<strong>Compte</strong>
<strong>rendu de notre périple d’1 mois à Madagascar</strong>
Bonjour
tout le monde,
Nous
revenons d’un voyage d’1 mois en septembre à Madagascar que nous avons organisé
avec NIRINA, notre guide chauffeur indépendant, grâce aux commentaires
laissés sur ce forum et particulièrement à ceux de Flora, Wolfgang et
Christine, Jean Pierre et les autres…Nous confirmons également tous les dires
et commentaires des routards de ce forum sur Nirina. C’est donc avec
grand plaisir que nous faisons le compte rendu de notre périple si ça peut servir
à d’autres routards.
Si nous avons eu la
chance de découvrir Madagascar de façon optimum, c’est grâce à NIRINA (son
nom HELINIRINA RAHAROMANANA et son
adresse mail nirina.helinirina@yahoo.fr),
avec lequel nous avons organisé ce voyage et que nous avons contacté grâce aux
coordonnées données sur ce forum et que vous trouverez à nouveau ci-dessus.
Habituellement, lorsque
nous voyageons, nous préférons nous débrouiller seuls, avec les moyens de
transports locaux, trajets en bus, en train, location de voiture ou 4x4 (comme
en Namibie) mais lorsque nous avons préparé notre voyage à Madagascar, nous
commencions à comprendre qu’il en serait autrement. Au vu des commentaires lus
sur les forums, informations obtenues à droite à gauche, nous avons préféré
choisir d’organiser notre voyage avec l’aide d’un guide chauffeur indépendant,
de façon à conserver une part d’indépendance, tout en facilitant notre voyage à
tous les niveaux : transport, sécurité, confort, gain de temps, rencontres
enrichissantes et garantie de qualité des guides locaux que connaît Nirina. En
plus d’être professionnel, Nirina s’est montré disponible et réactif dès la
préparation de notre périple et ensuite tout au long du voyage où il s’est
révélé un guide chauffeur accompagnateur attentif, rigoureux, aux petits soins
pour nous satisfaire.
Nous avons échangé par
mail dès le mois de février pour notre voyage en septembre. En effet, pour être
sur d’être accompagné par Nirina, il faut s’y prendre assez tôt à
l’avance, il est effectivement très demandé (victime de son succès !!). Quoiqu’il
en soit, il travaille avec une équipe et saura vous conseiller au mieux.
Nirina se montre
en effet un guide chauffeur totalement polyvalent. Excellent chauffeur
(quand on connaît la façon de conduire des taxis brousse et autres véhicules
sur les routes de Madagascar, c’est primordial !!), il est également bon
mécanicien (point ultra important également au vu de l’état des routes, des
pistes et de l’état des véhicules), il connaît à fond son pays qu’il aime vous
faire découvrir, il travaille en collaboration avec un réseau de guides
locaux et régionaux de qualité qu’il connaît parfaitement bien, il possède
un carnet d’adresses bien rempli. Ceci n’est pas un point de détails car
lorsque vous arrivez dans les parcs nationaux ou autres sites touristiques,
vous êtes assaillis et sollicités par une foule de guides qui s’avèrent être de
qualité et de niveau de connaissances totalement différents, tout en pratiquant
les mêmes tarifs. Le résultat d’un voyage réussi se constate également par la
qualité des guides rencontrés tout au long d’un voyage. Nirina se fait
un plaisir de vous faire découvrir des endroits très sympas (bars, restos…c’est
un bon vivant aussi !!). Il est très débrouillard, il trouvera toujours
une solution à tout (très important aussi à Madagascar). Enfin, ses tarifs
sont très raisonnables et très compétitifs. Il peut vous organiser toutes
sortes de voyages correspondants à vos goûts et votre façon de voyager. Tout
est possible à Madagascar, voire même la location d’un taxi brousse en entier
pour certains trajets pour des
« routards » voyageant ensemble. Nirina sait s’adapter à la
demande de chacun, au style de voyage de chacun et au budget en fonction de la
**catégorie des prestations demandées (**bien évidemment). C’est un guide
accompagnateur très sérieux (ce qui est primordial également à Madagascar) et très
chaleureux. On peut vraiment compter sur Nirina, c’est une valeur
sûre !
Dès
l’arrivée à l’aéroport de Tana nous avons été confrontés à devoir donner un
bakchich au policier de l’aéroport. En effet, faîtes très attention au visa
gratuit pour 30 jours. Dans notre cas nous atterrissions le 7 septembre à 23h30
à Tana pour repartir le 8 octobre à 1h du matin, avec passage à la police le 7
octobre vers 22h00…mais comme on compte votre jour d’arrivée pour 1 jour, même
s’il ne reste qu’1/2 heure, on est quitte pour payer soit le visa à
45€/personne ou à s’arranger avec un bakchich !!!..Nous venions de faire
connaissance avec cette pratique répandue dans tout le pays. La corruption est
partout et la population malgache paie très cher ce racket devenu monnaie
courante par tous les fonctionnaires et à tous les niveaux. La règle en or à
Madagascar c’est d’être toujours en règle, donc pour nous, les vazahas (les
étrangers), il suffit d’avoir toujours sur soi son PASSEPORT (et pas seulement la
photocopie qui ne suffit pas !!) et ne pas se mettre en situation
irrégulière.
Enfin après ce petit « cadeau de
bienvenue », nous retrouvons Nirina qui nous attend avec la 404
Peugeot à l’aéroport de Tana et nous voilà partis pour notre périple de
30 jours…
Après 1 nuit de récupération à TANA
à l’hôtel St Germain (nous n’avons pas beaucoup aimé cet hôtel, un peu
vieillot, propreté laissant à désirer et pas très chaleureux…mais bon pour 1
nuit…) nous partons le lendemain matin pour ANTSIRABE par la RN7.
Visite de la ville d’Antsirabé en pousse
pousse et de ses ateliers artisanaux. Démonstration particulièrement
surprenante et intéressante sur l’art de la récupération des malgaches dans la reconstitution
de vélos, véhicules miniatures au moyen
de boîtes de conserves, canettes de sodas, etc.…
Nuit à l’hôtel Green Park, très agréable
et aussi son resto très sympa pour y manger au coin de la cheminée (oui, à
cette époque dans les hautes terres, les soirées sont fraîches)
Le lendemain, cap sur MANDRIVAZO,
pas grand-chose à faire dans cette ville, sauf que c’est le point de départ
pour la descente de la Tsiribihina. Hôtel Baobab (avec ventilo), pas terrible
mais apparemment pas grand-chose comme infrastructure hôtelière à Mandrivazo…un
conseil prenez une douche dès que vous arrivez à l’hôtel, vous ne serez pas sûr
d’avoir de l’eau après ou même le lendemain matin (comme ça a été notre
cas !), et en plus il fait une chaleur terrible !!..
Le lendemain matin, c’était parti pour
la DESCENTE du fleuve de la TSIRIBIHINA en 3 jours, 2 nuits, sur un
chaland. Nous avons opté pour le chaland parce que j’ai une phobie de la
pirogue. Pour une balade, ça peut encore aller mais quant à y passer 3 jours !! Nirina
nous a donc trouvé la solution du chaland. Expérience très sympa. Nirina nous a
confié à Jean Noël, notre guide accompagnateur et cuisinier pour ces 3 jours + 4 skippeurs et aide skippeurs pour la
navigation. Jean Noël s’est montré vraiment adorable, gentil, attentionné,
expert sur la faune et la flore de la région. Ces rencontres avec tous les
guides locaux, régionaux et nationaux nous ont permis d’avoir des discussions
et des échanges très enrichissants et constructifs avec des personnes de
qualité.
Nous sommes partis à 4 chalands qui
suivaient le même parcours, pour des raisons de sécurité en cas de panne mécanique
éventuelle. A Madagascar, quelque soit le prestataire avec lequel vous aurez à organiser
votre voyage, il faut toujours inclure les pannes de matériel possibles
(chalands, voitures, 4x4, locomotive de train…j’y reviendrai plus
tard !!). En même temps, à Madagascar, on trouve toujours une solution à
tout et la solidarité joue à 100 %. On ne vous laissera jamais tomber au bord
d’une route ou d’une rivière !! Donc en l’occurrence, le moteur de l’un
des chalands est tombé en panne, mais pas de problème, après avoir tiré pendant
quelque temps ce chaland, il a été réparé, sans avoir besoin d’accoster, avec les
pièces du moteur transporté en extra sur notre chaland. Il faut dire que les
Malgaches ont de l’or dans les mains et sont experts dans les réparations et
les transformations de toutes sortes !
Nous avons fait des haltes dans
plusieurs villages. Nous avions emmené cahiers, stylos que nous avons repartis
au cours du voyage. Par l’intermédiaire de Jean Noël nous avons rencontré, soit
le directeur de l’école publique, soit les instituteurs ou institutrices avec
lesquels nous avons pu échanger et remettre ces quelques fournitures dans des
écoles publiques où malheureusement ils manquent de tout.
Nuits en bivouac sur les bancs de sable,
douche naturelle dans de très belles cascades, 2 crocodiles (1 gros et un bébé)
croisés au fil de notre descente du fleuve…enfin 3 jours passés au rythme du
fleuve et de ses habitants…expérience très agréable, atypique et très
sympa !
Après ces 3 jours de descente de la
Tsiribihina, Nirina nous retrouve avec le 4x4 pour mettre le cap sur BEKOPAKA
en 4 heures de pistes défoncées et un passage de bac difficile
et sans pitié pour les 4x4 !! Là encore un chauffeur expérimenté et un véhicule
en bon état s’imposent !
Nuit bien méritée au bel hôtel Orchidée
du Bemaraha (2 nuits)
Le lendemain, visite des célèbres TSINGY
(Patrimoine mondial de l’Unesco). Site fabuleux et magnifique. Nous avons
choisi de faire le petit Tsinguy et une partie du grand, plus spectaculaire et
plus sportif si on ne souffre pas de vertige ou de claustrophobie. Grâce aux relations de Nirina, nous avons
visité le site des Tsinguy avec un excellent guide (dont j’ai oublié le nom
malheureusement !), choisi par Nirina.
Guide professionnel, beaucoup de connaissances, d’une très grande
gentillesse et qui a su s’adapter à notre niveau de marche de façon à nous
rendre cette visite des plus accessibles et dans les meilleures conditions.
Le lendemain matin, cap sur MORONDAVA
sous la pluie (pourtant pas prévue au programme à cette saison
hivernale…) !! Cette piste complètement défoncée n’est praticable qu’en
période sèche. Après 2 heures de fortes pluies, la piste devient très vite
impraticable. Malgré un excellent chauffeur et un 4x4 en bon état, difficile de
ne pas s’enliser…ce qui s’est passé naturellement ! Mais comme toujours,
l’expérience et le savoir faire des guides et chauffeurs ainsi que la
solidarité des autres chauffeurs guides des autres véhicules vous sortent toujours de situations difficiles.
Avant de rejoindre Morondava, visite
incontournable de L’Allée des BAOBABS, le Baobab sacré et les Baobabs
amoureux. Agréable visite faîte avant que les nombreux touristes n’arrivent sur
les lieux (toujours ce petit « plus » qui donne une valeur ajoutée au
voyage, grâce à qui ??..à Nirina bien sûr !!!)
2 nuits à Morondava, à l’hôtel
Trécicogne, petit hôtel chaleureux, bien sympathique, qu’on a beaucoup
apprécié.
Pour dîner, Nririna nous a emmené chez
Alain, un restaurant malgache qui vous propose d’excellents plateaux fruits de
mer avec langouste (autour de 35000 ariaris / soit environ 15 € pour 2)…un vrai
délice !!!
Le lendemain soir, Nirina nous a fait
découvrir encore une bonne adresse : un hôtel restaurant où nous avons
dégusté des plats succulents, dont la cigale de mer (ressemble à la langouste
en plus fin)…un vrai régal et toujours dans les mêmes gammes de prix !!
Nous avions choisi d’organiser notre
circuit sans les repas que nous payions sur place, une bonne formule, surtout
avec le carnet de bonnes adresses de Nirina !! D’autre part, pour nous
européen, le budget repas ne représente pas la partie la plus lourde du budget
voyage.
Le lendemain, une journée de 8 heures de
voiture environ pour rejoindre Antsirabé.
Une petite anecdote au passage. De
retour au Green Park d’Antsibaré, nous nous sommes retrouvés avec 4 jeunes français,
étudiants en médecine, rencontrés lors de la descente de la Tsibirina (ceux là
même dont le chaland était tombé en panne…). Tout comme nous, ils arrivaient de
Morondava mais en taxi brousse, après 13 heures de route, totalement épuisés,
dégoûtés, se demandant encore comment ils étaient arrivés « entiers »
à Antsirabé à cause de la conduite imprudente des taxis brousse et des
conditions de confort précaires sur des parcours aussi longs. L’un des couples
a choisi la solution de faire appel, dès le lendemain, à un chauffeur guide
indépendant (une chance d’avoir trouvé au pied levé quelqu’un de sérieux…pas
toujours évident !!), l’autre couple continuait vers le nord-est, l’île
Sainte Marie.
D’autre part, comme beaucoup de
routards, ils avaient choisi d’organiser au départ de Tana, directement auprès
d’une agence de voyages de Tana, le circuit typique de 7 jours : Tana /
Antsibaré / Mandrivazo / la descente de la Tsiribihina / les Tsinguy / Morondava
en 4x4. Le circuit s’arrête à Morondava, pour un prix complètement prohibitif
entre 600 et 700 € / par personne (en pension complète, inintéressant puisque
vous êtes bloqués à prendre les repas à l’hôtel, que les repas ne coûtent pas
chers et qu’en plus sur le fleuve, la pension complète est bien sûr
comprise !). Alors que pour un circuit de 30 jours, avec Nirina, nous
avons seulement payé environ 1600 € /
par personne, incluant toutes les visites avec guides locaux également,
l’hébergement, la location de voiture berline ou 4x4, l’essence du véhicule,
seuls les repas n’étaient pas compris. Bien évidemment, ce tarif est en
fonction des prestations demandées, de la catégorie des hôtels, de la durée du
séjour, etc.…
Le lendemain, cap sur FIANARANTSOA par
l’incontournable N7.
Nous y resterons 2 nuits. Visite de la
ville avec Aimé, guide également très intéressant, professionnel, extrêmement
gentil, prenant du plaisir à nous faire découvrir sa ville et à l’écoute de nos
souhaits.
C’est à Fiana que nous apprendrons que
le train de l’Est, reliant Fiana à Manakara, est tombé en panne. Ce sera notre
plus grande déception dans ce voyage que de ne pas avoir pu vivre cette
expérience inoubliable, tant au niveau des paysages fabuleux traversés que pour
l’aventure et l’ambiance vécues à bord de ce train mystique. On ignore encore
quand cette unique ligne de train du pays re-fonctionnera puisqu’il faut
acheminer la locomotive de Tana et que son poids ne peut supporter la fragilité de 3 ponts de la route entre Tana
et Manakara. Trop dommage pour les villages traversés pour qui ce train
représente une source de revenus. Nous ne pouvons qu’espérer revenir pour
découvrir ce voyage en train tellement atypique et aussi le nord du pays que
nous ne connaissons pas encore…Nirina si tu nous entends !!!
Naturellement, nous avons dû chambouler
le reste du programme puisque nous n’allions plus à Manakara…Mais heureusement,
Nirina s’est chargé de réorganiser notre circuit de façon à ne pas nous
pénaliser…et là encore il a réagi en vrai pro ! Un grand Merci à lui pour
tout cela…
Donc, du coup nous filons toujours sur
notre N7 vers RANOHIRA. Nous resterons 3 nuits à l’hôtel Orchidée de l’Isalo,
hôtel très correct. Par contre le village de Ranohira n’est qu’un bourg un peu
zone et sans intérêt…pas très éloigné de Ilakaka, fréquenté par les cow boys du
saphir !!
Avant Ranohira, nous ferons une halte
sur la route dans la réserve villageoise d’Anja, site écotouristique. Une fois
de plus le guide de cette réserve nous permettra de rencontrer de nombreux lémuriens
Catta et après une marche escalade, un très beau point de vue.
Nous avons apprécié notre halte de 2
jours entiers dans le magnifique parc national de l’Isalo, surnommé à juste
titre « le Colorado malgache » !
Nous partagerons ces 2 journées de
découverte avec encore un excellent guide, Désiré, que nous avons
particulièrement apprécié. J’ai du mal à me renouveler sur les qualitatifs, et
pourtant, Désiré a été tellement agréable, chaleureux, d’une extrême
gentillesse, très compétent et tellement aux petits soins pour nous rendre
cette découverte optimale.
La 1ère
journée a été consacrée à la
découverte du parc dans la partie des canyons avec ses cascades et
piscines naturelles. Une végétation luxuriante et un cadre magnifique. Un
déjeuner barbecue en pleine forêt, entourés de lémuriens voleurs de
bananes !!!
Le 2e
jour nous a permis de découvrir la
partie supérieure du plateau
jusqu’à la piscine naturelle (cadre magnifique, partagé
malheureusement avec trop de touristes !!)
Le lendemain, direction Tuléar
pour rejoindre ensuite IFATY après 1h1/2 de très mauvaise piste
caillouteuse et sablonneuse entre Tuléar et Ifaty. Nous nous ensablerons mais
comme d’habitude avec l’aide d’autres véhicules, nous repartirons rapidement.
Des routards rencontrés ont mis 5 heures en taxi brousse de Tuléar à Ifaty
après panne, ensablement, etc.…
Une halte séjour à Ifaty pour 3 nuits à
l’hôtel Bamboo Club, agréables bungalows dans le style local au sein d’une
belle végétation, avec piscine et en bordure de plage. Le seul bémol de ce bel
hôtel, c’est qu’il manque un peu de vie, que ce soit autour de la piscine, dans
les parties communes, ou également au restaurant.
Nous avons été un peu déçu par Ifaty. Difficile
de se baigner à cause des algues et de la vase à certains endroits. Très bien
pour une halte de 2 à 3 jours, pas plus.
Nous avons apprécié une belle journée en
pirogue jusqu’au village de pêcheurs dont les habitants attendent le retour de
dizaines de pirogues et de leurs cargaisons de pêche. Très agréable pique nique
de langoustes et poissons sur la plage !! Quel régal !!!
Une fois de plus, grâce à Nirina, nous
avons pu découvrir de supers restos, comme « Chez Freddy » :
excellente cuisine (poissons, fruits de mer, etc.…), une soirée buffet à
volonté le samedi soir avec orchestre danseurs malagasy…Une excellente adresse
à retenir, un très bon service, chaleureux et sympa, à l’image de Freddy et de
son équipe.
Un autre resto sympa « Chez
Cécile » les pieds dans le sable sur la plage. Ambiance sympathique et
très bonne cuisine.
Bon, en fait, à Ifaty, vous l’aurez
compris on a plutôt préféré la cuisine aux plages !!!
Continuation pour AMBALAVAO
pour 1 nuit, puis RANOMAFANA, 1 nuit au Manjahôtel, petits
bungalows perchés en hauteur (il faut grimper dur !!) entourés d’une belle
végétation (1 nuit également), plutôt sympa et agréable. Nous n’avons pas
vraiment vu de lémuriens dans ce parc national, certainement à cause d’un
nombre important de touristes au moment de notre visite. Enfin, la forêt tropicale
est belle et la ballade agréable. Quant aux animaux, c’est aussi une question
de chance !
On retrouve la RN7 jusqu’à AMBOSITRA
tout en traversant de très beaux paysages montagneux avec ses rizières en
terrasses, ses maisons en pisé, en brique et ses charrues tirées par les zébus.
Halte pour 1 nuit à TANA.pour
continuer vers ANDASIBE par la RN2**,** à l’hôtel Feon’ny Ala, des
bungalows en forme de paillote, disséminés au milieu d’une végétation
luxuriante. Une bonne adresse côté cuisine également.
Visite très intéressante dans la réserve
spéciale Indri-Indri où nous avons eu la chance de voir toute une famille
Indri. Un moment fort de voir ces immenses lémuriens, d’1 mètre environ, sautés
de branche en branche. Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est
d’entendre leurs cris stridents, à vous décrocher le tympan !!! Une fois
de plus nous avons eu beaucoup de chance de faire cette visite avec le guide
recommandé par Nirina puisque pour renforcer nos chances de voir ces lémuriens,
nous sommes partis plus tôt le matin et nous avons pu rentrer dans le parc par
une entrée secondaire, ce qui nous a fait éviter l’entrée principale réservée
aux groupes.
Nous reprenons la RN2 jusqu’à Tamatave. De
nombreux camions et taxis brousse se rendent au port de Tamatave sur cette
route de montagne en lacets, ce qui rend la conduite encore plus difficile
et plus dangereuse !
Après 1 nuit à Tamatave, nous mettons le
cap pour l’île aux Nattes. Mais cette île paradisiaque se mérite parce
que pour l’atteindre c’est le parcours du combattant !!..
06h00 du matin, départ de Tamatave en bus
navette de la compagnie maritime (enfin en principe …sauf que le bus étant tombé
en panne ce matin là, c’est un taxi brousse affrété par la compagnie qui a fait
le transfert). Et c’est parti pour 4 heures de très mauvaise route piste (150
Kms environ !!) pour rejoindre l’embarcadère de Soanirana-Ivongo. De là,
nous avons emprunté la navette maritime Cap Ste Marie pour rejoindre l’île
Sainte Marie en 1h40 de traversée mais tout dépend de l’état de la mer !!!
Chaque passager est équipé d’un gilet de sauvetage et les conditions de
sécurité « semblent » mieux respectées. Malgré tout un certain danger
subsiste à cause du passage de la « passe » entre le chenal du port
et l’entrée en mer !!! Le retour, en fonction des heures de marée est
encore pire !! Enfin, une fois arrivés à l’île Ste Marie, un taxi nous
attendait (réservé toujours par Nirina) pour nous emmener en ½ heure jusqu’à la
pointe Sud de l’île où nous prenions une pirogue, qui en 20 minutes, nous
déposait à notre hôtel, chez Mathias La Robinsonnade !!! Enfin nous
arrivions dans un lieu paradisiaque après seulement 7 à 8 heures de transport !!!
Après avoir suivi les précieux conseils de
Flora sur ce forum, nous avons demandé à réserver « LE » BUNGALOW
construit DANS LES ARBRES !!..et nous ne l’avons pas regretté ! Ce
bungalow est conçu pour 4 personnes, avec sa terrasse face à l’océan…le
rêve !! Le propriétaire, Mathias ou Tarzan, un français connu de tout le
monde sur l’île a élu domicile dans cet endroit de rêve et coule une vie qu’il
a choisie avec sa femme, Véronique, une malgache, fort jolie, adorable,
excellente cuisinière et ses 2 enfants…une vie à la Robinson Crusoë sur une île
qui a gardé encore son côté sauvage. De belles plages sur des kilomètres, sans
personne, ni voiture !!
Sur l’île aux Nattes (mais comme partout
à Madagascar) on peut apporter livres, cahiers, stylos au directeur de l’école
publique et des médicaments au seul infirmier restant encore sur l’île.
La vie s’écoule paisible à La
Robinsonnade, une maison d’hôtes où Mathias et Véronique vous reçoivent en amis
plus qu’en clients. Nous devions y rester 4 nuits mais sur les conseils de
Mathias nous avons dormi à l’île Ste Marie pour la dernière nuit, avant de
reprendre le bateau dans le sens inverse !!! En fonction des marées, on
doit prendre la pirogue en pleine nuit, vers 2 à 3 H du matin pour revenir sur
l’île Ste Marie (+ taxi) de façon à prendre la navette maritime entre 4 et 6 H
du matin pour rejoindre la Grande Ile !!!
Vraiment si nous avions un conseil à
donner, ce serait de faire en avion au moins un parcours Tana / Ste
Marie et non pas aller /retour par la route + bateau + pirogue !!
Un 2e conseil serait de faire également un
parcours en avion Tana / Tuléar pour éviter la route aller / retour.
Même si les trajets en avion sont assez
chers à Madagascar, on s’y retrouve en temps, confort et sécurité !!
Sur la route du retour, nous avons fait
le canal des Pangalanes au départ de Tamatave, que nous aurions dû faire de
Manakara. Très belle balade de la journée en pirogue dans un univers aquatique
parcouru par les pirogues, les chalands de marchandises, les pêcheurs tout en
longeant des forêts et des villages.
Le voyage arrive à sa fin. Il nous reste
2 nuits à passer à Tana ce qui nous permettra de découvrir cette ville.
Nous avons terminé notre voyage par un
moment très fort qui nous a énormément marqué et touché. Avant de partir à
Madagascar, on m’avait parlé en France du Père Pedro à Madagascar : AKAMASOA
(prononcer « Akamatsou ») mais nous n’avions vraiment aucune idée
de l’ampleur de l’œuvre du Père Pédro. En effet lorsque vous êtes à Tana, vous
voyez sur des Kms à la ronde, sur les collines environnantes de Tana, les
maisons d’ Akamasoa construites par les malgaches eux-mêmes, les pauvres
d’entre les pauvres qui vivaient sur des décharges dans les rues et qui sont
accueillis par l’association. Aujourd’hui l’association a accueilli et aidé
250 000 personnes. 8500 enfants sont scolarisés avec 4 écoles, 4 collèges,
1 lycée. Les familles sont prises en charge selon un contrat très ferme qui
engage leur responsabilité. Le travail et la scolarisation sont obligatoires.
Pour se rendre vraiment compte, le mieux est de se rendre le dimanche matin, à
la messe donnée à 9 h dans un gymnase pouvant regrouper 8000 personnes. Les
vazahas sont également accueillis au milieu des malgaches. Plus qu’une messe,
on est pris aux tripes par une impression extraordinaire de solidarité et de générosité…une
assemblée tellement enthousiaste, une messe rythmée par des chants, des danses,
une chorale, une véritable chorégraphie avec des vêtements simples, de couleurs
différentes formant des tableaux
beaux et coordonnés ! Des centaines d’enfants sont assis par terre
et chantent à tue tête, en tapant dans les mains. Peu importe si on est athée ou d’une religion
différente, chacun peut partager ce moment extraordinaire. On peut rencontrer
le Père Pédro à la fin de la messe et visiter les villages de l’association. On
peut acheter son livre : « Combattant de l’espérance » de Père Pédro
ou l’Autobiographie d’un insurgé chez JC Lattès. Père Pédro c’est un personnage
charismatique, une figure emblématique, c’est un « Abbé Pierre », une
« Mère Térésa ». Bien évidemment Akamasoa ne peut entièrement
s’autofinancer et a toujours besoin de dons.
Voilà l’histoire de notre voyage à
Madagascar. On y a vécu des moments très forts, rencontré des gens
fabuleux, reparti avec des souvenirs
plein la tête.
Peut-être que ce compte rendu détaillé
pourra vous aider dans la préparation de votre futur voyage…nous le souhaitons
en tout cas tout comme nous avons été aidé et bien inspiré en suivant les
commentaires des internautes…n’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des
interrogations…
Mais surtout n’hésitez pas à contacter
NIRINA, grâce à qui ce voyage a été une réussite !
nirina.helinirina@yahoo.fr
ROSINE et AMADOU
AKB