Retour de Zanzibar et Pemba

Forum Zanzibar

Zanzibar est un paradis sur terre. Les eaux turquoise, le sable blanc sont irréels, on est dans une carte postale ! Les habitants sont très sympathiques, cools, toujours prêts à vous aider sans attendre de contrepartie, la générosité à l’africaine. Nous sommes restés une grosse semaine à Zanzibar/Unguja (Jambiani, Matemwe, Nungwi) puis sommes partis 4 jours à Pemba (Wete). Seul le premier hôtel était réservé à l’avance, nous avons choisi les autres au fur et à mesure de nos envies. Nous n’avons pas pris de guide, ni de voiture avec guide. On est grands, on sait se débrouiller tout seuls ! On a payé en dollars et en shillings, selon le cas. Nous avons acheté une carte sim locale à l’aéroport pour bénéficier de la 4G (on peut en acheter aussi en ville, ça coûte moins cher).

L’arrivée à Stone Town est un peu folklorique : une nuée de taximen vous attend pour vous proposer de vous conduire jusqu’à votre hôtel. Pour info, les taxis officiels demandent 15 dollars, et leur bureau (une petite table) est à droite à la sortie de l’aéroport (qui est minuscule). Nous avions loué une voiture et avons eu bien du mal à trouver notre correspondant dans cette masse grouillante mais, en demandant à l’un et l’autre, la jonction s’est faite en 15 minutes. Stone Town n’est pas très grande. La balade le long de la mer est très chouette en fin de journée, quand les jeunes font des concours de plongeons dans l’eau ou jouent au foot et que les familles se promènent. La balade à ne pas rater c’est bien sûr la vieille ville, un dédale de petites rues où l’on se perd facilement. Contrairement à ce qui est parfois dit, nous ne nous sommes jamais sentis en danger (on s’y est baladé de jour et en soirée). L’office du tourisme vous recommande de prendre un guide, ce que nous avons fait : 20 dollars/personne pour une visite de 2 h … que nous aurions tout à fait pu faire nous-mêmes ! Il y a des ruelles très touristiques, les vendeurs vous abordent mais quand vous refusez poliment, ils vous laissent tranquilles. En s’y baladant en matinée, on s’est aperçu qu’il y avait aussi des magasins de créateurs (ex :Monica Boutique) et des magasins de véritables antiquités ( ex : Lookmanji Arts) où il y a moyen de trouver de petits trésors ! Des plans sont affichés en rue, qui vous proposent un itinéraire afin de passer devant les plus jolies vieilles portes en bois sculpté (de toute beauté). A ne pas rater non plus : la visite du musée de l’esclavagisme, très triste et impressionnant. Visite aussi du marché de Darajani, très …olfactif ! (là, vaut mieux serrer son sac contre soi). Nous avons dormis 3 x en 2 semaines à Stone : Hiliki House (vieille maison calme près du palais présidentiel), Princess salme Inn B&B ( à côté du port), Forodani park Hotel (juste en face du vieux fort, emplacement idéal)

1h ½ de route pour aller jusqu’à Jambiani. De façon générale, les gros axes de circulation sont en relativement bon état, mais les routes secondaires sont uniquement de la piste. Un 4x4 est indispensable ! Le village tout en longueur est plutôt pauvre. Les hôtels donnent sur la plage. Nous étions au Sweet Beach apartments, 5 chambres et les pieds dans l’eau. Endroit convivial et fréquenté par les amateurs de kitesurf. Possibilité de faire du snorkelling avec les pêcheurs du coin. La marée se retire très loin ( + de 500 m), c’est spectaculaire ! Un peu d’algues sur les plages, mais ça allait. C’est là que nous avons découvert les adorables MassaÏ : ces gardiens de troupeaux des hauts-plateaux tanzaniens viennent ici la moitié de l’année pour vendre leurs colifichets aux touristes. Pas de harcèlement, ce sont des jeunes gens (à l’habit traditionnel très folklorique et élancés) vraiment gentils, fiers de parler de leur culture, et prêts à papoter avec vous sans arrière-pensées, juste pour le plaisir de la rencontre.
Matemwe est le long d’une plage paradisiaque de 10 kms ! Très tranquille, et joli : tous les hôtels sont cachés par une longue rangée de cocotiers, la beauté de la plage est préservée. Là, nous avons paressé dans notre petit hôtel (Zanzibar House ) de 7 chambres, tenu par une italienne. Possibilité de repas sur place et masseuse de l’hôtel qui vous installe face à la mer. 32 dollars pour 1 h de massage ! Mon homme a été plonger près de l’île de Mnemba, réputée pour ses fonds marins. Bien que ce ne soit pas la grosse saison touristique, il y avait une trentaine de plongeurs sur le site, et les fonds n’étaient pas si terribles que cela. Il a beaucoup plus apprécié ses plongées (à 15 m, visibilité parfaite) autour de l’île de Tumbatu (de l’autre côté de Unguja). En tuba aussi : d’énormes coraux de plusieurs mètres de diamètre, des poissons de toutes les couleurs !
Nungwui : nous avons amèrement regretté notre hôtel (Zenobia Beach resort) qui était une usine à touristes (russes pour la plupart) que nous avions choisi parce que nous voulions absolument voir le coucher de soleil. En nous promenant sur la plage, côté droit de la pointe de l’île, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un tas de très chouettes petits hôtels et … qu’on y voyait aussi très bien le coucher ! C’est l’endroit le + touristique de l’île. Il y a donc beaucoup d’animations, d’échoppes à souvenirs, de beach boys qui essaient de vous vendre des trucs. A nouveau, ils ne sont pas insistants si vous dites non. A éviter : la sortie en boutre pour aller voir le coucher de soleil en mer : il a des joueurs de tam tam sur chaque bateau, ça fait un boucan d’enfer … et vous partez 2 h ! Bonjour la sérénité du moment …Bref, nous ne l’avons pas fait, tout comme nous n’avons pas été voir les tortues en captivité ni les dauphins, puisqu’il semble bien que ce soit surtout des attrape-touristes bien chers ! Nous avons été faire une balade de plusieurs heures dans la forêt de Jozani (pas la balade d’1 h pour les cars de touristes) avec un garde forestier. A faire, la forêt est impressionnante (les fourmis qui vous grimpent dessus aussi) et les singes vraiment mignons. Nous avons aussi été visiter une ferme à épices se trouvant en dehors du circuit « touristes ». Les épices étaient chères, mais la balade valait le coup, à la découverte des arbres à clous de girofles, cannelle, cardamone, poivre, ananas et bien sûr, les noix de coco.

De façon générale, la nourriture était délicieuse et nous n’avons jamais été malades. Le grand bonheur, ce sont les fruits et les jus de fruits, à tomber par terre : hibiscus, papaye, passion ananas, mangue, avocat … un régal ! Au menu, surtout du poisson (pêché du jour), des poulpes, calamars et grosses crevettes. Il y a aussi du homard et de la langouste, plus petits que chez nous, délicieux mais qui ne sont pas pêchés sur place. On mange aussi du poulet et un peu de bœuf et d’agneau. Saveurs épicées, tendance indiennes. La plupart des habitants sont musulmans, et la majorité des femmes sont voilées. Parfois c’est la burka, mais le + souvent, ce sont des voiles colorés très jolis. Quand on se promène dans les villages, il est normal de respecter ces coutumes et de porter, pour les femmes, un pantalon et un foulard sur la tête (à plusieurs reprises, des femmes m’ont montré qu’elles appréciaient mon geste). Des femmes qui ne sont pas cantonnées chez elles : elles travaillent, tiennent des boutiques toutes seules, sont autonomes. Les conditions de vie de la population ne sont pas toujours faciles. Il y a notamment un problème de ravitaillement en eau : pas de canalisations dans bien des endroits, et les camions citernes viennent livrer l’eau dans des grands réservoirs collectifs. Problème de gestion des déchets aussi : pollution plastique effroyable à certains endroits, notamment dans les villages. Un gros travail de sensibilisation est encore à faire ! Manifestement, l’île est en plein essor touristique, de nouveaux hôtels vont bientôt voir le jour. Allez-y vite maintenant, ce petit paradis va hélas sans doute bientôt être dévoré par le tourisme de masse !

Pour aller à Pemba, nous avons pris le ferry Stone town/Mkoani (5h30). On achète les tickets dans une agence officielle qui se trouve à 100 m de l’entrée des embarcadères. 35 dollars/p. Départ à 7h30. Il n’y a pas de ferry rapide pour Pemba, et certains jours il y a moyen d’aller jusqu’à Wete. On perd en fait beaucoup de temps à remonter le long de l’île d’Unguja. La traversée en tant que telle entre les 2 îles dure un peu moins de 2h. Bon plan : des départs en plus petits bateaux à moteur puissants se font tous les jours au départ de Nungwi, à la pointe de Zanzibar. Nous avons réservé la veille dans un minuscule hôtel ( Princess salme B&B ) à 110 m de l’embarcadère, très pratique. Surprise sur le bateau : nous étions … les seuls blancs ! Les touristes vont en effet en avion là-bas, 100 dollars/p /voyage ! (on est revenus en avion, ½ h de vol, pratique). Re-surprise : sur ce bateau, et surtout sur l’île, les gens étaient fort réservés à notre égard. Certains ne répondaient même pas à notre « bonjour ». Plusieurs explications : ils sont plus discrets, timides, plus religieux aussi. Les touristes, ils ne les voient pas : ils arrivent en avion, sont conduits dans leur hôtel de luxe, où ils restent enfermés, et repartent sans avoir rien vu de l’île. Pour l’anecdote, en voiture, nous nous sommes arrêtés à hauteur d’une femme qui marchait le long de la route pour lui demander notre chemin : elle a poussé un cri et est partie en courant ! Nous avons réservé un AirB’nB à Wete. (Sharook riviera grand lodge ) pour sa situation centrale sur l’île et sa colonie de chauve-souris géantes ! Rien n’est prévu pour le touriste « lambda » : nous avons eu du mal à louer une voiture (c’est un particulier qui nous a loué la sienne), et nous n’avons pas trouvé … de restaurant ! Il n’y a que des petites échoppes où on mange une brochette debout, rien d’autre. Nous avons finalement demandé à notre hôte de nous préparer des repas, seule solution pour manger correctement. Tout comme sur Unguja, il y a une route en bon état et le reste est de la piste. Les plages côté Est sont hélas complètement envahies par les algues, c’est une catastrophe. Côté Ouest, très belles plages, difficiles d’accès car pistes défoncées (c’est là que se trouvent les hôtels de luxe). Dingue de savoir que les chambres coûtent plusieurs centaines d’euros la nuit et qu’à part les plages (fort polluées par le plastique dans cette zone) il n’y a absolument rien à faire dans le coin ! De façon générale, la pollution est effroyable : dans les villages, les habitants vivent littéralement sur un tapis de déchets (plastiques, tissus, métaux). Rien n’est ramassé, aucune sensibilisation à ce grave problème. Devant les difficultés pratiques du séjour, nous sommes passés par une agence locale, Pemba Tours, pour faire une après-midi de snorkelling. Beaux coraux et poissons autour d’une minuscule île, visite d’une mangrove, arrêt sur une plage pour la fin de la journée : c’était super ! Gros regret de mon homme de ne pas avoir été plonger autour de Misali Island (on n’a pas eu l’occasion). Bref, autant à Zanzibar on peut être parfaitement autonome, autant ici ça vaut le coup de passer par une agence qui organise des choses pour vous. A refaire, nous n’irions pas à Pemba, et on aurait continué de faire notre tour de Zanzibar, plus agréable et conviviale!

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Merci pour votre retour très utile. C’est toujours intéressant de lire des témoignages comme le votre. Nous prévoyons de partir à Zanzibar en juin 2022 et en regardant les hotels sur booking j’ai remarqué que les prix ont doublé par rapport à ce que je trouve sur les blogs relatant des voyages en 2020/2021, avez vous eu la même impression ? savez-vous pourquoi ?

Bonjour, savez-vous quels sont les tarifs des cartes sim et où peut-on en trouver à Stone Town ? merci

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