Voici un petit récapitulatif des questions souvent posées pour un premier voyage en Colombie.
Formalités
Passeport valide (ça coule de source).
Pas besoin de visa
La période
La première semaine de janvier (vacances) et fin mars (semaine sainte) sont très chargés. C’est parfois insupportable dans certains endroits
Vaccins
Pas besoin de vaccin spécial mais hépatites conseillées et éventuellement fièvre jaune pour les régions à risque ou les séjours prolongés (attention, le vaccin fièvre jaune se fait sur rendez vous dans les centres spécialisés).
Le vaccin fièvre jaune se fait aussi gratuitement et sans rendez-vous à l’aéroport de Bogota (mais attention, il y a 10 jours de délai avant que le vaccin ne soit actif)
Diphtérie, Tétanos, Polio à jour (mais c’est vrai même en France !)
L’avion
Le vol Air France est direct entre Paris et Bogota. Les prix sont généralement plus élevés que ceux des autres compagnies mais il y a parfois des promos intéressantes et les horaires sont très bien (départ fin de matinée, arrivée milieu d’après-midi le même jour)
Il y a beaucoup d’autres formules économiques avec d’autres compagnies, c’est moins cher mais plus contraignant au niveau des escales et des horaires. Faites le tri.
Il y a des vols via les US mais je déconseille à cause des formalités et du temps nécessaire à ces dernières. Stress assuré en cas de correspondance un peu serrée.
Dans l’avion :
Vous allez recevoir une fiche DIAN 540 (pour la douane)
Il faut la remplir (profitez du long temps de vol pour le faire car ce n’est pas très pratique en faisant la queue ensuite).
N’oubliez pas d’indiquer une adresse sinon il vous faudra compléter votre fiche au dernier moment ! Si vous ne savez pas, renseignez-vous au moins sur l’adresse d’une auberge de jeunesse avant de partir.
A l’arrivée.
Passer l’immigration. Il y a deux files : étrangers et colombien (je ne compte pas la file « crew et diplomats »)
La personne à l’immigration est toujours très sympa (y doit bien avoir quelques exceptions).
Elle vous demandera le motif de votre séjour (en général : tourisme) et généralement une adresse en Colombie. Vous aurez un tampon sur votre passeport pour un séjour de 90 jours maximum (parfois moins).
Si vous sortez du pays, ne serait-ce qu’une journée et que vous revenez en Colombie, c’est reparti pour 90 jours (avec toutefois un maximum de 180 jours dans l’année)
Après l’immigration, vous récupérez vos bagages (sauf si votre étiquette de bagage mentionne l’aéroport final en cas de correspondance). Les bagages sont généralement délivrés très vite.
Une fois vos bagages récupérés, vous passez à un nouveau contrôle ou on va vous demander votre fiche Dian. Après cette étape, il y a un scan des bagages (y compris bagage à main)
Pour la sortie et la plupart des correspondances, tournez à gauche après le scan des bagages.
Normalement, on est sorti de l’aéroport en 1 heure (immigration et bagages compris), mais prévoyez 2 heures par mesure de précaution)
Terminal Avianca .
Attention, si vous avez une correspondance avec Avianca (et seulement Avianca) et seulement pour les destinations suivantes, Armenia, B/bermeja, Bucaramanga, Cucuta, Florencia, Ibagué, Leticia, Manizales, Monteria, Neiva, Pasto, popaan, Rioacha, Sant Marta, San Andres, Valledupar, Villavicencio ou Yopal, en sortant, du contrôle des bagages (voir précedement), prenez à droite (et non pas à gauche). Vous avez les check-in Avianca vers ces destinations. En sortant de ce nouveau check-in, prenez à gauche et suivez les couloirs. Vous devrez patienter au maximum une dizaine de minutes pour prendre un bus qui vous conduira à un autre terminal (5 ou 10 minutes de bus environ).
Téléphone :
Il faut un quadri-bande (normalement, les smartphones modernes le sont tous mais vérifiez quand même avec la fiche technique). Si votre téléphone n’est pas quadribande, il ne trouvera pas de réseau. Vous ne pourrez pas appeler et on ne pourra pas vous joindre non plus. Il faut un téléphone desimlocké.
Si vous gardez votre téléphone et sa sim française, pensez à désactiver les données cellulaires sous peine d’une note très très salée en fin de mois.
Sur place, achetez une carte sim locale. C’est très bon marché (quelques euros avec déjà du crédit de communication). Vous pouvez même acheter un (mauvais) téléphone avec sa sim card et du crédit pour une vingtaine d’euros.
Renseignez-vous sur l’opérateur qu’utilisent vos contacts en Colombie. Le cout de communication est très bas lorsque l’on appelle quelqu’un avec le même opérateur mais grimpe très vite si on appelle un autre opérateur.
Sinon, on peut téléphoner partout dans la rue et aussi recharger son crédit de communication. Chaque boutique (ou petit stand de rue) dispose de plusieurs téléphone, un pour chaque opérateur (Tigo, Claro, Comcel….) Il y a aussi des boutiques où l’on peut téléphoner à l’international.
Le téléphone reste un moyen de communication très important pour rester en contact avec sa famille et aussi en cas de problème. Ne négligez pas ce point.
Ne montrez pas votre dernier téléphone high-tech dans la rue, vous le regretteriez très vite.
Dans l’ensemble, il y a de nombreux internet-cafés et des points d’accès wifi gratuits.
Sécurité :
Pour la sécurité dans le pays, vous trouverez un peu tous les avis. Ca va de la parano la plus totale à l’inconscience complète du danger. Il n’y a rien de vrai dans ces 2 extrêmes. La prudence et le bon sens restent de mise, c’est tout.
L’argent :
1 euro vaut, en gros, 3000 pesos.
Pour faire face aux dépenses, il y a plusieurs moyens.
Avoir tout son argent (en euros) sur soi et changer dans des bureaux de change. Ceci est déconseillé car trop d’argent va attiser les convoitises et changer des euros n’est pas toujours possible selon les endroits. Les taux de change ne sont pas toujours très bons
Utiliser sa carte de crédit pour faire des retraits. Il y a des frais mais en général c’est moins que les commissions des bureaux de change. La quantité d’argent que vous pouvez retirer dépend du plafond de votre carte bancaire et du distributeur de billets dans lequel vous faites le retrait (400 000 pesos en général, 600 000 chez banco colombia, 1 200 000 chez CityBank)
Se faire envoyer de l’argent depuis la France. Il y a plusieurs services pour ça. Western Union n’est pas le plus économique mais quelqu’un en France peut envoyer de l’argent dans tous les bureaux de poste. L’argent est disponible en quelques minutes dans un bureau Western Union en Colombie. Il y en a partout et en général dans tous les centres commerciaux.
Pensez à prévenir votre banque de votre séjour. Votre banquier peut être surpris de voir des mouvements en Colombie et dans le doute bloquer votre carte par précaution. Eventuellement, faites remonter les seuils de retrait et de dépense pour le temps de votre séjour.
Cout de la vie
En règle générale, c’est assez bon marché :
Hotel en dortoir: 10000 pesos (3 euros)
Hotel luxueux : un peu plus (voire beaucoup plus) de 100 euros (chacun ses moyens, ça ne se discute pas)
Repas simple dans la rue : 5000 à 6000 pesos (2 euros)
Repas un peu plus élaboré : 20000 pesos (7 à 8 euros)
L’hygiène
Les français ont la réputation de sentir mauvais et de ne pas se laver. S’il vous plait, n’entretenez pas cette mauvaise image (merci Louis XIV)
Selon les conditions d’hébergement, il n’y a pas toujours de l’eau chaude dans les salles de bain. Si l’eau est très froide il faut quelques jours pour s’habituer, surtout le matin mais sur la côte ça se gère assez bien car l’eau n’est jamais vraiment froide. On trouve souvent des douchettes électriques. J’ai pris 2 fois une décharge en prenant ma douche (heureusement juste une petite fuite de courant). Maintenant je préfère quand même l’eau froide !!!
En général, on ne jette pas le papier hygienique dans les toilettes mais dans une petite poubelle à côté.
Nourriture
Dans les grandes villes on peut boire l’eau du robinet. Ailleurs mieux vaut l’eau en bouteille. L’eau en sachet plastique à parfois (souvent) mauvais gout
La viande (style beefsteak) n’est pas excellente (trop cuite) mais acceptable
On trouve des bons poissons (Mojara, Cierra) et du très bon arroz de coco (sur la cote)
Beaucoup vous diront que toutes ces recommandations sont inutiles et qu’ils ont faits un excellent séjour sans se prendre la tête avec tout ça. C’est vrai dans la plupart des cas. N’empêche qu’un petit problème, loin de chez soi peu rapidement tourner au cauchemar. Après, chacun son gout pour le risque et l’improvisation. Nous respectons ça aussi.
Bon voyage