Souvenirs de Miami …
C’est un voyage parmi mes souvenirs auquel je vous invite avec ce récit sous forme d’abécédaire.
J’ai eu plusieurs fois l’occasion de me rendre à Miami ces dernières années, avoir des proches expatriés qui y résident favorise les visites lorsque l’on va les retrouver.
Avec ce récit abondamment illustré de photos, ce sont quelques aspects de Miami et de ses environs que je souhaite ici partager.
Certaines évocations datent de mon dernier séjour, c’était juste avant les restrictions dues au contrariant Covid-19 ! Quant aux autres, elles relatent des impressions glanées lors de précédents voyages.
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Miami, une ville qui ne laisse pas indifférent les voyageurs, certains lui trouvent un côté trop superficiel quand d’autres en font leur rêve américain … Mais Miami reste sans conteste une ville intéressante à découvrir.
Alors bienvenu dans M … comme Miami ou F … comme Floride. Et même si mes souvenirs se dispersent au gré de mes balades, commençons l’abécédaire dans un bon ordre alphabétique.
A … comme Architecture et Art déco, of course !
L’architecture art déco est « Le » style signature de Miami beach. Dans le quartier historique, face à l’océan et à la plage sont situés les fleurons locaux de ce style très en vogue dans les années 30 à 40.
Flâner le long d’Océan drive permet de découvrir et d’apprécier de nombreuses façades Art déco typiques de la ville.
La plupart de ces immeubles ont été rénovés et transformés en hôtels, concept store, restaurants et cafés …
Emblématique, au numéro 736 sur Ocean drive, le Colony. Construit en 1939, il a été rénové dans les années 50. Une vue, certes, très clichée et carte postale, mais une façade au style très esthétique. Après la composition photo avec les palmiers en voici une autre, avec du sable en avant-plan.
Un peu plus loin trône la colonne verticale du célèbre Breakwater. Avec une telle hauteur, elle domine les autres bâtiments voisins et à l’image d’un phare elle ne passe pas inaperçue.
Avec leurs teintes pastel et leurs motifs géométriques elles en ont de l’allure ces façades. Ici, c’est une vue de la perspective au nord d’Océan Dr avec l’alignement tout en harmonie des Hôtels Penguin, Crescent, Mc Alpin …
En se baladant, le regard s’attarde par moments sur les détails des décorations des façades Art déco. Celles du Cavalier (1936) ont un graphisme qui a tout pour plaire avec ces lignes verticales. Plaisants également tous ces autres motifs géométriques, ces courbes, ces fleurs et oiseaux …
Voici le Leslie et sa façade jaune qui s’harmonise avec le bleu du ciel. Un bon ensoleillement est idéal pour mettre en lumière ces façades. Aussi, il est conseillé de faire la balade en matinée. A ce moment de la journée, l’orientation du soleil est idéale et « cerise sur le cake », on ne se bouscule pas encore sur les trottoirs.
A propos de la mise en valeur de ces façades, les illuminations en soirée avec une multitudes de néons et de spots sont à ne pas rater ! J’y reviens notamment en images dans le paragraphe, N … comme night. (dans la seconde partie de l’abcdaire …)
L’Avalon, (photo de droite) est une autre adresse mythique de l’avenue et une belle construction au style Art déco. Il semble y avoir en permanence une « vieille américaine » garée devant, histoire d’ajouter un élément rétro à la déco. Pour un peu, on se croirait à La Havane où ces anciens modèles sont si souvent mis en vedettes.
Bon, j’aurai pu faire ensuite un véritable inventaire de toutes les façades Art déco d’Ocean dr, elles sont si photogéniques … mais je préfère vous faire partager la vue de cette esquisse, elle signale clairement les éléments architecturaux qui définissent ce fameux style Art déco, Made in Miami.
Un élément vertical central souvent prolongé d’un drapeau, des lignes horizontales, des angles arrondis, des fenêtres avec blocs de verre et des ouvertures en forme de hublots et des « sourcils », au-dessus des ouvertures …
Pour en découvrir un peu plus, on peut visiter au 1001 sur Ocean Drive, côté Parc Lummus, le Musée qui est consacré à la présentation de l’architecture et des décorations Art déco locales, historique, plans, photos et mobiliers … N’imaginez pas un immense musée, il ne comporte que quelques salles de petites dimensions mais il s’avère tout de même très intéressant.
On quitte maintenant le petit musée et Ocean drive … mais on continue la visite du quartier historique de Miami beach en parcourant quelques rues vers l’intérieur. Le style Art déco y est toujours bien présent, on dénombre paraît-il plus de 700 bâtiments construits dans ce style, même si pour certains, il ne reste plus que quelques éléments répondant à cette fameuse architecture.
Le Tiffany Hotel bâti dans les années trente à l’angle de Collins avenue est un classique du genre avec ces trois étages où l’on retrouve la palette complète des structures Art déco. Je n’y suis pas descendu mais plutôt, j’y suis monté …
Par curiosité, je me souviens y être entré afin d’avoir un aperçu de la décoration intérieure d’un pur style d’origine : boiseries aux murs, marbre au sol et lampadaires circulaires au plafond.
Quelques mots échangés avec un membre du staff et devant mon intérêt … bien que n’étant pas client, il me permet de monter jusqu’au rooftop, thank you so much !
Cette toiture est un très bel exemple de ces anciens immeubles avec toit terrasse, piscine et vue sur la plage océane à travers les palmes des cocotiers.
Dominant la terrasse, il y a la colonne typique des constructions Art déco locales avec ici les lettres constituant le nom du bâtiment : Tiffany, qui en nocturne brillent de leurs illuminations.
Avec cette présentation, on peut mieux repérer tous les éléments de ce fameux style architectural Art déco avec toutes ces précisions, but it’s in english.
A quelques pas, toujours sur Collins av., voici une autre belle façade aux tonalités roses et bleues, c’est celle du Webster (1939) agrémentée par ces deux anciennes voitures garées juste devant. Cet immeuble abrite un établissement hôtelier ainsi qu’un concept store.
Poussons la flânerie jusqu’à cet imposant immeuble le « 404 » sur Washington avenue, pour l’originalité de ces murs, « haut » … c’est le cas de le dire, haut en couleurs évidemment.
B … comme Beach
La plage est un must à Miami dont le nom est souvent accolé à beach, Miami Beach !
La plage, si longue qu’elle paraît infinie avec son sable blanc qui s’étire le long du rivage de Floride, principalement sur sa côte Est.
Restons à Miami Beach et plus précisément à South Beach.
Le lever de soleil à l’horizon avec des reflets qui oscillent sur les eaux est un moment privilégié, mais il se mérite, il faut pour y assister se lever de bonne heure !
La contemplation d’un soleil qui se joue des quelques nuages pour glisser ces rayons signe l’entame d’une journée qui débute bien.
Il n’y a pas foule à cette heure et même un peu plus tard. Ce sont les oiseaux marins qui profitent paisiblement des lieux, le regard rivé sur l’océan.
Quant aux adeptes du footing, ils longent foulée après foulée le cordon dunaire, là où la plage est transformée en piste.
Dès le matin, le bain s’avère particulièrement plaisant, je peux en témoigner, l’eau y est (presque) toujours relaxante aux alentours de 23/25°C.
L’eau (agréable), le sable (clair), la température (douce) sont des atouts de cette plage, le style particulièrement coloré des cabanes des sauveteurs en un autre.
A voir et à lire avec plus de détails dans le paragraphe Lifeguards … à la lettre L, *of course ! (*dans l’abcdaire seconde partie)
La partie sud de la plage est la plus large et la plus nature avec son cordon dunaire … quant au secteur central, c’est sans doute le plus fréquenté. Alors, à part la vue des vacanciers allongés sur le sable et l’alignement de transats, j’ai le souvenir de quelques autres aspects.En voici quelques exemples photographiés au cours de mes balades sur la beach.
Par moments, enfin très souvent, la plage se transforme en vrai spot pour séances de shooting.
Selfies persos avec en toile de fond le bel océan, vite pris et sitôt envoyés … histoire de faire rêver quelques connaissances de par le monde, qui on l’imagine sont peut-être dans les brumes et les frimas de l’hiver …
Pour d’autres, futur starlette ou star déjà confirmée, la séance prend des allures de prises très pros avec des photographes assistés de collaborateurs et de réflecteurs. Bon, ce matin-là, la lumière n’était pas vraiment idéale avec ces quelques nuages qui s’invitaient à la séance.
Pauvres tortues ! Quelle idée de venir pondre sur cette plage pas vraiment isolée. Par chance, elles ont été repérées et finalement protégées par ces rubans délimitant une zone à ne pas fouler.
L’après-midi place à la pub … flottante avec cet écran panoramique embarqué ventant quelques marques locales et aussi volante avec des banderoles traînées par des coucous qui sillonnent le ciel. Les messages volants ? Souvent des annonces de festivités nocturnes des clubs avec le nom des DJ aux manettes.
On ne s’ennuie pas sur la beach, le spectacle est presque permanent avec beaucoup d’événements … comme ce concours international de sauts d’obstacles auquel je me souviens avoir en partie assisté. Et hop ! Très élégante cette cavalière sur la monture et l’occasion pour moi de quelques photos.
Oh ! les belles couleurs. Une averse au loin et surtout un superbe « rainbow » dans le ciel, c’était une photo à ne pas rater.
Fin d’après-midi sur la plage, le soleil tire sa révérence, la plupart des baigneurs sont partis et les plagistes rangent et empilent les transats. Fin de la séquence plage … jusqu’au lendemain où tout recommencera.
C … comme Cuba et Little Havana
On s’est éloigné de la plage et de Miami beach. Des bras de mer enjambés et des ponts empruntés, nous voici à présent dans le quartier cubain de Miami.
Petite par le nom, Little Havana a tout d’une grande, c’est une ville dans la ville. Avec près 60 000 habitants, sa population est en grande majorité d’origine cubaine à laquelle se sont joints d’autres immigrés latinos d’Amérique centrale … au total, on compte ici 98 % d’hispanophones.
Calle Ocho et le Domino Park sont au coeur de ce secteur où se sont installés dans les années 60 les exilés cubains fuyant le castrisme …
Le coq cubain et des fresques murales aux couleurs de la grande île des Caraïbes donnent le ton, quant à la musique traditionnelle, ses rythmes entraînants complètent l’ambiance ; on les entend émanant de chaque bars et/ou boutiques du quartier. Et ici, sachez que l’on on ne lésine pas sur les décibels !
Sur Calle ocho il est un lieu qui représente une halte appréciable, dépaysante et … qui émoustille les papilles. Faisons un tour à Versailles. Rien à voir avec les fastes du château du roi Soleil, il s’agit d’un restaurant réputé où, bien entendu, les saveurs de la gastronomie cubaine sont à l’honneur.
La foule s’y presse, et pas seulement les touristes de passage. Non, les cubains de Miami y viennent s’y retrouver en famille et entre amis … aussi, même si l’établissement est vaste, on s’y restaure dans une atmosphère typique et conviviale … mais un peu bruyante, même les notes de musique (cubaine) parviennent difficilement à couvrir les exclamations et les rires des convives.
Bon, l’essentiel est dans l’assiette, c’est savoureux, copieux et le service est efficace.
Imaginez les effluves de la ropa viera (bœuf, sauce tomate, épices, bananes plantains et riz blanc) ou des des empanadas (chaussons frits et fourrés) … et du café cubain crémeux et sirupeux à souhait.
Ah, j’oubliais de citer l’apéro avec l’incontournable et très plaisant (et ma foi grisant !) mojito.
Pour les fumeurs, un bon gros cigare conclue le repas, aucun problème pour s’en procurer à Little Havana.
Est-il besoin de signaler pour conclure que j’ai apprécié le repas et cette immersion cubaine ? Mon enthousiasme à l’évoquer doit en témoigner.
On a donc passés un bon moment avec cette immersion en ambiance cubaine … Mais en sortant de Versailles, la réalité des exilés cubains fait surface avec cette manifestation. Des pancartes brandies par des opposants au régime castriste de Fidel et de Raoul … de fortes convictions associées au mal du pays.