Nous avons parcouru une partie du Mare e Monti Nord du 15 au 22 juin 2018.
Côté météo nous n’avons pas eu de pluie, mais les premiers coups de chaud nous ont obligé à bien gérer nos étapes (départs tôt, question de l’eau potable à bien anticiper, siestes !)
A propos de l’eau, attention à certaines indications du topo FFRP qui sont parfois peu précises ou fausses : par exemple la source indiquée sur l’étape Curzu-Serriera (étape 6) est une flaque de boue, donc inutile sauf en cas de déshydratation imminente. Dans le cas contraire, même avec les meilleurs anticorps du monde, votre dignité vous empêchera d’y toucher ! Le mieux est quand même d’interroger le soir à l’étape les randonneurs allant dans l’autre sens.
Pour l’hébergement, le bilan est très contrasté :
Nos coups de coeur :-La maison forestière de Bonifatu, entre les étapes 1 et 2, est un lieu de repos très agréable. Les bungalows en bois sont récents, les lits espacés, les sanitaires sont propres. L’accueil est gentil, le repas copieux et bon. Le cadre montagneux et forestier est grandiose ! Et de belles vasques pour se baigner pas loin, dans une eau limpide et… glaciale ! Tonifiant !!!
-Le gite l’Alivi à Serriera est un lieu chaleureux, vivant, avec ce qu’il faut d’originalité. L’accueil est sincèrement gentil, les pâtisseries de la maman sont très bonnes. Le bâtiment principal a le caractère des maisons corses traditionnelles et le confort d’un aménagement moderne. C’est propre, douillet, reposant. Possibilité de chambres individuelles pour plus de calme et d’intimité. Le bruit de la rivière en contrebas ajoute au charme de la grande terrasse. Nous sommes allés nous tremper les pieds avec bonheur (mais pas plus que les pieds : quelques vaches plus haut paraït-il…).
Avis mitigé :-Avis mitigé sur le gite de Curzu : le bâtiment est vétuste, le jardin à l’abandon est d’une tristesse totale, les dortoirs sont étouffants, les lits très serrés et ça sent le renard ! Tout semble en chantier. Par contre, l’accueil multiculturel est d’une gentillesse désarmante, le repas est simple mais copieux et adapté aux envies des randonneurs : crudités et fruits sont au rendez-vous, ainsi que les sucres lents indispensables. Contrasté, donc, mais pas d’autre solution hébergement à moins de se créer sa propre variante du Mare e Monti.
A Tuarelli, à la fin de l’étape 2, nous avons préféré éviter le gite et essayer l**'auberge-gite A Funtana** à Mansu. C’est une bonne alternative qui permet de découvrir le haut du Fangu, moins fréquenté. Bonne table, hébergement très confortable, l’équipe est truculente et au bout de 10 minutes on fait presque partie de la famille ! Anecdotes savoureuses ! Exigez celle de la vache incrustée dans le toit de la voiture !
Attention au temps de parcours supplémentaires à l’aller et au retour, et ne vous fiez pas aux estimations optimistes de la patronne qui n’est pas une randonneuse.
**Coup de gueule !**Coup de gueule sur l’hébergement à Girolata : la Cabane du berger est à éviter. Préférez l’autre gite, le Cormoran Voyageur, et si ce denier est plein, ça vaut le coup de décaler d’un jour pour y loger et éviter la Cabane du Berger.
Ce sont effectivement des cabanes, certaines récentes et d’autres vétustes, mais toutes non isolées et donc très chaudes la nuit. Les plus proches de la plage sont en prise directe avec une paillotte sonorisée très fort jusqu’à minuit, avec aussi certains soirs les cris et rires des saissoniers jusqu’à deux heures, après leur service. C’est sympa pour eux, mais à un moment donné il faut choisir : si on héberge des randonneurs, on s’adapte un minimum à cette clientèle.
Repas : toujours à base de surgelés, mais bel effort de présentation et originalité des recettes. Le service est attentionné dans l’ensemble et les équipes sympathiques, le tout un peu gaché par l’un des responsables hostile avec tout le monde. Si on n’aime pas les gens , pourquoi choisir la restauration ? L’usure de la saison de trop ?