci pour ce retour détaillé qui pourra aider bien des voyageurs.
Concernant la météo, l’île ayant environ 200 microclimats, le moyen le plus précis d’avoir des prévisions correctes c’est Météo France Réunion METEO FRANCE LA RÉUNION par Météo-France - Prévisions Météo à 15 jours sur toutes les villes de la Réunion, et de n’utiliser que les bulletins et pas les cartes (les bulletins sont faits par des humains, les cartes sont automatiques).
Et oui il peut pleuvoir (très fort) en saison sèche, par ex. quand un front froid remonte du Sud et traverse l’île ; et le changement climatique continue de nous étonner chaque année… les repères changent, parfois même on se dit “il n’y a plus de saisons” !!

Et en rando en moyenne montagne, il faut être bien équipé, prêt à tout changement météo (fréquent à cette altitude), avoir un gps (ou appli hors ligne sur le GSM), une batterie de secours, et s’être renseigné au préalable sur le sentier et sur la météo.

Les gramounes disent qu’il y a autant de micro climats sur l’île que de jours dans l’année.

Je suis complètement d’accord sur les précautions à prendre en rando dans les Hauts. Les accidents ne sont pas rares ; je dirai plutôt qu’ils sont fréquents, le PGHM ne chôme pas!

La liste des personnes perdues puis retrouvées, celle des décédés en rando pour diverses raisons et celle des personnes disparues (heureusement plus rare) s’allongent chaque année.

Merci pour ce beau cahier de voyage.
Ce n’est pas seulement à cause de la température de l’eau que les locaux ne se baignent pas. Côte est difficile d’accès (falaises, rochers) et fréquentée par les requins; du côté de St-Pierre, belles plages mais poissons- pierre et également des requins. En définitive, on ne peut se baigner en sécurité que lorsqu’il y a un lagon.

À réécouter éventuellement

“SURTOURISME” mot d’emploi immodéré? À la Réunion?

- Non conservation et préservation même du site du lieu? Critère présent
Particulièrement des sites instagramables, non aménagés, ciblées par l’autopromotion, bassins et cascades en amont des captages d’eau potable.
Destruction du paysage acoustique par les survols de loisir…
La faune et la flore sont particulièrement touchées (drones de loisir chassant la faune de sites stratégiques, prospection intensive pour aller faire caca, ramassage de bois mort, piétinement des flaques où se reproduisaient les insectes… etc)

- non acceptabilité du tourisme par la société locale? Critère présent
Les nécessaires mesures de sauvegarde sont encore peu adoptées par réticence à être liberticide, pas du tout la culture locale, sinon sont vécues comme une appropriation organisée des lieux, dont l’accès est retiré aux locaux.
LA GENTRIFICATION et une montée de racisme anti-métro devient de plus en plus manifeste (lien entre tourisme - autopromotion de l’eldorado par réseau-sociaux - néo-arrivants s’entraidant hors contact population locale)

- le nombre excessif de touristes nuit à la qualité de l’expérience pour le touriste lui même? Critère présent si on considère le vacarme aérien régnant dans le Parc National et ses abords du aux simples survols de loisir… La matinée est entièrement dévouée à un meeting aérien donné dans le Parc National et autour par quelques 40 hélicos et une partie des 130 ULM, chaque jour.
Le vacarme du tourisme aérien concerne 10 paysages montrés sur les 25 photos de ce carnet de voyage: plusieurs heures de vacarme des loisirs aériens, près de 100.000 mouvements par an sur la moitié de la surface de l’île, dont seulement 5000 à 8000 ne sont ni du loisir, ni du tourisme.
Sur ce point, il semble que les touristes s’en foutent royalement et passent à travers en ne se trouvant pas là au moment des raids aériens, ou en ne sortant qu’un peu de leur voiture par ci par là, ils ne sentent pas les effets dans le cumul, éblouis par la beauté des lieux ils ignorent l’ambiance sonore, viennent toujours en masse et valident par leur présence un modèle touristique qui fonctionne ainsi très bien, dans l’indifférence généralisée.
Les touristes ne mesurent pas la dégradation faute de repère de comment c’était: même ainsi, bassins et cascades sans leur faune et tous crottés autour, parc national devenu couloir aérien… sont encore des lieux qui leur plaît: on a peu à peu un nivellement pas le bas (et ils émettent typiquement ce genre d’argument de déni: “c’est pire dans les bas”, “c’est pire à Paris”, “vous en avez bien de la chance”…)

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