Je rentre d’un mois passé au Népal en Août, dont 18 jours de trek au Dolpo (haut et bas).
J’avais lu que cette région était protégée de la mousson par la chaîne du Dhaulagiri, mais, que toutefois, en 2011, il y avait bien plu, comme au Mustang, où il y eu des morts, par effondrement de maisons, sous le poids des toits plats en terre, alourdis par la pluie…
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, dit-on ! Nous sommes donc partis à 8 sur un trajet concocté par mes soins, avec l’espoir que la mousson ne soit pas trop forte et que le Dolpo nous offre en 2012 un ciel plutôt bleu… Arrivés à Katmandou, on nous dit que cette année, la mousson est peu active. D’ailleurs, 2 jours à Katmandou et une journée à Nepalganj sans pluie, nous laissent augurer du meilleur. Parfait !
A Nepālganj, au moment de prendre l’avion pour Juhpal, on nous annonce qu’il y a tellement plu la veille, que la piste d’atterrissage en terre, est impraticable. Nous devons attendre le lendemain pour partir. Pas grave : nous avons prévu 5 jours de rab, au cas où…
Arrivés à Juhpal, le plafond est bas et tous les sommets bouchés. La nuit suivante, il pleut… et la journée suivante également…pratiquement sans discontinuer. Et la nuit suivante, il pleut encore…La Suli Khola est en crue ; certaines parties du chemin sont sous 60 cm d’eau.
Arrivés au lac Phoksumdo, un peu de soleil nous permet de faire sécher duvets et matelas. Après une journée d’acclimatation à peu près correcte (sommets bouchés tout de même) et une nuit pluvieuse, nous repartons vers le Haut Dolpo, région très minérale, où habituellement l’eau est comptée, au vrai sens du terme, pour l’irrigation (voir les livres d’Eric Walli). A Shey Gompa, il pleut ; Nous y rencontrons 3 Françaises démoralisées, qui ont fait le tour du bas Dolpo avec passages de 3 cols à plus de 5000 m sous la pluie …Elles repartent pour Juhpal. Nous poursuivons : à Namgung, il pleut…Certes pas 24 h / 24, mais suffisamment pour faire baisser le moral.
Généralement, la matinée est à peu près correcte, avec plus ou moins de soleil, et la pluie arrive au cours de l’après-midi, parfois au début, parfois en fin. La pire journée fut celle où nous étions le plus au Nord, près du Tibet, entre Nisalgaon et Chagaon : pluie toute la nuit et toute la journée, sans arrêt. Chemins boueux très glissants, parfois dangereux.
Dans une région où les populations ont habituellement beaucoup de mal à cultiver, cette année l’orge pourrissait sur pied !
Heureusement, pour supporter tous ces désagréments, nous avions une équipe de 18 Népalais absolument formidables à tout point de vue ! Je recommande vivement l’agence Khumbu Shangri La, très pro et très bien équipée (caisson de compression, téléphone satellitaire, par ex… au cas où…)
Après 18 jours de ce temps, de retour à Juhpal, il fallu repartir pour Katmandou, via Nepalganj. Mais, l’état de la piste ne permettait à aucun avion de se poser depuis plusieurs jours et les prévisions météo n’étaient guère optimistes. Après réflexion et concertation, et compte tenu d’une opportunité, nous décidons de prendre un hélicoptère pour rejoindre Nepalganj. Ce jour-là, cet hélico fit 4 A-R Nepalganj-Juhpal dans la journée soit 8 h de vol en tout, pour amener ou évacuer les touristes bloqués. Nous avons appris par la suite que les avions ont été 6 jours consécutifs sans voler et qu’ensuite les fenêtres de vol furent très courtes pendant plusieurs jours.
Que peut-on déduire de cette expérience ? Je ne veux pas en tirer de conclusions trop hâtives, mais une chose est sûre : « Dolpo = région protégée de la mousson » est faux depuis au moins 2 ans, puisque cette année, je le répète : la mousson était peu active au Népal. En fait, pendant notre séjour, il a plu beaucoup plus au Dolpo qu’à Katmandou (par ex). Est-ce dû au changement climatique mondial ? Je n’en sais rien.
Je voudrais simplement avertir les trekkeurs qui auraient l’envie de se rendre au Dolpo entre juin et septembre qu’ils risquent fort d’être confrontés à une pluie insistante. En dehors de cette période, il y fait, parait-il, bien froid…
C’est un constat que l’on fait partout au Népal, ya plus de saison !
s:D
Salut,
Merci beaucoup pour tes informations bien utiles! effectivement la météo n’est pas une science exacte et on ne peut pas présumer du temps qu’il fera même si plusieurs années consécutives ont été seches…J’envisageais un trek au Dolpo pour Septembre je vais le repousser à Octobre!..
Bonjour ,
Nous sommes deux à partir au Népal en juillet aout et nous souhaitons nous rendre dans le bas dolpo
Pour ce trek je voudrais savoir si l’on rencontre quelques villages où l’on pourrait dormir ou bien des monastères ou école ?
Existe t’il plusieurs trek pour le dolpo? Car je souhaite vivre au près de la population ( quelques jours en tente mais le moins possible)
Quels équipements sont nécessaire pour faire ce trek ?
Merci beaucoup pour vos réponses et bonne soirée!
Amélie
Bonjour AmélieTout d’abord : as-tu déjà une expérience dans ces contrées du monde où la pauvreté, voire la misère, est le maître-mot de la vie quotidienne ?
Loger chez l’habitant suppose que ces habitants ont de quoi loger des touristes de passage. Or, dans toutes ces contrées (Dolpo ou ailleurs), les locaux ont déjà bien du mal à se loger eux-mêmes dans des constructions sans eau ni électricité. En plus, pendant les périodes d’été, ils sont au travail aux champs, loin de chez eux et ne rentrent que le soir.
Néanmoins, dans le bas Dolpo, on peut trouver des endroits où il est proposé des “hotels” : Juphal (aéroport), Dunaï (la capitale du Dolpo) ainsi que quelques villages le long de la Suli-Khola jusque Rigmo. Je pense également que c’est possible à Do Tarap et à Tokyu. Evidemment, c’est très très rudimentaire ! Mais il faut savoir que les Dolpopas ont déjà beaucoup de mal à se nourrir, donc qu’il ne faut pas compter y trouver de la nourriture à acheter (excepté Dunaï). Si vous trouvez à vous loger, on ne vous donnera ni le p’tit dèj, ni aucun repas. En revanche, en apportant votre nourriture (s’ajoute donc le problème du transport), vous pourrez trouver à la faire cuire.
Mais j’insiste : avez-vous déjà une expérience de la misère ? Pour illustrer ce propos : nous étions à Rigmo; il pleuvait et nous n’étions pas très emballés à l’idée de monter nos tentes… Le sirdar vient nous voir et nous propose un logement au sec, dans 2 chambres, apparemment libres ce jour. Quand nous avons vu l’état des lits, l’odeur qui y règnait et la crasse des couvertures, nous avons vite choisi nos tentes… Pourtant j’avais déjà expérimenté les logements de l’altiplano périvien et bolivien, les écoles de certaines cordillères sud-américaines…, mais là, franchement : non !
J’ajoute que pour avoir des contacts avec les habitants, il n’est pas nécessaire de dormir DANS leur maison; si vous campez à coté, vous pouvez avoir d’aussi bons contacts, en sachant tout de même que tous ces gens ont beaucoup de travail pendant les quelques mois d’été et ne passent pas leur temps à discuter (au fait : en quelle langue ?).
Tout ceci ne concerne que le bas Dolpo ! Pour le haut Dolpo (le “vrai” Dolpo), c’est encore un autre monde…
Je n’ai sûrement pas répondu à toutes vos interrogations. Si vous voulez, nous pouvons en parler au téléphone…
Ciao Amélie
Bonjour Ginedi ,
Merci beaucoup pour votre message , c’est très gentil!
Pour ce qui est des voyages je suis parie au Sénégal et en Indonésie ( ou j’ai vécu dans une tribu sans aucun confort! ni eau ,électricité, à manger des vers…) je dort la plus part du temps chez l’habitant ou il y a beaucoup de misère , donc je pense que cela me fait une première expérience.
J’ai fait quelques petites rechercher et j’ai vu que l’on ne pouvait pas se fournir ni en nourriture ni pour des retraits d’argents , je pense que l’on portera ce qu’il nous faut
Si cela ne vous dérange pas , est il possible que je puisse vous contacter par téléphone , pour que vous me racontiez votre expérience
Bonne journée ,
amelie
Il me semble que vous devriez commencer par un trek plus accessible pour commencer et surtout qui vous coûtera moins cher . Il vous faudra un permis spécial pour le Dolpo+ guide obligatoire…+ 1 vol intérieur( avec escale ) assez aléatoire surtout en été!!
Vous ne tenez pas trop compte des réalités! Renseignez vous un peu avant de poser vos questions un peu naïves
PS: un conseil de quelqu’un qui se rend au Népal depuis 1972
Bonjour,
Je découvre le post de Ginedi que je trouve très juste dans les propos et le questionnement. Il date, mais peut-être que le réactualiser aidera des personnes dans leur choix.
Je me suis rendue plusieurs fois au Dolpo (en été, automne et printemps) entre 1998 et 2007, comme dans d’autres régions de l’Himalaya ce qui me permet de comparer. Pour ce qui concerne la saison d’été, il est évident pour moi que le Dolpo subit la mousson, en général, ce n’est pas le déluge à 100%, la rando est possible et il peut y avoir quelques jours de beau temps sans pluie. Étant donné que cette région fort passionnante ne propose pas de vue sur de hauts sommets (attraits pour certain visiteurs des pays himalayens), la mousson et ses nuages ne fait pas obstacle à la découverte de la population, par ailleurs c’est en été que la vie locale bat son plein, l’hiver étant très très long. Long au point qu’au printemps, l’on vit davantage une ambiance hivernale. Pour ce qui concerne l’automne, je n’ai pas trouvé qu’il y fasse trop froid (en tout cas pas plus que dans les autres régions du Népal d’altitude similaire (Khumbu, mustang…)
Bon voyage à toutes et à tous.