Ayant parcouru vos forum sur l’ile, je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous les premières lignes de mon journal.
"Arrivé aujourd’hui à Soualiga, après quinze ans de mise à distance. Le vol au-dessus de l’atlantique était interminable à cause de vents peu coopératifs. C’est volontairement que je désigne l’île où je suis né et où j’ai grandi par son nom (supposé) amérindien. Une sorte de déni de son présent. Peut-être du romantisme à deux balles inspiré par une longue absence – c’est tout cela à la fois, mais c’est par-dessus tout le nom que je donne à mes désillusions.
J’aimerais parler d’elle comme d’un songe, une promesse : exit ses déboires post-défiscalisation, post-ouragan, son climat social explosif, ses airs de petite frappe du Bronx ; cet exaspérant reflet dans ses eaux pas toujours bleues de la richesse étalée qui délivre de généreux pourboires à un « larbinat » assumé. Exit son incommensurable vide culturel.
J’aimerais ne parler que de temps héroïques, mais à Soualiga il n’y en a jamais eu !"
PST