Bonjour,
Négocier, c’est asphyxier…
Oui… mais.
Sur le fond, ton raisonnement est tout à fait respectable.
Dans les faits le client raisonne autrement. Et la loi du marché est différente.
On commence par comparer le prix des billets d’avion, puis le prix des locations de voiture, puis le prix des logements. Et le reste. Pour moi rien de choquant.
Entre parenthèses, les français sont des bons comparateurs, mais pas vraiment des négociateurs.
L’offre et la demande. Quand le tourisme était à son apogée, les 2 années “post-rechauffement Obama”, les proprios de casas n’avaient pas d’état d’âme. Les prix des casas ont flambé. Aucun proprio cubain ne sait posé la question de savoir si le touriste pouvait suivre. Donc la règle fonctionne dans les deux sens.
Quand le tourisme a amorcé sa descente, en 2018, les autorités ont mis la pression sur les casas car elles continuaient à faire le plein pendant que les hôtels étaient à la peine. La mesure la plus emblématique fut celle des piscines. Interdites en casa particular, sous couvert de motif sanitaire. Pendant que celles des hôtels restaient ouvertes.
De toute façon les casas resteront toujours compétitives face aux hôtels étatiques au rapport qualité/prix médiocre. D’ailleurs je n’ai jamais compris comment ces hôtels pouvaient rester ouvert avec si peu de clients.
J’avais repéré des cervezas Crystal bouteille dans un hôtel (le Graal quoi). Je demande pour acheter. J’ai pesos, euros, ou carte prépayée USD. Non, on ne vend qu’aux cubains qui ont l’appli EnZona. Ah ok. Merci au revoir.
Là où je suis d’accord. L’inflation touche aussi les proprios de casa. Et entretenir una casa coûte cher. Surtout après 2 ans sans entretien pour la plupart. Peinture, vernis… introuvables ou à prix prohibitifs.
L’électricité a fortement augmenté. Mais on reste dans les mêmes travers qu’avant. La corruption des agents UNE permet de maintenir un tarif raisonnable.
Pour maintenir un business, faut fluidifier… Inspecteurs étatiques en première ligne.
Le niveau de corruption dans ce pays est impressionnant.
Quant au passage à l’euro. Il est tout à fait opportuniste. Le dollar est plus compliqué à utiliser (les banques cubaines le refuse, pour l’instant), alors les cubains demandent de l’euro. Tout comme le fait l’état cubain d’ailleurs.
Pour les proprios, cuc ou euro, à mon avis c’est kif-kif. Pour un repas facturé 15€, soit + de 1200 pesos, de quoi acheter des produits locaux quand même…Le plus cher, poisson, porc, de 80 à 150 pesos/lbr.
A mon avis pour une reprise du tourisme, deux problèmes à régler : la pandémie et la situation politique cubaine sur la scène internationale et intérieure.
Hasta pronto
Chavitomiamor