Salut !
J’ai fait un DEA d’histoire contemporaine à Valladolid, mais c’était… en 1995! Et un Erasmus à Salamanque… en 1993 ! Donc mes renseignements risquent d’être un peu périmés, même si depuis je vis en Espagne et sais un peu ce qu’il s’y passe…
Voyons voir. Niveau université, et notamment Fac d’histoire (et sciences humaines en général), je dirais que le niveau des universités de Castilla y León laisse à désirer. Beaucoup d’apprentissage par coeur, beaucoup de bachotage, profs très traditionnalistes (voire carrément franquistes pour certains… A cause des politiques d’austérité depuis une dizaine d’années, les postes fixes d’enseigneants chercheurs n’ont pas été renouvelés, on trouve des stagiaires dynamiques, certes, mais l’ambiance est assez vieillotte et moroso). C’est la vieille école: le prof te lit son cours, tu achètes à la “copistería” ses notes de cours, et on t’interrogera dessus, point barre. Il faut absolument assister à tous les cours pour que le “prof te voie”, moi je bossais en parallèle et j’ai eu des problèmes parce que, même si la présence n’est pas obligatoire, les profs ont du mal à comprendre les autodidactes. Bref, si tu veux t’épanouir intellectuellement, va plutôt à la Autónoma ou encore mieux, la Complutense de Madrid.
autre détail: les prix d’inscription à l’université sont chers, très chers. Essaie de t’inscrire depuis une fac française et surtout, renseigne toi sur la convalidation des titres universitaires (même si j’imagine qu’en 2015 c’est plus facile qu’à mon époque)
Sinon, au niveau de la vie à Valladolid…
Je crois que l’Espagne, surtout chez les jeunes, est très similaire à la France. Plus festifs peut-être, et depuis la crise, plus politisés qu’en France, mais à part ça, tu trouveras des étudiants ouverts et d’autres renfermés, comme partout.
Salamanca est devenue une véritable “usine à étudiants Erasmus”. Ce qui peut avoir des avantages et des inconvénients… On y fait la fête, il y a une vie culturelle intense, la ville est magnifique, mais les étudiants espagnols font facilement bande à part devant tout cet afflux d’Erasmus, et finalement ce n’est pas si isimple de s’intégrer et de se faire des copains espagnols. Valladolid n’est pas aussi festive, on la dit froide et hautaine (on l’appelle même “Fachadolid”), mais moi j’ai beaucoup aimé, j’étais un des seuls étrangers dans ma promo, j’ai trouvé ça plus authentique. Pour sortir, j’allais sur Cantaranillas, une petite place avec plein de bars alternatifs (mais peut-être que la zone a changé)
Niveau hébergement, essaie les “pisos para compartir”, appartements à partager, de préférence avec des étudiants du coin, c’est la meilleure manière de connaître des gens quand on vient d’arriver, ceci dit, beaucoup de propriétaires d’appartements sont de vrais profiteurs (il n’y a pas de vraie culture de la location en Espagne), refuser catégoriquement les locations avec un prix “par personne” ou “par chambre”, le prix d’une location d’appart doit être fixe et toit tu es libre d’y loger seule ou avec d’autres personnes.
Euh… Voilà, c’est à peu près tout. J’espère ne pas t’avoir découragée, surtout en ce qui concerne la fac
Bon courage