Bonjour à tous,
Je m’appelle Romain et je suis parti en tant que volontaire dans l’associaton AJACTODI dirigée par David Dahoue de février à juin 2017. Une fois sur place j’ai vu que le directeur de l’association David Dahoué était ce que l’on qualifie généralement de voleur, de voyou.Cet avis était partagé par les autres volontaires de l’association, les volontaires hors de l’asso et les togolais qui ont rencontrés David Dahoue.
Le fait qu’une personne comme David Dahoue puisse diriger une association et faire venir des volontaires nous a dégouté. Nous avons rencontré France Volontaire pour en parler. L’association était déjà sur liste noire et David Dahoue y était connu.
Le plus dégoutant dans l’histoire est qu’avant l’arrivée de David Dahoue l’association fonctionnait, elle était socialement utile. Elle avait permis la création d’une école, Don Bosco à Kpekpleme qui accueille aujourd’hui plus de 500 enfants et qui mérité d’être soutenue.
France Volontaire nous a demandé notre témoignage écrit, pour faire simple je publie içi le témoignagne que j’ai envoyé à France Volontaire (organisme du ministère des affaires étrangères qui soutien volontaire et association vertueuses) en enlevant les noms des autres volontaires.
Je m’excuse aussi de ne pas avoir partagé mon expérience plus tôt, dans ce genre de situation, partager son expérience permet d’avertir les possibles volontaires et leur permettre d’aller vers les bonnes associations.
Témoignage de Romain sur David Dahoue
Je suis arrivé au Togo il y a plus de trois mois afin de participer à la création d’une mutuelle de santé communautaire dans le village de Kévé. A travers ce projet humanitaire dans le cadre des études je voulais aider au développement du Togo. L’attitude du directeur de l’association AJACTODI, David Dahoue, m’a vite fait comprendre que la raison d’être de l’association n’était que son enrichissement personnel. Dans cette synthèse je vais tenter de résumer mon expérience avec David Dahoue (et donc l’AJACTODI) autour de quatre points : son incompétence, son alcoolisme, ses mensonges et son attitude générale.
1. L’incompétence
J’ai pu mesurer l’incompétence du directeur dès mon arrivé, en parlant avec Manon Lescarcelle, stagiaire arrivée 20 jours avant moi. Depuis son arrivée rien n’avait été prévu pour l’installation au village de Kévé, le directeur ayant décidé que le début de la mission serait lié à mon arrivée le 20 février. Le 20 février la maison n’était pas encore prête.Au niveau du projet en lui-même, le directeur n’a pu montrer absolument aucun investissement. Au final nous en sommes très content car ses trois participations ont été ridicules. La première lors d’une réunion avec le chef canton de Kévé et les responsables du village. Voulant expliquer ce qu’est une mutuelle il a parlé de brainstorming, soins dentaire, ophtalmologiques et de comparateurs de mutuelles sur internet. L’assemblée n’a absolument rien compris et son discours montrait bien qu’il n’avait aucune idée de ce que peut être une mutuelle au Togo. Il a aussi pu montrer un manque de respect en parlant et chuchotant en même temps que le chef canton. Lors de sa deuxième intervention lors d’une autre réunion avec les responsables du village, il parlait et riait avec son ami Anselme pendant ma prise de parole, j’ai dû lui dire de se taire. La troisième lors d’une rencontre entre l’équipe du projet et le CVD, il n’a cessé de couper la parole, parler plus fort, répéter les mêmes choses encore et encore, se lever, partir, revenir, aucune de ses interventions n’étaient utiles. Le problème est que quand il tente de jouer un rôle, son incompétence saute aux yeux et rejailli donc sur l’équipe qui est censée dépendre de lui.
En plus de cela le directeur de l’association est un obstacle au projet. Nous avons eu droit à une crise par whatsap quand nous lui avons demandé d’imprimer des dossiers (environ 300 pages au total, certes, mais nécessaires pour l’avancement du projet et pour lesquelles nous payons à travers les frais de stage). Il avançait que nous allions couler l’asso et qu’il allait « caduquer » mon stage. Le même jour il menaçait d’envoyer un membre du CVD en prison et appelait le président du CVD pour l’agresser verbalement (pour une histoire de tables). Tout le monde est d’accord pour dire que se mettre à dos le CVD dont nous dépendons pour créer notre projet est une mauvaise idée. Dans la foulée, l’asso devait recevoir des stagiaires pour s’occuper d’orphelins, une arrivée très attendu par le village. Au final ils iront ailleurs mais le CVD n’a pas été informé (ou alors une semaine avant leur supposée arrivée), encore un non-respect des parties prenantes au projet dont la coopération peut être liée à l’arrivée de ces stagiaires. Nous avons appris que les stagiaires ne viendraient pas par des moyens détournés et non par le directeur de l’AJACTODI. La communication est réduite à son maximum car nous ne sommes que stagiaires. Pour finir, au début du projet nous n’étions que deux stagiaires logés dans une petite maison tout à fait correcte mais trop petite pour recevoir les trois prochains stagiaires. David Dahoue savait de longue date qu’il fallait trouver une nouvelle maison. Jusqu’au dernier moment rien n’a été fait et j’ai dû m’en occuper personnellement et déclencher une crise de la part du directeur pour enfin le pousser à visiter et louer une maison.Au final le seul investissement de David Dahoue dans l’association, fut pour créer et animer un groupe whatsap avec ses amis pour partager blagues, images religieuses et chaînes (presque plus aucun volontaire n’est présent dans le groupes, ils ont été, ou se sont retirés). Et pour organiser un anniversaire et une fête. En effet j’ai pu remarquer que David Dahoue est porté sur la bouteille.
2. L’alcoolisme
David Dahoue n’est pas venu me chercher à l’aéroport (d’ailleurs il perd rarement son temps à aller chercher les stagiaires), M. et F. s’en sont chargés. Dans la voiture, Manon m’a prévenu « je pense qu’à cette heure David est bourré », en effet il l’était. Il suffit de passer une journée avec le directeur de l’association pour voir que son débit de boisson est important. L’un de ses projets fut d’acheter une cafetière afin d’accompagner son sodabi matinal de café. Evidemment il n’admettra pas ce vice et dira qu’il va chercher du réseau dans la maison ou le sodabi est en vente (mais il ne peut pas y rester sans consommer, il est donc obligé de boire). Lors d’une dispute, il a déclaré publiquement « je suis alcoolique mais c’est ma vie privée », ce qui serait vrai s’il n’était pas « responsable » de nous et ne prenait pas la moto avec moi à l’arrière (ce qui est arrivée une fois le tout premier jour). L’alcool rend la plupart ses actions et paroles stupides (comme le témoignage le montre) et entraine des situations gênantes comme nous faire aller à l’aéroport trois heures avant l’arrivée de Ma., avec le CVD et son incapacité à dialoguer normalement. Heureusement, David Dahoue n’est pas la majorité du temps avec nous à Kévé, mais quand il est là il est saoul, le regard vitreux et la démarche hésitante. L’ensemble des stagiaires a donc remarqué son alcoolisme.
3. Les mensonges
Le directeur de l’AJACTODI est donc porté sur la boisson mais cela n’excuse pas sa tendance à mentir de façon permanente. La preuve la plus flagrante est l’usurpation de l’identité de Marion Blacher. Lors du premier contact par email David Dahoue vous invite à envoyer un mail Marion Blacher, avec qui j’ai échangé avant de venir. Nous avons trouvé les preuves que c’est lui derrière cette adresse : fichiers word sur son ordinateur des réponses qu’il copie colle, passages surlignés de son guide du petit futé que l’on retrouve dans le mail et enfin l’adresse de Marion Blacher est l’adresse de récupération du compte gmail de l’AJACTODI.
Autre exemple de ses mensonges, en mars, un dimanche, je lui ai confié mon passeport pour refaire le visa (décision stupide de ma part, on ne confie pas son passeport à quelqu’un mais cela pouvait le tenir éloigné de Kévé). Le mardi il dit l’avoir déposé. Le jeudi soir je lui dit que je viendrai en personne chercher le passeport. Il ne voulait pas car en tant que yovo le service des visas ne voudrait pas me passer mon passeport, qu’il était « très très très intelligent » et avait des relations pour récupérer mon passeport. Je m’y suis rendu quand même. J’ai appris qu’il avait déposé le passeport moins d’une heure avant mon arrivée. Selon ses explications il a déposé le visa mercredi (et non plus mardi), qu’il y avait eu des retards et avait récupéré le passeport jeudi pour finalement le ramener vendredi matin avant mon arrivée. Lors de notre conversation téléphonique le soir avant il disait encore l’avoir déposé mardi.
Le mensonge influe directement sur notre projet. Les frais de stage comprennent internet. Evidement je ne m’attend pas à une connexion rapide mais à une connexion tout de même. M. n’avait pas accès à internet, et depuis mon arrivée je n’y ai toujours pas accès.Pourtant David Dahoue nous assure que la clé 3G marche sur nos ordinateurs, qu’il va faire marcher tout cela. Nous attendons encore alors que le directeur nous avait assuré qu’il y avait une connexion internet. En fait la seule clé qui marche c’est la sienne, il en a même une nouvelle mais la garde pour lui.
Dernier exemple, David Dahoue a différentes versions sur ses études. A certains il dit avoir étudié l’agronomie lors d’un stage de trois mois en France. A d’autres le commerce international. Son incompétence sur les deux domaines montre bien qu’aucune version n’est vrai.
Le mensonge est une chose mais son attitude générale, la relation qu’on peut avoir avec David Dahoue, son caractère en général sont préoccupants.
4. Une attitude irrespectueuse, irrationnelle et dérangeante
J’ai pu remarquer que David Dahoue est une personnage arrogant et imbue de lui-même. S’il se déclare « très très très intelligent » cela semble le dispenser de bien se comporter : « je suis directeur d’association, je fais ce que je veux ». Il aime nous faire remarquer que nous ne sommes que stagiaires (donc nous n’avons pas le droit de demander un numéro de téléphone) mais nous restons « ses préférés ». Mais n’essayez pas de le contredire ou ne pas être d’accord avec lui sinon « je casse tout, il ne faut pas m’énerver sinon je casse tout ».
De toute façon il est presque impossible de dialoguer avec lui, nous avons tous essayé de lui parler, exprimer les problèmes, de façons différentes (calmement, moins calmement, par des moyens détournés). Soit il prend ça pour des compliments, soit il oublie la conversation, soit il « ne valide pas », soit il se braque et cela revient à discuter avec un enfant de huit ans.
Le plus simple est de prendre un rendez-vous pour poser une question et une seule, même les plus simples (comme demander le mail des futurs stagiaires pour leur dire quoi amener). Même si l’on passe par le délégué c’est compliqué. Le délégué sert d’intermédiaire entre David Dahoue et les stagiaires, car une structure aussi petite que l’AJACTODI a besoin d’un délégué. Par exemple si vous voulez savoir quand vous irez sur votre lieu de stage il faut passer par le délégué.
Le plus simple avec David Dahoue est d’aller dans son sens, sinon il menace de « caduquer » votre stage, à défaut de tout casser, de garder des messages « comme preuve » pour vous envoyer en prison, de vous interdire de partir en week-end ou d’utiliser un stagiaire comme monnaie d’échange en l’empêchant de partir en week-end.
De mon point de vue David Dahoue est une personne malsaine, au regard fourbe. Son attitude avec les togolais est insupportable tant il leur manque de respect et les traite mal. Pas besoin de parler ewe pour comprendre que son attitude est déplacée et irrespectueuse au possible. C’est cette attitude qui a poussé F. au départ et peut-être L. prochainement. Sa présence à Kévé est toujours source de conflit, nous ne supportons pas son attitude envers L. et F. qu’il commande comme s’il était un roi et ne participe à aucune tâche ménagère dans la maison (cuisine, vaisselle, remplissage de seaux).
Le directeur ne fait preuve d’aucune interculturalité, pourtant nécessaire quand on reçoit des étrangers. Par exemple il ne voulait pas accepter la candidature de Y.X. car elle était chinoise et qu’il ne les aimait pas et jusqu’au dernier moment il était persuadé que c’était un homme. David Dahoue est dépourvu de curiosité, au cours des trois mois, je n’ai eu aucune discussion (personnelle, sur le Togo, sur le projet) intéressant avec lui. Ses questions se limitent à « euh mais Romain ça va ? Si ça ne va pas il faut le dire » en longueur de journée. Il ne veut pas faire d’effort sur son français car « c’est pas ma langue » et de toute façon je ne suis qu’un « petit français » et raciste par-dessus le marché.
Au final David Dahoue ne fait que marcher dans les traces de ses amis Eddy Dagbo de « Afrik’Avenir » et Anselme de « Katchasa » Togo, ses bons amis connus pour la gestion exemplaire de leur association et leurs stagiaires. David Dahoue emprunte souvent la voiture de Eddy Dagbo, pour rendre service et qu’on lui a demandé (il ne peut pas utiliser sa BMW car elle est actuellement louée à un hôtel) et voulait recevoir des stagiaires de « Afrik’Avenir » pendant qu’Eddy Dagbo était en prison. Malgré ma mise en garde de ne pas laisser Anselme fréquenter les stagiaires, le directeur de l’association a laissé cela arriver (M. l’a rencontré à son arrivée).
Cette note tente de résumer l’ensemble de ce que j’ai remarqué sur David Dahoue et l’association AJACTODI. L’association est défaillante de longue date comme j’ai pu le remarquer lors d’une discussion avec M.R. une ancienne stagiaire vers 2013/2014 qui fut en contact avec des stagiaires en 2016. D’un côté nous pouvons nous estimer heureux que David Dahoue n’ait pas pris part au projet et ait fait des allers retours à Lomé la plupart du temps nous évitant de supporter sa présence tous les jours. Mais il est décevant de voir que de telles association existent pour le seul enrichissement de certaines personnes. Heureusement des associations solides et honnêtes existent et j’ai pu rencontrer des togolais comme F. qui le sont tout autant.