Bonjour Aurélie,
Je suis évidemment d’accord avec PtiteChèvre sur le off-road. Cette pratique n’est pas plus permise à Ndutu qu’ailleurs dans la zone de conservation du Ngorongoro (ou dans les parcs nationaux). Sauf selon la règle du “pas vu-pas pris”. Le hors-piste n’est en fait autorisé que dans des concessions privées, mais pas pour autant conseillé pour les raisons évidentes de perturbation de la faune (nids, guépardeaux ou autres jeunes gazelles écrasés, animaux adultes dérangés, chasses avortées, etc.), des sols (tassement, érosion), de la flore (destruction de la végétation arbustive).
En revanche, même si la grande migration est effectivement dans le Lobo en octobre, je trouve que Ndutu reste intéressant pour les grands chats. En effet, il n’y a pas de “migrateurs non sédentaires”, ils le sont tous : les grands chats, les hyènes, les chacals, et même les lycaons, ne migrent pas. Les prédateurs se déplacent certes, mais à l’intérieur de leur territoire de chasse et/ou de reproduction, les célibataires se déplaçant plus que les pride/meutes/groupes. Les prédateurs peuvent conquérir de nouveaux territoires quand leur démographie et les ressources le permettent, mais en ce cas ils abandonnent les anciens. Et ils ne suivent la migration que sur quelques dizaines de km quand elle passe dans leurs territoires de chasse.
Pour ton programme, parmi la quinzaine de parcs nationaux tanzaniens, je te conseillerais de te limiter à un seul :
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soit uniquement le Serengeti (en jetant un œil au NCA et d’en haut au cratère du Ngorongoro au passage, ou en descendant si vraiment indispensable), en essayant de trouver la grande migration au nord dans le Lobo
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soit uniquement le Tarangire, où la faune est très présente en fin de saison sèche, un très beau parc vallonné et bien “baobabé”
Avantages : un minimum de temps passé en parcours de liaison pour le Tarangire, un parcours intéressant (Ngorongoro Conservation Area) si choix Serengeti, une optimisation du temps passé à l’observation de la faune. Si tu tiens absolument à voir deux parcs, tu peux rajouter à ton programme le “petit” parc de Manyara, visitable en une journée, voire en une demie journée, que ce soit avec le Serengeti ou le Tarangire.
La réservation peut se faire sur place, il vaut mieux en ce cas être anglophone. Le budget ? C’est beaucoup, beaucoup plus cher que l’Asie. Pour minimiser les coûts, dont certains sont incompressibles (park fees divers, pour les touristes, le chauffeur, la voiture, la nuit passée dans le parc, tout ça avec TVA depuis cette année), il faut jouer sur l’hébergement, moins cher à l’exterieur des parcs (pour le Tarangire, ce n’est guère possible pour le Serengeti). Le plus économique est la formule camping. La descente dans le cratère du Ngorongoro est particulièrement onéreuse, elle oblige à passer une nuit à proximité.
Pour la sécurité, le fait d’être deux est sans doute un plus. Les consignes de bon sens, pas de sorties nocturnes non sécurisées, pas de pseudo-taxis, pas d’objets-bijoux tentants ostentatoires, une certaine méfiance envers les inconnus, etc. sont celles qui pourraient s’appliquer dans toute très grande ville non familière de la plupart des pays, y compris le nôtre…
Safari njema! Bon voyage
BL
Au bord du cratère (NB : ce n’est pas un autoportrait :=)) :