Femmes girafes en Thailande

Forum Thaïlande

Qui peut me renseigner sur la situation des femmes ''girafes ‘’

Nous revenons d’un circuit ,le guide nous a présenté la population Karen comme une ''attraction ‘’

Devant les réprobations de notre groupe ,et les réticences de ne pas aller à cette excursion ,notre guide s’est faché en déclarant :

Suite à la colonisation ,la France avait refilé cette population à la Thailande , celle ci ne veut plus payer pour la nourriture .On aurait cru entendre parler d’animaux et de zoo .

Ce qui a beaucoup choqué et provoqué un gros malaise .

Les Karen sont une population Birmane, donc rien à voir avec les Français !

Votre guide à du confondre avec les Hmong, qui eux sont d’origine Laotienne, et qui était plutôt du côté des français lors des guerre du Vietnam, puis de l’émancipation du Laos.

Comme les Karens, ils se sont réfugié en Thailande, et y vivent parqués dans des camps.

Lorsque vous allez faire des treks et visiter leurs villages il faut savoir qu’ils n’ont pas le droit de travailler donc de gagner de l’argent du fait de leur statut de réfugié.

Tout l’argent va a des tour operator Thailandais !

Souvent il est “amusant” de lire des réactions anti Pattaya (car ce ne serait que du tourisme sexuel et de l’esclavagisme) par des gens qui se glorifient de treks dans les tribus du Nord (qui n’est que de l’esclavagisme et du Tourisme social dont ne profite en aucun cas les réfugiés).

Oui bien souvent cela n’est proposé que comme une attraction pour Touriste et un moyen de plus pour gagner de l’argent pour les vendeurs de treks.

Bonjour,
A ma connaissance les karen sont des éxilés birmans implantés en thailande depuis une trentaine d’année, parmi lesquels il faut distinguer les karen palong et les karen padong dont font partie les femmes dites girafes. Pour ma part, j’ai refusé d’aller les voir en tour-opérator, car on s’y trouve dans un contexte de village vitrine, trop factice à mon goùt. Donc votre réaction me semble juste.

Par contre si vous êtes un peu explorateur vous pouvez aller à la rencontre de karen padong dans la région frontalière birmane située à l’ouest de chian mai, dans les montagnes. Il y reste un peu d’authentique, mais je ne sais pas pour combien de temps.

D’une manière les Karen sont des gens extrêmement souriants et agréables à cotoyer

Bonne suite

Les femmes girafes peut à peut disparaissaient. En allant les voir, les touristes donnent une raison de continuer cette abération. CQFD
Pensez à ces pauvres femmes et n’allez pas donnez votre caution.
Le touriste par ces choix peut ou non cautionner beaucoup de choses : pensez y !

Merci à Gilbert pour sa réponse,
J’ajouterai, si je peux, que des guides comme cela n’ont pas leur place dans des tours opérateurs et il vous faut le signaler à votre agence.
C’est quand même scandaleux quand on connait l’exploitation qui est faites autour de ces ethnies minoritaires et je vous félicite de votre prise de position. Il est grand temps d’arreter cette exploitation.
Bon, beaucoup de travailleurs issus de la Birmanie, du Cambodge et du Laos travaillent en Thailande et recoivent un salaire bien inférieur aux salaires en vigeur dans le pays. pour ces ethnies le cas est différent, déjà comment pourraient elles travailler? et quand vous visitez ces endroits avec vous vu beaucoup d’hommes?
poser la question c’est y répondre. c’est tout simplement comme sapynette le dit si bien un piège à touriste façon zoo et cela est bien malheureux.
Sur notre blog, voyez donc comme vit le peuple thailandais loin des soucis de toute forme de tourisme, heureux et très simplement, mais travailleur.
http://khon-kaen.over-blog.
Je vais préparer un article sur le tourisme équitable, le vrai pas celui qui profite de la naiveté de certaines minnorités, faudra me laisser un peu de temps, car il est difficile de séparer le bon grain de l’ivraie.
Bonne journée à tous.

faut eviter de voir les femme girafes car c 'est un zoo humain

les thais les obligent de mettre des anneaux des leur jeune age pour les transformer

en y allant ;on creait cet exclavage

la plupart des tribus n (ont pa le droit de quitter la tribus sinon ils vont en prison

Dites-moi que je rêve !.. Ce n’est pas possible de lire autant d’âneries (et le dernier message, c’est vraiment le pompon !).

Je fréquente les Padong (“Femmes girafes”) depuis 25 ans et peut même me féliciter d’avoir quelques amis dans leurs villages.

Alors, je vais faire court car il y a des pages complètes à écrire sur le sujet:

1/ Il ne faut pas confondre les Karen Sgaw et Karen Pow (qui vivent en Thaïlande de puis le 17e-18e siècle) et les Padongs, même si ces deux populations appartiennent à la branche linguistique Karenni.

2/ Les Padong sont environ 30 000 en Birmanie et moins de 500 en Thaïlande (répartis en 5 villages). Ils ont commencé à se réfugier en Thaïlande au début des années 1970 lorsque la junte militaire birmane se mit à leur livrer une guerre sans merci ainsi d’ailleurs, qu’à tous les Karen, Shan, etc. (massacres, viols, villages brûlés).

3/ Les Femmes Padong n’ont jamais été obligés de porter leur grand collier de cuivre. Elles sont libres (dans toutes les sociétés Karenni, la femme est d’ailleurs l’égale de l’homme !).
Par contre, il faut comprendre que dans le passé, la richesse d’une famille minoritaire était évaluée en fonction du bétail qu’elle possédait et des bijoux de ses membres féminins. Chez les Padong, le collier de cuivre et les bracelets d’argents (avant-bras et genoux) étaient des signes de prestige et de richesse. Il est parfaitement normal qu’une petite fille de 5 ans veuillent ressembler à sa maman et attende avec impatience le moment où elle aussi, pourra porter les mêmes attributs qu’elle (dont le collier). De nos jours, les jeunes filles Padong (encore peu nombreuses) ayant étudiées à l’université et possédant par exemple des comptes en banque, sont moins enclines à faire perdurer cette tradition. Dans les villages Padong, il n’est plus rare de rencontrer de jeunes adolescentes vêtues à l’européenne et sans collier.

4/ Les Padong sont des réfugiés politiques, aux yeux des Thaïlandais, qui comme je l’ai déjà dit, ne leur ont jamais imposé quoique ce soit. Par contre, la terre sur laquelle ils sont installés ne leur appartient pas. A part quelques potagers proches des villages, ils ne possèdent ni champs ni rizières, comme c’était le cas chez eux en Birmanie.
Leur uniques sources de revenus réside dans les entrées payantes des villages dont une partie est reversée à leur communauté et dans les produits artisanaux qu’ils revendent aux touristes.
On peut toujours s’insurger sur le fait que des Tours opérators aient profité du fait que les Padong intéressent au plus haut point de nombreux visiteurs (d’ailleurs, plus les touristes thaïlandais que les étrangers), mais sans cela, les Padong seraient probablement réduits à la mendicité ou auraient été reconduits derrière leur frontière “manu militari” et auraient probablement été massacrés par les militaires birmans. Bref, le système profite à tout le monde.

5/ Au sujet du zoo humain, rappelons-juste que le plus grand village Padong de Thaïlande, Ban Naï Soi, enregistre 1500 entrées payantes par an, soit un total de 4,1 entrée touristique par jour !

Conclusion : avant de raconter n’importe quoi, il pourrait être intéressant de prendre quelques renseignements. Les 500 Padongs n’ont pas choisi de de venir vivre en Thaïlande. Plusieurs de mes amis portent encore les impacts de balles tirées par les soldats birmans et ont perdu des membres de leur famille tués par les mines. Ils ont quittés la terre de leurs ancêtres mais comme le dit une de mes copines “au long cou”: “je suis triste mais au moins ici, je peux voir mes enfants se promener et jouer sans avoir à trembler pour eux !”
Le gouvernement Thaïlandais, comme il l’a déjà fait pour de nombreuses autres ethnies minoritaires (Royal Project, etc…), a su gérer cette situation délicate, d’une façon plutôt réussie. Les Padong ont été installés dans des villages proches de ceux d’autres ethnies (Karen ou Akha), non gardés, qui peuvent leur apporter leur aide (je l’ai vu lorsqu’en 2007, le village Padong de Wat ban Nana Pao a brulé !). Ils bénéficient de soins dans certains dispensaires thaïlandais et commence à pouvoir scolariser leurs enfants.

Et nous Français, qui sommes-nous pour donner des leçons ?!.. Je rappelle que dans les années 80, nous avons connus une situation similaire, lorsque le Surinam était en guerre. La différence est que lorsque les Surinamiens se réfugiaient en Guyane Française, chassés par les combats, nous les parquions dans des camps (St Laurent et St Jean), entourés de barbelés et gardés par des militaires !

Enfin, depuis un an et demi, la situation s’améliore en Birmanie (Myanmar). Les combats ont cessé. J’ai demandé à plusieurs amis Padong s’ils souhaitaient rentrer chez eux à moyen terme ?
Et bien, certains m’ont répondu oui, et d’autres, m’ont dit qu’ils préféraient demeurer en Thaïlande car leur situation était bien meilleur ici. Comme quoi !!!..

Très beau reportage hier soir sur la 5 sur la Thailande et en partie les femmes girafes. Comme toujours, rien n’est simple !
En tout cas, bonne chose, la hauteur des colliers semble diminuer et est plus là “pour l’image”. Heureusement car les images tournées en 1997 avec cette gamine qui met ses colliers m’ont glacé le sang !

oui avant les femmes girafes portaient les anneaux a cause de la culture;;

maintenant ,meme les hommes padong sont contre le fait que les femmes girafes portent des anneaux et se sont bien les thais qui voient le fric qu’ils peuvent faire avecles femmesgirafes qui les obligent a leur faire porter ca

de plus l’histoire des tribus c’est de bouger selon les saisons entre la thalland et la birmanie,leur village changeait souvent de territoire

maintenant avec les frontieres ,ils ne peuvent plus bouger et les thais obligent leur village a rester fixe

et les agence trekking thais gagnent plein de fric grace aux touristes qui veulent visiter les tribus des femmesnon girafes et les tribus ne gagnent presque rien des touristes saufen leur vendant de l’opium

beaucoup de touristes savent qu’en allant visier les tribus,ils peuvent consomer de l’opium sans problemeavec la police et chaque annee ,ils font le meme treccking

je vois qu’atravers tes anneries tu tais sur le fait que les personnes des tribus n’ont pas le droitde sortie de leur territoire sans avoir un passeport special,sinon ils finissent enprison

rencontre un karen qu se cache a chiang mai et qui as peur qu’un controle de pollice l’envoie en prison simplement car il y fuit le territoire de sa tribu

…t’inquite pas vieux “elles” ont des paraboles et même INTERNET
à méditer

@Northmanthai, Merci de ton message intéressant. J’ai visité un de ces villages karen en Thailande après m’être renseigné sur le statut de cette population. Mais j’ai continué à douter. J’ai cru comprendre que ces personnes n’avaient pas de carte de séjour bien que réfugiées politiques et qu’elles étaient en quelque sorte dans des camps de réfugiés avec interdiction d’en sortir. Ceci dit j’ai vu des allers retours d’hommes et femmes karen à l’extérieur des villages. J’ai discuté avec quelques femmes, mais je n’ai pas tout saisi.

J’ai pensé que ces personnes vivaient essentiellement de ce qu’elles vendaient et que d’aller les voir pouvait les aider justement à rester en Thailande où elles sont plus en sécurité. Mais peut être que je me trompe ?

Pour ce qui est d’une obligation imposée par la Thailande de porter leurs colliers… en fait j’ai cru comprendre exactement l’inverse, en tout cas à l’égard des plus jeunes générations. J’ai vu un car scolaire karen et aucune des jeunes filles ne portaient ces colliers. Je me suis demandé si ce n’était pas au contraire la condition pour que la Thailande les scolarise. Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur ce point et sur le statut exact de ces personnes. J’aimerais bien en savoir plus aussi sur l’évolution dernière de la situation de cette population en Birmanie. Merci.

,

Le message de Northmanthai était malheureusement beaucoup trop “bisounours” sans vouloir être offensant :

La Thaïlande n’a pas signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, ni le Protocole de 1967.

Elle ne reconnaît pas les ressortissants birmans et les Hmong du Laos comme réfugiés urbains et ne permet pas au HCR de mener des procédures de détermination de statut pour eux.

Ce qui entraîne une confusion entre les demandeurs d’asile et les personnes venues principalement pour des raisons économiques.
Aujourd’hui, plus de 150 000 personnes, essentiellement d’origine Karen, Karenni, Mon, etc., vivent dans neuf camps implantés le long de la frontière birmano-thaïlandaise.

Aucun d’entre eux ne dispose du statut de réfugié, le gouvernement thaïlandais refusant de leur reconnaître ce droit : leurs conditions de vie, difficiles, pâtissent donc de l’impossibilité dans laquelle ils se trouvent de satisfaire de manière autonome leurs besoins élémentaires.
Les familles confinées dans les camps dépendent de la solidarité internationale et celles vivant à proximité immédiate peinent à accéder à des services essentiels.

Selon la législation thaïlandaise, les réfugiés et les demandeurs d’asile vivant à l’extérieur des camps sont considérés comme des migrants clandestins et sont passibles d’arrestation, de détention et d’expulsion.
Les demandeurs d’asile et les réfugiés risquent constamment d’être arrêtés et détenus. Les réfugiés urbains n’ont pas le droit de travailler.

Ce qui veutbdire que toute activité "commerciale’ autour de ces “villages” ne peut être qu’illégale si elle est faite par les Karen ou Hmong.
Seul les thais peuvent en “bénéficier” (visites, ventes d’artisanant, souvenir,…) et on peut imaginer très facilement les trafics qui vont avec et/ou les pressions/chantage/racket/corruption auprès des réfugiés qui s’y risquent !

Pour la question “culturelle” autour de leurs colliers (les Karenni Padaung) je recommande le livre :“Khin Kyi, femme-girafe de Birmanie”

Déjà ne mélangeons pas les choses. Nous parlons dans cette discussion des Padong (moins de 500 individus en Thaïlande) et non des Karen ou autres Hmong blancs chassées respectivement du Myanmar et du Laos lors des durs combats de ces dernières décennies et qui ont été regroupés dans des camps dit de réfugiés même si ce statut ne leur est pas reconnu.

Pour faire court, il faut savoir qu’en Thaïlande, toutes les personnes n’ayant pas la nationalité thaïlandaise ne peuvent pas posséder de terres sur le sol du Royaume.

C’est vrai pour les Padong, pour les Karen, pour les Hmong mais c’était également vrai dans le passé pour les Akha, Lahu, Lisu, etc… Ces derniers, tibéto-birmans qui entrèrent en Thaïlande au 20e siècle et surtout après 1945 s’installèrent dans des zones montagneuses peu peuplées par les Thaïlandais. Ils eurent d’abord un statut de migrants illégaux puis des parcelles de terres leur furent octroyées par le roi au coup par coup après plusieurs décennies d’installation.

Les derniers en date à s’être vu attribuer les zones sur lesquelles ils s’étaient installés sans autorisation sont les Palaung (venant également du Myanmar). Le roi leur permit en 1985 de fonder une communauté au Doi Angkhrang puis d’installer le village de Pang Daeng Nai près de Chiang dao et quelques hameaux dans le districtde Huai Pong.

Pour revenir aux Padong, leur statut demeure celui de migrants illégaux. L’intérêt qu’ils suscitent auprès des touristes (et surtout auprès des touristes thaïlandais !) ont fait en sorte qu’ils soient tolérés sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Il y a fort à parier que sans cet intérêt particulier, ils auraient été placés dans des camps comme les Karens de Birmanie. Mais cela n’a pas été le cas et leur installation s’est plutôt bien passé. Ils ne jouissent évidemment pas des droits que possèdent les Thaïlandais et ne peuvent pas avoir leurs propres champs ou rizières mais n’ont pas non plus à subir de mesures vexatoires ou de pressions particulières de la part des autorités. Leur cohabition avec les Karen Sgaw (Mae Hong Son) et les Akha (près de Thaton) se passe bien. Comme je l’ai déjà dit, j’ai pu être témoins d’entraide entre communauté. Enfin, en ce qui concerne le fameux collier des femmes, il n’est absolument pas obligatoire et de plus en plus de jeunes filles entrées en contact avec l’univers thaïlandais, décident de ne plus le porter.

Northmanthai, il ya a quand même un gros problème dans ton exposé : Les Padaung sont des Karens !!!

Il n’existe pas a proprement dit de peuple Karen, mais 4 ethnis qui forment la population Karen : les Sgaw, les Pwo, les Kayah et les Pa-O

Et les Padaung sont des Kayah, aussi appelés Karenni (Rouge) !

Ils ont rejoint la Thailande dans les années 90 suite aux problèmes qu’ils rencontraient avec l’armée birmane !

ils se battent pour obtenir le statut de réfugié politique qu’ont leur refusent et sont considérés comme des migrants illégaux qui n’ont pas le droit de travailler

Seul leur présence dans les camps (village si tu préfères) leur accorde un “statut” et leur permet d’éviter l’expulsion

je lis ce fil avec attention depuis plusieurs jours.
je trouve les propos de northmanmay très clairs, et manifestes d’une personne censée, cultivée, et documentée (merci à toi northman). Pour le reste il y a prendre et à laisser, beaucoup à laisser même. c’est désolant. Sinon gilbert présente un peu ses connaissances comme “en opposition” avec d’autres, ce qui n’est pas forcément le cas mais reflète la tournure de pensée du bonhomme.
voilà c’était mon grain de sel

En opposition, oui !

  1. quand Northmanthai dit : “Padong (moins de 500 individus en Thaïlande) et non des Karen” alors que les Padaung sont des Karens !

  2. quand il dit : “Le gouvernement Thaïlandais, comme il l’a déjà fait pour de nombreuses autres ethnies minoritaires (Royal Project, etc…), a su gérer cette situation délicate, d’une façon plutôt réussie.” Oui, je suis en totale opposition

  3. quand il dit :“Pour revenir aux Padong, leur statut demeure celui de migrants illégaux” puis “non plus à subir de mesures vexatoires ou de pressions particulières de la part des autorités” Oui, je suis en opposition

  4. J’ai du mal a comprendre comment il arrive a concilier : “Les Padong sont des réfugiés politiques, aux yeux des Thaïlandais”,
    “Ils ont commencé à se réfugier en Thaïlande au début des années 1970 lorsque la junte militaire birmane se mit à leur livrer une guerre sans merci”
    ce qui devient dans son dernier message : “Il y a fort à parier que sans cet intérêt particulier, ils auraient été placés dans des camps comme les Karens de Birmanie. Mais cela n’a pas été le cas”

Quand a “la tournure de pensée du bonhomme”, je l’assume, et je ne suis peut-être pas la “personne censée, cultivée, et documentée” que tu souhaites mais il est vrai que mon vécu d’intervenant pour l’ UNHCR, ou pour des ONG comme AMI ou handicap international dans les camps de Thailande ne dois pas avoir beaucoup de sens pour toi , mis me permettes à moi d’être en opposition pour des sujets qui me “touche” et que je pense maitriser !

Mais au moins Northmanthai à un avis lui ! qu’il dévelloppe et défend de manière argumentée, sans être un grain de sel inapproprié !

Gilbert fait
quelques raccourcis mais je ne lui en veux pas car il est difficile d’avoir une
discussion sur un forum. Quelques courtes réponses à ses propos :

1/ Dire que les
Padong sont des Karen, c’est un peu comme dire que les Français sont des Européens.
Bref, cela n’avance à rien (Pensez-vous que les Suédois ressemblent aux
Espagnols ?).
En ethnologie, on
groupe les gens par famille, groupe puis branche linguistique car on s’est rendu compte depuis longtemps
que c’était le seul caractère sérieux qui pouvait rapprocher ou séparer
différentes ethnies (Il y a ensuite des comportements, us, coutumes, etc. en
commun).
Il se trouve que les Karen et les Padong (« Femmes girafes »)
appartiennent à la même famille linguistique Sino-tibétaine, au groupe
linguistique Tibéto-birman et à la branche Karenni mais ils ne parlent pas la
même langue (d’ailleurs il est étonnant de voir que même les Karen Sgaw et les Karen
Pwo de Thaïlande ne se comprennent pas entre eux !). A part cela, leurs
comportements, leur Histoire et leur culture diffèrent en de nombreux point.

2/ Il suffit d’aller au Laos,
au Vietnam, en Chine et au Myanmar (Birmanie) pour voir ce que veut dire « une
intégration des minorités ethniques » totalement ratée. Dans ces pays, les
« gens des tribus » sont totalement mis en marge de la société, considérés comme
des sous-développés. La pauvreté est endémique dans les villages. L’absence de
soins est telle que les minoritaires ont des taux de mortalité infantile 3 fois
supérieurs aux moyennes nationales. L’accès à l’éducation est presque inexistant. J’étais encore au Laos il y a peu de temps. La plupart des villages Lahu et Hmong (ennemis historique du Pathet Lao) de la zone de Vieng Phukra ne sont même pas accessibles par des routes et les familles vivent avec moins de 1 euro par jour !

En Thaïlande, les autorités thaïlandaises ont
été confrontées il y a 40 ans à des tribus qui cultivaient le pavot et
produisaient l’opium, qui ne respectaient aucune règles de vie commune et
aucune lois.
Grâce au projet Royal lancé en 1969, grâce à l’action de nombreuses
organisations, la situation a bien changé : l’opium a presque totalement
disparu (la production thaïlandaise annuelle d’opium de 200 tonnes, en 1970, est tombée à
moins de 2 tonnes en 2007) et des cultures de substitution (fruits et légumes) ont
permis aux familles tribales de changer d’économie, des réseaux routiers ont
été partout construits et tous les villages sont maintenant accessibles par voies routières, des
écoles ont été partout bâties par l’Etat et plus de 90 % des minoritaires
parlent maintenant le thaï (contre moins de 60 % il y a 40 ans). De plus, une
majorité des minoritaires possède aujourd’hui une carte d’identité et peut
donc se déplacer dans le Royaume et aller par exemple travailler dans les villes
(moins de 20 % il y a 40 ans). L’intégration professionnelle de nombreux
minoritaires embauchés dans des sociétés
thaïlandaises, les mariages mixtes avec des Thaïlandais de souche et l’accord
de plus en plus fréquent de la nationalité
thaïlandaise aux individus des plus jeunes générations tendent
aujourd’hui à normaliser les rapports sociaux et à niveler les différences
culturelles entre tribaux et Thaïlandais. Enfin, le revenu annuel des familles
minoritaires a été multiplié par 25 en 30 ans (il suffit de se promener dans un
village Hmong ou Lisu pour être étonné par le nombre de voitures personnelles !).
Voilà ce que j’appelle une intégration qui est plutôt en bonne voie de
réussite.

3/ Les Padong, comme tous les migrants
illégaux, sont dans une situation compliquée et on ne peut pas nier que le fait
d’être hors la loi ne les met pas de temps à autre en porte à faux avec les
autorités thaïlandaises (au même titre que les sans-papier en France !). Mais en 25 ans de présence très fréquente dans les villages, j’ai pu assister à
un comportement beaucoup plus tolérant et amical de la part de la Police par
exemple que ce que l’on peut voir dans la majorité des Pays d’Asie (en Chine,
au Laos ou au Vietnam, les actions « manu militari » sont beaucoup
plus fréquentes !).

4/ Très simple, les Padong se sont réfugiés
en Thaïlande où ils n’avaient aucun revenu car aucune terres cultivables. Certains
Tour Opérator ont commencé à faire visiter leur village, ce qui a permit aux Padong
d’avoir des revenus réguliers. Chacun y a trouvé son intérêt et il faut arrêter
de parler d’exploitation. Je rappelle d’ailleurs que le village de Ban naï Soï,
plus grand village Padong de Thaïlande répertorie 1500 entrées touristiques par
an, soit une moyenne de 4,1 entrée par jour. On est loin d’être dans le métro
aux heures de pointe !

Réfléchissons 2 minutes : la situation d’un
ouvrier asiatique qui travaille 12 heures par jour dans une usine pour un
salaire mensuel de 100 euros est bien plus dure et on peut dans ce cas parler
de véritable exploitation.

…suffit de lire si on aime un bled,
"D’origine mongole, les karens vivaient initialement dans le désert de Gobi. Ils migrèrent au VII siècle avant l’ère commune, vers la région correspondant à l’actuelle birmanie. Population nomade et semi-nomade, les karenes n’ont pas inausturés de gouvernement capable de repousser les peuples colosinateure tels que les mônes, les Birmars ou encore les les Birmans (peuple d’origine tibétaines) qui entre le 1er et le IXeme siècle avant l’ère commune, ont mis en place un régime féodal. Depuis, le karens n’ont cessé de se battre pour obtenir leur
INDEPENDANCE.
si vous voulez + d’infos pas de souci

Effectivement à partir d’un moment il faut aussi savoir lire d’autres sources officielles !
Pour ceux que cette discussion interresse :

  1. Sur la situation des camps de réfugiés et leurs statut (notament Ban naï Soï tenu par le UNHCR)
    www.unhcr.fr/4ee713354.html

  2. sur les Karens dont les Padaung (femme girafe) font partie :
    fr.wikipedia.org/wiki/Karens

  3. sur Ban Mai Nai Soi en particulier, qui les nourrit, les soigne, les scolarise,…

www.tbbc.org/camps/mhs.htm#s1

merci à Northmanthai pour cette “joute” de qualité, argumentée et détaillée mais je pense que la discussion a assez duré, que nos points de vue resteront en opposition, et cela sera mon dernier message sur le sujet

-génocide-

Enfin quelqu’un qui ce tiens debout et qui DIT les vraie choses, effectivement les femmes (Girafe), on le choix, crever de faim ou d’adonner aux touristes en montrant leurs beaux colliers dont elles sont si fiers et vendre leurs artisanats.

Combien de fonctionnaire sont prêt à n’importe quoi pour lècher le C"" du peuple pour arriver à ces fins, et EUX, ils mangent déjà à leurs faim et ont de belle maison ???

Merci, à Northmanthai de dire LES VRAIE CHOSES !!!

respect !!! malgré quelques accrochages (pas graves)! Northmanthai (Manu ?) je le reconnais est un très fin connaisseur du nord Thaïlande. Pas de clic “j’aime” sur fdr mais je partage entièrement son avis sur ce coup là. Les critiqueurs ne connaissent pas forcément les tenants et les aboutissants…

“pas vu d’hommes” … ben oui, cest mormal, il sont soit à la chasse, soit au champs (rizières) car bien moins photogéniques lol.
Payer pour visiter un “zoo humain” (comme disent certains), c’est une bonne façon d’améliorer leur condition (ET SURTOUT CELLE DE LEURS ENFANTS…).

Tout ça me rappelle que dans les années 72 en Guyane, la France à accueilli pas mal de réfugiés Laotiens fuyant leur pays et leur a attribué quelques hectares dans la forêt.
Ces H’mongs ont su travailler dur, défricher, planter, ils font des navettes incessantes entre Cacao leur village principal et Cayenne pour alimenter le marché, et si la Guyane française est actuellement auto-suffisante en fruits et légumes, c’est grâce à eux !
Leurs enfants sont quand même pas mal reconnaissants à notre pays de qu’il a fait pour leurs parents et grands-parents à l’époque
Ca me rappelle donc un peu ce que dit Normanthaï au sujet de ces peuples déracinés et vivant en Thaïlande “avec les moyens du bord”
Nous nous sommes décidés début 2014, après beaucoup d’hésitations, à visiter un de ces villages, pas très loin de Mae Hong Son, et nous avons plutôt eu le sentiment de contribuer (un tout petit peu) à aider ces gens en venant leur acheter leur production artisanale. Petit droit d’entrée au village et jolie balade dans un environnement propre, fleuri, calme, un joli souvenir
Ne culpabilisons pas

Est-ce bien, pas bien, doit-on culpabiliser ?

Ca me fait un peu penser aux polémiques suscitées par les camps d’éléphants… Devrait-on boycotter ces camps (environ 3000 pachydermes ?) sous pretexte qu’ils ont été matés : phanjan atroce, c’est vrai, et qu’ils sont largement mieux en liberté ou dans des sanctuaires… C’est vite oublier que l’activité touristiques pachydermique fait (sur)vivre plusieurs familles (pas celles des proprios millionnaires bien sûr, mais déjà celles de mahouts qui gagnent 300thb/jour, et pas uniquement eux, je dirais au moins 3 familles minimum) autour de chaque éléphant… Magré tous mes messages pourtant argumentés, je sais que je ne pourrais jamais convaincre “pelote_de_laine” d’arrêter de les décrier, même ceux qui essayent d’être éco-responsable.

J’amène parfois des amis au village Karen Padong récemment installé à Maewin (par un TO qui veut remplir son GH situé en face, et qui prend 50% du prix des entrées… En échange il a fait les démarches administratives pour qu’ils puissent rester là sans problème et leur met à dispo plusieurs hectares de terrains dont rizières, assez pour être auto-suffisants alimentairement).
La “chef” du village du village ne me voit pas comme un exploiteur (évidement aucune commissions pour nous) et est ravie à chaque fois de gagner quelques baths. Je pense qu’ils n’ont toujours pas de papiers, mais la denières fois ils ont pu emmener un gosse à l’hôpital et payer pour les soins d’une grosse fractures avec déplacement osseux… Le gosse pourra remarcher mormalement, sans intervention médicale s’était un éclopé à vie, ils ont du payer évidement, les sous ont étés extraits de la boite à “tip” commune remplie par les touristes…:wink:

[quote]
ils ont pu emmener un gosse à l’hôpital et payer pour les soins d’une grosse fractures avec déplacement osseux… Le gosse pourra remarcher mormalement, sans intervention médicale s’était un éclopé à vie, ils ont du payer évidement, les sous ont étés extraits de la boite à “tip” commune remplie par les touristes…;](/citation]Bonjour Romain
Typiquement le genre d’exemple réel qui serre la gorge et prouve qu’une visite contribue, même si peu, à une meilleure vie de ces gens

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