Indonésie : les merveilles de Java, Flores et Komodo

Forum Indonésie

Bonjour à tous,

A force de lire les différents forums, l’Indonésie me faisait rêver, c’est pourquoi j’ai fini par y aller. Et comme tout le monde, je ne l’ai pas regretté !

Il faut d’abord faire son choix parmi les 17.000 îles de l’archipel : nous avons choisi en famille de visiter Java, Flores et le parc marin de Komodo, avant de terminer brièvement par Bali.

Voici un résumé des sites que nous avons visités, puis toutes nos infos pratiques à la fin.

Première partie : Java


LE CRATÈRE DE L’IJEN : BIENVENUE EN ENFER


Que dire de l’Ijen ?.. Tout d’abord, pour accéder à ce joyau de la nature, il faut faire une ascension de deux bonnes heures.

On atteint alors le sommet de ce cône qui culmine à 2386 mètres d’altitude et où plus rien ne pousse. Une épaisse colonne de fumée à l’odeur fortement soufrée s’élève depuis le fond du volcan.


DESCENTE AU FOND DU CRATÈRE

En contrebas de cet univers minéral s’ouvre un cratère tapissé de roches jaunes, dont la couleur étonnante est due aux dépôts de poussières de soufre.

Au fond et sous un ciel d’un bleu profond repose un joli lac vert. D’apparence calme, ce lac d’acide fume de partout. Certains viennent s’y baigner, paraît-il, pour soigner divers problèmes cutanés. Et au vu de la fumée qui s’échappe de la surface, on peut comprendre qu’ils ressortent de leur bain complètement décapés.


UN BAGNE A CIEL OUVERT

L’endroit est magnifique. Pourtant, le contraste s’avère vite saisissant entre la beauté des lieux et le calvaire des hommes qui y travaillent.

Car en effet, le soufre constitue une matière première précieuse pour les industries pharmaceutique et cosmétique notamment. Il jaillit un peu partout au fond du cratère et passe successivement par les trois états : gazeux, liquide puis solide. C’est cette transformation qui provoque la grosse colonne de fumée.

Une centaine de mineurs ramassent les blocs de soufre, en inhalant à longueur de journée cette épaisse fumée jaune qui encrasse leurs poumons.

Puis ils chargent ces blocs dans leurs paniers qu’ils portent sur leurs épaules à raison de… quatre-vingts kilos par mineur !

Et pourtant, leur calvaire ne fait que commencer : voûtés sous leur charge de soufre - lequel n’a jamais aussi bien porté son nom - il leur faut plusieurs heures pour parcourir une vingtaine de kilomètres, c’est-à-dire l’équivalent d’un semi-marathon ! Ils doivent d’abord remonter les pentes escarpées du volcan (deux cents mètres de dénivelé) sous un soleil de plomb. Arrivés au sommet, il leur reste encore quelques kilomètres de marche avant de pouvoir enfin se délester de leur fardeau.

Certains d’entre eux ont le corps marqué par les séquelles de ce métier inhumain : leurs épaules sont déformées par des excroissances parfois aussi grosses que des boules de pétanque.

Évidemment, ils sont payés une misère : l’équivalent de deux cents euros par mois. Et comble du cynisme, la société chinoise qui les exploite se permet de leur faire payer tous les matins le bref trajet en camion qui les emmène de leur village à l’Ijen, serrés comme du bétail.

Mais plus que leur souffrance quotidienne, ce qui nous aura marqués chez ces mineurs, c’est leur sourire finalement assez fréquent malgré une telle adversité. Une leçon pour moi, qui décide sur le champ que je ne me plaindrai plus jamais au bureau…


LE BROMO


Le Bromo est l’un des volcans les plus visités d’Indonésie, et il suffit de s’y rendre dès les premières lueurs du jour pour comprendre pourquoi.


LEVER DE SOLEIL SUR LE BROMO

Après une nuit glaciale passée dans un petit hôtel à proximité du Bromo, nous nous levons vers quatre heures du matin pour monter dans une Jeep. Elle va nous mener au sommet du mont Penanjakan, point culminant de la caldeira (2800 mètres).

Là-haut, nous comprenons vite que nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi cette option matinale : des dizaines de Jeep stationnent déjà sur le bord de l’étroite route de montagne, en attendant le retour de leurs passagers descendus comme nous pour admirer l’aube sur ce site très prisé.

C’est donc au milieu de deux ou trois cents personnes que nous allons assister au lever du soleil qui, sur ce site, est réputé.

En contrebas de notre perchoir, trois volcans se font face : le Bromo, dont le cratère béant laisse échapper en permanence une épaisse colonne de fumée soufrée, ainsi que le Batok et le Kursi. En toile de fond, un quatrième volcan, le Semeru, domine ce paysage du haut de ses 3676 mètres.

A l’horizon se succèdent à perte de vue les silhouettes de volcans nappés dans la brume : c’est la colonne vertébrale de Java, qui constitue une bonne partie de la fameuse ceinture de feu du Pacifique.


BALADE SUR LA CRÊTE DU VOLCAN

Puis on reprend la Jeep pour descendre au fond de la caldeira, d’où les dernières brumes disparaissent peu à peu. On se retrouve alors dans une vaste mer de cendres où la végétation tente en vain de reprendre ses droits, entre deux éruptions.

Victor et Arthur sont ébahis par le paysage lunaire de ce volcan actif. Nous marchons jusqu’au Bromo, sur le flanc duquel a été construit un escalier : ce lieu est en effet sacré pour les hindouistes qui sont 200.000 à s’y rendre lors de leur pèlerinage annuel. L’escalier facilite donc leur ascension à cette occasion, et celle des touristes le reste de l’année.

Au sommet, on peut se balader sur l’étroite crête sachant qu’en cas de chute, il ne semble pas possible de s’accrocher aux parois du volcan. Seule une rambarde sur les cinquante premiers mètres de la crête, empêche les accidents. Au-delà, c’est aux risques et périls de chacun.

C’est de cette zone sécurisée que nous décidons donc d’admirer en famille le cratère béant, d’où s’échappe une épaisse colonne de fumée. C’est l’occasion pour Victor et Arthur de découvrir la désagréable odeur d’œuf pourri qui vient chatouiller leurs narines : c’est celle du soufre, qu’on retrouve sur de nombreux volcans.


LES TEMPLES : BOROBUDUR ET PRAMBANAN


De part et d’autre de la grande ville de Yogyakarta, deux temples de renommée mondiale rivalisent de beauté et d’histoire : Borobudur le bouddhiste, et Prambanan l’hindouiste.


LE TEMPLE DE BOROBUDUR

Situé au cœur de Java et classé par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité, cet édifice construit vers l’an 800 est le plus grand temple bouddhiste de la planète. Cerné par des volcans majestueux et dominant palmiers et rizières, c’est à l’aube que Borobudur doit être découvert.

En effet, depuis le sommet du temple, on aperçoit la végétation exotique nappée de brume s’étendre jusqu’aux pieds de deux impressionnants volcans, entre lesquels se lève le soleil.

Les sculptures du temple se dessinent d’abord en ombres chinoises avant de prendre une teinte orangée sous les premiers rayons du soleil.

Mais ce qui nous surprend le plus, c’est l’ambiance quasi- mystique qui règne là-haut. Le paysage est en effet sublimé par le calme ambiant, car contrairement à bien d’autres sites touristiques, ici chacun respecte scrupuleusement ce lieu sacré, et chuchote donc.

Quelques bouddhistes chantent sereinement, ce qui achève de rendre le moment inoubliable.

A bientôt onze et neuf ans, Victor et Arthur sont éblouis par le spectacle auquel ils viennent d’assister. Toutefois, contempler ce lever de soleil se mérite car il a fallu se lever vers quatre heures du matin. Aussi, taraudés par la faim, ils demandent à rentrer à l’hôtel pour le petit déjeuner, sur lequel nous avions dû faire l’impasse avant de gagner le temple.


LE TEMPLE DE PRAMBANAN

Tout comme Borobudur, non loin duquel il est situé, le temple de Prambanan est classé par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité.

Ce temple hindouiste, merveille de l’art javanais du IXe siècle, nous impressionne par la délicatesse de ses nombreuses sculptures.

Le site est assez vaste et nous prenons le temps de le visiter malgré la forte chaleur qui nous accable. La lumière dure de la mi-journée ne le rend pas aussi féérique que Borobudur, que nous avons eu la chance de pouvoir visiter dès les premiers rayons du soleil.

De plus, l’heure de notre visite n’étant pas aussi indue que celle à laquelle nous avons découvert Borobudur, il y a du coup nettement plus de monde. Toutefois, la visite reste agréable car ce n’est pas non plus la grande foule.

Au final, Prambanan est un temple impressionnant. Mais le lever du soleil sur Borobudur est tellement beau qu’il est préférable de visiter Prambanan en premier, histoire de terminer en apothéose.


LA PLANTATION DE MARGO UTOMO


A Kalibaru, pas très loin du cratère de l’Ijen, nous passons une nuit à la plantation Margo Utomo. Le complexe semble luxueux mais reste très abordable.

La végétation tropicale y est abondante et il existe la possibilité de faire une visite guidée de la plantation. Ça tombe bien car nous voudrions montrer à Victor et Arthur comment se présentent certains produits exotiques à l’état naturel, avant d’atterrir dans leur assiette en France.

Notre guide, aussi souriante que tous les indonésiens que nous rencontrerons pendant un mois, nous explique et nous montre comment on cultive le café, le cacao, la muscade, la vanille etc. Elle nous fait tout sentir, voire goûter quand c’est possible.

Ainsi, lorsqu’elle fait sentir la cannelle à Arthur les yeux fermés sans lui dire ce que c’est, il fait immédiatement une association d’idée : “Mmmh, ça sent le gâteau” !

Puis un employé fait l’admiration des enfants en grimpant aux cocotiers à mains et pieds nus, aussi facilement que si c’était un escalier, pour cueillir quelques noix de coco.

Ensuite, la guide nous montre du teck… sous forme d’arbre. Ben oui, nous n’en avions jamais vu que sous forme de tables et de chaises de jardin jusque là.

Elle cisaille également l’écorce d’un hévéa, le fameux “arbre à caoutchouc” : les enfants sont subjugués par cette substance laiteuse qui se transforme en quelques secondes en latex.

Nous terminons la visite par le four au-dessus duquel bout du jus de coco, auquel nous avons le droit de goûter et qui s’avère un pur régal.

Bref, une superbe petite leçon de choses que cette visite guidée, parfaitement adaptée aux enfants mais aussi aux adultes.


Merci à Géo.fr, qui a sélectionné les images de cet article sur les mineurs de l’Ijen afin d’illustrer sa page Facebook.


Résumé vidéo (2 mn) : volcans, temples, petits villages de pêcheurs, îles paradisiaques : l’Indonésie dans toute sa splendeur…

Voir la vidéo


INFOS PRATIQUES


Site de l’office du tourisme : office du tourisme Indonésie

Autres sites internet d’infos : info indonésie (en français)

Indonesia tourism (en anglais)


L’IJEN

HÉBERGEMENT A BANYUWANGI : KETAPANG INDAH HOTEL

Le prix : 37 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus.

Jolie piscine face à la mer. Organisation du transfert à l’Ijen par la réception.

Adresse : Jl Gatot Subroto km 6, Indonesia 68421.

DESCENTE AU FOND DU CRATÈRE DE L’IJEN

A faire absolument, car le paysage semble irréel. Il faut néanmoins savoir que le chemin pour descendre (quinze minutes) puis remonter (trente minutes) est escarpé. Également, la fumée de soufre peut s’avérer incommodante : il faut donc prévoir dans ses bagages des petits masques à peinture. Ce n’est pas la panacée mais ça préserve un peu les poumons.

On peut descendre au fond tout seul. Il suffit pour cela de bien regarder le chemin par lequel passent les mineurs. Néanmoins, il est fortement conseillé de demander à l’un d’entre eux de faire le guide. Les quelques euros que ça coûte représentent des heures, voire quelques jours de salaire pour eux. Il suffit de convenir du prix ensemble au moment de partir.

Pour les plus courageux, il y a la possibilité de se rendre sur place au milieu de la nuit. Le but ? Observer de nuit, au fond du cratère, le soufre jaillir de terre un peu partout sous la forme d’une multitude de flammes d’un bleu métallique qui est paraît-il impressionnant.


LE BROMO

Pour assister au lever du soleil sur le Bromo, il faut d’abord savoir où l’on va passer la nuit la veille. Et là, il y a deux possibilités : soit on dort dans l’un des villages situés plus loin, soit on réserve une chambre dans l’un des hôtels du site.

L’avantage de loger sur place est double : non seulement cela permet de se lever un peu plus tard au moment d’aller admirer le lever du soleil sur le Bromo, mais surtout, les hôtels du site bénéficient d’une situation exceptionnelle sur le rebord de la caldeira, face aux volcans.

Depuis la terrasse des chambres, on a ainsi une vue incroyable sur les volcans. Mais il vaut mieux réserver ces chambres à l’avance car la moitié d’entre elles sont situées en deuxième ligne.

A deux pas de là, on peut dîner dans un warung, l’un de ces minuscules restos locaux où l’on mange une cuisine simple mais plutôt bonne, et où l’on peut rencontrer des gens du coin qui ne demandent qu’à discuter.

Concernant la nuit, la réputation de grand froid dont jouit le site n’est pas usurpée : alors qu’il fait si chaud le jour, les trois couches de couvertures fournies par l’hôtel, auxquelles nous avions ajouté nos propres duvets, ont à peine suffi à nous tenir au tiède.

Apparemment, certains hôtels sont avares en couverture, il faut donc absolument s’en procurer avant l’arrivée de la nuit.

HÉBERGEMENT : LE BROMO PERMAI HOTEL

Le prix : 53 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus.

Adresse : JL Cemorolawang - Ngadisari - Bromo Probolinggo 67254. Tél : +62335541021


BOROBUDUR

Pour assister au lever du soleil depuis le sommet de Borobudur, il faut avoir passé la nuit dans l’un des deux hôtels situés dans son enceinte. Certes, ce principe mercantile n’est pas des plus plaisants mais le spectacle en vaut tellement la peine qu’il ne faut pas hésiter à le faire. Le Manohara Hotel est celui que nous avons choisi.

HÉBERGEMENT : LE MANOHARA HOTEL

Le prix : 105 euros/nuit la chambre pour deux, petit déjeuner inclus.

Le prix du ticket d’entrée au temple, situé à moins de cinq minutes de marche, est également compris. Adresse : Komplek Taman Visata - Ji Badrawati - Borobudur, central Java, 56553


Les jardins du Manohara hotel

Pour les réfractaires, il y a toujours la possibilité d’arriver dès l’ouverture du temple au grand public, à 9h00. La lumière continue un peu d’enjoliver le temple et le gros de la foule n’est pas encore arrivé. Mais l’aube est tellement unique en ce lieu sacré, face aux volcans…


LA PLANTATION MARGO UTOMO

Margo Utomo Agro Resort (Kalibaru, Java est).

Le prix : 34 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus. Le jardin exotique est luxuriant et particulièrement agréable.

Il existe deux façons de faire le tour de la plantation : la visite guidée d’une heure et celle de trois heures. Nous avons choisi celle d’une heure, qui a duré finalement presque le double grâce à la guide très disponible.

Pour les repas, nous avons dégoté un warung sur la route qui traverse la ville (à une centaine de mètres à gauche en sortant du chemin de la plantation). C’est délicieux et ça ne coûte qu’une poignée d’euros pour quatre repas, le patron est accueillant et comme dans tous les warungs, nous y avons fait des rencontres.


QUITTER JAVA POUR BALI

A Ketapang, sur la côte est de Java, un bateau part pour Bali toutes les 30 minutes, 24h/24. La traversée dure une demi-heure environ.

Le bon plan : à deux pas de l’embarcadère de Ketapang, on peut aussi prendre le bus dit “express” pour Denpasar. Le billet du bateau est inclus et ce bus porte bien son nom tellement il est rapide. Durée du trajet : 3 heures en tout.


Épopées d’Asie est une agence de voyages qui sort des sentiers battus. Tenue par un couple franco-indonésien, elle organise des périples originaux et mémorables dans une bonne partie de l’Asie.

Deuxième partie : Flores et le parc marin de Komodo

Après Java, nous nous dirigeons vers l’île de Flores et le parc marin de Komodo : ce dernier vient s’ajouter à la liste des sites indonésiens classés par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité.Il est situé dans le fameux “triangle de corail”, considéré par les biologistes marins comme l’épicentre de la vie sous-marine sur notre planète. En d’autres termes, les fonds sous-marins sont ici d’une beauté et d’une richesse exceptionnelles.La plupart des îles de ce parc sont soit désertes et paradisiaques, soit habitées par des pêcheurs vivant dans de petits villages sur pilotis. Mais quelques-unes d’entre elles abritent aussi les fameux “dragons” de Komodo, ces varans géants carnivores uniques au monde.

Pour visiter tous ces sites, nous avons fait une croisière de rêve sur un petit bateau typique, avant de terminer notre visite de la région par l’île de Flores, qui borde le parc de Komodo. LA CROISIÈREEn provenance de Bali, nous atterrissons sur le petit aéroport de Labuan Bajo, sur Flores. Nous ne faisons que transiter par cette île dans un premier temps, puisque nous reviendrons la visiter dans quelques jours.Nous nous retrouvons vite, tous les quatre, sur un bateau traditionnel. Il mesure vingt mètres de long et trois de large, avec un équipage de quatre personnes adorables de bout en bout : Sofyan le capitaine, Juna le cuisinier, Yon le mousse et Kevin le mécano.Pour ne rien gâter, la nourriture est simple mais succulente, et ça nous fait tellement de bien de manger enfin autre chose que du Nasi Goreng, après une semaine de ce menu quasi-unique sur Java et Bali.Au moment d’appareiller, le ciel est étonnemment noir et n’incite pas à l’optimisme.Ça tombe mal car nous n’avons qu’une envie : jeter l’ancre à proximité d’une petite île déserte afin d’aller piquer une tête dans ses eaux tièdes et translucides. Heureusement, les nuages vont disparaître aussi vite qu’ils sont arrivés et nous allons pouvoir profiter de ce sublime parc marin.Le premier soir, nous aurons la chance de vivre une expérience inattendue. Le bateau s’arrête tout d’abord à quelques encablures d’un îlot d’apparence anodine : il est entièrement recouvert d’une mangrove inextricable et ne dépasse pas les cent mètres de long.Au fur et à mesure que le soleil se couche, de petits cris s’échappent de la végétation. Ils deviennent de plus en plus forts, jusqu’à ce qu’un volatile s’extirpe de la mangrove. C’est ce que les locaux appellent un “renard volant”. Un deuxième le suit, puis un troisième et ainsi de suite.Il s’agit de chauve-souris géantes de 1,50 mètre d’envergure, qui survolent toutes notre bateau à grands cris pour aller passer la nuit sur une autre île. Elles sont finalement des milliers et des milliers à suivre inlassablement ce chemin pendant plus d’une heure. Comme tous les jours, elles reviendront le lendemain matin juste avant l’aube, et ainsi de suite…La croisière se poursuit et nous enchaînons les levers et les couchers du soleil depuis le bateau, à un rythme des plus paisibles. Le bateau termine sa nuit au mouillagePendant ces trois jours, nous croiserons brièvement un couple de dauphins, et nous observerons une dizaine de tortues, souvent de très près.Ce parc marin est un pur joyau et Victor et Arthur, qui ne se séparent plus de leur masque, sont heureux comme des poissons dans l’eau. LES PETITS VILLAGES DE PÊCHEURSMais le programme de cette délicieuse croisière ne se va pas se cantonner à des baignades. Car ici, toutes les îles ne sont pas forcément désertes, et nous avons prévu de nous rendre sur celles qui abritent de petits villages de pêcheurs, afin d’en rencontrer les habitants.C’est ainsi que nous accostons sur le fragile ponton de l’une d’entre elles.Nous nous sentons d’emblée gênés au vu de l’extrême pauvreté qui règne là.Mais les habitants vont vite nous faire changer d’avis. Sofyan, le capitaine de notre bateau, nous guide entre les “maisons” sur pilotis (en général de frêles amas de bois et de tôles) et très vite, nous devenons malgré nous l’attraction du jour. Nous nous arrêtons devant chaque maison - une petite cinquantaine - pour en saluer chaque habitant. Sofyan fait office pour l’occasion de traducteur, en anglais, et tous les habitants nous parlent avec un sourire jusqu’aux oreilles.La première question que chacun d’entre eux nous pose consiste à savoir d’où nous venons. Nous répondons inlassablement que nous sommes français. Puis nous discutons avec eux de tout et de rien.L’ambiance est d’une grande simplicité, et l’extrême gentillesse des habitants s’avère déconcertante. Du coup, nous n’avançons pas très vite car nous nous attardons devant chaque maison. Petite sieste entre deux casesSi nous avons besoin de Sofyan pour nous traduire en anglais le Manggarai Barat, la langue locale, Victor et Arthur communiquent beaucoup plus facilement avec les enfants du village grâce à une langue universelle : le foot.Ils se sont très vite fait mettre le grappin dessus par les enfants de l’île et jouent au milieu du village avec un ballon de fortune, fabriqué en petits morceaux d’écorces souples. Les habitants forment un cercle autour d’eux, tout le village semble réuni là et chaque visage arbore un grand sourire.Rarement au cours de nos voyages nous avons rencontré des habitants aussi souriants qu’ici. Devant l’école du villageAu cours de cette croisière, nous accosterons sur deux autres îles de pêcheurs, Komodo et Rinca. Elles sont sensiblement plus grandes et visiblement beaucoup plus habituées à recevoir des occidentaux. Résultat, l’accueil y est nettement moins chaleureux. KomodoLES DRAGONS DE KOMODOCes varans géants, qui sont les plus grands lézards de la planète, sont carnivores. Les singes qui pullulent dans ce coin hostile font bien partie de leur menu, mais les dragons sont surtout capables de s’attaquer à du gibier bien plus gros : des cerfs et des buffles.DES PRÉDATEURS AU SOMMET DE LA CHAÎNELa salive de ces énormes reptiles est une concentration phénoménale de bactéries, proche du venin. Ainsi, quand ils infligent à leur proie une petite morsure d’apparence anodine, leur victime agonise pendant plusieurs jours avant de mourir.La langue fourchue des varans, qui conduit leur sens olfactif, leur permet alors de sentir l’odeur de la charogne de loin. Grâce à elle, ils n’ont plus qu’à se laisser guider pour se régaler.Mais surtout, ces reptiles sont de véritables machines de guerre : atteignant parfois les quatre mètres de long, ils courent jusqu’à 25 km/h en pointe, savent nager et peuvent grimper aux arbres. Bref, difficile de leur échapper, et les attaques sur les humains ont beau être rarissimes (deux seulement contre des touristes depuis 1974), mieux vaut se méfier.Enfin, leur voracité est telle que lorsqu’ils mangent une chèvre, ils n’en laissent pas une miette : ni le crâne, ni même les cornes.La balade avec un guide officiel est donc obligatoire. Ce qui surprend d’emblée, c’est qu’il n’est armé que d’un simple bâton fourchu. Cela suffit, paraît-il, à repousser un dragon qui s’approcherait d’un peu trop près…A peine arrivés sur l’île de Rinca, nous rencontrons notre guide. Il nous donne immédiatement quelques consignes élémentaires de sécurité, et la première d’entre elles n’est pas vraiment celle à laquelle nous nous attendions : il nous explique en effet que dans la forêt que nous allons traverser, il faudra se méfier avant tout… des serpents ! Certains mordent pour inoculer leur venin, tandis que d’autres le crachent. Charmante, décidément, cette petite balade qui nous attend.Puis le guide insiste sur la distance minimale à respecter par rapport aux dragons : jamais moins de cinq mètres. Enfin, il nous demande de ne surtout pas nous éloigner de lui, par sécurité. Mais franchement, il n’avait pas besoin de le préciser car avec toutes ces infos sur la faune qui nous cerne, nous avions bien l’intention de lui coller aux basques.EXPÉDITION EN TERRITOIRE HOSTILEA peine partis, le premier dragon que nous rencontrons à proximité du baraquement des guides est un juvénile : “seulement” deux mètres de long.Au moment de nous aventurer dans la forêt à la recherche de dragons adultes dans leur milieu naturel, j’avoue être le seul de la famille à ne pas être rassuré. J’en aurais presque un peu honte mais bon, en tant que père et mari qui a sa fierté, je fais comme si de rien n’était.Et après cinq minutes de marche à peine, nous nous retrouvons nez-à-naseaux avec deux dragons qui viennent de s’accoupler à proximité de leur nid (un grand trou en forme de L dans le sol). Ils sont plus ou moins enlacés et semblent savourer le moment, à tel point que ces monstres nous paraîtraient presque attendrissants. Nous sommes à cinq mètres d’eux à peine et la scène, qui nous rappelle tout de suite un accouplement de lions auquel nous avions assisté en Tanzanie, nous paraît assez surréaliste.A dix mètres de là, un troisième varan, un gros mâle, rôde. Le guide nous explique que les deux mâles se sont battus pour obtenir les faveurs de la femelle et que le vaincu - celui qui est à l’écart - n’a peut-être pas encore dit son dernier mot.Et en effet, il fait alors un grand détour d’une cinquantaine de mètres pour se faire oublier, avant de fondre sur son rival ainsi que la femelle à laquelle il n’a toujours pas renoncé. Arrivé à deux mètres d’eux, il pousse un espèce de soufflement sourd qui nous fait sursauter. Le guide se précipite sur nous, nous fait reculer de quelques mètres et fait écran entre les dragons et nous.L’autre mâle ne se laisse pas faire et met à nouveau l’assaillant en fuite, tout en s’agrippant de plus belle à sa conquête. Impressionnant.UN DERNIER POUR LA ROUTEPourtant, nous ne sommes pas au bout de nos émotions. Car sur le chemin du retour, à cinq petites minutes de marche du bateau par lequel nous sommes arrivés sur l’île, nous croisons un autre guide qui attend là en compagnie d’une bonne dizaine de touristes. Ils viennent d’arriver en bateau eux aussi et par sécurité, ils n’ont pas le droit d’aller plus loin car ils sont trop nombreux pour un seul guide.Le nôtre nous demande alors si cela nous dérange de rentrer tout seuls au bateau par le chemin, pour qu’il puisse aider son collègue à prendre en charge ce groupe de visiteurs. Il nous assure qu’il n’y a plus aucun danger et nous acceptons donc, bien que n’étant pas complètement rassurés.Et évidemment, à mi-chemin, alors que nous tentons de faire accélérer Victor et Arthur qui flânent, un craquement de branches nous fait craindre une sale rencontre. Il provient de la mangrove située en léger contrebas du chemin. C’est encore un dragon, certes juvénile mais qui mesure deux bons mètres de long quand même. Il a beau ne prêter aucune attention à notre présence, nous prenons notre courage à deux mains… et fuyons immédiatement en direction du bateau. Où nous arrivons deux minutes plus tard sans encombre pour reprendre la mer. Rinca, bateau de plongeurs L’ÎLE PARADISIAQUE DE KANAWAEn plein parc marin de Komodo se trouve la petite île de Kanawa. Longue d’un kilomètre à peine, elle ne compte que dix-neuf bungalows doubles et un petit restaurant. Plusieurs mois avant notre périple en Indonésie, les infos sur cette île, glanées sur le web, nous faisaient rêver. Un mois à l’avance, nous avons donc réservé deux bungalows doubles, posés sur la plage. Recto… … et verso UNE ÎLE DE RÊVE AU MILIEU DE NULLE PARTPourtant, il y avait quelques avis négatifs sur la toile. Alors Kanawa, île de rêve ou de galère ?Pour les citadins invétérés, cette île est une punition, imaginez plutôt : il n’y a pas de voitures, pas de pollution et pas de bruit ; il n’y pas non plus d’eau courante (un peu d’eau douce est acheminée chaque jour par bateau, pour une consommation quotidienne limitée à cinquante litres par personne) ; et il n’y a pas plus d’électricité (un modeste groupe électrogène assure un peu de courant de 19h00 à 23h00) ; mais surtout, affront suprême par les temps qui courent, il n’y a ni réseau pour les téléphones portables, ni liaison internet.Bref, le rêve pour moi mais la purge pour Marie. Au final, elle se rendra compte au bout d’une semaine passée là-bas que pour la première fois depuis des années, elle a enfin réussi à se déconnecter du boulot. En tant que journaliste, elle a besoin d’être en permanence au fait de l’actu. Mais sur Kanawa, elle s’est trouvée coupée du reste du monde l’espace de sept jours. Elle n’aurait pas cru cela possible mais au final, elle s’est reposée comme jamais. Kanawa : bateaux traditionnels au mouillageKanawa semble donc faite uniquement pour deux choses : se reposer et en prendre plein les yeux. L’eau tiède invite à la baignade permanente.Kanawa

Le récif est superbe et dans moins de deux mètres d’eau, on peut observer une faune incroyable au milieu de coraux préservés : raies, tortues, requins pointe noire et évidemment tous les poissons multicolores habituels sous ces latitudes.

Requin pointe noire juvénile vu depuis le pontonLa plage est agréable, il n’y a pas d’invasion touristique et les levers et couchers de soleil nous régalent tous les jours.KanawaARTHUR FACE AU REQUINDès notre arrivée sur l’île, plusieurs personnes nous informent qu’au bout de la plage existe un petit spot à tortues et à requins pointe noire, dans moins de deux mètres d’eau. Victor, Arthur et moi n’avons dès lors plus qu’une idée en tête : nager à leur rencontre avec palmes, masque et tuba.Nous tentons notre chance plusieurs fois et c’est notre troisième tentative (hélas sans Victor, resté cette fois-là sur la plage) qui sera la bonne.Après à peine cinq minutes de palmage, nous apercevons une première tortue de loin. Puis très vite une deuxième, que nous parvenons à approcher sans la déranger. Après une minute d’observation, elle disparaît tranquillement dans les profondeurs au-delà du tombant.Mais une poignée de secondes plus tard, c’est le moment tant espéré : un requin pointe noire, fin et racé, apparaît à sept ou huit mètres de nous à peine. Il n’atteint pas les deux mètres de long mais Arthur est en extase : son vieux rêve de plonger avec des requins est enfin en train de se réaliser.Pour moi aussi le moment est exceptionnel. J’ai déjà plongé avec des requins de récifs, mais partager avec mon fils de 8 ans cet instant dont il rêve si fort depuis si longtemps est un moment intense pour moi. Du coup, mes yeux sont plus rivés sur Arthur en extase que sur le squale : le premier nage en direction du second pour essayer de mieux l’observer, tandis que le requin, plutôt craintif, finit par nous contourner.Nous n’avons pas le temps de nous remettre de cette rencontre mémorable que nous nous retrouvons nez-à-nez avec une troisième tortue. Elle est en train de se nourrir, posée sur les coraux à deux petits mètres de profondeur. Arthur enchaîne les apnées et s’en approche à cinquante centimètres mais sans jamais la toucher pour ne pas la perturber, comme je le lui ai appris.Nous savourons pleinement ce moment qui dure cinq bonnes minutes avant de retourner à la plage.Arthur gardera des images de cette plongée plein la tête, moi aussi. Nous retournerons sur ce petit spot le lendemain avec Victor mais sans revoir de Pointe Noire. En revanche, nous pourrons observer encore une fois une belle tortue.

Le départ de Kanawa

FLORES : L’INDONÉSIE AUTHENTIQUESituée à six cents kilomètres à l’est de Bali et méconnue, Florès est une île verdoyante, constellée de volcans et peu peuplée. Elle a tout pour plaire aux amoureux de la nature en recherche d’authenticité : c’est pour ça que nous l’avons choisie.Quelques jours plus tôt sur Java, nous avions vu un volcan en éruption, le Raung. Nous ne le savions pas encore mais il allait interrompre le trafic aérien indonésien au cours des semaines suivantes, bloquant à Bali (et à l’étranger pour tous ceux qui devaient arriver) plusieurs dizaines de milliers de touristes du monde entier. Je l’avais alors photographié au tout début de son éruption de cendres.

Ce que nous ne savions pas à ce moment-là, c’est qu’une semaine plus tard, après notre croisière nous serions bloqués à notre tour à l’aéroport de Labuan Bajo ! Nous avions prévu un vol court vers Ende, dans le centre de l’île mais c’est impossible : tous les vols de Labuan Bajo sont annulés à cause du Raung. La plage de Labuan Bajo Il faut donc improviser de nouvelles visites mais l’avantage avec l’Indonésie, c’est qu’il y a toujours de beaux endroits à découvrir, où qu’on se trouve. Pour les trois jours que nous avons à tuer, nous décidons de faire une incursion dans l’arrière-pays afin de rencontrer l’ethnie locale : les Manggaraï Barat.Nous faisons donc la route vers le village de Lembor avec un jeune du coin, qui nous conduit dans sa voiture. Il est fier de nous faire découvrir son beau pays et nous arrête dans les meilleurs endroits.Nous vagabondons ainsi de plage en village, en passant par des rizières. Le rythme est paisible, les gens rencontrés aussi.Arrivés à Lembor, nous trouvons un hébergement sommaire chez l’habitant. La maîtresse de maison est adorable et on voit qu’elle a fait de gros efforts sur le nettoyage des pièces. Bien que nos deux chambres soient les plus nettes de la maison et sans doute même du village, nous ne partageons pas vraiment les même critères de propreté. Chez l’habitant à LemborIl n’y a évidemment pas d’eau courante. Dans les toilettes, une poubelle est remplie d’eau qu’il faut verser dans le WC à la turque, à l’aide d’une louche en guise de chasse. Mais cette eau sert aussi à faire sa toilette. Évidemment, comme toujours dans ce genre d’endroits, c’est l’eau de nos bouteilles que nous utiliserons pour faire une toilette de chat, histoire de ne pas attraper la tourista.Dans ces deux chambres, tout a été nettoyé mais tout est sale quand même ! Pourtant, nous sommes heureux d’être là, chez des gens extrêmement gentils. Ça nous permet aussi d’emmener Victor et Arthur dans un bout du monde très éloigné des standards auxquels ils sont habitués, et de leur faire prendre conscience du confort dans lequel nous avons finalement la chance de vivre au quotidien.Comme dans le petit village de pêcheurs où nous étions quelques jours plus tôt, Victor et Arthur jouent au foot avec les enfants du coin avant d’aller se coucher. L’état des draps nous fait vite comprendre que nous ne sommes pas les premiers à dormir dedans, ni sans doute les derniers, aussi ne regrettons-nous pas d’avoir emmené nos sacs à viande. La chaleur moite rend la nuit assez longue.Au petit matin, nous quittons nos hôtes pour nous rendre au marché local, perdu au fond du village.Tous les stands sont installés sur de petits pilotis pour parer aux fortes chutes d’eau en saison des pluies. En-dessous circule parfois un rat ou deux.Nous nous arrêtons à chaque stand pour engager la conversation comme nous pouvons. Les gens sont tous incroyablement souriants.Alors que nous discutons depuis quelques minutes avec deux femmes, elles s’approchent lentement de Victor et Arthur, puis finissent par toucher et malaxer leurs cheveux, dont la blondeur et la finesse semblent les fasciner. A l’évidence, elles n’ont pas l’habitude de voir des occidentaux.Notre peau blanche les subjugue particulièrement puisque, tout en discutant, elles ne peuvent pas s’empêcher de frotter, doucement mais dans tous les sens, les bras blancs de nos fistons. La scène dure plusieurs minutes. Leur sourire rayonne tandis que les enfants se demandent vraiment ce qui se passe.En partant, nous essayons d’acheter quelques bananes pour Victor et Arthur en guise de goûter, mais la dame tient à nous vendre le régime entier. Qu’importe, nous les distribuons à tous les enfants que nous croisons et qui, de toute évidence, ne connaissent pas l’existence du mot obésité. Ils nous remercient à coups de grands sourires. Ils sont ravis, nous aussi.Nous prenons alors la route du retour vers Labuan Bajo, en espérant presque que le trafic aérien n’aura pas repris, histoire de prolonger un peu le séjour dans ce superbe pays. Mais le volcan s’est un peu calmé, les avions fonctionnent à plein régime, et c’est donc le clap de fin pour notre voyage.

Cet article est extrait de notre blog Derrière l’horizon

Résumé vidéo (2mn) : volcans, temples, petits villages de pêcheurs, îles paradisiaques : l’Indonésie dans toute sa splendeur…


Vidéo

INFOS PRATIQUESHÉBERGEMENT A LABUAN BAJOGolo Hilltop Hotel=> Prix : 37 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus.Situé comme son nom l’indique sur une colline, il a de faux airs de luxe avec sa petite piscine et sa vue sur la baie de Labuan Bajo.

Lorsque l’éruption du Raung empêcha notre avion de décoller de Labuan Bajo, il nous fallut trouver un autre hôtel dans la ville pour la nuit suivante, le Golo Hilltop affichant alors complet. Le personnel nous emmena gratuitement en voiture chez un concurrent, bien que situé à l’autre bout de la petite ville ! Suffisamment rare pour être signalé.C’est à la fois pour cette gentillesse des employés, pour la propreté, pour les jardins fleuris, pour la piscine ainsi que pour le très bon rapport qualité-prix de cet hôtel, que c’est une excellente adresse.CROISIÈRE PRIVÉE OU A FRAIS PARTAGÉS ?Sur le port, on n’a que l’embarras du choix du bateau. Mais contrairement à beaucoup d’autres endroits dans le monde, personne ne vient harceler les voyageurs pour leur vendre ses services. Alors on peut choisir tranquillement au feeling en discutant avec les capitaines des bateaux.Si on privatise sa croisière, le prix est plus élevé mais on est alors plus autonome. Si on la chartérise avec d’autres voyageurs de passage, le prix baisse sensiblement. Il faut alors négocier clairement le prix à payer par chacun avant le départ, mais également le programme, afin d’éviter ensuite les mauvaises surprises.DRAGONS : KOMODO OU RINCA ?90 % de la population de dragons vivent sur Komodo et Rinca. Toutes les personnes que nous avons rencontrées en Indonésie nous ont dit la même chose : il est de plus en plus difficile d’apercevoir des dragons sur Komodo, alors que c’est quasi-systématique sur Rinca. C’est donc sur cette île qu’il vaut mieux aller.Car même si sa fréquentation a tendance à augmenter, on ne s’y bouscule pas pour autant. On a vraiment l’impression de se trouver en pleine nature sauvage.Rinca est aussi connue pour héberger de grosses mouches qui piquent. Nous l’avions lu et n’y avions guère prêté attention mais à peine avions-nous débarqué sur l’île que Marie se faisait piquer au niveau du pied. La piqûre de cet insecte a beau être sans danger, elle n’en est pas moins douloureuse. C’est pourquoi les visiteurs qui se rendent sur Rinca et qui, contrairement à nous, suivent les conseils qu’on leur donne, portent des pantalons et des tee-shirts manches longues…L’ÎLE DE KANAWAKanawa Beach Resort : la réservation de bungalows est désormais accessible par Booking.=> Prix : à partir de 58 euros/nuit le bungalow double.Kanawa Island, Komodo, 86554, Indonésie, 01 57 32 43 15Il faut savoir que Kanawa a quand même son talon d’Achille : le restaurant. La qualité est moyenne, la variété de la carte est nulle et le service est démesurément long : jamais moins de 45 minutes, même quand on est les seuls clients !Heureusement, le resto est posé sur la plage et le joli cadre aide à patienter. Mais nous avons croisé plusieurs personnes plutôt stressées qui n’ont pas supporté ce rythme pourtant typique des îles.Il faut donc savoir que ce resto, qui ne comporte aucune alternative pour manger (excepté celle de rejoindre Labuan Bajo située à 1h30 de bateau) est le seul inconvénient de l’île.Pour résumer, Kanawa est une petite merveille pour les amoureux de farniente, de fonds sous-marins, de paysages îliens et de douceur de vivre, mais à la condition de ne pas être trop exigeant en matière de confort et surtout de nourriture.HÉBERGEMENT A LEMBOREn arrivant à Lembor depuis Labuan Bajo, petit homestay après l’entrée du village sur la droite. Au niveau propreté et hygiène, les conditions sont similaires à celles dans lesquelles vivent les habitants.=> Prix : 7 euros/nuit la chambre double. Très roots.

1 « J'aime »

Veuillez m’excuser pour les problèmes de mise en forme de l’article, tout était correct pourtant à l’écran, pendant la relecture et avant validation…

Génial j’ai hâte de voir lire là suites suite !
vous souvenez vous du nom de la compagnie de votre croisières ainsi que le prix ?
merci

Désolé Antoine, impossible de retrouver le prix que nous avions payé pour cette croisière privée. C’était un peu cher (de mémoire le même ordre de grandeur de prix que pour une location de studio en bord de mer en France en août), et nous avions craqué en nous disant que c’était le prix du rêve. Nous ne l’avons pas regretté, bien au contraire.

Pour budgets plus modestes, la croisière chartérisée est certainement top aussi car c’est la même : seuls changent le prix et les compagnons de voyage, qu’on ne connaît pas.

Je te transmets par MP les coordonnées du propriétaire du bateau, Ali, en espérant qu’elles n’aient pas changé…

Eurêka ! En fouillant bien, j’ai fini par retrouver dans mes mails le prix de la croisière : 350$ (c’était en juillet 2015) en croisière privée (nous étions donc les seuls à bord) pour 3 jours et 2 nuits.

Les prix ont pu augmenter depuis mais si c’est le cas, il reste toujours l’option de chartériser un bateau à plusieurs pour réduire le coût total.

Merci pour cette belle contribution Derriere-l-horizon !
Votre carnet de voyage a été sélectionné pour figurer dans la rubrique Carnets de voyage.
Nous y avons rassemblé les meilleurs carnets de voyage postés par les membres de la communauté de Routard.com : une vraie source d’inspiration pour vos futurs voyages !

Sabine de Routard.com

Bonjour,

MErci pour ce beau récit.

Je souhaite faire également Java / Bali et Flores l’an prochain en famille.

J’ai deux questions à vous poser :

  • comment de temps étiez-vous partis?
  • j’ai lu des commentaires en comparant Java ( moins Bali) à des poubelles. Avez-vous eu ce ressenti?

Bonjour,
Votre témoignage est très intéressant et vous en remercie. Je prépare un voyage sur bali, les volcans de java et souhaite terminer ce circuit par une croisière plutôt que passer quelques jours sur les îles Gili. Pouvez-me communiquer les coordonnées concernant le bateau ?
Est-ce que vous avez naviguez en toute sécurité ?
Merci pour vos réponses.
Bien cordialement,
Mireille

Bonjour,
Sofyan et Ali - Sofyan a changé de coordonnées et je ne les ai donc plus. Toutefois, voici comment vous pouvez joindre Ali Sehidun, le propriétaire du bateau dont il avait confié le commandement à Sofyan : http://www.komodotravellers.com/ (contact@komodotraveller.com). Régalez-vous…

bonjour,
Merci pour ces précisions très utiles pour organiser notre voyage.
Bien cordialement,
Mireille

Bonjour Amandine,
Désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, je n’avais pas vu votre message.
Nous sommes partis quasiment un mois en tout.
Nous n’avons jamais vu de signes de saletés sur Java, en tout cas pas au point de la comparer à une poubelle. Mais c’est vrai que sur cette île, nous ne sommes jamais vraiment sortis des sentiers battus.
Bons préparatifs…

Mireille, je n’ai répondu qu’à la moitié de vos questions !

Oui nous avons toujours navigué en toute sécurité.

Nous nous étions bien renseignés avant de partir car certaines eaux indonésiennes sont fréquentées par des pirates, et si nous adorons faire des rencontres en voyages, pas celles-là !

Aujourd’hui, le site du ministère des affaires étrangères (qui est intéressant mais toujours très alarmiste à mon sens) indique : “Les actes de piraterie se déroulent dans les eaux intérieures (mers de Banda, de Java et de Célèbes) et dans les zones frontalières avec Singapour (détroit de Malacca), la Malaisie et les Philippines”
Si ça vous intéresse : https://www.diplomatie.gouv.fr

merci pour cette précision.
Cordialement.

Bonjour Amandine,
Je me permets de vous interpeller sur votre futur voyage. Je souhaite faire la même chose au printemps prochain. Avez-vous une idee
Du budget incluant les volcans de java, bali et flores ?
Merci pour votre réponse,
Cordialement,
Mireille

Bonjour,

Je commence à préparer mon nouveau voyage en Indonésie et je souhaiterais faire 3 îles pendant environ 3 semaines. J’ai besoin de sugestions, de conseils pour choisir ces 3 îles en fonctions des minorités ethniques, de la beauté et des diversités des paysages et hors des sentiers battus. J’exclus Bali, Lombok et Sulawesi, que nous avons déjà fait plusieurs fois.
Je voudrais faire l’est de Java en partant de Yogyakarta pour finir au volcan Kawah Ijen.
Sumatra me tente bien aussi: est-ce que cette île vaut vraiment le coup? Les paysages ressemble-il à Java ou bien sont-ils complètement différents? Que me conseillez-vous comme circuit à Sumatra? Faut-il mieux se consentrer sur l’île avec les bataks, le lac Toba, ect ou bien aller sur la petite île de Sibérut voir les Mentawaïs (hommes fleurs), car je suis bien obligée de faire un choix, ne pouvant pas tout faire malheureusement !
Et pour terminer, Flores me tente bien car il parait que c’est la plus belle île d’Indonésie, d’après certaines lectures ! Que pensez-vous de ce circuit: Java, Sumatra et Flores. Si vous pouviez me conseiller des agences locales, ça me rendrait un grand service car j’en ai relevé beaucoup mais si vous en avez sous le coude dont vous avez été satisfaits, ce serait encore mieux.
Est ce que la même agence peut faire les 3 îles ou bien est-il préférable d’en prendre une pour chacune des îles? Si vous avez divers bons plans, n’hésitez pas à me les communiquer, par exemple: guides, chauffeurs, trajets pour aller d’île en île, guests house ou petits hotels de charme pour m’aider à construire mon voyage, ce dont je vous remercie d’ailleurs par avance.
J’attends vos réponses avec impatience. A bientôt de vous lire.

Bonjour Cricri,

Désolé pour le retard à répondre mais je ne découvre votre message que maintenant :frowning:

Je ne peux pas répondre sur Sumatra car nous n’y avons hélas pas été.

Pour les infos pratiques, je les ai répertoriées dans le carnet de voyage ci-dessus mais j’avoue que la présentation est un peu indigeste, car je me suis un peu loupé dans la saisie du texte ! Voici donc de manière plus lisible les principales infos.

Le meilleur souvenir de notre périple concerne notre petite croisière de rêve dans le parc marin de Komodo (qui borde Flores à l’ouest, départ depuis Labuan Bajo) : des baignades et du snorkeling dans des eaux translucides avec une faune marine magnifique, des petits villages de pêcheurs accueillants sur des îles hors des seniters battus, les fameux dragons de Komodo etc. Nous sommes passés par Komodo Travel, c’était absolument parfait.

Sur Flores à Labuan Bajo, voici un hôtel génial, l’une de nos toutes meilleures adresses du périple : le Golo Hilltop Hotel. Un autre très bon hôtel à l’autre bout de la (petite) ville : le Luwansa Beach Resort Hotel.

Sur Java, sans que ce soit exceptionnel, je citerais le Margo Utomo Resort à Kalibaru, qui permet de couper agréablement la route entre le Bromo et l’Ijen. Le resort est superbe pour un prix accessible avec en prime la possibilité de faire une visite, classique mais agréable et intéressante, de la plantation : Margo Utomo Resort.

Je cite également une agence qui propose des circuits authentiques mais qu’on peut personnaliser, pour cela il faut la contacter en direct : Epopées d’Asie. Nous ne sommes pas passés par elle mais nous avions pu rencontrer sa fondatrice en France avant notre départ grâce à une connaissance commune. Elle nous avait extrêmement bien conseillés. N.B. Ses circuits ne sont pas classiques et ont donc un certain prix.

A part la croisière, nous ne sommes passés par aucune agence et je n’ai donc pas d’autre adresse à donner. Nous avons voyagé en train, en bateau, en avion, en tuk-tuk et en voitures, conduites par des locaux que nous avons rencontrés au fil du voyage.

Voilà pour les principales infos pratiques que je peux donner et qui collent à votre demande. Pour des infos plus exhaustives sur l’ensemble de notre périple : infos pratiques Indo.

Bons préparatifs…

Bonsoir,

Merci beaucoup pour vos conseils.
Justement, hier j’ai lu votre carnet de voyage fort intéressant sur Java et Flores.
J’ai abandonné l’idée d’aller à Sumatra car l’ile est très grande et il faudrait bien 3 semaines pour tout voir. Donc, sur cette même durée, j’ai décidé de faire l’ouest de Java, Flores et l’archipel de Komodo en transitant vite fait par Bali que nous connaissons parfaitement mais j’ai gardé un faible pour Ubud !
Bonne continuation dans vos voyages.
Cordialement.

Bonsoir et Merci pour votre merveilleux retour de voyage.
Nous comptons partir aussi de Java puis flores et Komodo comme vous mais n avons que trois semaines .
Je me demandais comment vous aviez transiter de Java àFlores…est il necessaire de passer par Bali.Peut on prendre l avion du côté est de l ile …
merci pour toutes vos precisions.
Au plaisir de vous lire

Bonjour LoulouM,

En effet, nous avions pris un vol Denpasar-Labuan Bajo.

Sur l’est de Java, je sais qu’il existe au moins un aérodrome à Banyuwangi et un autre à Jember, ou dans les parages.

De plus, Java étant extrêmement peuplée, je suppose qu’il existe des aérodromes dans d’autres villes de l’est de l’île.

Par ailleurs, même si c’est hors-sujet, je me permets d’apporter une petite précision qui pourra intéresser certains voyageurs : les autorités indonésiennes envisagent très sérieusement de fermer temporairement l’île de Komodo au tourisme à partir de 2020 !!! Donc si vous y allez en 2019, ça devrait passer mais si c’est pour 2020, renseignez-vous bien.

Toutefois, il n’est pour l’instant pas prévu que cette éventuelle fermeture concerne Rinca, ni les 2 ou 3 autres îles beaucoup plus petites, sur lesquelles on peut observer des dragons.

A suivre car cela peut évoluer…

Bon voyage dans ces superbes îles…

Bonsoir,

J’ai essayé de vous envoyez un message hier soir mais je ne sais pas si le message a été bien envoyé…

Je suis enchantée de lire tout votre periple ! Nous partons le 28 Octobre pour un mois en Indonesie nous démarrons par 4 jours à Bali et nous aimerions partir directement de denpasar pour ensuite partir sur Flores 4-5 jours aussi.

Que me conseillez vous pour réaliser le même trajet que vous dès votre arrivé sur l’ile.
Nous aimerions aller à l’ile de komodo mais surtout dormir sur les bungalow tel que le votre, sur l’ile de kanawa ?

Y’a t’il plusieur façon de traverser l’il de komodo ?
Comment aller à l’ile de Kanawa ?
Comment réserver les bungalow ?
Qui contacter ?

Je vous remercie infiniment de prendre le temps de me repondre

Bonjour Chane,

A mon avis, la première chose à faire consiste à arriver à Labuan Bajo, sur la côte ouest de Flores. De là, si tu souhaites faire la croisière, je pense qu’il faut commencer par aller te rancarder sur le port, où les bateaux attendent le client, et négocier avec eux. En revanche, je ne sais pas ce que le temps vaut à cette période de l’année.

Ensuite, nous avions demandé au propriétaire du bateau sur lequel nous avions fait la croisière s’il pouvait nous trouver une voiture avec chauffeur pour visiter l’intérieur de l’île mais par manque de temps, et contraints par l’éruption d’un volcan, nous n’avions pas pu voir tout ce que nous avions prévu. Nous avions donc juste fait Lembor, Wersawe et les chutes de Cunca Wulang. Si tu peux pousser jusqu’au pays Lio et au Kelimutu, n’hésite pas, il paraît que ça vaut vraiment le déplacement. C’est un regret pour moi de ne pas avoir pu aller jusque-là. Pour en revenir à la voiture avec chauffeur, ça doit pouvoir se trouver en demandant à la réception des hôtels s’ils ont ce genre de contacts… ce qui est souvent le cas !

Il y a aussi des bus qui traversent l’île d’ouest en est. La route était en très mauvait état quand nous y étions, ça a peut-être changé depuis (d’autres lecteurs pourront te répondre sur ce point pour actualiser…). Du coup, la conduite des bus était souvent sportive et je me souviens de petits sacs de vomis qui jonchaient le bord de la route…

Sur Komodo, nous sommes restés dans le village. Le chemin à suivre pour voir les dragons est situé sur une autre partie de l’île, le mieux est d’y accéder en bateau. L’île ne se traverse pas comme ça, il faut être accompagné d’un guide.
Pour voir les dragons, nous avons préféré aller sur l’île voisine de Rinca, car elle compte moins de touristes et surtout une meilleure densité de dragons au km2. Résultat, nous n’avons croisé quasiment aucun touriste mais plusieurs dragons, de très près. Le top.

On va à Kanawa depuis Labuan Bajo en bateau. Si ça n’a pas changé, le bateau part de LB assez tôt le matin (de mémoire, on devait arriver sur Kanawa en début de matinée, vers 9h00 ou quelque chose comme ça). La traversée dure environ 1h30 (voire plus si la mer bouge). Le retour se fait par le même bateau. Pour l’anecdote, un couple de dauphins est passé sous notre bateau pendant le trajet…
Pour la réservation, il faut désormais passer par Booking ou Tripadvisor.

Pour terminer, voici à toutes fins utiles un lien vers un article intéressant concernant le projet de fermeture de Komodo aux touristes. C’est très récent : 1er octobre ! Annulation projet fermeture Komodo

1 « J'aime »

Sujets suggérés

Services voyage