Rajasthan et Chhattisgarh Inde fev 2024

Forum Inde

Je viens de rentrer d’un nouveau voyage en Inde ( et oui encore un ) et quel voyage magnifique.

Jeudi 25 janvier :

Départ de la maison à 04h30 et direction l’aéroport de Barcelone. Les routes ne sont pas encore bloquées par les agriculteurs et je fais le trajet sans encombre. J’arrive à l’aéroport à 07h10, je tel à Parkvia et une personne vient récupérer ma voiture 15mn plus tard. Il ne me reste plus qu’à m’enregistrer et tout se passe bien.

Mon vol Ethiad est à 10h25, ce qui me laisse le temps de prendre un petit déjeuner, et nous arrivons à Abu Dhabi à 19h30. Le vol pour Delhi est à 22h15 le transfert se fait tranquillement sans stress et nous arrivons à Delhi à 03h. Je ne dois pas perdre de temps en arrivant car j’ai un vol pour Jodhpur à 06h55.
J’arrive à la douane et bonne surprise, le hall est vide, je passe immédiatement, vérification du passeport et du visa, tout est ok. Je récupère aussi vite mon sac et je cherche le transfert au T2 qui est à l’extérieur. Il faut passer le long du parking des taxis et prendre les grands couloirs, c’est bien indiqué, le transfert ce fait en 10mn. Au départ je stressais un peu ne sachant pas combien de temps durerait le passage à la douane et là du coup je suis bien en avance pour mon vol à 06h55. Je suis même bien contente d’avoir réservé celui-ci qui me fait arriver à Jodhpur à 08h20.

En arrivant je prends un auto-rickshaw qui me conduit à la Jodhpur Palace GH que j’ai réservé sur booking. L’accueil est sympa et on me donne une chambre en arrivant. J’espère me reposer un peu mais hélas elle est très bruyante. Je me suis bien installée, douchée et me voici prête pour sortir découvrir cette ville. Le patron m’arrête sur mon élan et m’annonce que je change de chambre, je dois refaire mon sac avant de sortir. Il m’indique le chemin que je dois prendre pour rejoindre la clock tower qui se trouve à une quinzaine de minutes à pieds.


Un marché longe la rue qui mène à la tour et la circulation est intense.

La vue du 1er étage de la tour n’est pas extraordinaire.

Je pars à la recherche des stepwells et du Gulab Sagar, grand bassin avec 3 jets d’eau avec une belle vue sur le fort Mehrangarh.

Le Toorji Ka Jhaira Bawdi n’est pas très loin. C’est le lieu de RDV des touristes, des restaurants avec terrasses le bordent. Le coin est sympa.

Je cherche le Mahila Bagh Ka Jhalra , je tourne, je marche et finalement le découvre juste en face du Galab Sagar. Il n’est pas en bon état, c’est dommage de ne pas le restaurer.

Je repasse dans le quartier de la tour, je trouve un bureau de change à un bon taux et j’y réserve les billets de train pour tout mon voyage.
La rue de street food est bien animée .



Je suis fatiguée et rentre à la gh, en y arrivant je réalise que mon tél n’est pas à la bonne heure ce qui me permet de me reposer avant de sortir pour diner . Le restaurant l’indigo est tout proche et sera parfait.

Samedi 27janv.
En sortant de la GH, je demande au patron le chemin pour à Mehrangarh fort. Il me demande de l’attendre et il revient très vite avec sa moto. Il me conduit jusqu’à la montée à la forteresse ce qui me permet une balade à moto et ça me permet d’arriver plus vite à la forteresse ce qui me ravit. Cool, ce voyage débute vraiment bien.
La montée est un peu raide et les maisons bleues sont bien présentes.

Des gitanes sont à l’entrée du fort.

La forteresse est imposante et dès la première porte franchie je descends vers les jardins et les vues sur Jodhpur et sur la forteresse sont grandioses.

Loha Pol, la dernière porte abrite des plaques murales portant des empreintes de mains en relief de femmes (épouses, concubines et servantes ), qui ont commis une sati à la mort d’un maharaja. On raconte que 6 reines et 58 concubines se sont immolées sur le bûcher funéraire d’Ajit Singh en 1724.

L’entrée du fort proprement dite se fait une fois cette porte franchie. L’entrée 600rs avec guide audio.

Sur la porte nous trouvons de gros pieux à hauteur d’éléphants qui servaient de défense et empêchaient les éléphants de franchir la porte.

L’extérieur du fort est grandiose avec ses palais et cours. Les balcons avec des jalis sculptés dans le grès rose sont impressionnants.

Chambre Howdah.

Dans cette salle se trouve une magnifique collection de howdahs (sièges pour monter à dos d’éléphants, décorés de beaux objets en argent. Un howdah historique inestimable et unique est en argent.

Palki Khana
Les palanquins étaient un moyen de voyage pour les dames royales et nobles jusqu’au milieu du 20è siècle.

Daulat Khana (trésor) , ce palanquin doré est impressionnant.

Sheesh Mahal ( galerie des glaces ), c’était la chambre du Maharajah Ajit Singh. Sous les arches se trouvent des panneaux peints avec toutes les divinités .

Phool Mahal ( Palais des fleurs )
Salle de réception grandiose et très décorée. C’était probablement une salle d’audience privée, elle servait certainement aussi pour écouter de la musique.

Takhat Niwas toutes les surfaces du sol au plafond sont peintes, les fenêtres sont remplies de carreau de verres colorés.

Jhanki Mahal ( Palais des voyeurs )
Les femmes pouvaient observer les activités de la cour en contrebas.

Zénana( Palais des femmes )

La cour entourée de balcons sculptés de jali est grandiose, c’est la partie la plus ancienne du fort.

Moti Mahal (Palais des Perles ) son nom vient de la qualité de l’enduit à la chaux utilisé , mélangé à des coquillages finement broyés ce qui donne aux surfaces de la pièce un éclat nacré. Les alcôves au fond de la pièce sont des balcons secrets. Les reines pouvaient écouter les débats .

Cour finale. La visite se termine sur cette cour encore plus impressionnante entourée par de belles portes sculptées.


A la sortie du fort, je descends la rue jusqu’au jardin Rao Jodha Desert Rock . (entrée 200rs)
3 sentiers balisés ( jaune, vert, rouge) traverse le parc. En ce moment la végétation est sèche , on peut tout de même voir la forteresse mais à cette heure-ci le soleil est bien présent et les photos ne sont pas merveilleuses.

Je reviens à Jodhpur par le quartier des maisons bleues, jadis maisons des brahmanes et cela permettait également d’éloigner les moustiques.

la vie du quartier, ses boutiques, son artisanat …

Je reviens à la tour de l’horloge , il est 15h, je dois manger quelque chose et me reposer un peu. Hier j’avais repéré les street food et le vendeur de samosas. Derrière sa boutique je trouve un endroit pour me poser et je ne suis pas la seule ça doit être le RDV des pique-niques. L’hôtel Shri Mishrila avec ses bons lassis est de l’autre côté de la porte et la tentation est trop forte pour y résister. Il est très connu et c’est impressionnant le monde qui vient ici, on le déguste assis si on a la chance de trouver une place ce qui est mon cas et beaucoup reste debout à l’extérieur.
Je peux reprendre mes balades et je me fais accompagner par un rickshaw à Jaswant Thada (entrée 100rs) . C’est un beau cénotaphe où l’on a une belle vue sur le fort. La façade est réalisée avec des feuilles de marbre blanc finement sculptées.

Au retour je me fais déposer au niveau du stepwell où je peux me reposer un moment avant de rentrer à la GH. La forteresse s’éclaire mais hélas le bawdi reste dans le noir.

Dimanche 28 janvier.
La nuit a été très courte, hier soir il y a eu de la musique jusqu’à au moins minuit et ce matin à 05h ils ont repris les conversations à voix hautes et moi avec mon sommeil léger j’entends tous les bruits. Que faire ? Je suis en Inde et c’est moi qui choisis de venir en connaissance de causes , donc je dois faire avec, ça fait partie du jeu.
Ce matin j’ai prévu d’aller aux jardins de Mandore, je trouve rapidement un rickshaw qui m’y conduit. Les jardins sont très bien entretenus avec des cénotaphes royaux grandioses, un musée et un fort en ruine. Mandore fut la capitale du Marwar jusqu’au milieu du XVè siècle, époque à laquelle on lui préféra Jodhpur avec sa butte où l’on construisit sa citadelle



Envoi en cours : P1300435.JPG…

Au fond du jardin il y a le musée et l’Ekthamba Mahal tour à 3 étages.

Le chemin continue et mène au fort en ruines. Les singes ont pris possession des lieux , ils ne sont pas agressifs e me laissent passer , je monte au sommet où l’on a une belle vue sur les jardins .

Je retourne sur mes pas , à la sortie des jardins des petits bus circulent et font la navette jusqu’à Jodhpur, j’en profite. Je descends avant le terminus pour aller à l’hôtel Umaid Bhavan Palace. Mon voisin dans le bus me donne le bon tarif pour le rickshaw (100rs ) que je négocie fermement.
Une partie du Palace se visite (200rs) et nous sommes très nombreux à faire la visite.
Le hall des voitures de collections est juste en face du bâtiment ce qui permet de le prendre en entier.

Plusieurs pièces se visitent, l’une avec une collection originale de pendules, une autre avec des photos de famille, une autre avec des peintures sur les divinités…

A la fin de la visite je reprends un rickshaw jusqu’au stepwell et je vais déjeuner en terrasse , mon 1er aloo paratha , quel plaisir . Le gars est très sympa , je suis la seule cliente.

Je reviens dans le coin de la tour et je retourne déguster un bon lassi au milieu des nombreux gourmands.
Ce soir je repars dîner au restaurant l’indigo et plusieurs tables sont occupées par des français.
La cuisine y est toujours savoureuse.
A la sortie, il y a un mariage, le marié est sur un cheval, tête couverte accompagné par de la musique et les invités. Je les suis un moment avant de rentrer à la GH.

Lundi 29 et mardi 30 janv.
Je quitte la gH à 09h et direction la gare des bus. Je pars à Barmer et nous quittons Jodhpur à 09h30, pas d’attente c’est génial. Il m’est impossible de visiter le Rajasthan sans pas dans des endroits hors sentiers battus et je pense que Barmer en fait parti. Nous arrivons à 14h, et je m’installe au Kailash international hôtel (1500rs petit dej inclus). Le personnel est sympathique et la chambre très correcte. Mon séjour s’annonce bien. Il est tard (15h) pour déjeuner mais ils acceptent tout de même de me préparer un aloo paratha.
Je vais passer l’après-midi au marché qui est à 4kms de l’hôtel. L’ambiance est sympa et animée, j’y passe un bon moment j’adore ces moments là.



De retour à l’hôtel je demande à la réception un taxi pour le lendemain matin, départ à 09h pour aller visiter les temples de Kiradu à 40 kms. (2500rs A/R).
Le petit déj est servi sous forme de buffet, il est copieux ce qui est parfait pour commencer la journée.
Le taxi arrive en retard mais ce n’est pas grave. Nous roulons en direction du Pakistan, la route est récente et très belle. Le paysage est désertique, nous passons tout de même devant des petits hameaux.

Nous longeons plusieurs camps militaires jusqu’au complexe des temples. La route s’arrête devant l’entrée du complexe, des militaires sont à l’entrée et la grille est fermée. Le gardien est absent, il faut attendre son retour. En face un chemin mène en haut de la colline où l’on a une belle vue sur les temples

Le gardien arrive tranquillement. (entrée 200rs et l’appareil photo est interdit, heureusement avec le tel c’est permis).
Les militaires entretiennent le site, les chemins sont pavés, des bancs pour se reposer le long des allées, le site est magnifique.

Il reste 5 temples, 3 à l’entrée et les 2 autres dans la nature. Ils datent du XI°s.

Le temple Someshvara, le plus proche de la route, est dans l’état le plus complet. Ses parties survivantes sont suffisantes pour reconstruire la conception originale du temple, bien que le shikhara se soit effondré et que le mandapa ait perdu la majeure partie de son toit. Les murs et les colonnes sont très décorés de sculptures, notamment de figures d’animaux et d’humains, qui restent pour la plupart en place. Les colonnes mandapa forment une forme octogonale.

Les sculptures sont toutes magnifiques, les apsaras, les éléphants, les chevaux, les scènes érotiques, les scènes de combat, ici tout est représenté.
Je suis émerveillée par cette visite.

De retour à l’hôtel je vais ma balader au bout de la rue où je trouve un petit marché bien animé. Des hommes avec de belles moustaches acceptent que je les photographie et ils m’invitent à prendre un tchai avec eux.

Du mercredi 31janv au samedi 03 fev. Jaisalmer
Aujourd’hui je quitte Barmer ( j’ai beaucoup aimé ce séjour et ces temples avec ces sculptures , j’en ai pourtant vu beaucoup dans tout le pays et ceux ci m’ont encore émerveillés).
Je prends le bus à 09h30 et direction Jaisalmer et nous arrivons vers 13h. J’ai réservé à la Surya GH, dans le fort. Le rickshaw traverse la ville pour rejoindre le fort et nous croisons beaucoup de touristes. Dans l’enceinte du fort les boutiques à touristes se touchent les une à la suite des autres. Je ne suis pas habituée à ces cités très touristiques mais je ne suis venue qu’une fois ici et il y a bien longtemps et cette ville est très belle donc tout s’explique et moi aussi je suis touriste.
Je prends possession de ma chambre qui donne sur la cour à l’extérieur et directement sur l’escalier qui mène au restaurant et aux autres chambres, ça risque être bruyant.

Vues de la terrasse de la GH.

Je sors faire des repérages pour mes visites prévues le lendemain. Je repère les temples Jains que j’irai visiter de bonne heure demain. Je sors du fort par une belle porte et me balade dans les ruelles à la recherche des havelis. Je ne les visiterai pas tous.

Je me dirige vers le lac Gavisar pour assister au coucher du soleil. Un spectacle son et lumière avec des jets d’eau a lieu au coucher du soleil. Nous sommes nombreux à y assister. Je ne reste pas jusqu’à la fin et rentre à la GH. Ce lac à l’origine était destiné à conserver les eaux de pluie et vue son importances des petits temples ont été construits.

Après le dîner, de la musique venant de l’extérieur et très forte devient très vite insupportable, j’espère que ce bruit cessera vers minuit mais hélas à 02h la musique est toujours aussi violente, je suis fatiguée et il m’est impossible de dormir. Je sors et demande une autre chambre, la fête vient du temple et ça dure toute la nuit. Il n’y a pas de chambre de libre et à 03h il m’amène à la gh voisine où l’on me donne une chambre qui donne elle aussi sur la cour donc pratiquement aussi bruyante. Ça sera une nuit blanche .Avant 07h, je rejoins ma chambre et je pars me promener et visiter les temples Jains. ( entrée250rs) Je suis la 1ère visiteuse, les femmes font le ménage et c’est nikel. Ce sont 7 temples en grès jaunes datant des XV ET XVI siècle.

le torana

Les plafonds en forme de dômes sont aussi très beaux avec des sculptures de personnages dansants , magnifiques.

le lotus aux mille pétales

Les piliers eux aussi sont finement sculptés

et maintenant les dieux

Il est très beau et j’apprécie le calme, les rues sont également lavée et très calme à cette heure-ci. C’est bien agréable, les boutiques sont encore fermées, la cité est déserte.
A la sortie des temples, la vie commence à se réveiller, les touristes arrivent et les commerçants ouvrent les rideaux.
Je rentre à la GH vers 09h30, je prends un bon petit déj et me couche jusqu’à 13h, je suis trop fatiguée, je ne dors pas mais me repose et bouquine.

L’après-midi, je reprends mes visites.
Le Baa-Ri- Haveli (50rs) musée à l’intérieur de la forteresse. De la terrasse, la vue sur les temples est extraordinaire. Cet haveli vieux de 450ans appartenait à la famille des prêtres brahmanes conseillés du roi. La famille l’a transformé en musée.

Je sors de la forteresse et rejoins à travers les ruelles, Patwon ki haveli, il y a 2 parties payantes que je n’avais pas remarqué auparavant. La 1ère (200r ) n’est pas terrible, il n’y a personne d’ailleurs comme par hasard. La seconde (300r ) est plus intéressante, ici il y a quelques touristes indiens mais ce n’est pas la bousculade, je pensai trouver plus de monde.
C’est la haveli la plus célèbre de Jaisalmer. C’est aussi la plus grande de la ville, mais cela étant dit, c’est une combinaison de 5 structures. Le bâtiment a été commandé par Guman Chand Patwa, un riche commerçant de bijoux, et comme il avait 5 fils, il a ordonné la construction de 5 étages, un pour chacun de ses enfants. La haveli comprend 60 magnifiques jharokhas (balcons) dans un mélange de styles architecturaux indiens et persans.

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Je repars me balader sans but à travers les ruelles. Je fais un arrêt pour un lassi .

Près de la GH j’ai repéré un panneau indiquant un point de vue, je vais m’y reposer et assise sur une marche, je pique du nez et du coup rentre à la GH me reposer.

Je dine sur la terrasse de la GH, butter panner masala et zeera rice, très bon.
Bonne nuit très calme.

Merci beaucoup pour ce retour, pour une région toujours aussi magnifique !

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un superbe retour, comme on en trouvait autrefois (avant le COVID) sur VF

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merci , et oui VF était très enrichissant et ça manque .

Ce matin je pars à 09h avec un rickshaw pour aller découvrir les alentours de Jaisalmer. Nous commençons les visites par les temples Jains de Amar Sagar à 7kms.(entrée 200rs).
Amar Sagar est un temple Jain du XVIII) siècle construit en grès et finement sculpté. Il était au bord d’un lac aujourd’hui asséché.

Les jalis des façades, d’inspiration florales sont très harmonieuses.

A l’étage, la partie centrale est construite en marbre blanc.

A l’intérieur on retrouve les sculptures d’inspiration florale.

ainsi que des statues

à l’étage, sur la terrasse se troue un autre temple.

Aux 4 points cardinaux on retrouve les éléphants protecteurs des temples Jains.

Nous poursuivons par Lodurva à 16kms de Jaisalmer. Lodurva était la capitale Rajput avant d’être abandonnée pour Jaisalmer. Il ne reste que le temple (entée 100rs)
En entrant je découvre ce beau temple doré avec un beau torana sculpté.(porte ornementale).

L’intérieur avec un beau plafond, coupole sculptée, ainsi que les piliers.

Ainsi qu’une divinité en pierre noire, Parshvanath Tirthankara. Le serpent est le symbole de la divinité régnante de ce temple. La statue a un dais en forme de serpent à capuches. La statue est taillée en une seule pierre noire Kasauti. Tout autour des figurines humaines et animales sont sculptées sur un cadre de marbre blanc. Magnifique, impossible de ne pas le voir.

Il a une architecture unique avec 8 coins, avec des murs inclinés ce qui permet de garder la fraicheur à l’intérieur. Il a été construit en 1152 puis reconstruit en1615. Les jalis sont exceptionnels.

d’autres petits sanctuaires autour de ce temple.

La dernière visite sera Bada Bagh , les cénotaphes royaux. Les cénotaphes sont des chhatris avec un dôme. Ce sont des tombeaux vides commencés au 16ème siècle.
Autrefois ces cénotaphes étaient dans un beau jardin, un peu abandonné aujourd’hui mais un certain charme subsiste sur cette butte de rocailles avec les éoliennes en arrière plan.

La taille du cénotaphe est selon l’importance du défunt. Il est représenté sur les pierres tombales assis sur un cheval avec des sculptures de 1 ou plusieurs femmes, ce ne sont pas ses épouses mais des femmes qui se sont immolées dans le bûcher (sathi) au moment de la crémation.

Retour à Jaisalmer déjeuner en terrasse (aloo paratha comme souvent le midi ) et promenade en dehors du quartier historique, marché local et vue sur les bastions du fort.

Du 03 au 05 fev

Départ à 09h30 de Jaisalmer, bus privé siège réservé (300rs), plus confortable, et c’est appréciable. Une femme s’installe à côté de moi et elle a des bracelets très particulier, j’ai vu les mêmes à Barmer.

Le bus s’arrête à Phalodi , ça tombe bien moi aussi. Je m’installe pour 2 nuits à l’hôtel Anand, le personnel est très sympa. Le manager me propose de m’amener à Keechan voir les grues demoiselles qui viennent ici passer l’hiver. Le spectacle est fantastique.

Nous allons ensuite dans le village où se cache de nombreux havelis. Je me balade dans toutes les rues et je suis souvent interpellée pour entrer dans les maisons.

Les havelis( je ne l’ai pas encore mentionné), c’est un des trésors de l’architecture et de la culture du Rajsathan: ce sont de magnifiques résidences qui ont été construites par les riches marchands marwaris installés dans le Shekhawati dès le XVII° siècle. Cette région du nord ouest du Rajasthan se trouvait sur le chemin des caravanes entre le Moyen Orient et la Chine.
Le terme haveli vient du nom hava (air) en raison des nombreuses fenêtres et jalis (moucharabiehs), caractéristiques de ces palais et destinés à la ventilation des édifices.
La composition de ces demeures est quasiment invariable. Une 1ère cour, entourée de pièces et magnifiquement décorée, était réservée au négoce. On y traitait les affaires et rien n’était assez beau pour témoigner de sa richesse! La seconde cour, moins fastueuse, abritait la famille.

Les façades sont très belles ainsi que les balcons

les portes sont très belles.

La découverte est intéressante.

De retour à l’hôtel, je pars à pieds dans le village à la recherche du temple Jain Parshanita. En chemin, je me fais offrir un tchai, un peu plus loin des jeunes filles m’appellent pour des selfies, elles sont avec un marchand de fruit qui m’offre une mandarine, c’est vraiment très sympa .

Je continue jusqu’au temple et je passe devant des havelis protégés par des filets sur les façades.

Le temple n’ouvre qu’à 18h30 , le commerçant en face m’installe un tabouret pour attendre l’heure de l’ouverture. La gardienne arrive à l’heure et elle m’autorise à prendre des photos avec le téléphone.

Au retour, un homme à moto s’arrête devant moi et me propose de me ramener à l’hôtel juste pour rendre service. C’est vraiment sympa ici.

Dimanche 4fev.
Il a plu ce matin, étrange ce n’est pas la saison, il ne fait pas très chaud, ils disent tous 5 degrés de moins que la normale.
Je vais passer la journée à Osian (bus 50rs)
Les rues sont boueuses avec de grosses flaques d’eau et ça j’avais pas prévu.
Je passe dans la rue des bijoutiers et j’en profite pour faire réparer mes bracelets en argent.

Au bout de la rue se trouve le temple Jain Mahavira mais les photos sont interdites même avec le tel. Et c’est bien dommage car les sculptures sont très belles, les colonnes sont toutes différentes ainsi que les toranas. Dommage mais il est impossible de les photographier, il y a du monde partout qui surveille (sniff)
En sortant, je demande si je peux en prendre une de l’entrée et il me l’autorise, bon j’en ferai rapidement 3 !!!

Le temple Suchiya Mata est proche du marché.
Pour accéder au sanctuaire, il faut gravir toute une série de marches en passant sous des toranas, heureusement on peut rester chausser jusqu’en haut.
Ici aussi les sculptures sont très belles.

De la terrasse je découvre l’emplacement du groupe de temples du 8ème s. où je me rends en sortant.

Ces temples sont dédiés à Harihara, une combinaison de Shiva et Vishnou reconnaissable à la ligne verticale tracée au centre du sommet de la tête du dieu. Vishnou est sur la droite et Shiva avec le trident à gauche. Un guide local est venu à ma rencontre et m’a fait la visite de tout le complexe.

Harihara est au milieu

ici aussi Harihara est au milieu

statue de sathi à l’entrée du temple

statue de Yamuna avec le démon à ses pieds

Durga à un pied sur le démon et le tue avec son trident

Narasimha est le 4ème avatar de Vishnou . Il prit cette forme pour vaincre le démon Hiranyafahipu.

Coupole à l’entée du temple. Garuda volant identifié avec une plume sur la tête, placé au milieu d’une ronde de nagas ( serpents) dont Garuda est l’ennemi.

Indra avec plusieurs têtes sur les côtés.

statues de nagas

Il m’a également amené au Kota Baori qui n’est pas en bon état et sert de décharge publique, c’est bien navrant.

Je déjeune avec des pakoras et un jalebi accompagné d’un tchai.

Je pensai me balader mais la pluie s’invite , je me réfugie dans un bar et les lassis me font de l’œil en attendant le bus. Avant d’arriver à Phalodi, nous sommes contrôlés , heureusement on a tous notre ticket, le bus peut vite repartir.
Retour à 18h à Phalodi, soirée et repos à l’hôtel .

Remarquable !

Je ne connais pas tous ces sites ! ou alors je ne m’en souviens pas !

Vous avez senti un danger en particulier à voyager seule ?

[quote=“jorcas, post:6, topic:427232”]
Vous avez senti un danger en particulier à voyager seule ?

aucun danger et je voyage partout en Inde depuis de nombreuses années en bus ou train. Je trouve au contraire la population bienveillante surtout dans les coins reculés. J’adore ce pays.

Lundi 05 et mardi 06fev. Bikaner
Ce matin je quitte l’hôtel , le manager réveille son employé qui doit m’amener à l’arrêt de bus à 300m. Il prend sa moto, met mon sac derrière lui et je dois monter à l’arrière, mon 1er voyage à l’indienne, heureusement que ce n’est pas loin et qu’il roule doucement car je ne suis pas très rassurée. Le bus est prêt à partir et n’est pas complet (200rs). Ce matin, il y a du brouillard et il fait très frais , dans le bus une fenêtre devant moi est ouverte , j’ai l’air froid qui me tombe dessus, je suis frigorifiée. Je change de place à l’arrêt suivant et le trajet est plus agréable. Nous arrivons à Bikaner avant midi. La GH que j’ai réservé est dans la vieille ville, le trajet est assez long en rickshaw. (200rs). Nous passons devant le fort puis devant la célèbre haveli Rampuria, et la GH est à 300m plus loin. Je suis accueillie par les propriétaires qui m’offrent le tchai de bienvenu. Une fois installée je pars faire connaissance du quartier. Le Jain temple Bhandasar est à 500m à travers les petites ruelles et le bazar. Le quartier est sympa mais il faut faire attention aux nombreuses motos qui circulent dans tous les sens.

L’entrée du temple avec ses piliers finement peints.

L’intérieur est à couper le souffle, tout est peint du sol au plafond.

A propos du temple Jain Bhandasar. C’est un riche marchand Jain qui l’a commandé en 1468 et il a fallu 46 ans pour le construire. La légende raconte qu’il y avait une grosse sècheresse au moment de la pose des fondations. Des restrictions strictes ont été imposées à l’utilisation de l’eau. Mais notre marchand de sacs d’argent ne devait pas se laisser décourager dans sa tâche. Il a plutôt utilisé 40000kgs de ghee dans les fondations, et en été, la graisse suinte encore du sol. ( début février il faisait très frais donc je ne sais pas si ça suinte vraiment )

Je repars dans le bazar et je continue au hasard dans les ruelles où je découvre des vieux havelis.


Soirée à la GH, il fait froid et je me couche de bonne heure en espérant me réchauffer.

Après un copieux petit déjeuner , je pars visiter le fort.
Je passe devant le groupe des 7 Rampuria Havelis en grès rouge, elles appartiennent à une famille de marchands, situées à cheval sur un carrefour.

Les plus anciennes remontent au Xv°siècle avec des ajouts et des modifications au fil des années. La plupart ont été construit au début du XX°s.
Le premier haveli est unique avec des visages de pierre de monarques britanniques

D’autres sculptures au sommet des portes


ainsi qu’aux fenêtres, que de merveilles!! mais je dois continuer mon chemin.

je passe devant la porte de Kot

Et j’arrive enfin au joyau de Bikaner :le fort de Junagarh qui est un mélange de styles sur 16 générations et 20 rois sur un demi millénaire. Ce fort est construit dans une cuvette , les 37 remparts avaient plus un rôle d’embellissement que de défense.

Il dispose tout de même d’autres moyens de défense, il y a un fossé profond ,à sec aujourd’hui, entourant les murs du fort.

Les portes sont équipées ici aussi de clous méchants à hauteur de la tête des éléphants. Les éléphants devaient abattre les portes défensives, les clous les dissuadaient d’enfoncer leur tête contre les portes.

En entrant , (billet 400rs) , sur un mur les empreintes de mains de femmes royales qui ont commis une sati.

Après avoir franchi les portes on arrive dans une cour qui donne un aperçu de la façade du palais.

Chaque cour est différente, soit en grès rouge soit avec du marbre…

Les pièces donnant sur les cours sont également très différentes.

Le Chandra Mahal incrusté de miroirs .
Le Phool Mahal la partie la plus ancienne, avec des motifs de fleurs et des incrustations de verre,

Le Bada Mahal ou palais des nuages.

Anup Mahal dans l’art usta rouge et or avec des feuilles d’or. Cet art est une spécialité de Bikaner.
Gaj Mandar

Ce palais est pour moi un des plus beaux d’Inde, toutes les pièces sont époustouflantes, il est souvent considéré comme le fort le mieux décoré d’Inde et c’est bien justifié.

En sortant du fort, je dois avoir la tête et la vue troublées par cette visite car je ne trouve pas de restaurant ce qui aujourd’hui me semble impossible ,je retourne à la gh et y déjeune avec 1 aloo paratha. J’en profite pour consulter mes notes et les chhatris royaux que je veux visiter sont ceux de Devikund Sagar. J’en parle au couple de la gh qui tél à un rickshaw qui vient me chercher .
Les chhatris en l’honneur des membres masculins de la famille royale sont ici aussi représentés par. des sculptures équestres sur des dalles verticales comme à Bada Bagh.

pour les femmes ce sont des empreintes de pas gravés sur une dalle horizontale.

Les plus anciens sont en grès rouge, les plus récents sont en marbre blanc.

En revenant à la gh, je vais réserver mon billet de bus qui sera à 10h. De retour à la gh, je repars dans le quartier du bazar .

vous êtes donc vraiment très attirée par ce pays, ce qui m’inspire un rapprochement, un parallèle, une comparaison avec SourisGrise, séduite par New-York, et Ladrech qui retourne tous les ans (avec son mari et plusieurs mois) en Argentine

Oui j’y vais tous les ans depuis 28 ans je crois.
Je ne connais pas les 7 sisters et j’aimerai bien y aller.

Du mercredi 7 au lundi 12 fev, visite du Shekhawati.
Ce matin, comme convenu le rickshaw vient me chercher à 09h30, le bus est en dehors de la ville sur la route des chhatris. Nous partons à 10h sous une pluie froide .Je vais à Mandawa, pour 3 nuits, qui me servira de base pour visiter les alentours. Nous arrivons à 13h, le bus me dépose à un carrefour au bord d’une grande route. Il n’y a pas de tuc tuc , heureusement la pluie a cessé et je dois trainer mon sac jusqu’au village et trouver l’hôtel. La chance est avec moi cette année, une fourgonnette remplie de cartons vides passe devant moi et s’arrête, le chauffeur me propose de m’amener à l’hôtel et j’accepte bien volontiers l’offre.

La maison est très décorée à l’extérieur ainsi que dans les chambres.

Une fois installée, je pars au marché puis à la recherche des vieux havelis. Mandawa est un petit village pour L’inde (3300habitants).). Je ne pensais pas visiter Mandawa lorsque j’ai préparé ce voyage mais n’ayant pas trouvé d’hôtel à Nawalgarh, je me suis rabattue ici où le choix est important. Je n’ai rien préparé pour cet après-midi je vais donc errer et essayer de trouver des havelis à visiter. . Je vais tout de même visiter le Raghu Nath temple bien décoré avec des fresques de différents Dieux. La façade est magnifique.

Je me balade , passe devant des havelis fermées aux façades couvertes de fresques plus ou moins décrépies.

Des touristes accompagnés d’un guide se dirigent vers les vieilles maisons , je les suis discrètement .A l’extérieur de l’une d’entre elles, un homme me dit être le fils du propriétaire me propose de les visiter (entrée 200rs), le prix des visites doit servir à la restauration ce qui serait bien car elles commencent à bien se délabrer. (Stéphane Bern peut venir ici il y a du travail !! ) Elles sont malgré tout très belles.

[Envoi en cours : P1310261.JPG…](

escalier menant à la salle de lutte.

les vues de la terrasse sur Mandawa sont magnifiques.

Retour à la gh. J’y retrouve 2 français que j’avais rencontré dans le bus entre Jaisalmer et Phalodi. Nous passons la soirée à discuter de nos aventures respectives, une chose est certaine nos voyages ne se ressemblent pas et nous sommes tous contents de nos découvertes et c’est le plus important.

Nawalgarh
J’y passe la journée du 08fev.
Le bus fait son arrêt sur une petite place avant le bazar.
Avant de commencer les visites je vais donner quelques explications sur les havelis du Shekhawati.

« Aux XVIIIe et XIXe , les marchands Marwari s’installèrent et prospérèrent dans les nouveaux centres commerciaux de l’Inde : Bombay et Calcutta. Ils ont envoyé la majeure partie de leur immense fortune à leurs familles du Shekhawati pour construire de grands havelis et montrer à leurs voisins à quel point ils se débrouillaient bien et pour compenser leurs familles pour leurs longues absences. Alors que de plus en plus de marchands prospéraient, la construction d’édifices toujours plus grandioses (maisons, temples,puits à degrés) qui étaient richement décorés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, de peintures murales, devint bientôt une compétition. Les murs haveli, en particulier à l’entrée, dans les cours et parfois dans certaines pièces, étaient fréquemment peints du sol jusqu’aux avants-toits. Souvent, les peintures mélangent des représentations des dieux et de leur vie avec des scènes quotidiennes mettant en scène des inventions modernes, telles que des trains et des avions, même si ces artistes eux-mêmes ne les avaient jamais vus. Ainsi, Krishna et Radha sont vus dans des automobiles volantes et des Européens peuvent être observés gonflant des montgolfières en soufflant dedans. De nos jours la plupart des havelis appartiennent aux descendants des famille d’origine mais ne sont pas habitées par les propriétaires. Beaucoup sont occupés par le gardien et d’autres par des familles locales. Seules quelques havelis ont été restaurées mais beaucoup sont abandonnés et s’effondrent lentement »
Riche en explication je peux commencer les visites.

Je longe la rue bordée d’ havelis privées et fermées.
Je rejoins le Morarka haveli . (entrée 100rs) Un jeune m’accoste, il n’est pas guide mais veut m’accompagner pour les visites , il est sympathique j’accepte son offre . Je visiterai plus facilement car les havelis sont éparpillées dans toute la vieille ville.

La façade de Morarka haveli est assez décrépie.

L’entrée des havelis est souvent par une grande porte massive qui est verrouillée et le passage se fait par une plus petite taillée dans la plus grande et permet d’accéder à la première cour. La cour des hommes (mardana). Cette pièce est souvent très décorée pour impressionner les visiteurs. Sur les murs on y voit souvent des fresques des différents Dieux ,
Ganesh( dieu de la richesse),
Krishna est également très présent

Le Christ on trouve sa fresque sur la façade à l’extérieur ainsi qu’à l’intérieur au niveau des fresques dans la 1ère cour,

ainsi que des fresques florales, des Maharajahs , des britanniques.

son architecture sur plusieurs niveaux

la vue de la terrasse sur le tempe de Gherka.

la cour intérieure réservée au femmes avec sur les côtés les cuisines

Je poursuis avec la Haveli Podar (120r), bâtisse spectaculaire transformée en musée. Elle compte plus de 800 fresques. Avant d’être transformée en musée cette haveli était une école. Quelle chance pour ceux qui ont pu étudier dans ce lieu de rêve.

La porte principale ( Le Mukhya Dwar) est la porte gigantesque à l’entrée. De chaque côté des portes le coin de garde est appelé le gokha.

La porte qui sépare la cour publique de la cour privée est unique et grandiose. Les portes dorées contrastent avec le cadre en bois de teck. Au dessus est représenté Ganesh ( dieu de la richesse). La porte est dans une alcôve ornée de fresques. J’y découvre un commerçant faisant des affaires, un bateau représentant des affaires à l’étranger.

Les cours de cette haveli.
La 1ère cour , la cour d’entrée, cour des hommes, réservés aux visiteurs.
Aujourd’hui les jeunes mariés viennent s’y faire photographier.

Le bureau ou baithak. Cette pièce dégage une ambiance royale. Le ventilateur manuel était actionné par un serviteur qui était généralement sourd et muet juste pour que les secrets discutés dans la pièce ne soient pas révélés à l’extérieur. Le comptable se tenait dans une autre petite pièce sur le côté ainsi que le coffre au trésor ( Diwan Khana) .

Le baithak servait également de salle de réception. Juste au dessus , les alcôves étaient fermées par des rideaux ce qui permettaient aux femmes de la maison d’assister aux débats sans être vues.

la 2ème cour , la cour privée réservée aux femmes, de style européen.

Dans les fresques on retrouve le train, au dessus un cortège d’hommes et de femmes, certains ont un instrument de musique d’autres dansent.

le bateau et les montgolfières que l’on gonfle en soufflant et les voitures sont également présents.

Krishna jouant de la flûte en compagnie de Rhada et des bergères jouant au cerf-volant.

ainsi que Vishnou

Ganesh, que l’on retrouve souvent au dessus des portes

Il est impossible de toutes les remarquer et détailler mais c’est passionnant.

Nous nous dirigeons vers le bazar, nous prenons une ruelle étroite où se trouve le Bhagton Ki Haveli (entrée 100rs) .Cette maison est également intéressante.
On y retrouve le bateau, les bicyclettes, les britanniques…

Un européen avec une canne et une pipe et un chien sur son épaule.

une femme qui joue de l’accordéon

ici aussi le Christ

les portes et les fenêtres sont ornées de fresques

Nous traversons plusieurs ruelles et arrivons à Ath Havelis (8 havelis) qui sont encastrées les unes dans les autres. Ne se visitent pas.

Je vais déjeuner en terrasse dans un bon resto que connait mon guide( dosa, le sambar est excellent, je me régale)

Nawalgarh (suite)
A Nawalgarh on croise souvent des charrettes tirées par des chevaux ou des ânes.

J’ai le souvenir d’avoir visité un temple dont l’accès se fait par une cour intérieure où vit la gardienne. C’est le Shiva temple, et on y accède toujours de la même façon. La gardienne nous accueille, elle m’offre une banane avant de me faire la visite. Pour y accéder on monte un escalier qui nous conduit sur une terrasse où se trouve le temple, elle me demande de donner 50rs en offrande.

Les visites se terminent au fort de Nawalgarh , le Bala Kila. Il est situé au bout du marché.

Il ne reste qu’une seule pièce de ce fort, la pièce cachée, le Sheesh Mahal. Le palais aux miroirs se trouve au 2ème étage du restaurant. C’est une salle circulaire ornée de miroirs, de verres incrustés, de dorures et de fresques. Une merveille, une de plus !!

Cette pièce servait autrefois de dressing-room pour les Maharanis. Personne ne sait pourquoi cette pièce a survécu. Peut être sa richesse avec ses peintures miniatures et ses miroirs incrustés.

Sur le plafond on trouve les plans des villes de Jaipur et de Nawalgarh.

Avant de quitter Bhaiku, mon guide très sympa, nous allons déguster une pâtisserie puis il m’accompagne jusqu’au bus. Depuis notre journée à Nawalgarh il me donne régulièrement de ses nouvelles, gentille rencontre.

Retour à Mandawa, une fois encore heureuse par cette belle journée bien remplie.

Vendredi 09fev.
Je vais passer la journée à Lohargal situé à 27km de Nawalgarh . De Mandawa j’ai le bus immédiatement, je change à Nawalgarh et dois attendre ½ h celui pour Lohagal. Je descends à une intersection et je prends un rickshaw pour les 5 derniers kms.
Lohargal est un lieu de pèlerinage, situé au pied des collines Aravalli.
Il y a un réservoir d’eau bénite, les pèlerins qui n’ont pas les moyens d’aller jusqu’à Varanasi viennent ici laver leurs péchés.
Selon le mythe, une puissante et immense armées de Pandavas est venue se baigner ici après leur glorieuse victoire sur les champs de bataille pour constater que leurs armes et armures se dissolvaient dans l’eau.
Lohargal signifie « Loha »(fer) + »Gal » (fondre) « fait fondre le fer ».

                                                                                                                                                                       Beaucoup de pèlerins sont présents, l’ambiance est sympa mais attention à la présence des nombreux langurs assez voleurs.

Pour rejoindre le réservoir je longe des allées de boutiques de différents pickles , ainsi que d’articles d’offrandes .

Je m’arrête au niveau de plusieurs petits temples et à l’extérieur les familles viennent consulter les astrologues, et les prêtres qui font des petites cérémonies.

L’ambiance est très sympa dans ce lieu non touristique. Je m’amuse bien avec eux à les prendre en photos puis à les leur montrer cela les amuse toujours et tout le monde rigole.

Au niveau du réservoir, les hommes se baignent d’un côté et les femmes de l’autre. La couleur de l’eau n’est pas engageante, les ghats sont bien occupés , que de monde!!

Ces bracelets de cheville sont impressionnants, ils doivent peser en marchant.

Quelques achats avant de repartir. Les mangos pickles sont réputés ici et ils ont du succès

En attendant le rickshaw partagé avec les familles.

Je me fait déposer à 4kms au niveau du Chetan Ki Baori (un de plus !!) . Il est en mauvais état ici aussi, sert hélas de décharge publique.

Je rejoins l’arrêt de bus et à Nawalgarh je prends un bus pour Dundlod que je ne connais pas.
Je vais visiter le fort, une partie se visite, l’autre partie est transformée en hôtel de patrimoine. C’est un chef d’œuvre de l’architecture Rajput.

les pièces que je visite sont magnifiques et bien meublées

A travers les rues je vais au Bhagirath Mal Goenka Haveli qui servait de résidence à la famille de Goenka au XVIII°s. Cette haveli est ici aussi riche en fresques.

ici à l’extérieur

l’haveli et la cour intérieure avec une belle porte.

Maintenant il est temps de rentrer à Mandawa pour ma dernière soirée après cette nouvelle belle journée.

Je vois peu de touristes étrangers sur vos photos. L’an dernier, j’ai trouvé qu’il n’avait toujours pas repris. Vous en avez croisé beaucoup ?

Non très peu de touristes occidentaux même à Jaisalmer par contre beaucoup d’indiens et c’est bien qu’ils découvrent leur pays.

Meci pour votre magnifique carnet de voyage. Il nous rappelle notre première visite en Inde en 2016 qui avait commencé par le Rajasthan. Depuis nous avons visité ce pays à deux reprises et nous y retournerons en 2025. C’est notre pays coup de coeur en Asie. Votre écrit nous change des multiples publications sur les “meilleurs guides”. Bonne continuation.
Didier

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merci. Je vais continuer à vous faire visiter des lieux hors sentiers battus et sans touriste.
on y va :rofl: :heart_eyes:

Samedi 10fev.
Le Shekhawati hôtel est vraiment très sympa, le personnel toujours attentionné, c’est un bon endroit pour séjourner à Mandawa.

Je prends le bus à 09h20 pour Mahensar. Je dois passer par Bissau et changer de bus. J’ai de la chance car je n’attends pas très longtemps. A Mahensar, il me dépose au bord de la route , c’est perdu et je ne sais pas comment rejoindre le fort transformé en hôtel. Un homme dans sa boutique me voit et vient me proposer ses services. Il va chercher sa voiture et me conduit dans ce vieux fort. C’est la première fois que je vais séjourner dans un fort, celui est très vétuste.
En arrivant je suis accueillie par le propriétaire et sa famille. A l’extérieur le personnel s’active, ce soir il y aura un petit mariage de 200personnes. On ne m’installe pas dans la chambre que j’ai réservé à cause du bruit mais dans la chambre n=1, la plus grande et sera bruyante car les fenêtres donnent sur la cour où aura lieu le mariage.
Cette chambre est unique, j’ai un grand salon, des alcôves dans une cour non couverte, la salle de bain sur le coté et au fond de la pièce une grande chambre. C’est immense on pourrait y faire un appartement.

Le propriétaire me propose les services d’une jeune guide Mudita, pour visiter Ramgarh cet après-midi, puis Mahensar, Bissau et Choru demain.
Je pars la rejoindre en bus à Ramgarh, un employé m’amène jusqu’à l’arrêt du bus que je dois attendre pratiquement 1heure.
Ici à Ramgarh se pratiquait le commerce de l’opium et du coton. C’est la famille Poddar qui a fondé Ramgarh en 1791 et a construit avec d’autres riches commerçants havelis, chhatris, écoles…

Je retrouve Mudita, charmante jeune fille, guide spécialisée dans le Shekhawati , elle se déplace de Nawalgarh à Churu.

Nous débutons les visites par le Ganga Mai Mandir.

De là nous continuons à travers les ruelles et elle m’amène chez des particuliers qui ont une pièce secrète chez eux, ils y remisent le bois pour la cuisine. Cette pièce sombre a de magnifiques fresques retraçant les différentes épopées, les déplacements du Maharaja, les divinités, c’est sublime.

Nous continuons et allons visiter le Ram Gopal Poddar chhatris (1872). C’est un complexe funéraire composé de 4 pavillons ornés de plus de 500 fresques à l’intérieur des dômes.

Le bus pour revenir à Mahensar n’est pas régulier et je dois attendre 1 heure ,c’est un peu long.
Mes rencontres en attendant.

Retour au fort où les préparatifs vont bon train.

au dîner, thali, riz, chapatis, choux fleur+ petits pois et trois boulettes + 1 dessert

Je suis descendue pour voir le mariage mais il est trop tôt (21h) et personne n’est encore arrivé.
La nuit sera très bruyante, musique et feux d’artifice jusqu’à minuit et à 4h du matin musique au temple. Je commence à être habituée, la première nuit de mes changements d’hôtel sont souvent bruyantes depuis le début du voyage.

Dimanche 11fev.
Après un bon petit déj, Mudita est venue me chercher et nous partons à 09h pour la journée.
Nous commençons les visites ici à Mahansar par les chhatris où nous avons une belle vue sur le fort.

Le Sone Chandi Ki Dukan , la maison boutique Poddar avec des peintures du sol au plafond.

L’entrée, la salle dorée, principalement dans des couleurs rouges et dorées. Les plafonds retracent les épopées du Ramayana ainsi que d’autres histoires indiennes.

Les couleurs sont naturelles or, indigo, curcuma, malachite. Cette pièce est réservée aux affaires.

La 2ème pièce, plus sobre sert de remise et de dépôt de l’argent.

A proximité se trouve Tolaram haveli, une autre maison très intéressante avec des hauts plafonds et un style colonial. Elle a été construite pour recevoir des invités européens. Elle faisait office de maisons d’hôtes car ils ne pouvaient pas entrer dans les maisons privées. Aujourd’hui elle est réservée pour les mariages.

Nous allons à l’arrêt de bus pour Bissau. Nous attendons très longtemps et ne venant pas Mudita fait du stop et très vite une voiture s’arrête et nous pouvons enfin partir.
Bissau n’est pas une ville intéressante, nous en faisons vite le tour.
Heureusement les bus sont réguliers pour rejoindre Churu à 15km.

A notre arrivée, Mudita m’amène directement visiter un hôtel restauré, le Malji Ka Kamra datant des années 1920. Il est de style italien avec des fresques de style du Shekhawati et l’ensemble est surprenant et ravissant.

Nous poursuivons la balade au milieu des havelis aux nombreuses fenêtres qui sont assez petites comme on peut en voir au Chettinad (Tamil Nadu), et toujours de belles portes bien décorées.

étonnant le Christ fumant un cigare

Nous passons devant le Jain Digambar Temple qui est fermé en début d’après-midi. Mudita a un oncle qui tient une boutique à proximité et grâce à son aide le gardien vient nous l’ouvrir et je peux le visiter. Merci Mudita pour ton efficacité.

Nous allons jusqu’au marché situé autour de la clock tower en marbre.

Nous déjeunons dans la rue n nombreux street food, avec un aloo tekri (pommes de terre purée en boulettes+ pois chiches + tomate, oignon, coriandre… c’est bien bon )

Retour sans problème à Mahansar après cette nouvelle belle journée. Mudita est une jeune guide bien sympathique qui essaie de répondre à nos souhaits du mieux qu’elle peut et je la recommande, j’ai son tel whatsapp , c’est une belle rencontre.

Lundi 12 et mardi 13 fev.

Départ à 09h30 de Mahensar. Cette fois je quitte le Rajasthan et le Shekhawati où j’ai passé un bon séjour qui est loin d’être terminé. Je vais à Narnaul dans l’Haryana, état très peu visité. Mon bus est direct jusqu’à Chirawa et là changement de bus , celui pour Narnaul est prêt à partir. Mon sac ne peut pas aller dans la soute, il reste des places uniquement au fond du bus où je dois m’installer et ces places là ne sont vraiment pas confortable, ça secoue beaucoup, mon dos n’apprécie pas.

J’ai trouvé un hôtel sur google et j’y arrive à 14h30. Il est situé à un bon kilomètre de la ville. Je ne traîne pas dans la chambre. Je vais à pieds jusqu’au carrefour animé où je suis passé en arrivant à la recherche d’un rickshaw qui me conduira au Jal Mahal de Narnaul ou Kan Sarovar, situé en dehors de la ville me semble t’il. C’est un palais construit par Shah Kuli Khan qui était officier et dirigeant de Narnaul. Le terme Jal (eau) vient du concept de l’eau qui entourait le palais de tous côtés. Aujourd’hui le sol est bien sec, vue de loin le palais semblait flotter sur l’eau comme sur un bateau. Un pont avec 16 arches existe toujours , il permettait aux gens de traverser le réservoir pour rejoindre le palais. Il a été construit comme maison de plaisir. L’entrée est gratuite mais il faut s’inscrire auprès du gardien, les photos ne sont autorisées qu’avec le tél.

les peintures du plafond vieille de 400ans sont bien conservées.

Retour au centre ville où je vais manger une pizza en compagnie de jeunes sympas très attentionnés à mon égard, tellement heureux d’avoir une touriste chez eux.

Mardi 13 fev.
Avant de quitter l’hôtel j’étudie bien le plan de la ville et note toutes les visites de façon à les faire à pieds sans me presser.
Je commence par Chor Gumbad situé au fond d’un jardin entre le carrefour et la station des bus, on peut passer devant l’entée sans le remarquer.

Ce tombeau construit par un Afghan est l’enseigne de la ville avec des apparences trompeuses, les deux étages de vérandas se trouvent uniquement à l’extérieur, à l’intérieur c’est juste une chambre.

A la sortie du jardin, je demande mon chemin pour rejoindre Mirza Ali Jan Baori et là commence les promenades à travers les ruelles de Narnaul.
Je passe devant un puits à 4 piliers c’est donc un puits public. Les puits à 2 piliers sont privés et réservé aux propriétaires. On en trouve beaucoup au Rajasthan.

Un homme à moto s’arrête devant moi et veille à ce que je ne me trompe pas de chemin en attendant que j’arrive puis repars et au bout d’un moment il me propose de monter sur sa moto et il me conduit au baori, c’était bien plus simple .

Le baori est en pleine restauration, en faisant attention je m’en approche, il est magnifique et sera sauvé ,c’est super d’en prendre conscience.

Au sommet de la porte se trouve un » takhat »ou trône en forme de chhatri à piliers pour augmenter le caractère unique de la structure .Le puits est sur 3 niveaux .
Des tombes sont sur la plateforme.

A proximité, un grand réservoir entouré de chhatris de style de Bengale. Ce n’est pas entretenu , l’eau est verte c’est vraiment dommage car le coin est calme , une belle promenade en fait le tour.

Je reprends ma promenade jusqu’au tombeau d’Ibrahim Shah.
Je longe des ruelles étroites bordées de maisons, les vaches vivent dans la rue elles ont peu de liberté

au bout d’une ruelle, le tombeau se dévoile, il ne passe pas inaperçu., il est magnifique

A côté, Pir Turkman, soldat et saint Soufi. Il est arrivé à Narnaul avec des bijoux dans une main et une épée dans l’autre. Quand il mourut en 1137, on lui a construit une tombe, en restauration lors de ma visite.

Les habitants sont très sympathiques , peut être surpris de voir une occidentale se promener seule dans leur ville. Les hommes dans la rue fument la chicha assez unique je n’en ai pas vu souvent en Inde.

Les femmes viennent me voir pour se faire prendre en photos, leurs tenues sont bien colorées. J’aime partager ces petits moments chaleureux.

Je ne suis plus très loin de Jal Mahal, (le palais au milieu de l’eau mais c’était autrefois) où je suis venue hier soir. En face au milieu des champs j’avais repéré deux tombes , Tomb of Shah Quli Khan. Je dois chercher le chemin et revenir sur mes pas prendre la ruelle à gauche et au bout je découvre un autre réservoir identique à celui à côté du baori.

Un homme m’amène aux tombeaux, il faut traverser les champs de moutarde, je n’osais pas m’y aventurer. Shah Quli Khan a été gouverneur de Narnaul pendant 42ans sous le règne de l’empereur Akbar. Ce tombeau a d’abord été construit pour la dépouille de son père et après sa mort sa dépouille a également été enterrée ici. Le deuxième tombeau est celui de son frère.


Je prends le chemin de retour et un homme à moto s’arrête et me ramène au centre de Narnaul. Les habitants de cette ville qui n’est pas souvent visitée sont vraiment très attentionnés, c’est bien agréable. Je suis bien contente de faire ce retour à moto car mes pieds commencent à fatiguer. Il est un peu tôt pour rentrer à l’hôtel , je cherche dans mes notes une chose à visiter.

A 8 kms , à Makundpura, il y a un baori , il est noté qu’il a au moins 3 ou 4 siècles, facilement repérable grâce à ses 4 chhatris et en bien meilleur état que ses homologues situés dans le coin de la ville. Il ne m’en faut pas plus pour me décider, je n’ai plus qu’à trouver un rickshaw. Il doit demander plusieurs fois la route pour arriver au village puis pour le baori. Nous arrivons devant une ruine, la nature a tout envahi, il est impossible de s’en approcher.

Au retour je vais dîner au même endroit que la veille et sont heureux de me revoir. Ils me font goûter un plat que je ne connais pas et je prendrai des momos .
En rentrant, je vais m’acheter un yaourt et arrêt obligatoire pour mon jus de canne, j’en fais une cure depuis le début du voyage.

Toujours un grand plaisir de vosu lire. Au cours de nos 3 voyages (5 mois et demi au total), nous n’avons pas visité des lieux aussi peu touristiques. Peut-être en voulant voir trop de choses. Pour notre voyage en 2025 nous faisons Delhi-Lucknow-Chitrakoot-Jhansi- Bhopal Sanchi-Hyderabad, avant de partir pour une première découverte de la Chine. Si vous avez des infos sur ces destinations, nous sommes preneurs.
Merci.
Didier

https://voyageforum.com/v.f?post=9302762;#9302762
Madhya Pradesh et alentours(7 fevrier2019) voyageforum.com

Retour du Madhya Pradesh, Varanasi et Rajasthan (17 décembre 2015)

entre Lucknow et Varanasi Jaunpur est à découvrir
Gwalior et ses alentours
Madhya Pradesh est une région très intéressante
Chandéri, Maheshwar, Mandu…

https://voyageforum.com/v.f?post=7727927;#7727927
Route d’Haridwar à Calcutta(west Bengal)voyageforum.com

je parle de Lucknow et Jaunpur…

Bonsoir
Je suis impressionnée par votre voyage, seule dans des coins peu fréquentés.
Agréable de vous lire

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après être parti à la dérive durant le COVID, Voyage Forum annonce (depuis plus d’un an) une réouverture prochaine aux nouveaux messages (avec une nouvelle version du site)

il ne reprendra pas ce forum mais heureusement on peut toujours consulter les messages et les carnets.

Mercredi 14 et jeudi 15 fev.
Je quitte l’hôtel à 06h50, j’ai un train à prendre pour Delhi et je suis à 10mn de la gare. Le train aura plus d’une heure de retard, ils ne font pas de progrès dans ce domaine. J’arrive à Old Delhi, je change de gare, transfert avec un rickshaw pour rejoindre la gare de New Delhi. Mon prochain train en direction de Mathura est à 14h et nous aurons 1heure de retard en arrivant, tout va bien. J’ai réservé un hôtel sur booking mais hélas il est très loin des ghats , impossible
d’y aller à pieds , dommage.

L’hôtel est bien et plusieurs restos sont juste en face ce qui sera pratique pour le dîner. Cet hôtel ne sera pas une exception car à partir de 22h, ils doivent se réveiller, je les entends parler très fort et la musique les accompagne. Ma chambre donne sur l’entrée donc ça va être compliqué, à minuit je leur demande de baisser le volume mais ils ne m’écoutent pas. A 1h, je me mets en colère et cette fois tout s’arrête, je vais enfin pouvoir dormir un peu car à 04h ils recommencent un petit moment puis à nouveau le calme revient jusqu’à 06h. Mais quand dorment ils ? Le bruit ne les dérange jamais c’est incroyable et moi je crois que je le supporte de moins en moins ça fait une grosse différence.

Le matin en sortant, ils m’annoncent que la nuit prochaine ils me donneront une autre chambre , ah oui 2 nuits comme ça c’est pas possible, je suis fatiguée.
Je vais me promener sur les ghats et je prends un rickshaw que je partage avec une famille pour Vindravan, ville de temples dédiés à Krishna. J’en visite plusieurs tout en me promenant dans les rues animées au milieu d’une foule de fidèles. A 13H je suis à côté du Bankey Bihari temple mais il m’est impossible d’y entrer il vient de fermer. A Côté des restos et j’en profite pour aller manger mon traditionnel aloo paratha accompagné d’un lassi.

Je quitte Vindravan pour Govardhan, j’ai gardé un bon souvenir du Kusum Sarovar. En arrivant on m’indique la direction de Ram Sarovar , la rue est animée ici aussi . Je dois rebrousser chemin et retrouver le Kusum mais grosse déception en y arrivant, il est fermé au public, ils refont les allées. Je leur demande une faveur pour y entrer mais ça ne marche pas, grosse déception, ces chhatris sont tellement beaux que j’en rêvais de les revoir , tant pis. En allant à l’arrêt du bus je suis passée devant plusieurs chhatris en plus ou moins bon état.

le voisin avec sa belle coupole

Vendredi 16 fev
Je quitte Mathura en bus et j’arrive à 10h20 à Sikandra. Le bus me dépose devant le mausolée d’Akbar. A l’entrée une salle est réservé au dépôt des bagages ce qui m’arrange bien (10rs), entrée pour le mausolée (300rs). Je suis déjà venue ici mais c’est tellement beau que je ne pouvais pas ne pas y revenir.

La 1ère porte en grès est magnifique avec des belles décorations, du marbre, de l’ardoise, surmontée par 4 minarets.

La porte s’ouvre sur un grand parc bien entretenu, des bassins aujourd’hui à sec mènent au tombeau. Le tombeau a 4 portes au 4 points cardinaux. Les murs en façade ont des incrustations de marbre, de calcaire jaune, d’ardoise noire sur la structure en grès rouge créant des motifs géométriques et floraux. Des inscriptions au dessus de la porte , en marbre blanc, note que le mausolée a été construit entre 1612 et 1614.

Le mausolée s’aligne avec les 4 points cardinaux et il est au centre.

Les chhatris (coupoles) sont en marbre.

En entrant dans le mausolée, on est surpris de découvrir un intérieur aussi richement décoré, aujourd’hui le centre de la pièce est en restauration.

Le plafond de la coupole principale est en cours de restauration, des échafaudages sont au milieu de la pièce.
Un couloir étroit et sombre en pente descendante mène au tombeau.(photo interdite). Le contraste entre le vestibule et la chambre funéraire est saisissant. La chambre et complètement simple , sans décoration, ni couleur avec un éclairage très tamisé, par contre l’acoustique est étonnante et le gardien s’amuse à le démontrer aux visiteurs.

Les portes.
De larges allées bordées de canaux mènent à chaque porte du mausolée. Deux portails sont en bon état, le 3ème est en restauration et le dernier tombe en ruine.
Les 3 fausses portes d’entrée servaient à la fois de pavillon de jardin et d’hébergement. Chacune avait une petite porte à côté pour permettre un accès direct depuis l’extérieur.
La porte la mieux conservée et la plus extraordinaire est la porte ouest.
Le plafond voûté est incroyable. Toute la surface est richement décorée de motifs peints qui résistent bien aux intempéries.

La porte Est ne présente aucune peinture sur le mur et c’est assez curieux de n’en trouver aucune trace, peut être qu’elle n’en a jamais eu.

La porte Nord était autrefois la plus grande porte et la plus grandiose mais aujourd’hui
c’est une ruine.
Ce lieu est calme et je prends le temps de le contempler et de bien m’en imprégner.

Vue de la porte ouest sur le mausolée.

A la sortie après avoir récupéré mes bagages, je prends un rickshaw et nous continuons les visites dans le quartier car en préparant mon voyage, j’ai trouvé des mausolées que je ne connais pas, c’est donc l’occasion d’y passer .C’est ici que commencent les visites non touristiques de Agra . C’est parti :sweat_smile: :blush:

La tombe de Mariam , situé sur la gauche de la route Agra-Mathura à moins d’un kilomètre du tombeau d’Akbar.
Mariam Zamani était une princesse Rajput mariée à Akbar en 1562. Elle mourut à Agra en 1623 et son fils Jahangir lui fit construire son tombeau.
Le billet d’entée est un peu cher (250rs).
Certains chercheurs pensent que cette structure était à l’origine un « palais de plaisir » transformé en tombeau par la suite. D’autres ne le pensent pas car les Moghols ne modifiaient pas les structures existantes à de telles fins.
Le bâtiment n’est pas très bien entretenu, les peintures à l’intérieur ont disparu , c’est bien dommage car la structure est belle et les jardins eux sont bien entretenus.

Nous repassons devant le tombeau d’Akbar , à 500m se trouve le Gurudawara Garuka Ka Taal, beau bâtiment de l’extérieur. Une photo et on repart.

A 3kms se trouve le tombeau Salabat Khana et le Raja Jaaswant Singh Chhatri.
Ces deux tombes sont l’une en face de l’autre dans un jardin mais d’architecture différente.
La tombe de Salabat Khan est construite en grès rouge.
Ce tombeau se compose d’une salle ouverte à 64 colonnes sur une grande plateforme avec des chhatris à chaque coin.

Envoi en cours : P1310762.JPG…

Envoi en cours : P1310763.JPG…

Les peintures au plafond des chhatris sont assez bien conservées.

Le tombeau de Sadiq Khan
C’est un tombeau octogonal qui se trouvait à l’origine sur une grande plateforme qui s’est effondrée. Il n’est pas entretenu et on ne peut pas y entrer. Le cercueil est à l’extérieur.

Maintenant direction Agra et la N’Homestay, le chauffeur ne connait pas, le gardien essaie de lui expliquer, il demande plusieurs fois le chemin et avec de la patience nous y arrivons. Elle est dans un quartier résidentiel, au calme mais un peu excentré.

Petit marché dans la quartier et des pâtisseries bien colorées.

Samedi 17fev.
J’ai RDV après le petit déjeuner avec Mukul, le chauffeur de rickshaw qui m’accompagnera toute la journée dans Agra.
Nous commençons par la Jama Masjid dans la vieille ville.

et son quartier qui hélas est encore endormi, les boutiques s’ouvrent tranquillement à 10h30.

Nous repartons pour rejoindre Ram Bagh (jardin de diffusion de fleurs ), le plus ancien jardin Moghol d’Inde.

Ici , il n’y a pas de guichet, nous devons aller dans une boutique, le vendeur s’occupe des démarches administratives et me donne un reçu de paiement pour l’entrée soit 250rs et se prend une commission de 50rs. L’entrée devient bien onéreuse pour cette visite rapide, le tarif n’est pas justifié.

Le jardin se compose de 3 terrasses descendantes avec des canaux où l’eau s’écoulait. Autrefois des arbres fruitiers et des fleurs poussaient dans ce jardin mais aujourd’hui il n’en reste rien. Il est tout de même bien entretenu.

Une promenade surplombe la Yamuna où les blanchisseurs lavent et font sécher le linge.

Un peu plus loin Chini Ka Rauza, entrée gratuite , à noter c’est tellement rare. C’est le tombeau d’Afzal Khan, courtisan et poète dont le frère était le calligraphe du Taj Mahal. Ce tombeau ne respecte pas le cours de la rivière la Yamuna, ni le plan des jardins qui bordaient autrefois la rivière. Le tombeau fait face à la Mecque.

Autrefois ce tombeau était recouvert de décoration carrelée, il n’en reste pas grand-chose aujourd’hui. Cette décoration carrelée colorée est ce qui donne son nom au tombeau « Chini » « Chine ».

L’état de l’extérieur me réserve une belle surprise à l’intérieur qui est ravissant avec de belles peintures. Ces peintures ont dû être restaurées mais on n’en a pas de preuve.

C’est une belle surprise et je suis bien contente d’être passée par ici.

Sur les rives de la Yamuna on peut voir un ancien chhatri.

Je ne suis pas très loin du tombeau Itmad-Ud-Daulah ou baby Taj.

La porte d’entrée en grès rouge décorée de motifs incrustés en marbre blanc.

la même porte vue de dos

C’est la première tombe en marbre blanc. La surface extérieure est magnifique avec la pierre marquetée représentant des motifs géométriques, des fleurs, des carafes… dans une finesse exceptionnelle.

Les plus impressionnantes sont sur les minarets et aux entrées du tombeau.

Les jalis eux aussi sont d’une finesse incroyable et donne à l’intérieur une lumière tamisée.
L’intérieur du tombeau est divisé en 9 chambres.
C’est dans la chambre centrale, la plus grande que se trouvent les cercueils de Itimad-Ud-Daulah et d’Asmat Begum.

Les peintures sont magnifiques avec de belles couleurs.
Les fleurs peintes sur les murs intérieurs sont majoritairement rouges, les fleurs rouges dans la symbolique persane, sont associées à la souffrance et à la mort.

Les décorations et design des plafonds intérieurs sont remarquables.

Le tombeau comporte 4 portes en grès rouge avec des motifs incrustés en marbre blanc.

Le jardin funéraire est censé représenté le paradis. Il est de forme carré, divisé en quatre parties par des canaux et passerelles. Le tombeau est sur un socle au milieu.
Je profite de ce lieu paisible et calme à l’ombre, au milieu d’une sortie de classes.

Je termine ma journée à Methab-Bagh. (jardin en face du Taj Mahal).(entrée 300rs)
Le jardin par lui-même n’est pas extraordinaire mais il faut venir ici pour avoir de belles vues sur le Taj Mahal, le soir au coucher du soleil la lumière est très belle et nous sommes nombreux à nous être donnés rendez-vous . La Yamuna sépare le jardin du Taj Mahal.

Dimanche 18fev
Je vais passer la journée à Dholpur que je connais déjà , j’aime bien et les touristes n’y viennent pas. Je pars en bus (77rs). En arrivant , je vais directement au Machkund avec un rickshaw , c’est à 5kms en pleine campagne.
C’est un grand réservoir d’eau entouré de te chhatris et de temples en grès rouge… Je suis venue plusieurs fois et je n’ai jamais rencontré de touristes ici. C’est beau et calme ici, ça fait du bien de passer dans de tels endroits.

Je reviens en ville et je me fais conduire au baori près du marché.

A l’entrée, des hommes se sont réunis, certains jouent aux échecs, un autre dans un coin tamise du curcuma, du gingembre pour des soins ayurvédiques. Un autre vient vers moi dès mon entrée et m’accompagne pendant la visite et j’ai de la chance car la porte pour descendre au niveau inférieur est fermée, mon guide trouve vite le responsable et lui donne les clés. Ce baori a cinq niveaux mais je n’en vois que 2 les trois autres sont sous l’eau.

A l’entrée il y a plus d’activité à mon retour, une femme se fait masser une épaule, un homme se fait
poser un cataplasme à la cheville, un autre à une jambe, j’ai un peu mal au dos mais je n’essaie pas les massages.
Je demande à mon guide où se trouve l’autre baori et il m’accompagne tout content . Il m’apprend qu’il y en a un autre mais en mauvais état . Pour accéder à celui-ci, le baori de la reine, il faut enjamber la clôture et passer dans les détritus. C’est dommage de ne pas l’entretenir car il est très beau, les piliers sont sculptés.

Mon guide m’explique que les niches le long du baori servaient à déposer des lampes à ghee , les femmes pouvaient ainsi venir chercher de l’eau le soir.

Après cette visite je me balade au marché puis retour à Agra.

Lundi retour à Delhi et fin de la 1ère partie

mardi matin à 7h envol pour Raipur au Chhatisgarh et un autre fabuleux voyage commence mais pour l’instant je ne sais ni ce qu’il m’attend ni ce que je vais découvrir.

Mardi 20 fev
à 7h envol pour Raipur au Chhattisgarh et un autre fabuleux voyage commence mais pour l’instant je ne sais ni ce qu’il m’attend ni ce que je vais découvrir.

J’arrive à Raipur à 9h. C’est un petit aéroport . Le temps de récupérer mon sac et Raja qui arrive de Bangalore vient me rejoindre. Le chauffeur Anil ainsi que le guide local Awesh nous attendent à la sortie et ils sont inquiets de ne pas me voir sortir. Ils nous accueillent avec un collier de fleurs pour chacun. Nous quittons Raipur et allons à une fête locale à 70 kms.
Les femmes et les hommes de plusieurs villages se préparent, costumes, maquillage, bijoux, coiffure avec des plumes de paons dans les cheveux… Les couleurs des vêtements varient selon le village d’où ils viennent.

Les différents tatouages ont tous des significations très particulières, ceux sur les bras représentent les montagnes, sur les avant-bras les cultures, les fleurs et les légumes, sur les mains pour être protéger dans la vie…

Les hommes ont des instruments de musique et les femmes des cymbales de mains. Cette fête a lieu une fois par an, elle est fixée selon la lune, pour remercier les déesses des cultures , de la mousson …

Les chamanes des différents villages alentours sont assis près du temple. On leur verse quelques gouttes d’huile dans les mains, la musique commence et ils entrent rapidement en transe. Ils sont très nombreux et c’est assez impressionnant. Certains poussent des cris, d’autres sautillent, bougent d’avant en arrière au rythme de la musique. Des hommes assistent à la cérémonie et tiennent avec eux des totems, ici ce sont principalement des bambous avec des drapeaux , d’autres plus important sont recouverts de fleurs et de tissus.

Les hommes avec leur totem commencent à défiler suivi par les chamanes, les musiciens et les danseuses puis la foule suit à travers le village.
Les femmes et les hommes costumés dansent en cercle. Devant chaque maison, ils offrent leur bénédiction et iront dans chaque village pour espérer avoir à nouveau de bons rendements dans les prochaines cultures.
C’est la 1ère fois que j’assiste à une telle fête et c’est très impressionnant.

Nous reprenons la voiture et depuis ce matin je vois de beaux arbres des mahuas (madhuca indica ), l’alcool local se fait à partir de ces fleurs.

Raja aperçoit un cimetière animiste et fait arrêter Anil pour me le montrer.

Nouvel arrêt près d’une rivière où les femmes font des petits barrages avec leurs mains. Elles passent l’eau emprisonnée à travers un filet pour récupérer d’éventuels petits poissons ou crabes.

Nous rejoignons notre hôtel à Jagdalpur à 18h30 après une belle journée.

je viens de découvrir que maintenant vous n’êtes plus seule mais accompagnée pour continuer votre magnifique voyage

Oui la partie au Chhattisgarh je n’étais pas seule et nous avions un super guide local et une voiture avec chauffeur indispensables pour cette région . C’etait le luxe mais au un regret car j’ai adoré .

Mercredi 21fev.
Nous repartons à la campagne, et ça fait du bien d’être loin du bruit .
Nous allons découvrir la tribu Murias et leur vie très particulière dans les Ghotuls.
Les Murias font partis des peuples aborigènes les plus anciens de l’Inde. A l’adolescence les enfants , garçons et filles partent vivre en dehors du foyer familial dans les ghotuls, dortoir mixte . Ils y passent la nuit et apprennent à dormir en couple avec une grande liberté. Ils peuvent changer de partenaire , les filles doivent éviter de tomber enceinte. C’est un lieu d’éveil à la vie d’adulte et à la sexualité où les chants , danses, poésies et vie collective tenaient une plage centrale. Ce sont les filles qui choisissent leur futur mari. Ici nous sommes bien loin des traditions strictes de ce pays, c’est incroyable.
En chemin nous nous arrêtons au bord de la route, nous avons repéré des tombes animistes. Les tombes avec des personnages et des animaux représentent l’importance de la personne dans le village

les manguiers sont en fleurs

Awesh nous amène chez une personne qui nous montre et explique le fonctionnement de son alambic qui sert à distiller les fleurs de mahuas en alcool. Il faut mettre de l’eau à chauffer, au centre un plateau en bois est bien ficelé, on y met les fleurs et la vapeur d’eau se distille et passe dans un grand tuyau et tombe dans le récipient de récupération et on obtient l’alcool de Mahua.

la cuisine extérieure

Les cours intérieures des maisons sont partout très propres, on peut y marcher
pieds nus… Ils récupèrent les bouses de vaches qu’ils mélangent à de l’eau jusqu’à obtenir une mélasse qu’ils étalent sur le sol. En séchant ça forme une croûte et le sol est impeccable, il n’y a pas d’odeur et ça leur sert également de répulsifs pour les moustiques et insectes. Méthode naturelle et efficace et c’est très beau.

on assiste au barattage du beurre

il nous montre son arc pour la chasse

Plus loin , les femmes sont assises par terre , certaines trient le riz une autre meule les lentilles noires avec le sourire. C’est très intéressant d’assister à cette vie locale et nous sommes toujours bien accueillis.

Les femmes ont de beaux tatouages, les jeunes ont hélas abandonnées cette pratique. Au niveau des bras représentation des fleurs et légumes, sur les avant-bras les montagnes et sur les mains signe de protection dans la vie. Ici tout est symbolique et gracieux.

Dans une maison, la maitresse des lieux nous offrent à manger. Elle nous confectionne des petits récipients qui serviront d’assiette avec des feuilles de sals. Cet arbre le sal est très intéressant. Sa résine sert à la confection d’encens. Les graines et les fruits sont transformés en huile ou graisse végétale, le bois pour les charpentes et les feuilles pour la confection de récipients et les branches de fourrage pour les bêtes .Rien ne se perd.

les hommes ont également de beaux bijoux

Le chef du village vient nous chercher et nous amène un peu à l’écart des maisons, cet endroit sert de place du village. Nous attendons les musiciens et danseurs qui viennent danser pour nous. Les habitants en profitent et s’installent à l’ombre des arbres.

Les hommes arrivent avec des échasses et nous font quelques démonstrations. Les vêtements et bijoux sont toujours très beaux. Ici certains hommes portent des cornes de bovins et des plumes de paons. Les femmes ont de belles tenues et de beaux bijoux qui pèsent autour du cou.

Nous reprenons la route de retour. Raja se souvient à un endroit d’être déjà passé et d’avoir découvert dans la jungle d’anciens cultes. Nous les retrouvons et c’est très émouvant de voir ça.

.

Jeudi 22fev.
Ce matin nous visitons Jagdalpur dans le Bastar, province du Chhattisgarh.
Chhattisgarh compte 30% de la population tribale et à Jagdalpur il y en a 70%.

Le neveu de Raja, Pravin, qui ne connait pas cette région vient nous rejoindre et en attendant son arrivée, Raja connait un manager d’hôtel plus luxueux que celui où nous sommes et nous allons lui rendre visite. Le jardin est magnifique avec de beaux arbres fruitiers, ils sont en fleurs.

Le litchi

le jacquier et ses fruits.

le manguier et ses fruits qui seront mûrs au mois de juin.

C’est agréable mais pas dans mon budget.
Une fois récupéré Pravin, nous partons à une grande fête chez les Murias.
Nous visitons en route un beau sanctuaire avec un menhir mégalithique et des statues animales. C’est toujours émouvant de se trouver dans ces endroits.

L’épouse de Awesh nous a préparé des aloo parathas et nous pique-niquons à l’ombre près du temple où a lieu la fête.
Dans ce temple, il y a un menhir mégalithique et à son emplacement le plafond est ouvert pour permettre à l’énergie terre-ciel de circuler.

Les sacrifices de chèvres ont lieu ici avant la cérémonie.
A l’intérieur du temple, les instruments de musique sont prêts, les musiciens s’installent.

Les chamanes assis au milieu de la pièce entrent en transe rapidement. C’est très surprenant .
Des hommes sont à côté d’eux et les habillent en tenues féminines , avec des bijoux et des couronnes de fleurs. Ils seront vénérés comme des divinités féminines par la population.

on observe

Les hommes et les danseuses sont arrivés ainsi que les hommes avec les laths ( totems avec les drapeaux) et le défilé commence à travers le village.

Au niveau de chaque maison, il y a un arrêt, les femmes attendent les déesses avec des cruches d’eau et des fleurs pour bénir le cortège et les chamanes qui leurs offrent quelques grains de riz signe de porte bonheur.

les hommes portant les totems deux devant et deux derrière, certains sont en transe et recevront eux aussi la bénédiction des villageoises.

Nous allons jusqu’au marché qui est très étendu aujourd’hui à l’occasion de la fête qui a lieu une fois par an et la date se fixe au dernier moment et se propage rapidement de village en village.

Merci à Awesh de nous avoir trouvé cette fête grâce à ses contacts et c’est exceptionnel de pouvoir y participer. Je réalise la chance que j’ai de pouvoir vivre de tels moments inoubliables et extraordinaires.
Awesh m’appelle lucky mam Rajasthan et Chhattisgarh 2024 - Page 3 1f604
Les agriculteurs et commerçants viennent ici et espèrent avec la bénédiction avoir de bonnes cultures et faire de bonnes affaires toute l’année. Les chamanes sont vénérés, les hommes et femmes s’agenouillent , embrassent leurs pieds, leurs offrent des fleurs ou un billet en échange de quelques brins de riz.
A la fin de la fête, les célibataires, arrivent et passent la nuit ici en espérant rencontrer l’âme-sœur. Au moment du mariage c’est l’homme qui apporte la dote et part vivre dans la famille de son épouse.
Retour à l’hôtel Ham Residency à Jagdalpur. Il est neuf , tarif très correct 1700rs ptt dej compris.

Vendredi 23 fev
Nous débutons la journée par le musée des ethnies. Akesh nous explique bien toutes les coutumes. Les maisons traditionnelles sont à l’extérieur. Ce musée me fait penser à celui de Bhopal en miniature.

Nous roulons à travers la campagne. Les anarcadiers (noix de cajou) poussent par ici mais ce n’est pas la saison.

Nous nous arrêtons dans un village que nous traversons à pieds.

Un pêcheur répare son filet .

les maisons sont bien entretenues.

Nous entrons dans une cour où des femmes s’occupent à chasser les poux sur la tête de l’une d’entre elles.

pendant ce temps le repas cuit

les tatouages sont toujours aussi beaux et délicats.

dans la cour, un corossol avec ses fruits que l’on appelle anone

une jolie maison bien tenue, le village est très propre.

plus loin un sanctuaire avec des animaux en terre cuite.

Nous pique-niquons à l’ombre et arrive un camion chargé de femmes à l’intérieur de la benne. Awesh les arrête, discute et nous informe qu’elles vont dans un autre village où un jeune homme a kidnappé sa copine qui était consentante. La mère de la fille vient demander la dote à la famille du garçon. Elle demande 10000rs, plus des poulets, des légumes.

Nous les suivons jusqu’à la maison du garçon. Toutes les femmes du village sont présentent , l’humeur est joyeuse. Elles confectionnent des bols en feuilles de sal pour nourrir toutes ces visiteuses. Plusieurs camions ont fait le déplacement.

la date du mariage va être décidée. Nous faisons connaissance avec les futurs mariés.

les enfants sont beaux

En discutant, Awesh apprend qu’il y a une fête dans un village, nous sommes à la frontière avec Odisha. Nous y partons, c’est quand même bien d’avoir une voiture.
Le marché est important et nous y trainons un bon moment.

On y trouve de l’outillage

le glacier à moto

ainsi que le coiffeur

des femmes vendent les fleurs de mahua pour en faire de l’alcool

d’autres cuisinent

nous achetons des petites corbeilles en vannerie

ici on trouve des dokhras et nous en achetons quelques uns

nous passons un moment à la fête

Au retour la route est longue, nous repassons par Jagdalpur et roulons encore 40mn pour arriver à la campagne dans une guesthouse chez Shakeel Rizvi qui est également guide. Nous sommes au milieu des coqs et des poules en pleine campagne.

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Hello,

Merci encore pour ce carnet, qui me révèle cette fois un lieu totalement inconnu au bataillon ! Je le mets de côté car ça semble vraiment superbe ! Merci !!

L’entrée est donc “libre” ? Votre accompagnant avait l’air connaisseur du site, mais il se trouvait juste là au bon moment ?

J’étais seule au Machkund . C’est au baori que j’ai rencontré cette personne qui m’a accompagné au suivant que je connaissais déjà mais je ne me souvenais plus de l’emplacement.
Dholpur est situé entre Agra et Gwalior et mérite un arrêt . Effectivement je n’y ai jamais rencontré de touristes. Gwalior est aussi une ville intéressante ainsi que ses environs.

Samedi 24nov
Aujourd’hui nous allons à Tirathgarh. Nous faisons de nombreux arrêts en chemin.
Nous visitons une école

Sur la route nous passons devant une maison où des femmes assez nombreuses sont assises dans un coin et face à l’entrée de nombreux cabas au sol sont rangés en file indienne. Ça mérite bien un arrêt. C’est une maison de l’état et les plus nécessiteux viennent acheter à bas coût certaines denrées ( huile, pois chiches, farine, riz…). Elles ont un carnet où est noté le nom de la personne et le nombre de personnes dans la famille ce qui détermine la quantité des denrées à délivrer. Une page est tamponnée lors du passage et elles sont ravitaillées une fois par mois.

Nous arrivons au marché de Chingitarai , les camions n’ont pas encore tout déchargés.

Les femmes ne portent pas le sari traditionnellement, elles n’ont pas toutes de bustier et laissent apparaître la poitrine.

Nous reprenons la voiture pour les chutes de Tirathgarh. Nous faisons un arrêt à un temple animiste dans la forêt , la partie sacrée est assez étendue et clôturée et le temple ressemble à une maison.

On traverse un marché pour arriver aux chutes où nous ferons une petite balade en barque.

le coin nourriture

un temple en descendant les marches qui mènent à l’embarcadère

les cascades ne sont pas très importantes en cette saison.

Dimanche 25fev
Ce matin nous partons nous balader à pieds de la guesthouse. Nous suivons un chemin dans la forêt qui nous mène à une rivière. Les femmes y pêchent, elles ont de l’eau pratiquement jusqu’au genou. Certaines arrachent des racines qui poussent dans l’eau pour les cuisiner.

Les autres pêchent , elles enfoncent leurs mains dans la terre et en ressortent une espèce de grosse larve noire qu’elles mangeront et probablement vendront au marché. A la vue ce n’est pas appétissant.


d’autres font la lessive

Depuis que nous sommes ici je vois un bel arbre, et oui encore un autre, c’est un régal. Le butea monosperma , très intéressant. Il a des fleurs rouges avec lesquelles ils font des pigments naturels pour peindre les maisons ou teindre les saris. Les racines donnent un pigment jaune et les fleurs un pigment rouge. C’est également un arbre à laque et il est sacré par les hindous.

Dans la foret nous trouvons un sanctuaire avec de nombreuses terre cuite, l’entrée est gardée par 2 panthères.

cette foret est magnifique avec de beaux arbres.

L’après-midi nous nous arrêtons à un marché

Les femmes vendent l’alcool de mahua et attendent les clients.

Puis nous passons dans un village où une personne repeint tous les ans sur des murs de maisons des peintures tribales.

les femmes reviennent de chercher de l’eau.

Nous arrivons à un autre marché où ont lieu des combats de coqs. C’est bien animé.

Ils attachent une lame au dessus de la patte du coq et peut entrer dans l’arène.

Deux coqs se font face et le gagnant sera celui qui blessera le plus rapidement son adversaire. Les spectateurs misent sur leur préféré. C’est très rapide.

après le combat, les coqs abîmés passent chez " le chirurgien " qui leur fait quelques points de sutures.

votre 2° partie de voyage offre une belle variété avec toutes ces rencontres et images de locaux (hommes, femmes, enfants, espaces naturels, festivités villageoises, activités artisanales, …). Si cette 2° partie avait été comme la 1°, le risque aurait sans doute été d’avoir une indigestion de monuments.

Lundi 26 fev
Nous quittons la guesthouse.
En route nous nous arrêtons dans une briquèterie artisanale.

le four

les briques sèchent au soleil en attendant de passer au four

plus loin, un homme cueille les fleurs de mahua.

Plus tard le fruit sera cueilli et transformé en produits cosmétiques.

Nous nous arrêtons dans un village que nous traversons à pieds.
Nous y voyons la vie locale.
Les femmes lessivent.

les gamines sont joyeuses

et nous arrivons à un temple avec de nombreux animaux en terres cuites qu’il ne faut absolument pas toucher. C’est toujours impressionnant et curieux de voir ces temples, c’est tellement différent de notre culture.

Les femmes, les pots sur la tête, reviennent d’aller chercher de l’eau à l’allure toujours aussi gracieuse malgré le poids. Quelle aisance, il me serait impossible d’en faire autant.

sortie familiale

Nous arrivons à un nouveau marché toujours coloré, les femmes vendant la mahua produit de saison.

avec des pâtisseries

Puis nous rejoignons les préparatifs de la fête.

Les fauteuils sont bien décorés.

les danseurs se préparent, maquillage, bijoux, costume

moustache impressionnante

Sur la tête un « chapeau avec des cornes de buffles ».

ils sont très beaux. Nous ne resterons pas à la fête, la route est longue jusqu’à Jagdalpur.

Mardi 27fev.
Nous partons à une nouvelle grande fête annuelle , différente des précédentes .
En chemin nous nous arrêtons au bord de la route où Raja a repéré des tombes colorées et peint. La vie du défunt est représentée ici. On y voit des dessins d’animaux ,des danseurs et musiciens comme dans les fêtes ainsi que la vie familiale à la maison.

Nous arrivons assez tôt à la fête pour assister aux préparatifs. Ici les totems sont différents des fêtes précédentes. Ils sont décorés de plumes de paons et de clochettes.

Les hommes sont torse-nu et portent un longhi ( tissu en coton qui va de la taille jusqu’au genou, il se porte beaucoup dans le sud de l’Inde.

Les totems sont alignés les uns à côtés des autres pour la bénédiction. Un chamane dépose quelques grains de riz à chaque pied de totem suivi par le sacrifice de poulets où un autre dépose quelques gouttes de sang.
Un peu à l’écart, les tambours des musiciens sont regroupés et un chamane vient faire la bénédiction avec encore des sacrifices de poulets. Une goutte de sang est déposée sur chaque tambour.

Les bénédictions terminées les musiciens et danseuses se mettent en marche suivis par les chamanes portant les totems. Ils tournent autour de la place et nous sommes nombreux à assister à l’évènement.

Les femmes dansent accompagnés par les musiciens .

et les chamanes portant les totems tournent autour de cette place au pas de course , les spectateurs restent à l’écart en évitant la bousculade .

C’est assez spectaculaire d’assister à ces évènements bien particuliers.

Avant de repartir nous faisons un tour dans le marché.

à l’occasion de l’évènement la robe de soirée est de sortie

les femmes portent les bijoux typiques des tribus.

sans oublier le mahua que les femmes portent dans les cruches sur la tête.

ces bracelets colorés sont trop tentant, l’arrêt achat s’impose .

mon jus de canne favori s’impose avant de repartir.

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Mercredi 28 fev
Aujourd’hui nous allons aux chutes de Chitrakoot. En chemin nous faisons beaucoup d’arrêts.

Je suis impressionnée de voir les charges que les femmes portent sur leur tête.

Les paysages sont magnifiques, cette région est vraiment dépaysante , déroutante, pleine de mystère, j’adore et chaque jour Awesh me fait découvrir la vie locale. Je suis vraiment “lucky” comme il s’amuse à me dire à tout moment.

Awesh nous fait découvrir un autre cimetière dans la forêt. . Les tombeaux ici aussi sont peints, on y retrouve la maison familiale, des animaux , des danseurs. La date du décès y est mentionnée. Certains ont une sculpture d’un personnage.

on y voit également des totems et l’un d’entre eux est en bois sculpté.

nous nous arrêtons à un marché où l’on trouve de belles poteries.

des haricots rouges d’une longueur inhabituelle chez nous.

Tous les jours, on passe de bons moments dans ces différents marchés bien colorés et à l’ambiance très sympa.

Les tatouages sont toujours très beaux, hélas les jeunes femmes ont abandonné cette tradition qui risque disparaître dans le temps.


les paysages méritent un arrêt photo, ce coin est vraiment très beau.

Awesh nous amène dans une famille qu’il connait et nous a commandé le repas pour midi . A notre arrivée les femmes cuisinent. Elles ont préparé des feuilles de sals qui servent de récipients et les déposent dans la braise. Le poulet à l’intérieur va cuire en douceur .

au menu, riz, dhal, poulet excellent.

Nous passons l’après-midi aux chutes de Chitrakoot et nous faisons un tour en barque pour nous approcher des cascades ,les embruns nous arrosent légèrement .

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