Rien n’arrive par hasard:
La cité d’or au petit déjeuner, des séjours en famille à Barcelone, Compay segundo dans la voiture, les souvenirs partagés de mon père et de son voyage en Amérique centrale, les bd de Mafalda…Tu l’auras compris…Rien n’arrive par hasard! Partir en Amérique Latine était écrit dans mes gènes!
Il y’a 4 ans, j’ai eu la sensation que j’étais arrivée à un carrefour dans ma vie: c’était soit continuer l’existence que je menais, sans me poser de réelles questions sur la suite, ou prendre les choses en main!
Ça été l’option 2!
J’étais dans un quotidien dans lequel, je ne me retrouvais plus. Un peu plus tous les jours, on me demandait d’exécuter des tâches sans prendre en compte ni le bien être de mon équipe, ni celui des clients. J’avais le sentiment de me robotiser de jour en jour.
Je suis partie avec une seule et unique attente: de l’humanité.
J’ai tout plaqué, mec, boulot, et j’ai acheté mon billet direction Cancún!
Libérée, délivrée…
… En Amérique latine,
Je suis partie seule avec mon gros sac à dos. Mon voyage devait durer huit mois, il en duré seize! Le fait d’être bilingue en Espagnol, m’a beaucoup aidé et m’a permis de vivre une expérience bien plus incroyable que ce que j’avais imaginé!
L’ambiance, le caractère des territoires sont présents dans les expressions, le ton, l’intonation, les accents…Il me fallait toujours un jour ou deux, une fois que j’avais passé la frontière pour me mettre sur la bonne fréquence, et j’avoue que j’adorais ça! Simplement écouter, faire parler les gens que je rencontrais afin de me familiariser, et mieux comprendre ou j’étais.
L’Amérique latine: Les maisons y sont autant colorées que les rues y peuvent êtres sombres.
D’abord elle m’a déshabillé de mon égo en me faisant passer de la 3 ème à la première. Elle m’a demandé d’observer et d’écouter, de prendre le temps d’analyser ce qui m’entourait. Je me suis rendu compte qu’elle pouvait être aussi dure que douce. Épicée, vivante, sauvage, sereine, drôle, spirituelle, et avec une tonne d’histoires à raconter.
Voler!
Toujours plus et rarement seule.
Du soleil qui m’a brulé le nez en altitude, (il va mieux!) au froid à n’en pas dormir et connaître un vrai supplice quand il fallait aller me doucher
Avoir une crise de panique en plein milieu d’une forêt tropicale, et me sentir libre au beau milieu d’une grande capitale. Apprendre que j’ai le vertige, et profiter d’un coucher de soleil comme si c’était le premier.
Comprendre que le temps est perdu, que si je décides de le voir ainsi.
Perdre l’envie de tout contrôler, et devenir un peu plus légère.
Parler un peu moins avec ma tête et un peu plus avec mon coeur.
Prendre une gifle à la vue de certaines réalités, et danser la cumbia avec des inconnus en plein milieu de la rue.
Être en phase avec l’instant présent, et te sentir nostalgique lors d’une soirée au coin du feu.
Arrêter d’exister et me mettre à vivre.
Être en colère pour un bus qui ne vient jamais, et rire en apprenant qu’on me refuse l’entrée au Chili.
Recalculer mon itinéraire avec des étoiles plein les yeux et des questions plein la tête.
Être entre deux aéroports, ne pas dormir pendant deux jours, et me sentir sereine.
me rendre compte à quel point tout est possible, seulement si j’y crois.
Gagner en maturité, gagner en intuition, et voir que les choses deviennent de plus en plus simples.
Devenir un peu plus adulte, mais surtout redevenir enfant.
Dire merci est un bien petit mot pour exprimer la chance que j’ai eu, d’avoir rencontré toutes ces personnes de folie sur ma route. J’en ai le sourire seulement en repensant à tous ces visages.
Certains d’entre elles m’ont accompagné, protégé, et d’autres étaient là pour repousser mes limites.
Elles m’ont amené à réfléchir et à penser autrement, à me remettre en question, à écouter, à m’ouvrir un peu plus, à découvrir de nouvelles perspectives et de nouvelles perceptions. Je menais parfois, je me suis laissée guider souvent.
Les rires, les soirées qui se finissent tôt le matin, les moments de partage, ou de galère.
Me confier à quelqu’un comme si c’était ma meilleure amie alors que je la connais que depuis quelques heures. Respecter la nécessité de chacun d’être seul, nous faire une soirée série, chacun notre écran, et la main dans le même paquet de bonbons.
J’ai noué des amitiés avec des personnes du monde entier, de celles qui je sais, vont durer toute une vie, et ce peu importe les kilomètres.
Le plus difficile n’a pas été de partir mais bien de revenir.