Méthode d’apprentissage du vietnamien de Quan Chơn, édité par l’Harmattan
Ce livre prometteur (les ouvrages consacrés à la grammaire vietnamienne et au parler du Sud sont pratiquement inexistants) ne tient aucune de ses promesses. D’entrée j’ai été déstabilisé par la prononciation des lettres de l’alphabet proposée par l’auteur avant de comprendre qu’il pensait en vietnamien et avait des difficultés à se projeter en français, ce qui devrait être, me semble-t-il, l’objectif d’un tel ouvrage. Par exemple la lettre D se dit zé au sud et yé au sud. L’auteur nous dit que D se dit Z au sud parce qu’il a pensé en vietnamien yé, il ne peut pas y avoir d’autres explications. Même chose pour le R qui se prononce Z au nord, et J ou R roulé au sud, et là encore l’auteur cafouille.
Pour ce qui concerne le reste de l’ouvrage, il est d’un niveau très élevé, au moins l’équivalent du BEPC mais en vietnamien. Je ne vois pas qui il peut intéresser, sinon des… Vietnamiens désirant se perfectionner en… français.
Parlons vietnamien langue et culture viet ngu de Hoàng-Mai Nguyên-Tôn Nu, également chez l’Harmattan
Les livres sur la langue vietnamienne sont rares, je l’ai dit plus haut, aussi l’existence de ce livre-ci ne peut qu’être saluée, bien que l’apprentissage de la langue ne soit qu’une partie de l’ouvrage. Autre motif de satisfaction : la langue ici étudiée est proche de celle du Sud (bien que l’auteur soit originaire du centre et une authentique princesse Nguyên, excusez du peu), alors que les livres d’autres éditeurs privilégient la langue du Nord, considérée comme standard. En négatif, le choix des caractères et l’impression rendent très difficile la lisibilité de certains tons, surtout quand ils sont associés à des accents circonflexes. Malgré tout ce livre est un atout précieux pour ceux qui étudient le vietnamien sans être eux-mêmes originaires de ce pays. En particulier la partie sur la phonologie, à lire plusieurs fois, est un petit bijou d’érudition. Sans compter tous les autres aspects (historique, culture, habillement) de cet ouvrage tout à fait passionnant.
Un regret : le CD qui accompagne le livre, quoique utile, est de très mauvaise qualité.
Anonyme2
C’est vrai que c’est pas facile d’apprendre le vietnamien, je m’y suis essayé pendant 2 ans dans une association des amis du Vietnam. Nous avons travaillé avec la méthode assimil “le Vietnamien sans peine” livre + CD et personnellement j’ai également travaillé sur des sites internet. Mais il est très ennuyeux d’être confronté à la différence de prononciation entre le sud et le nord pour certaines lettres, on finit par se mélanger les pinceaux !
Courage.
Anonyme3
J’ai moi aussi appris le vietnamien dans le cadre d’une association, et j’ai aussi travaillé avec le petit livret et le DVD de la méthode assimil, et j’ai séjourné un certain temps au Vietnam. De plus je suis marié avec une Vietnamienne. Donc je connais un tout peu plus que les rudiments de la langue, mais j’ai encore des difficultés pour passer du vietnamien quì “zozote” (celui du Nord) à celui qui “yoyote” (celui du Sud) et je cherche à approfondir un peu plus ma connaissance et ma maitrise de la langue. Et le meilleur livre que j’ai trouvé pour aller plus loin est celui de Hoàng-Mai Nguyên-Tôn Nu.
expat.th4
Bonjour.
Un très bon livre " Cours de vietnamien " d’Antoine Dauphin édité par l’asiathèque.
Un inconvénient, les textes ne sont pas traduits seulement le vocabulaire ce qui suppose une bonne connaissance de la grammaire.
Perso la différence d’accent Nord Sud ne me gène pas on s’y habitue vite.
Cordialement.
Expat.
Anonyme5
Pour différencier le parler du Sud et le parler du Nord, on peut aussi utiliser le site de chansons “nhaccuatui”, parce que le plus souvent les paroles vietnamiennnes sont retranscrites dessous, et parce que parfois celles-ci défilent sur l’écran comme pour un karaoke. Pour le parler standard il y aura par exemple les chansons de Trịnh Công Sơn, et pour celui du Sud les chansons populaires chantées par Phuong My Chi. Le sens importe peu, c’est la sonorité des mots qui compte ici si on veut différencier les deux parlers. Je suppose qu’il y a d’autres chanteuses et chanteurs pour les parlers du Centre et du Sud.
On tape nhaccuatui (mes chansons), puis le nom du compositeur ou de la chanteuse, et c’est parti !
Anonyme6
Bonsoir et merci.
Peut-on réellement apprendre les 6 tons avec le Cd de la méthode assimil,svp?