e souhaite par la présente vous faire part de l’expérience vécue au Nausicaá un lundi de juillet, jour non férié, comme proposé par votre collègue.
Comme précisé sur le site internet, j’avais réservé au préalable mes entrées, condition de visite obligatoire selon le site internet du parc. Arrivé au complexe, quel ne fut déjà pas notre étonnement de voir une longue file devant l’entrée. Si les gens étaient masqués, la distanciation sociale n’était pas respectée. Mal à l’aise et ayant déjà payé notre entrée, nous décidons néanmoins de rentrer à l’intérieur.
Là, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas une file mais deux et qu’il est possible d’acheter son entrée sur place, ce qui est déjà contraire à ce qui était annoncé sur le site pour assurer des conditions de visites optimales.
Nous espérions qu’une fois dans le complexe, ce flux allait être régulé. Il n’en a jamais rien été. Les gens s’entassent dans les salles, se bousculent pour accéder aux vitres des aquariums. Quand nous tentons de marquer la distanciation sociale et d’arrêter le flux des gens en marquant un temps d’attente avant d’aller devant un aquarium, nous nous sommes faits au mieux dépasser, au pire bousculer et insulter. Petit détails, nous étions avec une poussette et un enfant de 2 ans. Cela n’a pas empêché ma fille de se faire bousculer à plusieurs reprises, par des adultes et des enfants.
Le parcours optimisé n’est donc pas assuré. Les gens ne respectent pas les distances sociales ni même le sens de la visite. En effet, les retours en arrière sont interdits mais personne ne respecte la règle. Les gens vont et viennent à contre-sens. J’ai d’ailleurs heurté un enfant qui venait en sens inverse avec ma poussette, le flux de monde dans le sens de la visite étant trop important pour l’éviter.
Sur le parcours, nous avons croisé deux membres du personnel de Nausicaá. Dans une salle bondée et où les gens allaient à contre-sens, je l’ai interpellé. Il m’a niée et est parti plus loin. Face aux ascenseurs qui mettent en scène la remontée à la surface, une longue file s’était formée. Au lieu de faire patienter les gens avec une distance de sécurité et rendre la suite de la visite optimum, nous avons été fortement encouragés par une demoiselle à « monter par les escalier de secours » pour ne pas perdre de temps et accéder à la suite de la visite. Le flux s’est donc déplacé à pied et… le problème était résolu…Nous sommes restés dans la file et en très peu de temps, elle se reformait à l’identique et l’hôtesse répétait son conseil.
Il semblerait que les groupes d’enfants aient un parcours ou laisser-passer pour ne pas suivre le même parcours que nous. Ils sont donc constamment à contresens pour accéder plus rapidement aux points les plus intéressants de la visite, qui sont donc, de ce fait, encore plus bondés. Difficile de nouveau de respecter la distanciation sociale. Personne n’est là pour recadrer les éventuels débordements. C’est l’anarchie. Les gens sont très nerveux et, chose que je n’ai jamais vue, les gens en viennent rapidement aux insultes.
A deux reprises, j’ai été témoin d’accrochage où les visiteurs en sont venus à des comportements violents. Le premier, c’est une serveuse d’un snack qui est intervenue pour séparer un homme et la responsable d’un groupe d’enfants. L’homme a demandé à la femme de tenir mieux son groupe. Celle-ci n’a pas supporté la remarque et a enlevé son masque pour l’insulter copieusement avant que l’homme n’en fasse de même.
Plus loin, une bousculade a mené à une situation presque similaire. Un steward Nausicaá est enfin apparu. Après être intervenu, j’ai demandé à lui parler. C’est le seul qui a prêté une oreille à mes interrogations. Il m’a confirmé que Nausicaa pouvait accueillir jusqu’à 5000 personnes. Il plafonne à 3400. Le problème, c’est que rien n’est mis en place pour que les gens soient répartis de manière équilibrée sur le site.
La visite est donc actuellement anxiogène au mieux, au pire, dangereuse. En effet, malgré le port du masque, la distanciation sociale n’est pas respectée et personne n’est garant de celle-ci.
Nous déconseillons donc cette visite tant que des mesures n’ont pas été prises et nous invitons les pouvoirs locaux et/ou nationaux à aller constater ce futur foyer potentiel de la maladie.
Je transmets cette expérience à différents médias, organismes françaises et belges ainsi que page de réseaux sociaux.