No way, we made it to Norway! Nous vous écrivons de Norvège. Arrivés à Oslo, nous sommes partis directement rejoindre Stavanger sur la côte ouest où Sivi une amie vit avec Halferick son mari et leurs 3 enfants.
Sivi nous a embarqué sur l’île où elle a grandit - un bout de caillou avec des maisons en bois - pour les célébrations du solstice d’été qui coïncide avec la Saint Hans, la fête de la saint Jean. « We love summer in Norway ! » nous a t’on dit, alors que le soleil ce soir là est parti se coucher vers minuit pour réapparaître quelques heures plus tard.
De Stavanger, des fjord s’enfoncent dans les terres. Saviez vous que le mot fjord voulait dire « ancienne vallée glaciaire noyée »? Nous sommes partis à la conquête d’un sommet des environs, le Rocher de la Chair surplombant le fjord de lumière (Pulpit rock / Preikestolen). Deux heures de randonnée et à l’arrivée un rocher de granit surplombant le fjord de la lumière et ses 604 mètres de vide, un paysage qui vous fait prendre les traits du tableau du Cri du peintre Edward Munch.
Quelques jours dans cette ville qui a bâti sa prospérité sur la pêche puis plus récemment sur le pétrole nous ont permis de découvrir la vie à la norvégienne, notamment : la pâte de fromage en format tube de dentifrice au petit dej. Les journées des travail 7-15h. Le dîner en famille à 16h30. Les congés maternité/paternité d’un an. Et d’autres merveilles du système socio-démocrate scandinave. Après des années à lutter contre le grand frère suédois et l’impétueux voisin danois, la Norvège s’est émancipée et est passée de pays pauvre à une contrée prospère grâce au pétrole. Aujourd’hui le pays constitue un paradoxe écologique : la Norvège est donc exemplaire chez elle mais contribue massivement au réchauffement climatique en tant qu’exportatrice de pétrole.
Plus au nord, c’est la ville de Bergen qui nous attend. Vous connaissez Bergen? L’écrivain genevois Nicolas Bouvier la considérait comme l’une des plus belles au monde avec Kyoto. On y accède en montant dans un bus, lui même embarquant dans des ferries et empruntant tunnels sous la mer. A l’arrivée, une ville entourée de 7 collines et d’autant de fjords.
Au milieu de cet écrin, le vieux quartier commerçant Bryggen. C’est ici qu’auront les expériences culinaires les plus dingues, quelque chose de plus sophistiqué que les hot dogs à la viande de rennes, leur foutu brown cheese immangeable, les Friday Tacos et les candiosa pizza. Bryggen, 7 fois détruite par des incendies et 8 fois reconstruite, est connue pour ses maisons en bois colorées.
Au milieu de cet écrin, le vieux quartier commerçant Bryggen. C’est ici qu’auront les expériences culinaires les plus dingues, quelque chose de plus sophistiqué que les hot dogs à la viande de rennes, leur foutu brown cheese immangeable, les Friday Tacos et les candiosa pizza. Bryggen, 7 fois détruite par des incendies et 8 fois reconstruite, est connue pour ses maisons en bois colorées.
De la même manière qu’on peut reprocher aux auteurs d’Asterix d’avoir réduits les Hélvètes à des montagnards avides de fondues, on peut blâmer Goscinny et Uderzo pour avoir dépeint les Vikings comme des grosses brutes assoiffés de sang et d’or. Et c’est la qu’il est important de rétablir la vérité. Avant d’être des guerriers sanguinaires, les Vikings étaient d’excellents navigateurs (utilisation de la solarsteinn, Pierre de Soleil polarisée permettant de s’orienter une fois le soleil couché) et des commerçants hors pair. Leur territoire a son apogée allait jusqu’à Lisbonne à l’ouest et à Bagdad à l’est! Après, c’est vrai, Odin leur promettant l’accès au Valhalla (paradis ou tu guerroies le jour et festoies la nuit) s’ils mouraient armés à la main sur un champs de bataille, ceux ci n’étaient pas du genre à fuir devant l’ennemi. La pleutrise n’était pas de mise.
D’ailleurs, saviez vous que c’est un viking qui est le premier européen à poser le pied en Amérique, des années avant Christophe Colomb? Leif Eriksson, fils d’Erik le Rouge (chef viking exilé au Groenland, suite à une vilaine histoire de bagarre de fin de soirée), aurait poursuivi jusqu’à l’actuel Canada. Cet esprit de pionnier et d’explorateur fait la fierté des norvégiens, esprit d’aventure que l’on retrouve chez l’explorateur Roald Amundsen, le premier à avoir rallier le pôle sud. S’étant fait damer le pion pour la course au pôle nord, il se lança à la conquête du pôle sud et devança l’anglais Scott utilisant les moyens mis à disposition par les inuits : les chiens de traîneaux. On peut également citer l’explorateur Thor Heyerdahl qui rallia le Pérou à la Polynésie sur le radeau Kon Tiki. Bref! En remontant le Nærøsfjord pour atteindre Aurland, paisible village où l’on parque son vélo sans cadenas ni peur de se le faire dérober, on peut aisément s’imaginer en gros barbu viking naviguant à bord d’un drakkar, casque cornu vissé sur la tête.
Aurland sera la dernière étape de notre voyage. De la, un premier train le Flåmsbana crapahute 800 m de dénivelé en moins d’une heure, s’arrête à une chute d’eau ou des Huldres apparaissent (creature sirène des montagnes).
Puis c’est un deuxième train pour Oslo qui serpente à travers les plateaux enneigés du centre du pays, lacs et forêts. Entre Myrdal et Geilo sur le plateau de la Hardangervidda, chaque sortie de tunnel débouche sur un paysage magnifique. Oslo Sentralstation, minuit au crépuscule, c’est la fin du voyage…