CUBAAssurément la grande île cubaine est une découverte qui marque le voyageur, son passé colonial, son patrimoine architectural, son régime politique, ses paysages, ses plages et sa musique … tant de découvertes et de souvenirs, difficile de faire court en les évoquant.
Les paysages de l’ouest de l’île ne s’oublient pas. Impressionnants par leur beauté puis par leur originalité. Cette vallée de Vinales est la région des « mogotes ». Je ne connaissais par le terme avant ce voyage. Alors de quoi s’agit-il précisément ?
Les mogotes désignent des formations géologiques à l’aspect de collines calcaires au sommet arrondi et couvert de végétation.
Ce type de paysage n’est pas sans évoquer celui, plus connu, de la Baie d’Halong au Vietnam. En effet, sur le plan géomorphologique il y a une certaine ressemblance, sauf qu’ici, la mer s’est retirée depuis bien longtemps.
Depuis ce belvédère, la vue s’étend sur toute la vallée jusqu’aux contreforts au relief émoussé de la Sierra de los Organos.
Dans cette région il ne faut pas rater cette immense fresque. Que les silhouettes humaines paraissent minuscules en comparaison de la taille des représentations colorées peintes à même la paroi de pierre !
Cette monumentale fresque s’étend sur 120 mètres de hauteur pour 180 de large, rien que ça !
Le thème ? L’évolution biologique de la région depuis la préhistoire allant des dinosaures aux humains symbolisés par ces géants rouges.Les mogotes sont disséminées parmi cette plaine fertile où la terre brun-rouge est si propice à la culture du très renommé tabac cubain.
Je garde en souvenir la visite de ce séchoir à tabac où étaient suspendues, bien alignées, les feuilles récoltées.
Ensuite, des mains expertes entraient en œuvre pour l’élaboration d’un cigare cubain de qualité supérieure et les étapes de se succéder : tri des feuilles, écotage afin de retirer la nervure centrale, puis confection de la tripe, l’intérieur du cigare.
L’ultime phase conditionne grandement la qualité, à savoir la lente combustion, l’arôme et le goût, elle consiste en l’enroulage. L’expérience du doigté est à ce stade indispensable pour un roulage accompagné d’une bonne pression de la cape enveloppant le précieux cigare.
Bon, j’avais surtout apprécié le savoir-faire car n’étant pas fumeur …
Nous voici à La Havane avec cette photo prise depuis le Fort protégeant le port, la vue s’étire sur une grande partie du front de mer et sur le Malecon. La célèbre avenue maritime longue de 8 kilomètres au bord de laquelle les havanais se plaisent à se promener, le soleil couchant sur l’horizon marin y est paraît-il splendide.
Bien sûr, dans cette capitale les témoignages architecturaux du passé colonial espagnol rendent la visite particulièrement intéressante même si beaucoup d’immeubles et façades ont un grand besoin de restauration. L’ambiance générale, très animée, est également un atout pour le visiteur … mais il y a aussi les « belles américaines »… à première vue, on n’a d’yeux que pour elles !
Je veux parler, évidemment, des vielles voitures américaines des années 40 ou 50 que l’on voit partout sillonner les rues de la ville.
C’est vrai qu’elles ont de l’allure avec leurs lignes rétro, leurs teintes vives, leurs calandres chromées et leurs phares qui semblent vous faire des clins d’yeux !
Des Ford, Chevrolet ou Buick … qui roulent toujours. Les Cubains sont devenus maîtres mécaniciens ou carrossiers pour conserver en état de marche ces vielles autos. D’ailleurs ils n’avaient pas le choix, car même pour les rares privilégiés ayant les moyens, pendant longtemps il était impossible d’importer de nouveaux véhicules. Alors il a fallu se débrouiller, bricoler, bidouiller, réparer ou changer. Beaucoup d’entre elles conservent une carrosserie et un logo de leur marque d’origine pourtant les pièces de rechange sont japonaises ou russes.
Ces modèles anciens dont beaucoup font office de taxi pour les touristes sont ainsi devenus une des images « signature » du cœur de La Havane.
L’ombre du célèbre Comandante Che Guevara et celle de Fidel Castro sont aussi bien visibles dans la capitale cubaine (et dans le reste de l’île …). Sur la façade du ministère de l’Intérieur, une gigantesque sculpture stylisée du Che projette son ombre sur le mur blanc du bâtiment. Un portrait identique de Fidel Castro ainsi qu’un monumental Mémorial encadrent la grande Plaza de la Revolucion sur laquelle nous sommes maintenant.
C’est ici que le leader cubain prononçait ses interminables discours devant une foule pouvant atteindre le million de personnes. Quant au Mémorial en l’honneur du premier héro cubain, José Marti, le père de l’indépendance, ses murs intérieurs sont tapissés de citations à la gloire du pays. A l’extérieur, en grandes lettres, un seul mot figure, un maître mot : « Vencremos » (nous vaincrons).Quittons l’agglomération en direction du centre puis du sud de l’île. Des kilomètres de routes où le trafic n’est pas un problème, les cubains sont loin de tous posséder un véhicule particulier ! On voit le plus souvent des gens attendant au bord des routes, soit un transport public ou une auto généreuse pour les transporter … Alors, faute de moyens de transports motorisés, le cheval et les calèches sont très utilisés, voici une image typique prise dans la campagne cubaine.
La production sucrière a fait (autrefois !) la richesse de toute cette région du centre de l’île, Nous nous dirigeons à présent vers Trinidad, la ville fut au XVlll ème siècle la capitale mondiale du sucre, rien de moins !
Une ville considérée comme la plus belle ville coloniale d’Amérique latine, d’ailleurs l’Unesco, à juste titre, l’a classé sur sa liste du Patrimoine de l’humanité. En arrivant dans la périphérie de cette agglomération de 4000 habitants, on passe vite les faubourgs, sans grand intérêt, pour gagner le cœur historique de la cité, le joyau architectural de Trinidad.
Imaginez, il y a plus de 1200 monuments, palais ou habitations d’origines et presque tous sont régulièrement entretenus, bien mieux qu’à La Havane.
Il est bon de flâner dans le dédale de ruelles, les yeux attirés en permanence par les particularités architecturales du patrimoine de la ville, à l’image des grilles qui ornent toutes les ouvertures.En fer forgé dans un style andalou ou en bois peint, elles permettaient aux occupants de laisser ouvertes les fenêtres sans craindre la visite mal intentionnée de cambrioleurs. Plus loin, ce sont des murs décorés de carreaux de faïences qui rappellent les traditionnels azulejos espagnols.
On est sous le charme même si certains trouvent que ce cœur historique fait un peu musée de plein air … outre l’architecture on y rencontre à plusieurs coins de rue, là, un homme fumant un gros cigare ou plus loin une femme en robe traditionnelle ou encore un vieux paysan avec son âne. Ils sont là pour le décor et pour les photos souvenirs moyennant quelques pesos !
Mais l’ensemble vaut vraiment le coup d’œil.
Il faut aussi tendre l’oreille, la musique cubaine résonne un peu partout … avec le célèbre Chan Chan si vulgarisé par les papys chantant du Buena Vista Social Club … j’avoue que ce style musical avec ses notes entraînantes et ses percussions m’enchantent.
Vraiment, la visite de Trinidad reste un de mes (nombreux d’ailleurs) points forts de cette balade cubaine.
Cuba et ses plages, là également ce sont de bons souvenirs.Varadero aligne de superbes plages de sable blanc bordées d’eaux turquoise mais aussi de nombreux complexes hôteliers. Au lieu d’illustrer mon propos par une paradisiaque plage selon l’expression convenue, voici une scène de bord de mer saisie une fin d’après-midi à Varadero. Un pêcheur lançant son filet et en toile de fond un superbe coucher de soleil qui dorait de ses rayons le ciel et la mer.
Une dernière évocation de ce périple à Cuba avec une autre vue bien ancrée dans ma mémoire.
Autant les visites à la découverte du pays sont essentielles pour tout voyageur curieux, autant les moments de farniente en bord de mer sont également appréciables lors de tout séjour dans les Caraïbes. Ces îles ne manquent pas de plages de charme … à l’image de celle-ci.
On est ici à environ une heure de navigation des côtes cubaines et l’îlot se nomme Cayo Blanco. C’était bien !
BAHAMAS Mon escapade aux Bahamas ? C’était lors d’une courte croisière au départ de Miami, une croisière « à l’américaine » avec trois escales dans trois îles bahaméennes. Sachant que l’archipel des Bahamas comptent autour de 700 îles, je n’ai eu certes qu’un petit aperçu de ce pays mais j’en garde de bons souvenirs.Le littoral des îles avec ses immenses plages est un atout de la destination. Première escale à Freeport sur l’île de Grand Bahama (sans « s »!), une île seulement située à 88 km de la Floride. Toute en longueur, l’île s’étire sur quelques 154 km pour 27 de large au maximum.
Et quelle belle plage ici à Fortune bay ! Rien que de revoir cette photo, cela me donne des envies de tremper les pieds (et le corps) dans ces eaux si claires et si invitantes.
Pour le reste de journée la balade s’est poursuivie au volant d’une jeep et sur des pistes chaotiques, depuis les superbes rivages jusqu’au milieu des forêts. Belle végétation sur cette île, surtout des pins et beaucoup de fleurs.
New Povidence est l’île-capitale des Bahamas. L’arrivée à Nassau, la ville principale par voie de mer vous fait passer devant un phare situé à la pointe d’une petite île, là où est situé l’imposant complexe hôtelier Atlantis, démesure, luxe et architecture qui n’a rien de bahaméen !
Cette langue de terre et surtout de rochers est nommée Paradise island, finalement un nom presque commun sous ces latitudes tropicales, chaque île semble posséder son Mont ou son île Paradise.
Je me souviens d’une visite rapide de Nassau et surtout d’un tour de ville bien arrosé. Au pays du soleil vanté en permanence, il faut être honnête, les averses font aussi parties parfois du climat local.
Là, soudainement, il était tombé des trombes d’eau lorsque nous étions dans le centre ville à proximité des rues commerçantes et des bâtiments officiels au style très british, un souvenir architectural de l’époque des Bahamas, territoire ultramarin britannique.
Mais là-bas, on prend ces intempéries avec le sourire, n’est-ce pas Madame qui presse le pas bien protégée sous son parapluie ?
On reste cool ici au pays du Carnaval, on ne se fait pas de soucis … et puis on sait que l’averse tropicale laisse vite la place à un généreux soleil !
Troisième étape de la croisière qui s’amuse … une journée dédiée à la détente en bord de plage. Et pour être entre soi, plusieurs compagnies de croisières ont eu l’idée et les moyens de privatiser des îles ou plutôt des îlots pour leurs seuls vacanciers.
Escale donc sur l’un d’entre eux, pour nous ce sera : Great Stirrup Cay, un minuscule territoire transformé en liliputienne station balnéaire.
Parfois il est aussi agréable de se poser un peu et de profiter tranquillement des plaisirs de bord de plage. Cela change des visites au « pas de course » où l’on veut à tout prix découvrir, ne rien rater et « tout » photographier … au risque d’enchaînements de visites à un rythme effréné !
Sur cet îlot, la journée s’est donc passée paisiblement entre bains, mer et soleil, cocktail, sieste à l’ombre d’un cocotier …
Bon, j’avoue qu’au bout d’un moment, j’ai quitté mon transat pour faire quelques pas vers le bout de l’îlot … n’y aurait-il pas un spot plus photogénique ? On ne se refait pas ! Bien oui, cette petite crique valait bien une photo souvenir, clic, clac, c’était capturé !
KEY WESTUne île de charme, assurément ! A l’extrémité sud des USA et de la Floride elle sera la dernière étape de ce voyage (souvenir) dans les îles Caraïbes.
Je me suis rendu à deux reprises à Key West (KW) et c’est sans aucun doute avec plaisir que j’y retournerais bien une fois encore … là-bas, le charme opère immanquablement ; à une condition : éviter les périodes de hautes affluences, c’est bien le revers de la médaille des lieux si touristiques !
J’y aime beaucoup l’ambiance décontractée parfois un peu déjantée de ses résidents et puis il y a aussi toutes les coquettes villas coloniales ou de style bahaméen aux tonalités pastel, les plages et les flamboyants couchers de soleil …
Parmi les anciennes habitations, la plus visitée sur l’île est sans doute celle-ci, un illustre écrivain-voyageur-journaliste l’a occupé pendant quelques temps, c’était dans les années trente. Ernest Hemingway a rédigé ici plusieurs de ces livres. A l’arrière de cette jolie bâtisse, dans cette dépendance, on peut voir sa table travail et sa machine à écrire … c’était avant l’utilisation des claviers d’ordinateur.
Lors de la visite du jardin d’agrément de cette belle demeure, outre la foisonnante végétation, d’autres détails attirent la curiosité des visiteurs, les chats qui s’y prélassent … des chats pour le moins singuliers. D’une part ce sont les descendants des chats qu’appréciait le célèbre auteur et surtout ce sont des chats aux pattes de velours à six griffes, original n’est-ce pas ? Tiens, celui-ci se gratte, il doit avoir quelques puces !
Depuis la galerie extérieure le point de vue sur le phare local est parfait et donne une perspective agréable au regard.L’écrivain baroudeur a aussi profité de la légendaire atmosphère tropicale pour s’adonner également à quelques loisirs comme la pêche au gros. Des prises « arrosées » ensuite entre potes dans son bar favori : le « Sloopy Joe ». L’adresse existe toujours, c’est un must à Key West.
Il ne faut pas hésiter à y aller et à savourer dans la convivialité un fameux cocktail. Je garde un bon souvenir du lieu bercé et rythmé, de musique « live », par des notes de rock mâtiné de country music … probablement que l’effet euphorisant du cocktail avait contribué à rendre le moment des plus plaisants !
La contemplation des couchers de soleil fait partie des moments forts et si paisibles à vivre à Key West. La foule se rassemble pour l’occasion sur le quai du Mallory Square, face à l’horizon marin avec l’espoir que les nuages ne viennent pas masquer l’astre lumineux.
Les levers de soleil ne sont pas mal non plus mais il faut se lever tôt pour assister au spectacle des premiers rayons. Ce matin-là, ils se faufilaient entre les palmes de ces cocotiers.
Une appétissante proposition. Le sourire est invitant et la pâtisserie est La spécialité de Key West : les fameux Key line pie. Un gâteau type tarte au citron. Ici, le citron est vert et tout le talent des pâtissiers locaux est de réaliser le bon dosage entre l’acidité parfumée du citron et la douceur du sucre. La spécialité est déclinée sous plusieurs formes et consistances : tartes, bonbons, glaces et même en friandises pour adorables toutous !C’était week end de rassemblement de bikers. Que de gros cylindres dans les rues et que de chromes étincelants pour ces engins customisés. Le plus étrange vu sur un parking était incontestablement ce pick up à la surprenante décoration.
Ah ! on en rencontre à KW des originaux,des marginaux et des doux rêveurs. Il fut un temps où certains résidents voulaient faire sesession avec les USA. Proclamer l’indépendance de l’île en créant l’insouciante Conch Republic, la république des coquillages, sympa cette idée un peu farfelue …
Bien sûr certains rivages de l’île offrent aux visiteurs leurs étendues de sable fin comme ici au nord de KW, des pauses bienvenues après avoir arpenté les rues qui quadrillent la cité.
Une dernière visite … incontournable à Key West, the South Point. Là, on découvre une borne qui signale la relative proximité avec Cuba … à seulement 90 miles soit en kilomètres 144,84, c’est plus parlant.
Le lieu est devenu le spot à selfies le plus couru de l’île. Pouvoir prendre la fameuse borne sans une, un ou plusieurs touristes hilares à ses côtés relève en journée presque d’un exploit. Bon, je suis ironique sur le comportement des touristes mais j’ai moi aussi ma bobine prise devant cette borne mais je garde la photo pour ma collection privée.
L’extrémité sud des USA est également marqué à un autre carrefour de KW. La fin du territoire au Sud ou le KM O de la trans américaine en direction du Nord. -------------------------------------------------------------------------------------------C’est ici que prend fin (provisoirement ?) ce périple d’îles en îles caraïbes et donc ce récit de voyages, anciens ou plus récents.
Si ce récit de voyage prend parfois des airs nostalgiques il s’agit de « nostalgie heureuse » pour reprendre à mon compte la jolie formule chère à Amélie Nothomb …
Presque une trentaine d’îles évoquées et visitées, une belle liste j’en conviens mais lorsque je me penche sur la carte régionale, je constate qu’il y en a encore tant d’autres dont la découverte m’enthousiasmerait, pourquoi pas pour de futures balades ? Mais à éventuellement envisager seulement lorsque sera revenu le temps des voyages sans trop de risques sanitaires … Jean Saint-Martin - Voyage souvenir virtuel dans les îles Caraïbes- rédaction récit : Fév./Mars/Avril 2021 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------* Première partie du périple avec des escales à Aruba, Curaçao, Sainte Lucie, Martinique, Guadeloupe, Antigua, Anguilla et Saba.Dans les Caraïbes, d'îles en îles ... souvenirs : Forum Croisières - Routard.com
Seconde Partie avec des escales à Saint Martin/ Sint Marteen, Saint Barthélemy, Iles vierges britanniques et américaines et Porto Rico
https://www.routard.com/forum_message/5047204/dans_les_caraibes_d_iles_en_iles__souvenirs__seconde_partie_de_saint_martin_a__porto_rico_.htm