Je signale simplement (ce qui a déjà du être fait plusieurs fois, mais ça ne peut pas faire de mal de le répéter) que le terme favela, à Rio, est devenu péjoratif depuis une dizaine d’années déjà, je crois, et que maintenant les cariocas utilisent le terme : communidade. Sachant que lorsqu’on est à Rio on côtoie partout des gens qui y habitent et qui travaillent, se divertissent comme tout le monde, cela peut être intéressant à savoir. (je ne parle évidemment pas de la minorité de délinquants et de traficants qui y habitent aussi, et qui pour certains n’habitent pas les “communidades” !!!
injustement péjoratif.
D’abord les favelas ne sont pas une spécificité carioca, si celles de cette ville sont sans doute davantage imbriquées dans les “beaux quartiers”: on passe d’une zone à l’autre parfois en moins de cent mètres (je pense à l’arrière de l’avenue Catete, mais il y a d’autres endroits de ce genre).
Tu fais fort bien de souligner que les faveleiros sont la plupart du temps des honnêtes citoyens dont la vie est difficile à la fois pour des raisons sociales et pour des raisons liées à la sécurité, gangrenés qu’ils sont par les diverses mafias dont certaines ont partie liée avec les polices censées les combattre.
Favelas qui sont d’ailleurs aux antipodes, souvent, de ce qu’on croit: il y a même des agences bancaires en plein centre de certaines.
Mais rebaptiser “communidade” les favelas, c’est comme appeler nos anciennes cités des “quartiers”: les gens ne voient guère la différence dans leur quotidien… le “jeune des quartiers” est aussi discriminé (je parle de la grande majorité qui tente de s’intégrer) que le “jeune des cités” tout comme l’appellation “communidade” ne changera guère le quotidien des habitants qui subissent entre autres les divers rackets, les échanges de tirs avec des balles pas perdues pour tout le monde, l’éducation des gosses à faire au milieu des trafiquants de drogue, la cherté des transports, etc.