Bonjour,
À mon tour de contribuer à l’enrichissement du forum après en avoir bien profité pour préparer notre voyage en Géorgie … le pays … pas l’état !
Contexte :
Ami hater, ami français expatrié qui vit en Géorgie depuis 35 ans et qui connaît tout sur le pays, ami de la Terre qui passe toutes tes vacances depuis des années en Géorgie et qui ne jure que par ce pays, ami tout court ravi de pouvoir critiquer, contester, pinailler … ce carnet de voyage n’est pas pour toi !
Nos amis lecteurs sont dotés d’un intellect qui devrait leur permettre de se forger une opinion sans votre jugement castrateur ! Alors oui, je vais poser sur le clavier quelques avis qui, par essence (à 1,61€ litre au moment de la rédaction de ce carnet de voyage, faut quand même pas gaspiller) sont des avis qui n’engagent que leur auteur. Charge au lecteur d’en tirer les conclusions qu’il voudra … cela porte un nom, il s’agit du libre arbitre.
Ce carnet est donc destiné aux citoyens du monde, francophones à priori, qui se sont dit un jour au détour d’un Doritos trempé dans du Guacamol à l’apéro: « Dis donc, ça te dirait pas d’aller en Géorgie cet été ? » et qui recherchent quelques conseils pratiques.
Nous sommes partis à 2 avec chacun une valise cabine avec le minimum (5kg chacun) et on n’a manqué de rien. Nous avons fait un séjour petit budget. C’est bon à savoir. Ce n’est peut-être pas la peine que vous lisiez tout mon laïus si vous êtes amateur de voyage organisé et de grands hôtels.
Nous, nous ne sommes pas des routards de l’extrême, on parle juste anglais (pas super bien non plus !) et aimons découvrir l’authenticité des pays qu’on visite. On aime donc bien visiter les incontournables bien sûr mais on veut également rencontrer les vrais gens d’où le road trip. Nous ne sommes pas très regardants sur les logements du moment qu’il y a un lit et qu’on peut se doucher … même sur la cuvette quand la salle de bain est minuscule … ça fait des souvenirs ! Nous mangeons dans les petits restos populaires, souvent ceux proposés par le Routard qui a l’art de dénicher des perles introuvables. Pour les logements, on utilise Booking et Airbnb.
Avant de vos présenter notre circuit, je sais, par expérience, que lorsqu’on prépare un voyage, ce sont d’abord les questions pratiques qui nous viennent en premier à l’esprit. Alors commençons par ces aspects.
La Géorgie en pratique
Le Guide: Pas de guide du routard. Je leur ai même écrit !!! Réponse : ce n’est pas prévu ! C’est bien dommage.
À défaut, on a pris le Lonely Planet. Il est vraiment mais vraiment …. Nul. Il manque de conseils pratiques, son organisation n’est pas lisible, on peine à comprendre la logique de construction du guide. Les informations sont pour le coup très partiales, trop d’ailleurs. Mais bon on a fait avec. On n’avait que ça.
- Le budget :
C’est un pays vraiment pas cher. Hors vols, on a dépensé 1500€ à 2, location de voiture comprise pour 16 jours sur place.
Vol : 420€ l’Aller-retour Bordeaux-Tbilissi. Les billets à l’époque étaient moins chers de Paris comme souvent.
Location de voiture pour 13 jours : 240€. Il faut réserver le plus tôt possible parce que les prix augmentent au fur et à mesure que vous vous approchez de la date de départ.
Nous avons réservé une voiture du type Toyota AURUS (un modèle qui n’existe pas chez nous … pas la AURUS, celui qu’on a réservé !) chez EconomyCarRentals.com, c’était le moins cher. C’est pas les standards de chez nous, mais la location fonctionne comme ailleurs, vous prenez tout en photo, le monsieur fait ses p’tites croix sur le dessins … bref rien de particulier. Le loueur nous attendait à l’aéroport avec sa pancarte. Je vous raconterai dans le récit nos péripéties sur les voitures mais là on parle juste gros sous !
Essence : 75 centimes d’euro de litre oui je sais, j’en pleure encore, l’essence est à 1,61€ en France quand je vous écris mon récit !
Attention : Notre agence nous a interdit certaines zones (les zones séparatistes et celles où la route n’en est pas une mais une piste exclusivement réservée au 4x4). Attention à notre esprit français un tantinet resquilleur. Quand l’agence vous interdit de vous rendre dans certaines zones il faut respecter cette interdiction (vous voyez ce que je veux dire). On s’est trompé une fois, on est rentré en lisière d’une zone interdite … la voiture s’est tout bonnement arrêtée. Une fois contacté l’agence de location, le monsieur nous a expliqué qu’on était en zone interdite et que c’est pour cela que le moteur s’était arrêté. Il a fait une manipulation à distance et on a pu redémarrer mais avec ordre de détaler de là dare dare. Les voitures sont pucées … qui l’aurait cru ! Si vous réservez un 4x4 vous pourrez aller partout je pense mais c’est plus cher forcément. Renseignez vous bien auprès du loueur.
Nourriture : on a mangé en moyenne pour 30€ par jour pour 2 et quasiment midi et soir au restaurant. Et je compte le petit-déjeuner à l’aéroport d’Amsterdam qui équivalait au budget quotidien en Géorgie !
Partout où nous avons dormi (chez l’habitant), les petits-déjeuners étaient très copieux. Il nous est régulièrement arrivé de sauter le déjeuner et de grignoter simplement une bricole. Ca vous fait alors un budget quotidien repas dans les 15€ à 2.
Logements : 14.4€ en moyenne la nuit pour une chambre double. On a exclusivement réservé sur Booking et un fois sur Airbnb du jour au lendemain sauf pour le 1er et dernier soir comme tout le monde je pense. À par des russes sur la côte de la mer noire, c’est pas Disneyland niveau affluence touristique … et c’est bien pour ça qu’on y allait. Il n’est donc pas nécessaire de tout booker avant votre départ.
Nous avons exclusivement dormi chez l’habitant en cochant petit-déjeuner compris dans les filtres. Les gens sont adorables, très accueillants même quand ils ne parlent que 3 mots d’anglais. C’est fou ce qu’on peut se raconter avec 10 doigts !
Je ne vous donne pas le détail de nos logements vu que ce n’était pas des 5 étoiles avec vue imprenable sur le Mont Blanc ou le Sphinx mais si vous insistez je pourrai.
- La conduite :
Préparez-vous à rouler à 25 km/h de moyenne, d’abord parce que vous n’êtes pas pressés et puis surtout pour les raisons suivantes :
Les routes sont en mauvais état. Vous trouvez régulièrement des nids-de-poules qui s’apparentent davantage à des nids-de-dinosaures ! Vous y laisseriez une roue qui n’est d’ailleurs pas couverte par l’assurance du loueur. Sont pas fous !
Parce que votre voie de circulation, contrairement à chez nous, n’est pas qu’à vous ! Les géorgiens sont adeptes du partage.
Parce que la route en Géorgie, c’est le zoo de Beauval. Vous croiserez, vaches, chevaux, cochons (les porcelets excités qui gambadent autour de maman, on ne sait jamais s’il ne va pas leur prendre l’envie de traverser devant vos roues à tout instant), chèvres, oies et chiens errants… Et tout ce petit monde n’hésite pas à faire la sieste ou ruminer en plein milieu de la route. Et comme la Géorgie, à part la vallée centrale horizontale (je schématise) c’est beaucoup de montagne, vous passez quand même beaucoup de temps dans les virages voire les lacets du col de l’Aubisque sans savoir donc ce qu’il vous attend à la sortie du virage.
Cas d’école : à la sortie d’un virage en épingle à cheveux un chien dort de tout son long sur la voie d’en-face. Une voiture arrive en face justement. Que fait-elle ? … Elle se met sur votre voie et double le chien qui n’aura pas bronché d’une oreille.
Réponse A : Je suis prioritaire je poursuis donc mon chemin
Réponse B : Je pile et m’arrête sinon je m’emplafonne le gars d’en-face
Réponse C : je klaxonne pour faire bouger le chien mais dans la précipitation, le temps que je réagisse …. Ah mince trop tard
Réponse D : D, la réponse D
En plus des animaux, les géorgiens ne connaissent pas le code de la route semble-t-il, attention donc aux carrefours, on ne sait jamais qui passe en premier, aux voitures voire même aux gros camions qui vous doublent dans un virage sans aucune visibilité.
Pour calculer les temps de déplacement, nous avons utilisé google map. Au départ, ça nous paraissait vraiment très long. On s’est même dit qu’il devait y avoir une erreur. Non non ! Astuce pratique, téléchargez l’application Mappme puis la carte de Géorgie, vous pourrez alors utiliser votre smartphone non connecté à Internet comme GPS. Parfois Mappme a eu des petits coups de fatigue, on a alors mis Internet et utilisé Googlemap, surtout pour trouver les guesthouses.
Vous l’aurez compris, on peut conduire en Géorgie mais en mode pilotage et non conduite. Le meilleur conseil à suivre c’est de rouler lentement pour avoir le temps de réagir.
Un ordre d’idée de nos vitesses de déplacement :
2x2 voies : 80 km/h
Route droites et larges à 2 voies : 60 km/h
Routes à 2 voies qui inspirent moins confiance (c’est-à-dire la majorité !) : 40-50 km/h
Routes sinueuses : un bon 25km/h !
Les déplacements:
Si vous ne vous sentez pas de conduire, vous pouvez vous déplacer en mini-bus (appelés Marchroutki) d’une vingtaine de places. C’est vraiment pas cher.
Vous trouverez aussi des taxis sans compteurs et pas toujours identifiés comme tel partout avec lesquels vous fixez le prix avant la course.
En cumulant le prix des déplacements en transports en commun + les taxis, la location d’une voiture n’est pas plus chère mais offre plus de liberté de déplacement.
Les géorgiens :
Nous avons lu sur les blogs pour préparer notre voyage que les géorgiens étaient froids au premier abord mais qu’ils se révélaient très accueillants par la suite.
Nous les avons trouvés extrêmement accueillant partout, tout le temps. Arrêtez-vous dans une rue, quelqu’un va vous accoster pour vous proposer son aide … et sans arrière-pensée mercantile comme dans certains pays.
Vous cherchez un bus, ils voient que vous êtes étrangers, ils viennent vous demander où vous voulez aller et vous trouve le bus qu’il vous faut. C’est bien pratique quand la destination est uniquement écrite en géorgien sur le bout de carton sur le pare-brise parce que je ne sais pas vous, mais nous, on n’a pas pris géorgien en LV2 en 5<sup>ème</sup> !
En 2 semaines, on est tombé qu’une seule fois sur un roublard qui a voulu nous excroquer sur le rendu de monnaie mas c’est vraiment anecdotique par rapport à ce qu’on a vécu.
Un jour dans une pharmacie on voulait acheter des pansements pour une petite plaie sur un avant-bras. Merci google trad’. Une dame a spontanément acheté un pchit désinfectant, l’a ouvert ni une ni deux et a aspergé l’avant-bras susnommé avant de reboucher le spray aussi sec, le glisser dans son sac et quitter la pharmacie sans dire un mot. On a à peine pu la remercie tellement on a été surpris !
Internet:
Achetez une carte SIM à l’aéroport. Ca vous permettra d’avoir Internet pour trouver les guesthouses parce que c’est pas toujours évident et surtout whattapp pour communiquer avec la guesthouse quand vous ne la trouvez pas.
Je n’ai plus le prix en tête mais ce n’est pas cher. On a pris un forfait 8GO de mémoire, ce qui nous a suffi pour 15 jours. Ne prenez pas l’opération le moins cher, on nous la déconseillé car sa couverture nous a-t-on dit n’est pas bonne. Pour les autres, c’est de la 5G sur patte, on capte partout à toute heure et en haut débit. Vous avez le Wifi dans toutes les Guesthouses, les restaurants … Demandez le code, on vous le donnera sans problème.
L’argent:
La monnaie est le GEL (3.66 GEL pour 1€ fin octobre 2021) Vous trouvez des distributeurs de monnaie facilement dans les villes mais le montant de retrait autorisé est faible (500 Gel soit 135€ environ). Et comme nos banques facturent une commission à chaque retrait, ça agasse toujours de payer des frais conséquents inutilement. Le mieux est de partir avec des euros sur vous et de les changer dans des bureaux de change qui affichent le taux sur des panneaux lumineux. Pas de souci de sécurité, vous pouvez garder vos billets sur vous.
On peut payer en CB mais dans les petits restos et les guesthouses familiales, il faut de la monnaie. Le mieux, c’est de casser vos gros billets dans les magasins ou stations-services pour n’avoir que des petits billets et pièces pour le quotidien.
La cuisine et les restaurants:
Il y a moyen de manger pour pas cher et très bon en Géorgie. On mange partout à peu près les mêmes spécialités. Je ne vais pas vous détailler ici tout ce qu’on peut manger, les guides papiers vous le feront mieux que moi.
Juste une précision : j’ai mangé le meilleur Khatchapouri (genre de tourte au fromage dans une pâte à pizza) à Batoumi au Grill Town. Le cuisinier les fait sous vos yeux.
Quant aux Khinkalis (ravioli en forme d’aumônière), c’est bon mais bon … on n’en a pas pris tous les jours quand même !
Les géorgiens qui vont au restaurant entre amis ou en famille prennent systématiquement Khinkalis et khatchapouris qu’ils partagent.
La visite des monastères et églises orthodoxes:
On vous prête de quoi vous couvrir, pas besoin de vous charger la valise. Et puis il fait chaud l’été en Géorgie, on est quand même mieux les jambes à l’air et les bras nus. Les visites sont gratuites.
Notre circuit, sans les détails :
J1 : arrivée à Tbilissi fin d’aprem
J2 : Tbilissi visite de la ville
J3 : Trajet vers Akhaltsikhe en bus (3h) puis visite de Vardjia et retour à Akhaltsikhe
J4 : Trajet bers Batoumi en bus (5h30) puis visite de Batoumi
J5 : Les alentours de Batoumi
J6 : Trajet Batoumi-Koutaïssi en voiture (1h30)
J7 : Trajet Koutaïssi-Gori (2h30)
J8 : Trajet Gori-Mtskheta-Stepanstminda (3h30)
J9 : Trajet Stepanstminda-Telavi (5h)
J10 : Visite Telavie et alentours
J11 : Trajet Telavi-Sighnaghi (1h30)
J12 : Trajet Sighnaghi-Lagodekhi (1h45)
J13 : Trajet Lagodekhi-Udabno (2h30)
J14 : Visite David Garedja puis retour à Tbilissi (1h30)
J15 : Tbilissi
J16 : Tbilissi
J17 : Retour en France
Ami hater, nous avons choisi de faire un road trip. Ce qui veut dire qu’on voulait visiter en voiture ! Nul besoin de nous offrir vos habituelles critiques du genre « vous ne prenez pas le temps, c’est trop long, vous n’appréciez pas le pays comme cela … etc »
Nous avons dû revoir notre circuit dès le premier jour :
En effet, au J2 on a eu un accident de voiture donc plus de voiture. On en a reloué une à Batoumi.
On a dû annuler nos 3 sorties en montagne que l’on s’était programmées en raison de la pluie. Résultat, on est resté à Tbilissi plus que de besoin. On s’était également programmé en voiture à l’origine le trajet Akhaltsikhe-Batoumi par le sud mais en prenant la voiture à l’aéroport, on a découvert que cette route nous était interdite.
Pour Les amateurs de plus de détails, je vous donne quelques informations au jour le jour :
Jour 1 : Arrivée
L’aéroport est à taille humaine. Dans le hall de sortie, pensez à acheter une carte SIM… Ne prenez pas l’opérateur le moins cher il couvre moins bien le pays, les autres sont équivalents et à un prix similaire. Je ne me souviens plus du nom de l’opérateur qu’on a choisi.
Changez un peu d’argent mais le taux de change est supérieur au reste du pays, comme toujours dans un aéroport.
Une fois dans le hall des sorties, je trouve un peu par hasard le loueur de voiture avec une pancarte portant notre nom de famille après avoir cherché en vain les bureaux des loueurs. J’indique au monsieur que je veux acheter une carte SIM il m’indique qu’il préfère me donner la voiture maintenant et que je pourrai revenir après. On le suit sans savoir trop à quoi nous attendre. Finalement, le parking est à 100 mètres. On remplit les papiers et prenons possession du véhicule. Autant dire qu’il n’est pas neuf, on peut faire une rayure, ça ne se verra pas !
Retour dans le hall donc pour acheter la fameuse carte SIM. Je trouve 2 jeunes étudiants qui négocient avec un taxi pour aller à Tbilissi qui se situe à 15 km. Je leur propose de les emmener, ils économiseront une course … Ce sera ma BA du jour !
On les pose et prenons la direction de la Guesthouse, située sur les hauteurs de Tbilissi au Nord-est. Le plus anglophone de tous nos hôtes du séjour. Bien pratique pour le lendemain matin.
Jour 2 : Visite de Tbilissi
À l’origine on partait de bon matin direction Vardjia au sudouest du pays. Après à peine 350 mètres de parcouru, on s’est fait rentrer dedans par un 4x4 (j’ai grillé une priorité qu’on n’a même pas vue ! On n’avait pas encore enclenché le cerveau en mode routard. On papillonnait entre le GPS, la destination et là …PAF, on ne l’a pas vu arriver. Heureusement on roulait au pas et lui pas trop vite. Plus de peur que de mal mais la tuture était HS). Bref, notre programme du J2 tombe à l’eau. L’agence nous fait miroiter une voiture de remplacement dans l’après-midi. En attendant on visite Tbilissi pour apprendre vers 16h qu’il n’y aura pas d’autre voiture. Après une rapide recherche sur Internet, impossible de trouver une voiture de location disponible, pareil dans les agences situées dans le vieux Tbilissi. D’où l’importance de réserver votre voiture le plus tôt possible.
Je le redis pour les haters intégristes, je vais formuler quelque opinion, nul besoin de vomir votre science ni vos jugements de valeur, le lecteur affuté saura se forger son propre avis.
Tbilissi, ça se visite plutôt à l’extérieur. Vous ne trouverez pas les plus beaux édifices du pays mais sa localisation dans une vallée offre de très jolis points de vue dès que vous prenez de la hauteur.
Nous avons visité :
Le vieux Tbilissi de la place de la liberté à la place Meidan.
Le musée national : franchement … bof, quand on a visité les musées nationaux d’autres pays… Vraiment, on a regretté d’y être entrés. Y a la clim‘ c’est déjà ça parce qu’en juillet, il faut chaud à Tbilissi. On est sur du 30-35°C.
Montée par le téléphérique à la Forteresse de Narikala (prendre un billet aller simple et redescendre à pied. Vous passerez devant la mosquée (Si vous avez visité Istanbul, par exemple, ne prenez pas la peine d’y entrer vous serez déçus). Superbe vue de là-haut.
Loger à Tbilissi : Le Lonely Planet évoque des logements à l’extérieur du Vieux Tbilissi comme le Fabrika Hostel (on y est allé manger … mouais) mais à l’usage c’est quand même très pratique de loger dans le vieux Tbilissi. Le quartier ne vole pas son qualificatif de « Vieux » Tbilissi. Chez nous, on raserait tout pout reconstruire, ici on rénove des murs qui penchent plus que la tour de Pise !
Jour 3 : Tbilissi-Akhaltsikhe puis visite de Vardzia
De bon matin, nous prenons la direction de Didoubé en taxi (vous pouvez y aller en métro), c’est une grosse gare routière située au nord de Tbilissi. Le chauffeur, à l’image des géorgiens, nous a trouvé notre bus et conduit jusqu’au bureau qui vend les billets en allant jusqu’à commander pour nous. Si c’est pas de l’accueil ça !
4h de trajet pour arriver à Akhaltsikhe. La route est en travaux, on passe dans des montagnes qu’ils percent de tunnels ou traversent de viaducs pour construire un 4 voies jusqu’à Batoumi. Quand elle sera terminée, vous devriez gagner au moins 1h.
Une fois arrivés à Akhaltsikhe à la descente du bus, nous trouvons un taxi qui nous conduit à Vardzia (1h30 de route de là) pour 50 GEL A/R. En chemin, il nous arrête pour prendre des photos aux endroits propices qu’il connaît et nous attend sur le parking pendant que l’on a arpenté la cité troglodyte … magnifique.
Le chauffeur était adorable. Au retour il nous a posés directement à notre Guesthouse à Akhaltsikhe.
À Akhaltsikhe on a dormi dans une Guesthouse (Wine garden Rabati, un peu éloignée du centre-ville et en haut d’une belle grimpette) qui dominait le château de Rabati. C’est plus un décor de cinéma qu’un château. Il fait un peu trop beau pour être ancien. On a préféré de pas y rentrer. Il faut dire qu’on s’est fait quand même 6h de transport dans la journée + la visite de Vardzia !
Akhaltsikhe : ce n’est pas doté d’un charme fou, on peut clairement faire l’impasse à notre avis.
Jour 4 : Akhaltsikhe- Batumi
À l’origine on avait prévu de suivre la route qui longe la frontière turque mais comme je vous l’ai dit, cette route nous était interdite avec notre voiture. Et comme nous n’avions plus de voiture, la question ne se posait plus !
Le taxi étant très sympa on lui a demandé de venir nous chercher à la guesthouse à 7h30 pour nous descendre à la gare routière. La veille, à notre arrivée, on avait pris soin de demander l’horaire du bus pour Batoumi.
Départ en mini-bus pour 6h de trajet. La route rebrousse chemin puis bifurque à gauche pour passer au sud de Koutaïssi.
Nous arrivons en début d’après-midi. On s’installe à l’hôtel (on n’a pas trouvé de guesthouse comme on voulait) proche du centre pas très loin de la tour de Batoumi. On a consacré l’après-midi à la découverte de Batoumi en extérieur. C’est étrange cette ambiance de ville balnéaire aux tours modernes qui côtoient le Batoumi ancien. Petit resto sympa le soir (le Grill town où j’ai mangé le meilleur Khatchapouri du séjour).
Nous avons poussé le soir jusqu’aux fontaines dansantes. Ce sont des jets d’eau musicaux sur un lac situé au pied des tours à touristes éclairées … les tours … pas les touristes !
Jour 5 : Les environs de Batoumi
On prend un bus pour nous rendre à la forteresse de Gonio Apsaros située à 11 km en direction de la Turquie. On est les premiers, on fait l’ouverture … pratique pour les photos. C’est pas aussi WAOU que le dit le Lonely Planet.
On décide d’aller se tremper dans la mer noire à Kvariati la petite ville proche. Du château, on coupe à travers champ par un petit chemin jusqu’à la mer. On tombe alors sur une jetée pavée et bordée de grands réverbères sur des kilomètres. La folie des grandeurs vu le peu de monde.
C’était histoire de dire qu’on s’était baigné dans la mer noire parce que la plage n’est pas extraordinaire. Bref, comme on n’est pas très rôtissoire sur serviette, on reprend un bus direction Batoumi, puis un autre en direction du Jardin botanique situé à 8km au nord.
Le jardin botanique c’est des kilomètres de routes goudronnées qui sillonnent une forêt. Ce n’est pas spectaculaire en soi, on a eu visité des jardins botaniques vraiment aménagés, là c’est plus confus. On a fait la visite à pied (certains payent pour qu’on les promène en golfette) sous une chaleur certaine (!) … Ne pas oublier l’eau ! On arrive quand même au bout de la visite mais nous retrouvons à une autre sortie. On demande où on est et là, on découvre qu’on est à 4 km de l’entrée principale. On vient de grimper 4 fois l’Everest sous une chaleur de plomb, on n’est pas en jambe pour se farcir le retour. On prend donc un taxi pour rentrer à Batoumi … un peu cuits par la balade.
Le soir petit resto sympa (le Old Boulevard).
Jour 6 : Batoumi-Koutaïssi
On reloue une voiture avec la même agence de location qu’à Tbilissi. Réservation faite en ligne. On y croit, la première expérience n’a pas été concluante mais sans voiture, il nous sera difficile de nous rendre dans les monastères isolés qu’on a prévu de visiter d’ici la fin du séjour.
Normalement, on voulait monter à Mestia pour aller à Ouchgouli. Pas de chance, la pluie est annoncée, on annule donc cette étape de 2 jours qui nous aurait pris 5h de route juste pour regarder la pluie tomber et partons directement à Koutaïssi située à 2h30 de route. On envisage alors de monter en montagne plus tard dans le séjour. La voiture est un peu plus récente que la première mais pour nous autres occidentaux, ça reste une vieille boîte auto japonaise !
J’ai mis un petit moment à réaliser que le compteur était en miles. Je trouvais que les kilomètres ne défilaient pas vite !
Nous programmons des visites dans la région de Koutaïssi que nous rejoindrons le soir.
Première étape, le monastère de Martvili. Situé au-dessus de la ville du même nom. Il offre une belle vue. C’est pas le plus beau du pays mais il est sympa.
Nous avons ensuite visité les gorges de Oktase : On vous propose de vous amener en 4x4 au départ du sentier moyennant finance. On a préféré nous y rendre à pied (30 mn), le chemin est pavé tout le long, ça monte et ça descend comme en montagne dans un espace boisé ! Ce serait dommage de ne pas le faire à pied.
Au bout de votre demi-heure de mise en jambe, vous vous promenez sur une passerelle métallique de 700 mètres de long en sens unique (on n’oublie donc pas de faire les photos au fur et à mesure !) à flanc de montagne à la vue imprenable. Sujets au vertige s’abstenir, vous marchez sur des grilles métalliques. Vous voyez donc à travers … ça peut impressionner car vous avez plusieurs centaines de mètres sous vos pieds. Et là, vu que vous êtes en Géorgie sur des poutrelles métalliques d’un autre âge … vous espérez qu’elles vont tenir le choc. Ca m’a rappelé une scène de Jurassic Park quand ils se retrouvent dans une ancienne volière coursés par un Ptéranodon ! Dans le film, la passerelle cède sous leur poids bien sûr !
Visite ensuite du monastère de Motsameta à côté de Koutaïssi. Magnifique, sauvage, planté sur un promontoire rocheux … quelle idée de l’avoir construit ici et quelle vue !
Direction Koutaïssi et visite de la cathédrale de Bagrati. Une restauration hideuse, on n’a pas bien compris le concept de ce mélange de moderne et d’ancien. L’Unesco n’a pas apprécié non plus !
On finit par la visite du marché couvert, on en fera plusieurs pendant notre séjour. Un plaisir des yeux et l’impression de partager un instant de vie au cœur du pays en toute authenticité.
Restaurant le soir au Palaty avec accompagnement au piano. On recommande !
Jour 7 : Koutaïssi-Gori
150 km- 2h30 de route normalement.
Le tronçon Zestaponi-Khashuri étant en travaux (les tunnels, viaducs évoqués précédemment), on décide de passer au Nord par Sachkhere, non pas parce qu’il y a quelque chose à visiter mais juste pour contourner la montagne et voir du pays. Et là le choc. On découvre une ville de l’ancien empire soviétique complètement délabrée. L’impression de revenir 70 ans en arrière. Des usines désaffectées, des barres d’immeuble qu’on dirait à première vue abandonnée alors que vous voyez pointer un visage à une fenêtre. Des camions rongés par la rouille … bref, On aurait cru qu’ils avaient tourné la série Tchernobyl ici. Finalement, ce fut une belle découverte au sens du témoignage d’une époque révolue.
Plus tard, nous arrivons à Gori et visitons le musée Staline. C’est quand même étrange, pour nous français, de visiter un musée à la gloire d’un dictateur qui a fait tuer quelques millions de personnes. Serions-nous rentrés dans un musée Hitler, je ne le pense pas. Tout est donc bien question de perspective.
Passons ces considérations philosophiques. Le musée en lui-même, je lui donnerais 2/5. Il y a un côté « Martine ». Staline avec ses amis d’enfance, Staline à la Guerre, Staline héro du peuple … On peut visiter le train dans lequel il est allé à Yalta … ambiance, visite d’un sous-marin transformé en musée.
Vous trouverez également la maison où il est né. Ils ont donc construit le musée à 10 mètres. Ce n’est donc pas un musée mais un mausolée. On ne peut pas dire que c’est inintéressant, mais le côté « gloire à » est un quand même gênant à mon goût.
Depuis le musée Staline, on file à la forteresse de Gori, en ruine, qui vaut pour le point de vue sur la ville et la région.
Nous filons ensuite visiter le site archéologique Oupistsikhe à 20 mn de Gori. Plantée sur les contreforts d’une vallée agricole, le site vous offre un joli panorama. La découverte de cette citée nous a beaucoup plus.
Les aménagements sont à la géorgienne, si vous avez une entorse au genou, attendez le reste de la famille sur le parking parce que vous allez peiner à grimper par endroit. Les marches, quand elles sont d’origine, c’est-à-dire taillées dans la roche, sont élimées mais bon, si vous n’êtes pas en fauteuil, si vous n’avez pas le petit dernier dans une poussette ça passera !
Ami hater, pas d’offuscation inutile à la lecture de mon « à la géorgienne ». Il est juste bon d’avertir les voyageurs que la Géorgie n’a pas développé le tourisme comme la France. Les accès sont parfois scabreux, d’un autre âge, parfois dangereux avec de jeunes enfants qu’il faut tenir à la main (Vardjia par exemple). Il manque des rambardes, de vrais escaliers … Bref des aménagements modernes … mais ça fait tout son charme et c’est un peu quand même ce qu’on recherche !
Jour 8 : Gori-Mtskheta-Stepantsminda
Gori-Mtskheta : 65km, 50 mn par la 2x2 voies s’il-vous-plaît. On en profite, ça ne dure pas, c’est quasiment la seule portion. On n’oublie quand même pas qu’on est en Géorgie. Qui dit 2x2 voies ne veut pas dire qu’on ne peut pas trouver vaches, oies, cochons ou chevaux dessus.
Mtsketa est un passage obligé pour découvrir sa cathédrale de Svelitskhoveli (à vos souhaits), haut lieu spirituel en Géorgie. Nous avons eu la chance d’y passer un samedi. On y a compté par moins d’une quinzaine de mariages … orthodoxes bien sûr. On pourrait y rester des heures à observer le ballet des délégations de mariés et de leurs convives qui se mélangent dans la cathédrale au milieu des pèlerins et des touristes. On avait découvert les églises orthodoxes et le rituel des offices religieux en Grèce, on savait à quoi s’attendre mais c’est quand même impressionnant tant la cathédrale se transforme en ruche. Ca change des cérémonies catholiques et ses adaptes assis sagement dans un silence d’église. Là, ça navigue, ça rentre, ça sort, ça prend des photos. Bref, c’est très vivant.
Nous reprenons la route vers l’église de Djvari, à quelques kilomètres de là. L’église, bien plus petite que la cathédrale domine Mtskheta, perchée sur une colline. On y va plus pour la vue époustouflante sur la ville et la vallée avec une vue à 365°. Et là, ô surprise, on retrouve les cortèges de mariés qui viennent immortaliser leur union en se faisant photographier à quelques pas de l’église avec en fond la magnifique vue.
On a eu droit, au cortège de fumigènes ou à une limousine. Quand vous savez que la route, pour monter à l’église, ressemble à un col des Pyrénées, on se demande comment un tel engin a pu manœuvrer dans les virages en épingle à cheveux. Je n’aurais pas tenté !
Nous prenons ensuite la route vers Stepantsminda situé à 130 km de Mtskheta. Nous empruntons pour cela la militaire géorgienne qui conduit en Russie en traversant le Caucase.
Après 45 km, nous faisons une halte à la forteresse de Ananouri qui domine le réservoir de Jinvali (grand lac). Très belle vue en haut du donjon mais là encore, faut s’accrocher un peu. Je n’y serais pas monté avec un enfant … trop dangereux à mon goût.
Après quelques kilomètres, on attaque à proprement parlé la route de montagne vers la station de ski de GOUDAOURI, l’une des plus réputées de Géorgie où le tout Tbilissi, a-t-on lu, se presse en hiver. Faut être géorgien pour venir skier ici quand même !
La route du Caucase est le passage obligé des poids lourds pour commercer avec la Russie qui a construit un « joli » monument symbole de l’amitié russo-géorgienne.
Cette route est impressionnante. Des camions, des camions, des camions, de tous âges. Des plus anciens camions russes qui rappellent les vieux films de notre jeunesse et qui peinent à monter les côtes à 20 km/h en laissant échapper un énorme panache de fumée noire aux plus récents.
Alors là, on bat des records de lenteur. Comme la tuture n’a aucune reprise (c’est une vieille automatique), impossible de doubler les camions dans les côtes … bon bah on va attendre derrière. En revanche, les autres camions, euh, ne se gênent pas pour doubler les camions. On est toujours dans des montées dignes du tour de France. Et là, vous avez un 38 tonnes dans votre rétro qui vous double à l’entrée d’un virage en épingle à cheveux alors qu’on ne sait même pas si quelqu’un descend. Et comme c’est la seule route, forcément, il y a des camions qui descendent ! On sert les fesses, on fait de l’huile, on ne sait pas comment ça passe mais ça passe … enfin sauf une fois où 2 de sont tamponnés. Les gars, ils conduisent un gros bahut en montagne comme avec une Clio RS. C’est à voir, enfin de loin !
Nous arrivons à Stepantsminda avec une impression de bout du monde.
Pour le dîner, il n’y a pas 50 restos à Stepantsminda. On choisit le Cosy Corner. Beau cadre, bel emplacement. C’était bon, rien à redire.
Jour 9 : Stepantsminda-Telavi
Normalement on vient à Stepantsminda pour aller à l’église Tsminda Sameba, lieu de la carte postale géorgienne par excellence. Il pleut, on abandonne donc l’idée, on était dans les nuages. On achètera la carte postale …encore que même pas, on n’en trouve pas !
Sinon, on peut s’y rendre en louant les services d’un taxi qui a un 4X4.
On avait à l’origine prévu une rando dans la vallée de Trousso et une autre dans la vallée de Sno. Tant pis. Décidemment les dieux ne veulent pas qu’on voit la montagne.
On reprend le chemin vers le sud en direction de Tbilissi et en profitons pour faire une halte à Goudaouri. On voulait voir le plan des pistes !
Peu avant Telavi, on s’arrête à la Cathédrale d’Alaverdi. Là aussi, on y va davantage pour la photo carte postale de la cathédrale avec en fond les contreforts du Caucase que pour l’intérieur.
On a visité le marché couvert … un régal.
Dîner au Capiloni, sympa.
Jour 10 : Telavi et sa région.
On est au pays du vin. Il semble que les recherches archéologiques aient attribué à la Géorgien l’origine du vin !
Visite du château de Telavi (Batonis Tsikhe), forteresse médiévale en plein centre de la ville.
Visite de la propriété Tcavtchavadze : sorte de grosse maison bourgeoise avec des airs de maison coloniale construite par un riche géorgien. Belle restauration, on a bien aimé. Les jardins en revanche, à part pour y défouler les enfants et y faire se soulager Rintintin … ça n’a pas grand intérêt.
On a poursuivi par la forteresse de Gremi (sans plus) puis par le monastère de Nekressi.
Pour le monastère de Nekressi, petite précision, une barrière ferme la route en bas mais on peut monter en voiture. Le garde-barrière filtre simplement le nombre de véhicules qui montent. Quand vous montez, vous comprenez pourquoi, la voiture était à la limite de ne pas monter vu la pente. La montée à pied est possible mais la pente est raide et on rappelle, il fait chaud l’été en Géorgie … suée assurée !
Très belle vue d’en-haut et joli monastère.
Visite de la Winery Khareba : Ca fait un peut visite à touristes, on n’est pas habitués en Géorgie. Vous pouvez goûter le vin. On passe un bon moment mais ça ne restera pas le meilleur souvenir des vacances. On a voulu goûter au vin fait en suivant la méthode traditionnelle, c’est-à-dire vieilli dans de grandes jarres en terre glaise que vous pouvez découvrir d’ailleurs au monastère de Nekressi, enterrée dans une aile de l’édifice.
Les géorgiens produisent également du vin en suivant la méthode à l’occidentale mais on n’a pas goûté.
On a tenté à 2 autres reprises le vin géorgien méthode traditionnelle dans des restaurants, en leur demandant de nous donner le meilleur. Le plus cher valait 12 euros la bouteille soit le prix du repas à 2 c’est pour dire. On n’a pas trouvé cela fameux. On a retrouvé à chaque fois un arrière-goût pas agréable. On l’a fini quand même (!) mais bon, on s’est dit qu’on n’en achèterait pas en France.
Jour 11 : Telavi-Sighnaghi, 68km-1h30
Coup de cœur pour ce village qui surplombe la vallée avec en fond les montagnes de l’autre côté de la vallée. Mangez au restaurant « Terrace panorama » en bord de route qui domine le village. Toit terrasse qui vous offre la meilleure vue sur la ville.
Vous allez déambuler sur les remparts ? de beaux panoramas en perspective.
À 2 kilomètres se trouve le couvent de Bodbé. On dirait qu’il vient d’être construit ! Les alentours sont très bien entretenus et la vue … époustouflante.
Si on avait pu randonner, de Sighnaghi on aurait directement poursuivi vers David Garedja mais ce sont les aléas des voyages !
Jour 12 : Sighnaghi-Lagodekhi
Direction Dedoplis Tskaro et le canyon des aigles. Pas d’aménagement à proprement parlé. Vous suivez votre GPS préféré, posez votre tuture dans un chemin et poursuivez à pied sans savoir exactement où aller. Le sentier vous conduit vers une cahute dans laquelle, ô surprise, il y a un gardien qui s’empresse de renfiler sa chemise ! Il nous montre la voie vers le haut de la montagne. Vous grimper en fait vers le haut du Canyon pendant une petite demi-heure. Vous surplombez alors ce canyon court et pas très haut. Et puis apparaissent les premiers vautours fauves qui dessinent des cercles dans le ciel. Une fois bien avancés, seuls, vous vous posez sur un rocher et admirez le spectacle. Certains longent les parois, semblant venir faire les curieux. On y est restés 1h30. Un joli moment … seuls au monde.
Revenons à la civilisation et prenons la route vers Lagodekhi. On n’y serait pas allés mais il y a des randonnées possibles. 3<sup>ème</sup> tentative de randonnées et 3<sup>ème</sup> pluie. Quand ça veut pas, ça veut pas. On reste l’après-midi en espérant une éclaircie le lendemain matin, éclaircie qu’on ne verra pas !
Lagodekhi, si c’est pas pour la montagne, c’est pas la même d’y aller !
Jour 13 : Lagodekhi-Udabno
À l’origine on passait visiter Davis Garedja et on poursuivait pour dormir à Tbilissi. C’était tout à fait faisable en temps de route. Mais on avait du temps, on a donc décidé de dormir à Udabno, à 15 km avant Davis Garedja.
Et là … le choc … l’un des meilleurs souvenirs du voyage. Une fois quitté la route de la vallée à Sagarejo (non, pas Sarajevo !) la route traverse des vergers plantés dans des grands espaces vallonnés puis, après kilomètres, on entre dans un espace qui nous a fait penser aux steppes mongoles. La route est sinueuse, la végétation réduite à sa stricte simplicité et on arrive à Udabno.
Sorte de village fantôme qu’on dirait abandonné depuis des lustres. Nous avons réservé à la dernière minute une chambre à la Guesthouse « Gareji » qui se situe à la sortie du village. Pour être plus précis, c’est la dernière maison, de votre chambre vous avez vue sur la steppe à perte de vue.
Pas un mot d’anglais, on est habitué désormais mais accueil très chaleureux. Je consulte plus en détail les photos de la guesthouse trouvée sur booking et je trouve, un peu médusé, une photo avec 2 femmes qui avaient plus l’air de touristes que de paysannes locales, juchées sur un cheval. Je montre la photo à l’hôte et lui fais comprendre qu’on ferait bien du cheval. Pas de problème, il nous emmène chez un voisin. Un jeune parlant un peu anglais nous demande de patienter 30 minutes. Et en effet, 30 minutes plus tard, un autre monsieur arrive avec 2 autres chevaux. Nous voici partis avec lui dans la steppe, au milieu de rien jusqu’au moment où il me fait entendre un cri de loup avec son téléphone et me montre la colline où 4 tâches noires se déplacent rapidement. On comprend alors qu’il s’agit de loups. Le bétail dévale la colline à fond de calle en direction du village, lui, part au galop prévenir des bergers et nos canassons d’enquiller derrière lui au même rythme. Epique ! 8€ la sortie, on s’en rappellera !
Le soir, on a assisté au retour du bétail, échangé avec les villageois, mangé dans l’unique restaurant ouvert dans une ambiance « rendez-vous en terre inconnue ».
Jour 14 : David Gareja et retour à Tbilissi
Visite de David Gareja : Le Lonely Planet annonce 2-3 heures de visite pour rejoindre les monastères les plus éloignés en précisant d’avoir ses papiers sur soi parce des militaires peuvent nous les demander. Bon finalement, ça a été bien plus rapide. En effet, la frontière avec l’Azerbaïjan n’est pas clairement définie. Une fois arrivés au premier monastère (magnifique) 2 soldats armés nous ont montré un escalier taillé dans la roche à ne pas dépasser. Fin de la visite, et beh au moins, on n’aura pas pris une énième suée ! C’est dommage, ce qu’on a vu était magnifique et le paysage est grandiose.
En redescendant à la voiture on a constaté sur la crête la présence de soldats.
Y a des années, quand ça veut pas …ça veut pas ! On repart donc vers Tbilissi où nous rendrons, non sans un certain soulagement, la voiture en seul morceau. Nous avions réservé un appartement dans le vieux Tbilissi à 2 pas de l’agence de location … pratique.
Jour 15-16 : Tbilissi
Clairement, on y serait restés 1 journée de moins. Houlala je sens les haters monter au créneau ! Je rappelle qu’on est des touristes, qu’on visite donc, et qu’on n’a pas prévu de faire une retraite dans un monastère orthodoxe. Donc quand y a plus rien à visiter, et bien y a plus rien !
Musée d’Ethnographie en plein air :
C’est ce qu’on a préféré. On aurait peut-être dû y aller en taxi parce que c’est pas prévu pour les piétons ! Sur le plan, il y a des sentiers pour y monter, mais sur le sentier, il n’y a plus de sentier … et re une suée pour y monter.
Des anciennes habitations issues de toute la Géorgie ont été réinstallées ici. Certaines sont meublées et les gardiens de chaque maison vous expliquent volontiers, en anglais, l’histoire de chacune. On a adoré.
Le retour, on l’a fait en taxi !
La forteresse de Narikala :
L’idéal est d’y monter par le téléphérique et d’en redescendre à pied. Pour rejoindre le départ du téléphérique, vous traverserez le pont de la paix et arriverez au parc Rike. Magnifique point de vue d’en-haut.
Ce qui est intéressant, c’est de multiplier les endroits où vous prenez de la hauteur. Cela vous offre des points de vue très variés sur la ville construire sur une cuvette (vocabulaire scientifique assuré : ami hater géographe, moi aussi je t’aime !)
Cathédrale de Tsminda Sameba :
Ouverte en 2004, elle est un peut trop neuve à notre goût même si elle est belle et imposante par ses volumes. La vue est magnifique, vous êtes en face de la forteresse de Narikala.
Parc Mtatsminda :
Le plus sympa, c’est la montée en funiculaire et bien sûr la vue d’en-haut. Le hic, c’est qu’avant d’arriver au départ du funiculaire, vous avez pris une sacrée suée … une de plus ! En haut se trouve un parc genre fête foraine, financé par un riche géorgien il y a longtemps, bien longtemps … trop longtemps. Ca ira très bien pour vos petits jusqu’à 8-10 ans pas plus mais pas pour vos ados.
Musée national de Géorgie :
C’est pas le British museum ! Le seul avantage de ce musée, c’est qu’il est climatisé sinon … franchement … ça ne valait pas le coup de payer l’entrée. Du coût on n’a même pas tenté la Galerie nationale.
Le jardin botanique :
Comme les autres, c’est vraiment si vous avez du temps. Parce que sous le cagnard, vous prenez une grosse suée avec l’impression de marcher pour marcher surtout si, comme nous, vous l’aborder dans le sens des aiguilles d’une montre. Un conseil, quand vous entrez dans le jardin, allez tout droit et ne prenez pas par la gauche comme nous. Sinon, vous allez grimper des kilomètres sr une route en bitume sans intérêt. En revanche le chemin qui longe le cours d’eau est sympa. Va quand même falloir leur apprendre à dessiner des plans aux géorgiens.
Le nouveau zoo :
Bon à priori, vous ne devriez pas être en misère comme nous. Vous ne devriez pas avoir à visiter le zoo ! Et vous faites bien car sur Internet il était annoncé ce nouveau zoo, ouvert en novembre 2020 donc flambant neuf. On prend un taxi qui nous y emmène pour finalement découvrir qu’il n’a jamais ouvert !
On s’est rabattu sur l’ancien, situé en plein centre-ville qui lui, mériterait de fermer sur le champ. Si vous voulez la définition première de la maltraitance animale, allez-y. Si quelqu’un connaît une solution pour obliger une ville à fermer sans délai son zoo, je suis preneur.
Coin sympa : en contrebas du jardin botanique passer à gauche du Cheri Abano (bains dont la façade rappelle un palais persan) et suivez le chemin qui mène à une jolie cascade.
Pour voir les géorgiens, allez au parc du 9 avril le soir. Les gens sortent. Les générations se mélangent, c’est très agréable.
On a bien aimé l’atmosphère de Tbilissi globalement.
Voilà notre périple résumé. Il nous a clairement manqué les passages en montagne mais nous avons passé un excellent séjour.
En espérant que ces quelques lignes vous auront été utiles. Bons préparatifs et bon voyage !
Pérou36