Piégé en Ukraine et comment j'ai pu m'en sortir sans l'aide de personne... en ne comptant que sur moi.

Forum Ukraine

Reconstruction des évenements.
Je suis venu une première fois en Ukraine via un avion Marseille Cracovie… je suis rentré en Ukraine en bus… 125 zloty gare routière de Krakow ( Cracovie ) directement au chauffeur sans réservation au préalable. changement de bus à Lviv, pour Ternopil.
Le 23 janvier, j’ai pris un avion Kyiv Sofia pour une semaine en Bulgarie.
Retour le 30 janvier 2022 à Kyiv… ( Kiev ) j’ai donc un dernier vol pour Sofia le 27 février 2022. J’avais acheté deux mois à l’avance ce dernier vol…
Dans la nuit du 23 au 24 janvier, j’ai un pressentiment et j’ouvre l’ordinateur portable… l’Ukraine est attaquée. 5 heures 56 depuis une bonne heure, la guerre est commencé, j’ai la surprise de voir que la compagnie aérienne Ryanair me relance pour rajouter des services… alors que la guerre est déclarée. Je sais que l’avion va être annulé et je suis prévénu à 13 heures 11 dans la journée du 24 janvier. Je ne m’inquiète pas plus que cela… les alarmes sonnent, mais moi, je reste dans l’appartement qui fait 80 centimètres d’épaisseur de mur donnant sur l’extérieur. On est jeudi 24 février… Bon, les alarmes sonnent la nuit ou bien très tôt le matin pour bien nous casser les oreilles, mais je
ne sors pas de mon lit pour autant… Vendredi, rien à faire, il n’y a pas de bus pour Chernivtsi… Oui, j’ai une intuition que ce sera ma porte de sortie. Un ami belge en Bulgarie m’envoit une photo d’une colonne de voitures et de refugiés à pied, je comprends donc que mon intuition de me rendre à Chernivtsi est bonne. Je fais la queue pour acheter un ticket de bus mais rien à faire les bus ne roulent plus…
Pas plus de chance mon épouse fait chou blanc à la gare… pour un départ au train. Je passe pas loin de la gare et vendredi après midi
je provoque un ukrainien en lui demandant si Zelensky a capitulé… il s’avère qu’il parle couramment l’anglais. il me dit que je n’ai pas le droit de parler mal de son propre président et je lui dis qu’il peux parler mal du mien… il rigole… on est bien copain et il engage la discusion avec la dame de la caisse des trains et je sais acheter une place pour Chernivtsi pour 176 grivnas et des poussières. C’est la guerre, le ticket de train est presque illisible, plus d’encre pour l’imprimante. Cela commence bien. Pour information j’ai envoyé mon épouse demander un devis, peu de chauffeurs de taxi veulent faire la course, un propose 20 grivnas au kilomètres… aller… le taux de change est autour de 32?33 grivnas. Y aller à pied, c’est 190 kilomètres plus encore 45 kilomètres pour la frontière roumaine. Donc, ce sera le train, le départ est pour 6 heures 32 minutes le dimanche 27 février, au lieu de prendre un bus pour Kiev, pour prendre l’avion à 23 heures 20 je pars pour la frontière roumaine. Mon frère sur Whattsapp est totalement affolé, il me dit de prévénir l’ambassade de France, mais je lui ai répondu qu’ils sont nuls et vu comme ils m’ont ennuyé pour me marier, je préfère ne pas avoir à affaire avec eux.
Je monte directement dans le wagon 12, place numéro 9, le train est en retard… une bonne heure, mais je suis resté stoïque le long d’un mur dans une gare dans le pénombre. Le wagon est vieux… mais bon pour 5 euros 50 pour 7 heures 30 je ne m’attendais pas à mieux.
Les paysages défilent, la cohabitation est difficile, ma couchette était squattée par un couple et le couple ukrainien a également squatté mon compartiment bagage sous la couchette, j’ai donc deux sacs trolley un de 120 litres un autre de 80 litres et mon sac à dos contenant mes biens les plus précieux…
J’ai compris que le couple cherche à louer un appartement à Chernivtsi, mais c’est échec total…pas de logement. Le train est parti d’Odessa. ils sont montés avant Ternopil… ils n’ont pas pris de draps, donc probablement une gare avant Ternopil.
Arrivée à Chernivtsi, pause toilettes, je furète dans la gare, rien à grailler… J’ai toujours mon stock d’eau trois bouteilles d’un demi litre d’eau et des barres mars, lion et compagnie. Je sors de la gare et je commence à regarder les véhicules. ce sont des taxis pirates…
J’en vois un qui a l’air sympa, un ukrainien retraité, bonne tête, il est petit… Un groupe d’étudiants marocains m’interpèlent, après avoir compris que je suis français, on tchache dans la langue de Molière. Bon , ce sont des étudiants marocains une jeune femme et quatre hommes. On décide d’aborder le chauffeur ukrainien, il demande 1500 grivnas, c’est trop. car avant la guerre, il fallait compter 300 grivnas pour aller à Suceava… Donc, comme on est six il propose 1200 grivnas en tout soit 200 grivnas par personne… Il nous prévient que l’on devra finir le reste du trajet à pied car il y aura une file de voitures à n’en plus finir. Voilà, je décide de larguer les marocains et je marche plus lentement… avec deux sacs et mon sac à dos et mon age avancé, je n’éveille pas la curiosité des étudiants marocains… qui vont tomber dans un traquenard… Je me pause dans un bar pour manger et la patronne rigole et met dit que je suis encore à 8 kilomètres du poste frontière. J’ai remarqué que la route est bien éclairée… donc il ne doit pas y avoir de passages d’avion bombardier russe… ouff, c’est déjà cela de moins à surveiller.
Je me décide de repartir du bar à 18 heures 20, je marche à gauche, avec les voitures qui viennent de Roumanie. C’est la foire, des voitures roulent à contre sens… et se heurtent aux voitures de police… Donc, un soldat ukrainien me propose mine de rien de me prendre en auto stop et lui aussi il roule en sens interdit… mille mètres mais on tombe sur une voiture de police et il me souhaite bonne chance. Avant de charger mon babage 120 litres qui contient un bagage cabine il demande à ce que je l’ouvre… ( il travaille pour les services secrets ukraineins )
Donc, jereprends à marcher et je suis sur le poste frontière, là, je suis oritenté vers la queue des étrangers par une ukrainienne qui fait la queue pour les citoyens ukrainiens. Un indien gigantesque me remarque et il me dit qu’il est là depuis hier qu’il n’y a rien pour s’abriter ni dormir… à part bruler des ordures pour se chauffer… Il y a un civil ukrainien qui essaye de faire un minimum de police…
Les étrangers, sont des indiens, des égyptiens des marocains je vois rapidement que cela mène à rien. Je pense que le mieux serait de me faire charger par une voiture ukrainienne pas trop loin de la porte d’entrée de la douane ukrainienne. Je remarque que les voitures sont pleines, je me résouds à attendre une bonne heure vu qu’il neige à gros flocons. Il est minuit passé, le service est bien organisé pas mal de douaniers, soldats en tenue… je tente ma chance, je me présente passeport français en avant, le milicien ukrainien me designe un arbre et un ukrainien me dira cinq minutes après go go, une petite cohorte de femmes avec des enfants en bas àge s’élancent vers la libertée.
Je laisse passer les mamans et leurs enfants, il y a quelques personnes retraités… voilà, le douanier ukrainien regarde mon passeport…
Puis c’est au tour de la douane roumaine, là un douanier roumain me porte un des trolley… Ensuite deux volontaires roumains vont me porter au pas de course mes deux sacs trolley, un de 23kg l’autre de 13 kg… oui j’ai quitté avec amre et bagage, un cutter et un tournevis plat très fin… en plein dans le ventre et direct au paradis, astuce de mon grand père italien. J’ai appris que la Pologne refoulait les étudiants étrangers, le 25 26 février… que la Moldavie refoulait elle les ukrainiens… Donc si d’aventure, vous voulez fuir l’Ukraine en guerre, la Roumanie est le bon choix, prise en charge pour transport gratuit de Siret jusqu’à Bucarest… bus jusqu’à Suceava puis train pour Bucarest gratuit sans aucunes formalités, je n’ai jamais présenté un passeport. Le refuge ou j’ai passé le reste de la nuit m’a proposé leur aide, mais je savais déjà ce que je devais faire…
Je remercie le gouvernement roumain, la croix rouges et les volontaires pour l’organisaiton… J’ai pris un train pour Craiova puis Vidin puis unautre pour Lom en Bulgarie…
S’il y a encore des français en Ukraine ou bien des français qui veulent récuperer une petite amie ukrianienne je suis à votre disposition pour répondre à vos questions…
PS il y a un italien napolitain à Ternopil propriétaire de la pizzeria Sorrento, il est resté avec ses 18 employés ukrainiens. Il travaille la journée et la nuit, il fait des patrouiles il a déjà permis l’arrestation de six saboteurs russes en 10 jours… Le danger ne vient pas seulement du ciel, alors soyez vigilant, je me suis shooté au café et boissons energissantes pour ne pas dormir.

Bonjour, l’espagnol, c’est très moqueur comme réponse. Il s’avère qu’il y a un français qui travaille au Danemark et que son épouse est bloquée dans un village au nord de Kiev proche de Tchernobyl. avec un enfant de quatre ans… C’est malheureux que tu moques de la détresse des citoyens européens qui se trouvent bloqués en Ukraine…
Pour ta gouverne, j’jai deux messages privés…

En el futuro, ocúpate de tus propios asuntos. Gracias.

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