La République de Macédoine (du nord) est constituée en état, mais ce n’est pas pays. Née de l’éclatement de l’éphémère Yougoslavie dont elle constituait une fédération que le dernier roi de Yougoslavie appelait la Serbie du sud, cette contrée n’ a eu d’autre choix que de proclamer son indépendance aux fins d’échapper à une domination des Serbes.La Macédoine existe donc formellement, mais la sauce tarde à prendre. Le visiteur qui s’y promène ne court pourtant aucun risque, et y rencontrera une ‘‘macédoine’’ de peuples et d’ethnies, qui parviennent à vivre côte à côte sans renier leur particularisme. Ce mélange, fait de la contrée la plus originale des destinations européennes. Ici, l’orient et l’occident se rencontrent, et s’entremêlent. Cette contrée indépendant pour la première fois de son histoire, a fait partie de tous les empires qui se sont succédés sur cette terre bénie des dieux pour son climat et sa fertilité, quand bien même les séismes y font si souvent de terribles ravages.Sous l’influence des grecs, le relais fut pris par l’Empire romain, qui se mua en empire byzantin,gardien de la religion chrétienne orthodoxe.Entretemps les slaves avaient déferlé depuis l’Asie.A la fin de 14ème siècle, les Ottomans sont arrivés ruinant l’empire byzantin,et instaurant leur domination qui dura des siècles. Ainsi l’Islam a pénétré les pores de cette société en compliquant la diversité ethnique. Car si les Slavo-macédoniens qui composent 60% des 2 millions d’habitants sont majoriatairement chrétiens, certains sont musulmans, les albanais(25% de la population) , asez peu religieux en général sont surtout musulmans, les turcs sont bien sûr musulmans. Puis il y a des roms, chrétiens ou musulmans, des serbes, des aroumains qui descendent des légions roumaines, et que sias-je encore. Chaque village a une mosquée, et les monastères orthodoxes s’élèvent dans les montagnes.L’empire ottoman a été maitre ici jusqu’à la dernière guerre balkanique de 1912. c’est ainsi que Mustapha Kemal (Ataturk) , 1er président de la république turque est né dans les parages, et a fait sa formation à l’école militaire de Manastir devenu Bitola. C’est dans la région de Bitola que se trouvait le front de Salonique pendant la 1ère guerre mondiale. Les turcs cherchaient avec l’appui des allemends à récupérer la région. Mon grand-père y fut envoyé avec son régiment pour y combattre aux côtés des serbes.Ici les Juifs, d’origine sépharade, et non pas ashkénaze, comme partout en Europe centrale ont aussi été exterminés par les Nazis, bien leur mémoire est honorée véritablement, à la différence de l’Europe centrale qui cherche à ne jamais y penser.
Vous avez compris j’ai beaucoup aimé parcourir cette contrée grande comme 4 de nos départements, très montagneuse et sauvage, où quelques plaines de faille occupées par de riches cultures, séparent les massifs les uns des autres . On y va pour la nature sauvage en prenant son temps. La diversité des cultures n’a d’égal que celle de la nature , des paysages, et des espèces pour la flore comme pour la faune. L’ours hante ces sombres montagnes, le loup également.Les lacs comme le Prespa grouillent de poissons, qui nourrissent des foules de cormorans, de pélicans.Et sur ce lac, il y a Golem Grad, l’ile aux serpents(20 000 seraient-ils!) phénomène étudié par les herpétologues. Mais on ne peut qu’être séduit pour la nourriture si naturelle, et presque toujours excellent qu’on sert à table, sans oublier certains vins qui tiennent la route (pas après les avoir bus). On peut ici lever son verre sur une jolie terrasse à la santé du muezzin qui entonne la prière du soir dans la mosquée d’en face!
pour un séjour d’une quinzaine , on atterrit à Skopje qui ne vaut la visite que pour son vieux bazar ottoman. mais attention, le charme joue immédiatement, et on est tenté d’y rester un peu plus longtemps. Puis avec une voiture (on avance assez lentement sur ces routes de montagnes),on traverse les montagnes de l’ouest, qui permettent de randonner un peu parmi les bergers.On visite les lacs d’Ohrid et surtout le Prespa. Partout autour les montagnes sont sublimes. Et on poursuit son programme sans oublier les quelques sites archélogiques, les monastères importants, augré de ses envies. Mais la région viticole autour de Demir Kapija est incontournable. Il faut se loger dans les meilleurs endroits (à Jance, au Lakeview sur le lac Prespa, vers Bitola (chambres d’hôtes), Popova Kula à demir Kapija. Ces endroits paisibles sont toujours merveilleux, et la nourriture tout à fait à la hauteur quand elle n’est pas extraordinaire.
Il faut y aller en fin d’été afin d’éviter les fortes chaleurs, et le flux touristiques (uniquement autour du lac d’Ohrid)
je me tiens à votre disposition pour les conseils utiles
malheureusement je ne peux pas cheger de photos en raison de la limite à 3 MO
Jean Michel