Carnet de voyage : 2 semaines au Kirghizistan

Forum Kirghizistan

CARNET DE VOYAGE : 2 SEMAINES AU KIRGHIZISTAN EN SEPTEMBRE 2024

Bonjour tout le monde, après le Mexique en février, j’ai le plaisir de vous partager mon deuxième carnet de voyage de l’année. Une destination bien moins populaire, située en Asie centrale : le Kirghizistan.

Pour ces vacances, je suis accompagné de Maxant et Léa -des amis de longues dates- et de Roxane -comme pour la Jordanie, les Philippines, le Mexique les Pouilles et la Lombardie-.

Bonne lecture

Le Kirghizistan est un pays assez méconnu, encore vierge de l’impact touristique. Si vous avez la chance de le visiter en voiture (4x4 obligatoire !), vous pourrez parcourir des centaines de km de pistes sans croiser âme qui vive, exception faite des centaines de chevaux présents absolument partout. Il nous aura ravi par la diversité de ses paysages, passant de grandes étendues qui pourraient faire penser aux Highlands d’Écosse, à des immensités et des canyons rappelant la côte Ouest américaine. Au tournant suivant, on se retrouve en haute montagne, le toit du Kirghizistan regardant de haut nos petites Alpes européennes, perché à 7 439 mètres d’altitude.

On peut aisément passer quelques mois au Kirghizistan, tant le pays regorge de merveilles. Nous n’avions que deux semaines, et nous ne sommes concentrés que sur le Centre - Est du pays.

Jour 1 : Bruxelles → Istanbul
Jour 2 : Istanbul → Bishkek
Jour 3 : Bishkek → Kyzyl Oï
Jour 4 : Kyzyl Oï → Song- Kul
Jour 5 : Song Kul → Naryn
Jour 6 : Naryn → Kol Suu
Jour 7 : Kol Suu
Jour 8 : Kol Suu → Kotchkor
Jour 9 : Kotchkor → Bokonbayevo
Jour 10 : Bokobayenvo → Karakol
Jour 11 : Karakol → Altyn Arashan (Jour 1 trek Ala Kul)
Jour 12 : Altyn Arashan → Ala Kul Lake → Altyn Arashan (Jour 2 trek Ala Kul)
Jour 13 : Altyn Arashan → Karakol (Jour 3 trek Ala Kul)  Bokonbayevo
Jour 14 : Bokonbayevo → Balykchy
Jour 15 : Balykchy → Bishkek
Jour 16 : Bishkek → Istanbul → Bruxelles

• AVANT DE PARTIR :

Avion : Nous avons pris un vol Bruxelles-Bishkek avec une escale à Istanbul.

Nous sommes partis avec Turkish Airlines. Pour les billets d’avions aller-retour + bagages, nous avons payé 579,00€, un prix assez correct.

Pour la voiture, nous sommes passés par un particulier (Azamat, recommandé par GTLA, dont nous reparlerons) et avons payé 1 119,67€ . Le prix est plus cher à la base, mais vous avez droit à 5% de réduction en tant que lecteurs du blog GTLA. À cela s’est rajouté une réduction de quelques euros supplémentaires comme geste commercial : nous avions réservé la BMW X5 de 2005 mais elle est tombée en panne la veille de notre arrivée. À la place, nous sommes vus attribuer une Ford Maverick (de 2005 également) avec comme décoration une belle fente qui traversait le parebrise horizontalement.

Taux de change : Au moment de notre voyage, 1€ valait environs 93 soms kirghizes.
Une fois n’est pas coutume, vous pourrez échanger de l’argent à l’aéroport, le taux n’y était pas moins bon qu’ailleurs. Pour les retraits, préférez les distributeurs reliés aux banques que les ATM esseulés. Si vous avez une carte Revolut, vous avez le droit de retirer un certain montant sans frais bancaire. Vous pouvez également payer dans une devise étrangère en évitant les frais de conversions. Renseignez-vous sur les différentes offres, il y a plus ou moins d’avantages en fonction de la carte que vous choisissez.

Langue : L’anglais ne vous servira que très rarement. Ici, le russe est roi. Nous nous sommes donc reposés sur Google Traduction. Je vous conseille de télécharger le français et le russe pour avoir accès à la traduction en mode hors ligne également.

GPS : Il y a énormément de pistes au Kirghizistan, et bon nombres d’entre elles ne figurent pas sur Google Maps. Je vous recommande l’application Maps.me, qui vous servira également pour vos treks.
Si vous avez déjà fait quelques rechercher sur internet, vous êtes certainement tombés sur ce livre d’Ountravela.

Nous l’avons acheté, et sachez qu’il est tout simplement génial. Les pistes sont bien détaillées, les photos sont magnifiques et il y a énormément d’informations et de suggestions sur les choses à faire et à voir. Bref, nous le recommandons chaudement, notre itinéraire s’est principalement articulé sur base de ce livre.

Tant que j’y suis, un autre site immanquable (que j’ai d’ailleurs déjà mentionné plus haut) est GTLA.
Un site tenu par un français passionné qui s’est déjà rendu plusieurs fois au Kirghizistan et qui y a noué des relations avec des guides de confiance. Il met à disposition gratuitement sur son site un guide PDF très complet pour bien préparer son voyage. Je ne peux que vous conseiller de le lire.

JOUR 1 : BRUXELLES → ISTANBUL → Faux départ…

On peut dire que ce voyage n’a pas commencé de la meilleure des façons imaginables.

Tout d’abord, nous avons la mauvaise idée de rejoindre l’aéroport en bus. Évidemment, il ne passe pas et nous arrivons 1h plus tard que prévu. Heureusement nous avions compté large et il n’y avait personne à l’enregistrement. Nous arrivons donc au final bien à l’heure pour prendre notre avion.

Le vol décolle avec environs 20 minutes de retard, juste assez pour nous voir refuser l’embarquement à Istanbul, alors qu’il restait 45 minutes avant le décollage… Bref, Turkish Airlines prend en charge nos frais d’hôtel et nous redonne un billet pour le lendemain. Nous perdons donc un jour entier : au lieu d’arriver à 08h00 du matin à Bishkek, nous arriverons à 02h00 du matin le jour suivant.

Nous sommes conduits par navette au Ramada Plaza. Rien à redire, la literie était très confortable, même si on espérait dormir dans l’avion.

JOUR 2 : ISTANBUL → BISHKEK

Bien que nous ayons fort envie d’aller visiter le centre-ville, notre nouvel horaire d’avion ne nous permettait pas de profiter d’Istanbul à notre aise, et nous avons décidé de ne pas nous presser pour au final le visiter à moitié.

Nous passons donc la journée à l’hôtel avant qu’une navette vienne nous chercher pour l’aéroport, journée perdue.

Le vol partira cette fois à l’heure, et nous arrivons aux alentours de 2h00 du matin à Bishkek.

JOUR 3 : BISHKEK → KYZYL OÏ

Arrivés à l’aéroport au milieu de la nuit, nous en profitons pour retirer un peu d’argent, et acheter 4 cartes SIM. Des agents de « Méga » vous attendent, passez votre chemin. Ils vendent leurs cartes SIM 4x plus cher que dans l’aéroport. Nous avons pris 2 cartes SIM du réseau « Méga » et 2 du réseau « O », nous n’avons pas remarqué de grandes différences entre les deux.

La voiture arrivera vers 6h00 du matin. Comme déjà mentionné dans l’introduction, la BMW X5 que nous avions réservée n’était plus disponible et nous avons hérité d’une Ford Maverick de 2005 au parebrise fendu à la place. Après avoir un peu rouspété et obtenu un geste commercial, nous prenons finalement la route. Dès la sortie du parking, nous apercevons des montagnes se dessiner sous un joli lever de soleil. Ça n’inaugure que du bon pour la suite !

Nous faisons une rapide halte par Bishkek pour faire une micro sieste (nous n’avons pas encore dormi, tout au plus somnolé dans l’avion), des courses alimentaires et récupérer notre Border Permit pour la région du Sud de Naryn (j’y reviendrai quand je parlerai du lac Kol Suu).

Nous sommes assez efficaces et quittons Bishkek aux alentours de 9h00, cap vers Kyzyl Oï, petit village absolument pas touristique que nous avons choisi au hasard sur notre trajet pour rejoindre Song Kul, un des plus grand lac du pays. Nous avons décidé de le rejoindre par l’Ouest, ce qui rend le trajet un peu plus long mais qui nous permet de passer par des routes magnifiques, comme le col de Too Ashuu Pass ou les gorges de Kökömeren.

Nous commençons donc notre ascension vers Too Ashuu Pass, à quand même 3500m d’altitude. Au sommet, première pause déjeuner avec déjà une très jolie vue.

Nous redescendons ensuite vers le village de Kyzyl Oï, lieu de notre première nuit. Sur la route, nous nous arrêtons souvent. Nos rétines ne sont pas encore habituées aux paysages somptueux qui bordent constamment les routes.

Malgré nos pauses, nous finissons enfin par atteindre le village.

La maison était spacieuse mais pas très confortable… et le repas ne vaut pas la peine d’être mentionné. Il doit certainement avoir de meilleures options dans la région, même si l’offre n’abonde pas aux alentours.


Pour 1 nuit et petit déjeuner compris, 4 personnes dont une chambre avec lit double

Avant le repas, nous sommes allés faire une petite balade bien sympathique au bord de la rivière qui traverse le village. L’endroit était très joli et nous avons eu droit à une très belle lumière rasante au coucher du soleil.

Nous mangeons et nous nous écroulons dans nos lits, la nuit précédente fut très courte et il y a pas mal de route au programme de demain.

JOUR 4 : KYZYL OÏ → SONG KUL

Le déjeuner est fidèle au repas de la veille : pas terrible. Nous mangeons un petit peu et prenons la route sans tarder.

La route, aussi belle que celles de hier, nous offre une nouvelle fois des vues à couper le souffle. Presque sans nous en rendre compte, nous traversons les gorges rouges de Kökömeren, magnifiques.

Sur le chemin, nous faisons détour d’une petite heure pour rejoindre le lac d’Ak-Kol, perdu au milieu des montagnes. La piste pour y accéder n’est pas compliquée, mais un 4x4 vous facilitera grandement la tâche.

Le lac d’Ak-Kol est un petit lac paisible, et comme depuis le début du voyage, nous nous retrouvons totalement seul, un moment bien agréable. Ça méritait 100 fois le détour.

Nous restons une grosse heure au lac avant de repartir. Nous commençons à nous rendre compte du genre d’endroits où avons mis les pieds… Des paysages qui changent à chaque tournant, mais qui sont tous plus magnifiques les uns que les autres. Á chaque virage, des « ohhh », « whaaat », ou quelques autres onomatopées retentissent dans la voiture.

Nous arrivons à Song Kul et nous mettons en quête d’un logement. Mission accomplie au premier camp de Yurt que nous avons croisé : le Yurt camp « Mirlan ».

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1500 soms/pers pour une nuit avec petit déjeuner, 700 soms le repas

S’il est vrai qu’il y a quelques années, il fallait compter sur un poil de chance et croiser les doigts pour espérer trouver une yourte dans une tribu nomade, ce n’est plus d’actualité. Les camps de yourtes deviennent un véritable business pour les kirghizes et il y en a de plus en plus qui fleurissent un peu partout. Les rives de Song Kul n’échappent pas à cette dernière tendance, et il est maintenant très facile d’en trouver même à la dernière minute. Les prix se négocient aux alentours de 2000 soms la nuit avec petit déjeuner en haute saison, mais vous pouvez toujours négocier un peu si vous êtes à plusieurs et que vous souhaitez partager un yourte. Comme nous étions à la fin de la saison touristique, nous avons négocié la yourte à 1500 soms la nuit par personne. Le repas coûte 700 soms.

Nous déposons nos affaires et profitons du paysage jusqu’au repas, la vue sur le lac est magnifique et le camp de yourte se fond à merveille dans le paysage -même si certains disent que si le nombre de camps continuent d’augmenter, ça finira par le dénaturer-.

Dès que le soleil descend un petit peu, le froid se fait ressentir… Nous sommes tout de même à 3000m d’altitude.

Au repas, nous commençons par une soupe chaude, qui était la bienvenue. Le diner se poursuit par un poisson du lac, pas mauvais mais pas bon non plus : c’est du poisson d’eau douce, on aime ou on n’aime pas.

La nuit tombée, Maxant et moi sortons le trépied pour essayer d’obtenir une photo de la Voie Lactée dominant le camp de yourtes. Nous avons de la chance : il n’y a presque aucune pollution lumineuse, le ciel est bien dégagé et la lune est au tout début de son cycle. Toutes les conditions sont réunies pour obtenir un beau cliché et, avec un peu de patience pour peaufiner les réglages, nous arrivons à un résultat qui nous satisfait. Une étoile filante s’invite même sur la photo, sans doute une récompense pour avoir braver le froid : les températures devaient avoisiner les -3°C. (Petit bonus : voyez-vous le cheval qui joue aux ombres chinoises sur la première yourte ? :wink: )

JOUR 5 : SONG KUL → NARYN

Malgré le froid, nous avons bien dormi. La yourte est contre toute attente assez bien isolée, et la propriétaire du camp vient déposer des braises dans le petit poêle individuel de chacune d’entre elles.

Au petit déjeuner, je ne vais bientôt plus devoir le préciser tellement c’est commun dans le pays : des œufs sur le plat, froids.

Nous ne nous attardons pas plus que nécessaire au camp et prenons la route vers Naryn. Nous empruntons une piste assez bien entretenue et réputée très jolie pour nous y rendre. Assez rapidement, nous atteignons le col de Terskey Torpok -aussi appelé « col des 33 perroquets », en référence aux 33 virages qui se succèdent-.

Á la fin des virages, nous nous arrêtons pour rejoindre une petite cascade dont le nom m’échappe, mais voici les coordonnées du début de la petite balade : 41.73189 ; 75.45134 . Comptez un petit quart d’heure pour y arriver.

C’était sympa mais rien d’exceptionnel… Ça reste une bonne option pour prendre un peu l’air et couper le trajet.

On poursuit notre route vers Naryn. Seuls dans l’immensité, nous contemplons d’un air un peu rêveur les kilomètres défiler. Dans la voiture, l’ambiance est assez calme, nos esprits absorbés par cette splendide succession de paysages.

On ne peut pas s’empêcher de faire un petit détour par une route qui suit une crête très photogénique. Le vent souffle fort et le drone râle un peu, on ne s’attarde pas mais profitons tout de même du cadre. Nous avons trouvé cet endroit dans le fameux livre dont je vous parlais dans l’introduction.

Arrivés à Naryn, nous avons faim. Une rapide recherche sur google nous oriente vers le Nomad Coffee. L’attente était trop longue mais le lagman (plat de nouilles) était très bon. Au final, on mangera mieux dans le restaurant du soir.

Nous déposons ensuite nos affaires chez Isanar. L’accueil était irréprochable, Isanar parle très bien l’anglais et est très attentionnée. Nous recommandons les yeux fermés. Attention : le déjeuner est gargantuesque (en plus d’être un des meilleurs du séjour).


Pour 1 nuit, 2 chambres double avec petit déjeuner compris

Sur les conseils d’Isanar, nous nous rendons au Gurman Cafe, qui s’est révélé être un des meilleurs restaurants du séjour, et de loin.

JOUR 6 : NARYN → KOL SUU

On se réveille avec une délicieuse odeur de pancakes qui vient nous titiller les narines. Comme mentionné plus haut, Isanar nous a préparé un festin : œufs, pancakes, confitures, pain, porridge et j’en passe. Seul bémol (si on peut considérer ça comme tel), il y avait beaucoup trop !

En quittant Naryn, on passe au supermarché pour faire quelques réserves, on fait le plein et on est partis ! La route qui rejoint Kol Suu est presque entièrement de la piste, mais en très bon état. Notre petit 4X4 tient merveilleusement bien la route.


Au Kirghizistan, les cimetières ressemblent à de petites villes

Vous l’avez déjà sans doute remarqué, les paysages qui bordent les routes ont été un véritable coup de cœur du voyage, et c’est d’autant plus vrai pour la piste qui relie Naryn à Kol Suu. Une nouvelle fois, nous roulons pendant des dizaines de kilomètres sans croiser un seul touriste. Les seuls bouchons rencontrés sont les troupeaux de chevaux qui décident de traverser la route.

Nous traversons tout d’abord ces plaines à pertes de vue, remplies de chevaux et avec les montagnes en toile de fond. Nous commençons ensuite à monter jusqu’au checkpoint, et pendant un petit moment, les paysages deviennent alpins. Les chevaux se font (à peine) plus rares, et les marmottes prennent le relais.

Quelques renseignements concernant le checkpoint :

Pour certaines régions du Kirghizistan, vous devrez vous munir de Permis Frontalier (Border Pass), c’est le cas de Kol Suu, qui n’est pas très loin de la frontière chinoise.


Source : https://ountravela.com/permis-frontalier-kirghizistan/?_gl=1*12l76zy*_up*MQ_gaMTIzOTE4NDczNC4xNzI3NzA0NjYz_ga_J2GTJFT1S5MTcyNzcwNDY2Mi4xLjAuMTcyNzcwNDY2Mi4wLjAuMzIxMjM5MzUw

Le prix du permis varie en fonction de par qui vous passez. Vous pouvez le récupérer à Bishkek ou à Naryn, encore une fois en fonction de par quel organisme vous passez et de quelle option vous choisissez.

De notre côté, nous sommes passés par Travel Land et, malgré leur manque de réponse qui nous a un peu fait douter, le permis nous attendait en temps et en heure à Bishkek. Nos permis nous ont coûté 30€ / personne, avec 5€ de frais supplémentaires pour la commande.

Vous pouvez commander votre permis frontalier ICI

via Travel Land, ou encore ICI via OunTravela, qui doivent être très fiables également.

Arrivés au checkpoint, on nous pose 2-3 questions d’usage, un garde vérifie sans s’attarder le contenu de notre coffre avant de nous laisser repartir. Ils étaient assez sympathiques et cela n’a pas duré longtemps.

Passés ce checkpoint, nous continuons jusqu’à atteindre une rivière très photogénique. On sort les drones : les différents chemins empruntés par le cours d’eau forment de très jolies fresques.

Après cette petite pause photos, nous poursuivons notre route. Le relief se fait à nouveau plus ressentir, signe que nous nous rapprochons.

Peu avant l’arrivée, on refait un petit arrêt dans une vallée. Il est difficile de rendre justice à ces paysages si vastes en photo, cette impression d’immensité n’est pas évidente à transmettre.

Nous arrivons finalement aux camps de yourtes de Kol Suu. Si la piste pour arriver était déjà magnifique, le campement était la cerise sur le gâteau : imaginez une grande plaine parsemée de dizaines de yourtes, à côté d’une petite rivière qui mène jusqu’à des montagnes aux sommets enneigés. Un vrai décors de film.

Nous n’avions pas réservé de logement en amont. La veille, nous avions pris soin de vérifier qu’il restait des options disponibles sur booking. Comme c’était le cas, nous avions décidé de choisir notre camp sur place.

Après en avoir visité trois, nous posons nos bagages chez Tursun au Golden Moon. En plus d’avoir un anglais parfait, Tursun parle aussi quelques mots de français et est d’une hospitalité rare. On avait l’intention de dormir en yourte, mais Tursun nous le déconseille vivement à cause des températures négatives annoncées et nous propose un logement en dur à la place avec chauffage. Le camp était parfait, seul point négatif : il n’y a pas de possibilité de prendre une douche. En saison, comptez environs 2000 soms par nuit par personne (avec petit déjeuner) et 800 soms pour le repas. Comme nous étions un groupe de 4 et en fin de saison, elle nous a proposé 2 chambres double à 1500 soms par personne par nuit (avec petit déjeuner), et 800 soms par personne pour le repas.

Avant de passer à table, on profite d’un joli coucher de soleil.

Le repas était bon mais simple. Pas le meilleur repas du séjour mais qui faisait très bien l’affaire.

Le soir, nouvelle session d’astrophotographie pour Maxant et moi, pendant que les filles filent dans leurs lits. Les conditions sont à nouveau très favorables, nous sommes chanceux. Il fait en revanche tout aussi froid qu’à Song Kul, nous sommes à environs 3200m d’altitude et les températures tombent sous le zéro degré la nuit. C’est donc frigorifiés mais motivés que nous faisons quelques photos, avec une petite session de lightpainting en bonus.

JOUR 7 : KOL SUU

On se lève de bonne heure. Aujourd’hui, on a rendez-vous avec le lac de Kol Suu, un des endroits qu’on attendait le plus ! La météo n’est pas idéale, il y a pas mal de nuages, mais on espère que ça se dégagera en haut !

Le trek n’est pas difficile, mais prenez en compte que le lac est à 3500 mètres d’altitude. Il n’y a que 300m de dénivelée sur les 6km, mais on sent tout de même les mollets dans la montée finale. Comptez environs 6h A/R, je vous conseille de prévoir un piquenique pour manger avec vue sur le lac.

Le chemin est très facile, et il n’est pas nécessaire d’avoir un guide pour ce « trek ». Vous pouvez également le faire à cheval.

La vallée offre déjà de très belles vues, et vous n’avez pas besoin d’arriver au lac pour en prendre plein les yeux.

La montée dernière nous, le paysage s’ouvre sur le lac en même temps que le ciel s’ouvre sur le soleil. La lumière vient se réfléchir sur l’eau et met en valeur sa belle couleur turquoise.

Encore une fois, nous sommes seuls au monde. Nous mangeons nos sandwichs face au lac, avant d’aller faire un tour en bateau. Inutile de réserver, des jeunes de la région attendent les touristes toute la journée. Il y a 3 tours qui sont proposés, mais Tursun nous a conseillé de nous contenter de la première option, la plus jolie et la plus économique -comptez 1000 soms / personne pour un tour d’environs 30min-.

La balade en bateau finie, nous repartons vers le campement. Fin de journée tranquille : on lit, on trie nos photos. Il y a un sauna à disposition, mais nous ne l’avons pas testé.

Kol suu aura été un véritable coup de cœur. À notre sens, il vaut largement le détour et l’investissement dans les Border Permits. Il est par contre très compliqué voire impossible de le rejoindre en transport en commun, voiture obligatoire mais vous ne le regretterez pas !

JOUR 8 : KOL SUU → KOTCHKOR

Après le petit déjeuner, on dit au revoir à Tursun. On parle un peu avec elle avant de partir, et ça restera un des plus beaux contacts qu’on ait pu avoir avec les locaux. Il n’y a rien à faire, devoir communiquer par google translate interposés ne facilitent pas l’authenticité et la spontanéité des échanges… Le fait que Tursun parle parfaitement l’anglais nous a offert un beau moment de partage.

Au programme du jour, une grosse journée de route. On doit rejoindre la ville de Kotchkor, dans le Centre / Nord du pays. Comptez 6h de route, dont les 3 premières heures sur la même piste qu’à l’aller (la n°19 dans le livre).

On fait un mini-stop pour aller voir un petit canyon qu’on avait aperçu à l’aller. Sympa mais on ne peut pas aller se balader dedans, il y a un peu trop d’eau.

Nous repassons par le checkpoint, les militaires sont toujours aussi sympathiques. La piste est en très bon état et on maintient une vitesse de 60 à 80km/h tout le long, ce qui nous permet d’arriver à Naryn plus tôt que prévu.

On s’installe à la terrasse du Gurman café, qui nous avait bien convaincu. Le repas terminé, petite pause wifi après les 2 jours sans réseau pour notifier à nos proches qu’on est encore en vie ; et on reprend ensuite notre route vers Kotchkor -comptez 2h sur une route goudronnée-.

On arrive rapidement à Kotchkor, et nous posons nos valises à la Malika Guesthouse. Rien à dire, rapport qualité-prix pas mauvais. Pour le petit déj c’est comme d’hab → Des œufs tièdes, spécialité kirghize.


Pour 1 nuit, deux chambres double avec petit déjeuner compris

Niveau restos, il n’y a pas l’embarras du choix. Deux restaurants ressortent, et on a clairement choisi le mauvais :

Environs 1h30 d’attente pour recevoir nos plats avec 20min d’écart entre eux. Il change notre commande sans nous consulter parce que ce qu’on avait commandé était en rupture de stock.

Je croque dans la moitié d’une de mes ailes de poulet et je remercie mon estomac d’avoir lancé l’alerte rouge : je laisse mon plat sans y toucher. Maxant et Roxane, plus téméraires ou plus affamés, mangent tout le contenu de leur assiette. Léa à quant à elle commandé une pizza, ce qui semble être un meilleur choix en connaissant la suite des évènements.

En regagnant notre guesthouse, on fait un rapide crochet par le supermarché en prévision de notre lunch du lendemain.

JOUR 9 : KOTCHKOR - KOL UKOK → BOKONBAYEVO

Départ au ralenti, le repas de la veille met à rude épreuve les systèmes digestifs de Roxane et Maxant. Ce n’est pas ça qui va nous arrêter, et on prend la voiture direction Kol Ukok, un autre lac perché à 3000 mètres d’altitude. Il est accessible en voiture en fonction de votre type de véhicule. Notre 4x4 n’étant pas le plus haut de gamme, on se rapproche autant que possible sans prendre de risque, on gare la voiture et on finit à pied -environs 4km, pour 300m de dénivelée-. Notre avancée a été stoppée par des bulldozers qui sont en train de remettre la route en état, elle en a bien besoin.

NB : la piste est en mauvais état, même si vous avez un 4x4, soyez prudent.

Arrivés au sommet, on aperçoit le lac bleu. Les yourtes ont disparu du paysages, les nomades sont d’ailleurs redescendus durant notre ascension. Nous sommes donc une nouvelle fois seuls au monde, et on mange nos sandwichs entourés de quelques vaches et de leurs petits.

Après le lunch au bord du lac, on regagne la voiture. Petit imprévu : lorsqu’on veut redescendre, un des bulldozers a bougé de la terre et de grosses pierres, nous empêchant de reprendre la route empruntée à l’aller. On essaye de prendre un autre chemin plus sableux mais on s’embourbe rapidement… Heureusement, on arrive à se dégager avec un peu d’huile de coude. Étant bilingues en langue des signes improvisée, on finit par convaincre le conducteur du bulldozer de déplacer les pierres qui gênaient le passage.

On quitte finalement Kotchkor direction Bokonbayevo, une des plus grosses villes de la rive sud d’Issyk-Kul, où vous pourrez notamment assister à une démonstration de chasse à l’aigle -ce que l’on fera au retour-.

Comptez environs 2 heures de trajet sur une route goudronnée en très bon état. Je ne le mentionne plus mais, oh surprise : les paysages qui bordent les routes sont une nouvelle fois grandioses.

Juste avant d’atteindre Bokonbayevo, on fait un arrêt au canyon des Rivières oubliées (Canyon of Forgotten Rivers), situé à seulement 15 minutes de la ville. Suite au petit contretemps avec le bulldozer, nous arrivons un poil trop tard pour le coucher de soleil. Le paysage n’en est pas moins splendide, mais ce n’est pas l’idéal pour les photos.

Il fait déjà noir quand on arrive à notre guesthouse : un des bons établissements du séjour ! Les douches avaient de l’eau chaude, les chambres étaient spacieuses et les lits assez confortables (n’hésitez pas à demander des matelas en plus si vous sentez les lattes). Bref, on recommande.


Pour 1 nuit, deux chambres double avec petit déjeuner compris

Il est déjà assez tard, on file au premier resto que la propriétaire des lieux nous recommande : un établissement au milieu d’un petit parc.

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Rien à redire, c’était très bon ! On a craqué pour des lagmans, un plat de nouilles avec des légumes et un peu de viande, c’était très bon. On a aussi goûté le kompot : une boisson traditionnelle à base de fruits. Un peu sucré, mais approuvé !

JOUR 10 : BOKONBAYEVO → KARAKOL

Programme un peu plus calme aujourd’hui : la météo annonce une journée pluvieuse, on ne prévoit donc pas grand-chose ; à l’exception de deux petits stops sur la route vers Karakol : les cascades de Baskoon et Jeti-Oguz

Premier arrêt : les cascades de Barskoon -situées à environs 20km du village éponyme-, qui est atteignable en voiture moyennant 40 minutes de détour sur notre itinéraire. On se dit que c’est un paysage qui peut être joli même avec un peu de pluie, et on fonce.

On se gare au pied de la cascade. Il y a plusieurs itinéraires mais, étant donné la météo incertaine, on se contente du plus simple : une petite marche d’une quinzaine de minute pour accéder à la première cascade.

Petite halte sympa, mais nous ne sommes pas totalement convaincus qu’il faille absolument faire le détour.

Nous poursuivons notre route vers Jeti-Oguz, des falaises de grès rouge très populaires auprès des touristes, sûrement en partie grâce à leur proximité avec Karakol. Pile au moment d’arriver, le ciel se dégage et on a droit à un joli soleil, faisant ressortir la couleur rougeâtre des falaises… Décidément, on a eu pas mal de chance avec la météo kirghize.

On reprend la route vers Karakol, il nous reste environs 30 minutes de route. Soirée calme, nous n’allons même pas manger, on se contente des restes du repas de midi. Je ne l’ai pas précisé mais on s’était arrêtés dans un resto pas mauvais mais sans grand intérêt.


Sur la route entre Jeti-Oguz et Karakol

Notre guesthouse pour la nuit par contre, mérite 100 fois d’être mentionnée : Ordo Hotel. Un peu plus chère que les autres il est vrai, mais de loin la meilleure du séjour ! Salle de bain privative, matelas super confortables, petit déjeuner copieux et à tomber… Tout était parfait ! On en profite, on est conscients que les deux nuits qui suivent ne ressembleront pas du tout à ça. On est arrivés à la partie sportive du voyage : le trek d’Ala Kul, sur 3 jours.

JOUR 11 : KARAKOL → ALTYN ARASHAN ( J1 du trek)

Comme mentionné dans le paragraphe précédent, le déjeuner est somptueux. On ne pouvait pas demander mieux pour commencer cette journée.

Pour le trek, nous avons choisi de passer par Aïgul, suivant les conseils du site GTLA.

Il y a plusieurs options : 3, 4 ou 7 jours. Nous avons opté pour le circuit « débutants », en 3 jours.

Le trek de 3 jours se concentre sur la partie droite de la carte :

  1. Transfert en voiture de Karakol au village d’Aksu, puis marche vers Altyn Arashan. Comme vous le voyez, cette portion est aussi faisable en 4x4, et des navettes circulent régulièrement.

  2. C’est la grosse journée : Aller-retour de la vallée d’Altyn Arashan jusqu’à Ala-Kul Pass.

  3. Retour de la vallée d’Altyn Arashan au village d’Aksu, puis transfert en voiture jusqu’à Karakol.

En 4 jours, vous faites une boucle en partant de Karakol vers Sirota Camp, et vous finirez par rejoindre Aksu.

Je vous mets ci-dessous les différents programmes avec les prix (ne vous fiez pas à la carte de la première colonne, c’est une erreur) :

Nous avons donc opté pour l’itinéraire « débutants », pour un total de 47 500 soms pour 4, soit 11 875 soms / personne ou environs 128€ / personne pour les 3 jours, tout compris.

Notre guide Alex et notre chauffeur Victor viennent nous chercher à 9h00 tapante. La première journée du trek ne devrait pas trop poser de problème : on nous dépose en voiture au village d’Aksu, et de là on marche jusqu’à la vallée d’Altyn Arashan (2600m d’altitude). Il y en a pour environs 4 à 5 heures de marche, principalement du plat.

La balade consiste à suivre la rivière jusqu’à la vallée. C’est joli, mais pas très dépaysant. Les paysages nous font un peu penser à certains coins de France ou de Suisse (oui oui on s’entend, sans les yourtes, et avec un peu moins de chevaux).

On arrive donc à notre établissement pour la nuit et on passe l’après-midi à jouer aux cartes.
Nous n’avons pas choisi notre guesthouse, inclue dans le prix du trek, mais il s’agissait de la guesthouse « Ala Kul ».

Honnêtement, ce n’était pas exceptionnel. Il y avait beaucoup de chambres et seulement 2 douches et 2 toilettes. Comptez une douche et une toilette par sexe étant donné que les sanitaires ne sont pas mixtes. C’est le point le plus embêtant. La nourriture n’est pas mauvaise, peut-être que les portions pourraient être un peu plus généreuses. Un point positif est que l’hôte parle très bien l’anglais, même si elle ne semblait pas trop d’humeur à sociabiliser.

On va se coucher tôt en croisant tous nos doigts et nos orteils pour le lendemain : c’est la grosse journée de trek et la météo s’annonce désastreuse : pluie de 7h00 à 17h00. On a essayé de décaler le trek d’une journée mais ce n’était pas possible dans un délai aussi court.

JOUR 12 : ALTYN ARASHAN → ALA-KUL → ALTYN ARASHAN ( J2 du trek)

On y est, le jour tant attendu (surtout pour Maxant et moi) ou tant redouté (surtout pour Léa) est arrivé ! Au programme, 13 km pour atteindre le lac d’Ala-Kul, en comptant environs 1000 mètres de dénivelée positif sur 10km… Et après ça, on redescend le tout pour arriver au camp ! C’est donc 26km qui nous attendent aujourd’hui.

Le temps est gris, mais pour l’instant il ne pleut pas ! C’est déjà ça, et on espère que ça se dégagera un peu au sommet pour quand même apercevoir le lac. La veille, nous avions croisé un groupe d’espagnols qui revenaient de l’ascension et qui avaient été pris dans une petite tempête de neige, résultat : ils ne voyaient pas à 3 mètres devant eux, et a fortiori pas de lac… Une randonnée de 26km pour ne rien voir, ça pique !

Le début de la journée consiste à sortir de la vallée. La première heure est donc assez plate, avec un petit passage dans les bois. C’est après ce petit échauffement que la montée commence, et les quadriceps chauffent assez vite.

Après quelques heures, on aperçoit enfin notre objectif : Ala-Kul Pass, perché à 3900 mètres d’altitude. Il paraît loin, très loin (la crête blanche sur la montagne sur la photo ci-dessous à gauche)… Mais comme pour nous encourager, le soleil se joint timidement à la partie. Ça nous suffit et on repart de plus belle.

Au final, la randonnée n’est pas si difficile que ça, c’est très comparable aux Alpes ou aux Pyrénées. En revanche, la dernière montée est bien plus raide et recouverte de neige, ce qui rend l’avancée très compliquée, surtout sans bâton.

Tous les touristes qu’on croisent nous disent la même chose dans un anglais approximatif « It’s VERY difficult, I hope you will get there ». Pour les moins anglophones d’entre vous, comprenez « C’est vraiment difficile, j’espère que vous y arriverez ». Ils nous mettent également en garde pour la descente : ça glisse, et pas qu’un peu ! Apparemment, il y a énormément de chutes.

Je vous mets en rouge sur la photo qui suit, la fameuse pente finale, renommée totalement objectivement et à très juste titre « pente des enfers » par mes compagnons et moi-même.

On est accueillis au sommet par une très légère neige, la vue est splendide ! Le temps est idéal, tout est dégagé et nous pouvons même voir au-delà de la frontière chinoise, située à quelques dizaines de kilomètres (oui oui, on est vraiment très chanceux). Alors, est-ce que ça en vaut la peine ? Eh bien, on vous laissera juger par les photos qui suivent. Personnellement, je trouve qu’un paysage a toujours une saveur un peu plus particulière quand il se mérite. C’est donc un grand oui, sans hésitation.

Il est déjà temps de se remettre en route : la pluie est toujours prévue pour plus tard dans l’après-midi. Comme annoncé précédemment, la descente était vraiment glissante, ça aurait été une bonne idée d’avoir des bâtons… Au final, on réussit à s’en sortir sans mourir, et sans tomber !

Clairement, le retour se fait plus vite que l’aller, la gravité aidant sûrement un peu. Au final, les 7-8h00 de marche annoncées auront duré 10h00-11h00.

La pluie ne nous a rattrapé que pour la dernière demi-heure de descente. Une nouvelle fois, nous avons été très chanceux, on sait ô combien la météo peut s’avérer capricieuse en montagne.

On arrive au camp pile à l’heure pour le repas. Au menu, notre premier « plov », spécialité kirghize vraiment pas mauvaise, composée de riz, légumes et un peu de viande.

Bizarrement, la soirée ne s’est pas éternisée après ça, direction nos lits.

JOUR 13 : ALTYN ARASHAN → KARAKOL ( J3 du trek) → BOKONBAYEVO

La pluie qui nous a épargnée hier ne nous loupe pas aujourd’hui, et c’est entre les gouttes que nous entamons la redescente vers le village d’Aksuu. Rien de spécial à dire, le chemin -devenu boueux- est glissant, mais c’est exactement le même que deux jours plus tôt.

Ce n’était clairement ni le plus agréable, ni le plus beau, mais nous étions tous reconnaissants de marcher sous la pluie pour la redescente plutôt que la veille.

Comptez 4 ou 5h de marche pour rejoindre le village d’Aksuu. En toute honnêteté, quand on marchait sous la pluie et qu’on voyait les navettes nous dépasser les unes après les autres, on était quand même très tentés de se faufiler à bord d’une d’entre elles.

Au village, un chauffeur nous attend pour nous ramener à Karakol. On dit au revoir à Alex, c’est la fin du trek.

  • Alors, est-ce que ça en vaut la peine ?

Pour moi, c’est un grand oui. Ce n’est pas pour rien que c’est un des treks les plus connus du pays. Il reste assez accessible et aboutit sur un panorama sublime.

  • Faut-il absolument un guide ?

Pour la première partie, du village d’Aksuu à la vallée d’Altyn Arashan, aucun guide n’est nécessaire. Vous longez la rivière et vous marchez sur la route qu’empruntent les 4x4 et les navettes. On vous conseille d’ailleurs de vous épargner ce passage et de venir par véhicule.

Pour la deuxième partie du trek, d’Altyn Arashan à Ala Kul, je pense que ça dépend. Si vous êtes débrouillard, le chemin du trek est sur Maps.me et, hormis un passage de rivière, il est assez bien tracé. De plus, c’est un trek assez fréquenté si vous partez en saison, vous ne serez pas seul.

Attention néanmoins à la météo. Sur la vidéo que les espagnols nous ont montrée, on ne voyait pas à 3 mètres et au sommet, certains passages pourraient se révéler très dangereux sans visibilité. Ne vous y aventurez seulement lors de bonnes conditions météorologiques.

  • Trek de 3 ou 4 jours ?

Nous trouvons que la vallée d’Altyn Arashan est jolie mais n’apporte pas grand-chose en plus au trek. Le paysage est semblable à ce que l’on connaît en Europe et vous suivrez simplement la route. Á refaire, nous rejoindrions Altyn Arashan avec la première navette -comptez environs 1h30-, ferions le trek et en fonction de l’heure de retour, on dormirait à Altyn Arashan ou nous redescendrions à Karakol en navette également. Nous pensons réellement que ce trek peut se réaliser en 1 seul jour si vous partez assez tôt.

Pour les 4 jours, c’est différent. Vous passeriez par la vallée de Karakol qui, selon les échos, serait bien plus jolie.

Arrivés à Karakol, nous avons envie de nous faire plaisir après ces 3 jours de délicieuses souffrances et la matinée passée sous la pluie. Nous cherchons donc un restaurant d’un standing un peu plus haut, avec de préférence de la nourriture européenne. On a trouvé notre bonheur au Karakol Lighthouse (leur instagram). Notre bonheur, c’est en réalité peu dire. On voulait de la nourriture européenne et on l’a eue, mais on ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle soit si bonne ! Tout était parfait : les pâtes, la viande, les boissons, et les desserts ! Est-ce que nous pouvions décemment nous attendre à trouver ici un vrai croissant, tout juste sorti du four? C’est aussi le seul endroit -avec l’Ordo Hotel- où nous avons eu droit à un vrai café. Ce lieu est le réconfort incarné, idéal pour vous faire un petit plaisir après le trek. Alors oui, c’est clairement plus cher qu’un restaurant local mais ça reste super accessible. On s’est goinfrés (vraiment), entrées, plats, cafés, jus, limonades, et plusieurs desserts chacun (c’était bon) et on s’en est sortis pour 15€ par personne !

Notre meilleur repas du séjour, sans compétition aucun (mise à part le dernier jour, vous verrez). Petite précision : c’est le repère des « digitals nomads », tout est fait pour eux : bon wifi, atmosphère cosy, prise près de chaque table pour faire charger vos appareils électroniques. Il y a même des jeux de société !

Bref, on recommande, 1000 fois !


Après avoir bien profité du repas et entamé notre digestion, on reprend la route vers Bokonbayevo. Seulement un arrêt de prévu sur la route, mais pas des moindres : le très connu Shazka canyon -aussi appelé « Fairy Tale Canyon». Un des lieux les plus touristiques du pays, connu pour sa roche rouge et sa situation avantageuse, sur la route principale entre Karakol et Bokonbayevo.


Sur la route, entre Karakol et Bokonbayevo

Il y a un prix d’entrée, mais dérisoire. Ça représentait moins d’1€ pour 4. Le site n’est pas très grand, et en effet assez touristique. C’est de loin l’endroit où l’on a croisé le plus de monde -toutes proportions gardées-, il devait y avoir 4 ou 5 voitures.

Alors, pourquoi est-ce si touristique ? Et qu’est-ce que ce lieu a de si spécial ? Une image vaut mille mots, et je pense que les photos parlent d’elles-mêmes… Ce qui frappe dès l’entrée du site, c’est la diversité et les dégradés des couleurs qui se côtoient avec harmonie. La proximité avec la mer donne des vues à couper le souffle, surtout quand on regarde assez loin, pour voir les montagnes de l’autre rive se mêler jusqu’à se confondre avec les nuages.

L’érosion a modelé la roche en véritables œuvres d’art, la plus étonnante étant sans doute le « Chinese Wall», que vous pouvez apercevoir sur les photos ci-dessus ou sur les vues aériennes.

Si vous le pouvez, je vous conseille de venir une ou deux heures avant le coucher du soleil. La lumière de la golden hour vient enflammer la roche et lui donner une couleur rouge vive.

J’aurais tendance à dire que consacrer 2 heures au site est largement suffisant, il n’y a rien à visiter ou à faire à proprement parler, simplement profiter d’un autre très joli paysage.

Le soleil finit par se coucher. Nous rangeons nos drones, nos appareils et regagnons la voiture. L’auberge qu’on avait prise à l’aller était malheureusement complète, nous nous sommes donc rabattus sur la Meerim Guesthouse.


Pour 2 chambres double avec petit déjeuner compris

Ce n’était pas mal, mais moins bien que notre premier logement dans la ville (Guesthouse Altyn Oimoc). Le plus gros inconvénient était qu’il était impossible de fermer la porte de notre chambre à clé, pensez donc à demander -lors de la réservation- une chambre qui se ferme. Bien pratique si vous voulez sortir de l’établissement sans vos affaires, pour aller au restaurant par exemple.

Vu le festin de l’après-midi, on fait l’impasse sur le resto du soir et on finit la soirée tranquillement dans nos chambres devant Netflix.

JOUR 14 : BOKONBAYEVO → BALYKCHY

Au programme du jour : le canyon des rivières oubliées 2.0 avec option baignade le matin, et démonstration de chasse à l’aigle avec l’aiglier Aitoo l’après-midi.

Frustrés de ne pas avoir pu profiter du canyon des rivières oubliées comme il se devait à l’aller, nous y retournons ce matin. On ne se presse pas, la journée n’est pas très chargée.

Nous arrivons autour de 10h00 au canyon. Comme d’habitude, il n’y a presque personne. On monte jusqu’au panorama, il y en a pour environs 15 minutes. On fait quelques photos, on sort les drones. Tout est magnifique.

Tout se passait bien quand Max a sorti un « oh oh, je pense que j’ai crashé le drone ».

S’en suivit une petite chasse au trésor dans le canyon, non prévue au planning. Dommage, la baignade sera pour la prochaine fois.

Nous finissons par le retrouver, mais malheureusement dans un endroit où on ne pouvait pas le récupérer sans prendre de risque. C’est résigné que Maxant réussit tout de même à télécharger l’aperçu des photos (ce qui explique que certaines photos de drones ont des couleurs légèrement différentes que les autres : il s’agit d’aperçus avec un filtre intégré et n’ont pas assez d’informations pour être retravaillées). Morale de l’histoire : toujours faire des sauvegardes au jour le jour ! Ça peut arriver à tout le monde.

Nous décidons que ça nous gâchera pas la journée et on passe vite à autre chose. Il nous reste un peu de temps avant la démonstration, et nous en profitons pour manger à un stand de street food style barbecue local. Ce n’était pas mauvaise et pas cher. L’adresse n’est malheureusement pas référencée sur google, mais il s’agit du stand juste en face du supermarché « Globus ».

Une fois nos ventres remplis, nous nous dirigeons vers la maison d’Aitoo, un aiglier très connu dans la région qui propose des démonstrations de chasse à l’aigle. Il est assez difficile à joindre, mais je vous conseille de directement aller le voir sur place. Ce n’est qu’à 15 minutes en voiture de Bokonbayevo, et il pourra vous redonner un rendez-vous si le timing ne lui convient pas.

Coup de chance, quand on arrive, Aitoo nous annonce qu’il peut nous faire une démonstration d’ici une petite demi-heure. Le prix est de 3000 sums pour 4, soit environs 32€.

Il va chercher l’aigle dans une petite maison qui lui sert de volière, une femelle de 12 ans assez imposante. Seul Aitoo peut l’approcher tant qu’elle n’a pas les yeux bandés.

C’est une tradition kirghize pour les chasseurs à l’aigle : à l’âge de 10 ans, Aitoo est allé chercher un aiglon âgé de quelques mois pour l’arracher à son nid (oui oui, pas très animal friendly dans ce pays, mais ils ont d’autres priorités) afin de l’élever et lui apprendre à chasser. En hiver, il chasse encore avec. L’espérance de vie d’un aigle est d’environs 50 ans. Après 25 ans de bons et loyaux services, il est coutume de relâcher l’aigle dans la nature, pour qu’il profite du reste de sa vie quand il l’entend.

Le spectacle est impressionnant : tout d’abord le rappel, où l’aigle vient se poser sur son bras. Ensuite, il la fait chasser un leurre, le spectacle de cet oiseau majestueux fendant l’air tout droit sur sa proie donnerait presque des frissons.

Nous avons adoré ce moment. Le fait qu’Aitoo s’exprime dans un anglais très correct offre la possibilité d’un réel échange, et la complicité avec son aigle est vraiment touchante.

Nous ne pouvons que vous recommander de rendre visite à un aiglier pendant votre voyage, ça a été pour nous un des moments marquants du séjour et un réel coup de cœur.

Après ce moment hors du temps, il est temps de reprendre la route. On a décidé de se rapprocher de Naryn. En effet, demain c’est déjà le dernier jour du voyage et nous devons retourner à la capitale prendre notre avion.

Nous posons nos affaires dans une ville assez imposante -toutes proportions gardées-, nichée sur la rive Ouest d’Issyk-Kul.


Pour deux chambres double avec petit déjeuner inclus

Le logement est correct sans être le meilleur du séjour. Mais nous avions 2 chambres double et une douche avec de l’eau, tout ce dont nous avons besoin.

Le soir, on va manger dans un resto à proximité. Ce n’est pas le repas dont on reparlera mais ça a très bien fait l’affaire.

Nous rentrons ensuite à la guesthouse. Amers de la perte du drone, nous entamons une session sauvegarde des photos et allons nous coucher.

JOUR 15 : BALYKCHY → BISHKEK

Pour le petit-déjeuner, nous avons droit à musique de suspens… Des œufs tièdes, mais qui aurait pu le deviner ? Ce n’est pas ça qui nous manquera du Kirghizistan.

Journée tranquille : nous avons 2h30 de route pour rejoindre Bishkek, avec un stop au programme à Konorchek ; un canyon dans lequel on a prévu de faire un petite balade.

Avant de quitter la ville, nous faisons une dernière fois le plein et allons chercher un lunch au Spar que nous avions repéré la veille. Les choix sont bien meilleurs qu’au Globus, et on regrette de ne pas en avoir vu un avant le dernier jour du voyage.

Nous mettons ensuite le cap vers Konorchek, situé à environs 30 minutes de la ville dans la direction de Bishkek.

La balade commence au niveau du pont de la voie ferrée (42.59857, 75.80641). Comptez environ 1 heure pour rejoindre la plaine centrale. Le chemin passe par des parties assez étroites du canyon et est assez ludique : quelques passages nécessitent l’aide d’une corde pour les franchir. Ça change des paysages que l’on a pu admirer jusqu’à présent, et le décor nous rappelle aux bons souvenirs des wadi jordaniens.

NB : Le canyon de Konorchek se visite aussi en voiture (oui, oui) ! On peut même atteindre la plaine principale. Il s’agit de la piste 4 du livre Explore Kirghizistan d’OunTravela (qu’encore une fois, nous recommandons chaudement). Nous n’avons pas tenté l’expérience car comme cadeau de dernier jour, notre voiture a déclenché son témoin moteur, nous ne voulions donc pas nous aventurer dans le canyon sans certitude d’avoir du réseau.


Chemin à travers le canyon

Arrivés à la plaine, vous pourrez suivre plusieurs itinéraires, le plus éloigné étant atteignable en 45 minutes. Un peu pressés par le temps, nous décidons de manger sur place et de rebrousser le chemin.


La plaine centrale.


Photo de « Zodyakuz » sur Instagram

Je vous mets ci-dessus une autre vue de la plaine trouvée sur Instagram, mais que nous n’avons malheureusement trouvée qu’après notre départ du canyon.

De retour à la voiture, nous longeons la frontière kazakhe jusqu’à Bishkek. Attention, comptez un peu large pour rentrer dans la ville, il peut avoir des embouteillages.

Arrivés dans le centre, nous rendons la voiture sans souci et allons manger, notre avion décolle vers 2h00 du matin et nous avons un peu de temps. Nous décidons de nous faire plaisir dans un restaurant japonais fort recommandé dans le guide de GTLA : Furusato.

Tout était en effet très bon, le plus difficile c’est de choisir… Mention spéciale pour les sushis !
C’était en revanche le restaurant le plus cher du séjour, et de loin. Ça reste à mon sens un rapport qualité-prix raisonnable pour un restaurant de ce standing.

Le repas fini, on saute dans un taxi direction l’aéroport, c’est la fin du voyage.

JOUR 16 : BISHKEK → ISTANBUL → BRUXELLES

Je vous passe les détails totalement inintéressants de cette journée dédiée aux trajets, tout s’est globalement bien passé, à part un surbooking à Istanbul (Maxant et Léa sont arrivés avec l’avion suivant, mais 800€ de plus en poche) et un problème à la réception des bagages à l’aéroport de Zaventem.

On finit tant bien que mal à arriver chez nous, c’est vraiment la fin de ce beau voyage.

• Alors au final, le Kirghizistan ?

Á l’unanimité, nous avons adoré. L’énorme point fort du pays est sans nul doute ses paysages, chaque centimètre carré du pays ressemble à un spot Instagram.

Nous sommes tous les 4 d’accord pour dire que la barrière de la langue s’est beaucoup plus faite ressentir ici que dans nos autres voyages.

Nous recommandons 1000 fois de le visiter assez rapidement. Le pays est prêt, les infrastructures touristiques commencent à se développer mais ce n’est pas encore une destination très prisée. Nous avons souvent eu l’impression d’être seuls au monde, sensation qui se fait de plus en plus rare dans ce monde où le voyage est de plus en plus normalisé. Nous prédisons que dans un avenir assez proche, cette intimité est vouée à changer. Des pays aussi magnifiques ne restent pas secrets bien longtemps. Le confort va certainement augmenter, ainsi que les prix et l’affluence, grignotant peu à peu l’authenticité de la région. Nous espérons évidemment nous tromper, mais en général, dès qu’une destination devient un peu trop en vogue, elle a tendance à perdre un peu de son identité.

• CE QUE NOUS N’AVONS MALHEUREUSEMENT PAS VU, PAS FAIT :

Je vais me concentrer sur ce que nous n’avons pas fait à proximité de notre itinéraire, il est évident que l’Ouest du pays regorge également de merveilles, mais en deux semaines il est totalement impossible de tout voir.

Je ne mentionnerai pas non plus ce que vous pouvez voir à l’extrême Est du pays, et dans la région de la rive Nord d’Issyk-Kul. Si vous voulez en savoir plus, toutes ces régions sont reprises dans le livre Explore Kirghizistan d’OunTravela (non, je ne suis pas sponsorisé, je suis simplement admiratif de la qualité de leur ouvrage).

  • Autour de Bishkek : Á Bishkek, l’Osh Bazar, un grand marché couvert.
    Le lac Koltor, un lac à l’eau turquoise.
    Le parc national d’Ala-Archa, à seulement 45 minutes de route de la capitale.
    Au canyon de Konorchek, poussez jusqu’au panorama ou au fairytale canyon.

  • Dans la région de Kol Suu : Tash Rabat, un caravansérail datant du 15e siècle et qui accueillait des marchands et voyageurs parcourant la Route de la Soie.
    Le lac de Chatyr-Kul, un lac salé situé à une journée de marche de Tash Rabat.
    Le cimetière qui surplombe la ville d’At-Bashi.

  • Dans la région de Karakol : Á Karakol même, l’église orthodoxe, entièrement construite en bois.
    La vallée de Karakol.

  • Niveau activité, une balade à cheval, marqueur fort du pays.


Carte avec liste des pistes du livre Explore Kirghizistan d’OunTravela

• NOS COUPS DE CŒUR :

Dans l’ordre, nos coups de cœurs :

  1. Louer un 4x4 et se retrouver seuls à arpenter des pistes pendant des centaines de km. Mentions spéciales pour les trajets entre Kyzyl Oï et Naryn (en passant par Song Kul), et entre Naryn et Kol Suu.

  2. Le lac de Kol Suu.

  3. La rencontre avec Aitoo, l’aiglier.

  4. Le canyon de Konorchek.

  5. Le trek d’Ala Kul.

Pour mes compagnons, ils mettent tous le canyon de Shazka (fairytale canyon) en 2e position. Je ne l’ai personnellement pas repris parce que, bien qu’il soit magnifique, le fait de ne pas devoir le « mériter » fait -qu’à mon sens- il perd un peu de sa saveur.

• CE QUI NOUS A DÉÇU :

  • La barrière de la langue, qui a rendu difficile les échanges avec les locaux.
  • La gastronomie locale, surtout les petits déjeuners.

• MATÉRIEL PHOTO :

Boîtier : Fujifilm X-T20 24,3 Mp

Objectifs: Fujifilm XF 18-55mm F2.8-4 R LM OIS Fujifilm XF 10-24mm F/4.0 R OIS WR

Fujifilm XF 55-200mm f/3.5-4.8 R LM OIS

Sac photo: Wandrd All-new Prvke 31L wasatch green + photo bundle ( Encore et toujours un énorme coup de cœur pour ce sac ! )

Drone: DJI Mavic Mini 2 + filtres ND polarisants Freewell + filtres ND PGYTECH

• LES SITES QUI NOUS ONT INSPIRÉS :

Le Routard n’ayant pas de guide sur le Kirghizistan, je me suis rabattu sur des sites et des blogs de voyages pour construire mon itinéraire, alors merci à :

Comme déjà dit et répété, le livre Explore Kirghizistan de Oun Travela.

Et voilà ! Ceci marque la fin de ce deuxième carnet de voyage de 2024, j’espère qu’il vous aura plus. Si vous avez des questions plus pratiques, n’hésitez pas à les poser en commentaires ou par MP.

Martin

Si ce carnet vous a plus, vous pouvez retrouver mes carnets précédents ici :

3 « J'aime »

Merci @mkentos pour ce très beau carnet de voyage sur une destination encore peu connue !

Je plussoie, ce carnet est très bien fait, merci.

Ah, si tout le monde publiait de tels carnets au lieu de pondre des pubs ineptes pour un guide, un chauffeur ou une agence, ce forum aurait une autre allure.

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