Retour voyage Colombie février

Forum Colombie

Et pourtant, me voiçi ce 5 février, décollant pour Bogota, avec seulement quelques mots de base espagnol.
Courageuse, mais pas pour autant téméraire, je repars en solo mais en ayant choisi une agence locale gérée par 2 français Colombia Infinita pour m’organiser les transferts et excursions avec des guides certes francophones mais locaux installés en Colombie depuis quelques années pour m’accompagner tout au long de mon séjour, en me sentant rassurée.

J’aurais du atterrir vers 20h30, j’arrive plus aux alentour de 22h… interminable le trajet… ca va que l’aéroport n’est pas bien grand, je récupère vite ma valise, pour me diriger à la sortie, attraper un taxi… On me propose un taxi à 50 000 pesos, je refuse, car on m’avait dit que cela ne devrait pas me coûter plus de 35 000/40 000 Pesos…dans ce cas, il faut que je me dirige vers une autre file…

Bienvenue en Colombie !
J’essaie de baragouiner quelques mots en espagnols pour rester polie, mais je n’ai qu’une envie… retrouver le lit confortable que j’ai réservé dans une auberge de jeunesse.
30mns à peine, nous arrivons,mais la rue ou se trouve mon auberge est en travaux… devinant mon inquiétude pour la trouver, le chauffeur m’accompagne devant l’adresse avec ma valise et sonne à l’interphone, la porte étant close.
Il explique que j’ai une réservation et la on lui dit que l’auberge est complète, qu’il n’y a plus de place… Oh mon dieu, à 23h, je commence à flipper… J’essaie
d’expliquer que ce n’est pas possible, j’ai une réservation papier… mais on me répond que l’on ne m’a confirmé… oh mon Dieu…
On m’ouvre quand même, le chauffeur m’attend dehors et la réceptionniste m’explique que en fait la réservation que j’ai pour une chambre simple n’a pas été confirmé mais qu’il ne reste qu’un lit dans un dortoir… je prends, je veux juste un lit pour 2 nuits !
Je ressors de l’auberge pour prévenir le chauffeur que c’est tout bon, et je le vois qui s’en va repartir sans sa course ! Je lui cours après, le remerciant pour toute sa gentillesse en lui laissant un généreux pourboire bien mérité !

Je découvre ma chambre et ca va que je ne reste que 2 nuits et pas une semaine… il ne reste qu’un lit superposé et grimper dessus relève d’une escalade à la Indiana Jones ! Une fois en haut pas question de redescendre pour aller aux toilettes ! En même temps, la salle de bains/wc ne donnent pas envie de s’y attarder

Tellement fatiguée, je m’endors presque aussitôt ! Et je comprends déjà la mentalité des colombiens qui ont la réputation de faire la fête jusqu’au bout de la nuit ! Réveil matinal le lendemain matin, je suis attendue à 10h pour le Graffiti Tour de Bogota… je pars en avance de l’auberge pour prendre le temps de prendre mes repères et de me rendre au point de rendez vous : El Parque de los Periodistas.
Jusqu’à midi, nous déambulons dans les rues à la découverte des graffitis réputés comme étant un des meilleurs au monde ! Une visite a ne pas manquer !

En début d’après midi après avoir manger sur le pouce, une des spécialités colombienne, un ensanada, je retrouve Ludovic qui me fait découvrir le Musée de L’OR, un des plus beaux musée de Bogota. La Colombie possède aujourd’hui la collection la plus importante d’objets en or du monde. Et ce musée abrite la plus importante collection d’orfèvrerie pré hispanique du monde. A ne manquer sous aucun prétexte.

Puis, nous arpentons dans le quartier la Candelaria, son quartier historique, la Plaza Bolivar avec la Cathédrale de L’Immaculée Conception, sur une autre place, nous nous faufilons au milieu des marchandeurs d’Emeraude, avant de m’emmener découvrir le musée BOTERO qui contient une collection de nombreuses oeuvres données à la Colombie par l’artiste Fernando Botero avec l’intention de diffuser dans son pays les arts et la culture. Gratuit, un véritable
havre de paix à découvrir absolument…

Je termine cette première journée intense par l’ascension du Cerro de Monserrate ! Montagnette ou grosse colline dominant la capitale et se terminant par une basilique perchée à 3152m d’altitude ! Mont sacré des habitants de Bogota, coiffé d’un sanctuaire qui veille comme une « bonne mère » sur ses disciples !
Possibilité d’y accéder soit à pied, ou en funiculaire…

Ainsi se termine cette première journée colombienne ! Qui m’a m’aurait déjà bien marqué par la gentillesse et l’accueil des colombiens ! Certes je ne recommanderais pas cet hostal mais lorsque je suis partie après que l’hôtesse m’ait gentiment commandé un taxi pour l’aéroport et qu’elle m’a serré dans ses bras, cela valait tous les conforts et tout le luxe du monde !
Je quitte donc la capitale pour me rendre à Pereira en avion, et de la, je prends la route pour découvrir un des plus beaux villages colombiens : Salento dans le département du Quindio.
Situé au coeur de la région du Café, perché à 2000m d’altitude, c’est mon 1e coup de foudre…
Ici, il fait plus frais qu’à Bogota, 23 degrés a peu près et couvert, nuageux avec quelques averses de temps en temps qui surprennent d’un coup…
Je découvre dans les boutiques, des gants et des bonnets… car pour eux en ce moment c’est un peu l’hiver !

J’avais réservé à la Casa La Eliana recommandé dans le Routard, et j’ai vite compris pourquoi !Envahi de français, il mérite vraiment sa bonne réputation et je le recommande plus que vivement ! Pour le prix, des dortoirs comme je n’en avais jamais vu et pourtant j’en ai fait des
auberges de jeunesse un peu partout dans le monde !
Par contre, son restaurant pas tip top… pas trop de spécialités colombiennes, pas de truites et
un peu cher mais le cadre et l’accueil compensent la nourriture !
Au bout de la rue, une volée de marches « impressionnantes » la Montée à L’Alto de la Cruz me fait découvrir un point de vue incroyable sur ce village à couper le souffle…
Quitte à se retrouver dans la région du Café et même si je ne bois pas de café du tout, (mais ne
me demandez pas pourquoi, j’ai pour autant choisi ce pays ) je me devais d’aller découvrir une
Hacienda de Café !
J’ai choisi l’Hacienda La Pradera qui produit du café organique ou je découvre la culture d’undes meilleurs café du monde ! De la récolte à sa filtration.
Durant toute la matinée, nous déambulons dans la plantation et je me rends compte que la vie des ramasseurs de café ne fait pas rêver alors arrêtons de nous plaindre !C’est ici que je découvre également ce qui va devenir ma boisson fétiche à moi ! L’Agua de Panela a base de Panela !
Son unique ingrédient est le jus de la canne a sucre qui est cuit à haute température pour donner une sorte de mélasse, ensuite refroidie en pains.
Elle est principalement utilisée pour donner, par dilution, une boisson très populaire (agua de panela ou aguapanela), souvent agrémentée de jus de lime (ou citron vert), plus rarement de jus de lime et d’ananas.
Après un repas typiquement colombien, à bas de riz, bien entendu, mais aussi de banane plantain et de galettes de patacon…
Je ne pouvais que déguster ce café si réputé et ce malgré le fait que je ne sois pas une grande buveuse…
Le propriétaire me propose plusieurs sortes de « cafetières » pour choisir mon « filtre » qui donneront un goût différent en fonction de celui choisi.
Et je ne pouvais pas m’ en aller sans ramener des sachets de café pour ma famille qui comparé à moi est une grande buveuse de café ! J’ai préféré prendre des sachets chez eux, alors certes un peu plus élevé que celui que l’on trouve dans les boutiques de Salento ( 30 000 Pesos) mais d’ou j’étais sûre de sa provenance et de sa culture et pas un café « cheaper » qui si cela se trouve n’avait rien d’organique.
Puis, impossible d’être dans la région du Café et de ne pas se rendre à Cocora, mythique vallée de Cocora avec ses Jeeps Willys et ses palmiers de cire.

Départ matinal donc le lendemain pour se rendre sur la place du village ou de la, je monte à
bord de son fameux véhicule…
Arrivée au pied de la vallée, une aventure incroyable m’attend que je n’aurais pas imaginer
réussir !
Véritable curiosité naturelle par la présence d’une espèce unique de palmier : le palmier de cire… celui-ci incroyable pouvant atteindre les 60M de hauteur, ce qui en fait le plus haut palmier du monde… appelé ainsi car l’on peut extraire de la cire de son écorce pour en faire des bougies par exemple. Il est endémique à la région du Quindio et sa splendeur en a fait un des symboles officiels de la Colombie. Menacé d’instinction il a été depuis quelques années classé espèce protégée par le gouvernement colombien.
C’est donc au milieu d’un véritable trésor de la nature que je m’apprête à randonner pour ce qui sera une marche inoubliable !
9h donc, je commence à partir, il n’y pas trop de monde, le temps est couvert, bref, un temps idéal pour marcher…
J’avais vu que la boucle faisait à peu près 15kms, et que c’était accessible, donc ca va, je suis une bonne randonneuse, cela ne devrait pas m’effrayer… mais ce que je n’avais pas envisagé, c’était l’altitude même si on m’avait prévenu la veille…
Avant d’entrer dans le parc, on nous demande un droit d’entrée de quelques pesos (2/3€) donc prévoir d’avoir un peu de monnaie !
Ca commence a grimper, et je croise encore des français ! Cela me rassure un peu même si il n’y a aucun risque de se perdre…
Le paysage a couper le souffle aide à surmonter… car cela grimpe de plus en plus, et l’altitude se fait ressentir peu a peu…
Plusieurs fois en cours de route, j’envisage de faire demi tour mais je pense à mes précédentes
expéditions qui des fois étaient beaucoup + intenses et que je n’avais pas imaginé réalisées et qui m’aide à continuer !
Nous arrivons à une petite barrière ou un employé du parc nous montre ou nous en sommes sur la carte… Le but arriver à la Finca La Montana… 30mns nous dit t’il… sauf que l’on a l’impression que les colombiens n’ont pas la même notion du temps que nous ! 2860m plus haut, enfin j’arrive ! A bout de souffle et le souffle coupé à la découverte de ce lieu enchanteur envahi par les colibris…
Mais j’écourte mon temps de repos… il fait beaucoup plus frais qu’au départ, et je ne veux pas
prendre le risque d’attraper froid.
Pour redescendre, 2 options : soit faire demi tour par le même chemin, soit prendre le chemin qui descends par la droite et arriver en bas, il faudra payer un autre taxe… je choisis la 2e option quitte à faire une boucle, autant la faire en découvrant d’autres paysages… et la une autre aventure commence…
Cela descend par des petits sentiers bien étroits, cahouteux, un peu boueux… rien a voir avec le chemin de l’aller… je croise de temps en temps d’autres personnes qui me font rassurer que je suis de nouveau sur le bon chemin… Lorsque je vois le 1e pont suspendu : oh la la… et la aussi me vient à l’esprit « ben il faut y aller » tu ne vas pas faire demi tour ! Puis arrive un deuxième, puis un troisième ! Je suis seule au monde… je suis au bout de ma vie ! D’autant plus que mon genou gauche commence à faire sentir que lui aussi n’en peux plus ! J’ai l’impression que je ne vais jamais voir le bout… Enfin je débouche dans une clairière ou je retrouve mes palmiers ! Je me sens enfin rassurée ! Mais je ne suis pas encore arrivée au bout ! Encore un dernier pont, une dernière grimpette qui finit de vous achever et vers 13h j’arrive ! Les larmes presque aux yeux !
au parking d’ou je suis partie ! Les larmes aux yeux, cette envie de pleurer et de joie d’y être
parvenue alors que je n’aurais pas pensé le faire mais aussi cette envie de pleurer tellement
mon genou gauche me fait souffrir !
Je prends le temps de me poser, de savourer le sandwich que j’avais pris le soin d’emmener avec moi avant de me rendre au parking des jeeps.
Ici, on me propose une place mais debout à l’arrière de la Jeep ! Je rigole en mon for intérieur en refusant poliment ! Dans l’état ou je suis, vous croyez que je vais accepter de redescendre sur Salento debout ?lol Non merci, je peux attendre 2mns ou un peu plus la prochaine et être assise !

Arrivée a Salento, je m’offre une belle récompense avec un délicieux jus de fruits frais et un coup de foudre pour la Limonade de Coco ! Oh my God ! Et pour ce dernier après midi, autant profiter encore de ces rues colorées et enchanteresses… J’aurais bien le temps de me reposer par la suite sachant que en plus le lendemain, j’aurais toute la journée sur la route pour me remettre…
Départ matinal le lendemain matin direction Medellin : après une nuit de repos et une journée de trajet, mon genou se remet tout doucement…
C’est un jeune chauffeur privé colombien qui me récupère matinalement à la Casa Eliana, de l’âge d’un de mes frangins, 10 ans moins que moi, mais impossible de me rappeler son nom ! Sur le coup, lorsqu’il me dit qu’il ne parle quasiment pas français et seulement un petit peu anglais, je me dis que le trajet va être long avec seulement mon espagnol de base… Et pourtant… D’une gentillesse incroyable, et ben au contraire, j’améliore mon espagnol grâce a
lui en parlant de tout et de rien et j’enrichis mon vocabulaire, et au final, nous arrivons a Medellin sans avoir vu le temps passer ! Ce sera le plus beau trajet de mon voyage !
Et c’est un autre climat qui m’accueille ici ! Beaucoup plus chaud, 30/32 degrés… Je laisse imaginer surtout que nous sommes en ville. Et c’est presque un choc « effrayant » entre le calme et la tranquillité de Salento et le bruit incessant de cette nouvelle ville ! Lorsque ce gentil et adorable me laisse à l’hostal, je ne peux
que lui laisser un généreux pourboire et au moment ou il me serre dans ses bras, je n’ai qu’une envie, faire demi tour et repartir avec lui ! Dire qu’il refait dans la foulée le trajet retour sans faire une pause, je l’aurais volontiers accompagné…
C’est donc avec nostalgie que je prends mes quartiers dans cette nouvelle ville et cet hostal que je ne recommanderais pas tellement c’était bruyant a quasi rien dormir durant 3 nuits… ici je ne serais pas restée une semaine…
Pour autant, Medellin me réserve de jolis surprises…
Je découvre dans un premier temps le quartier de la Comuna 13 avec Ludovic qui me chamboule totalement par son histoire… je ne vais pas tout raconter pour cela je vous laisse découvrir le blog « mon voyage en Colombie.fr » qui relate toute son histoire. Juste pour résumé, la Comuna 13 se découpe en 16 Barrios, dans le quartier D’Independencia les fresques murales et les graffs racontent l’histoire du quartier.
Pour cette visite, j’avais opté pour une visite privée matinale, bien entendu, il y a également des visites groupées de 30personnes comme pour Bogota mais je n’aurais pas eu le même ressenti et la même vision si j’avais choisi cette option. Je repars de ce quartier complètement «estomaquée » d’avoir vu l’évolution de ce quartier, et découvert le quotidien de ces habitants si motivés avec une foi inébranlable ainsi qu’une détermination et une volonté de s’en sortir et de redonner un nouvel espoir tout en faisant la paix avec leur passé.
En repartant, nous nous arrêtons devant un cimetière et même ce lieu est décoré de graffs ! Pour vous dire à quel point cet art est important dans la vie des colombiens ! Et sur la façade extérieure, il y a comme des sortes de petites plantations avec des petits messages… J’ai trouvé cela tellement magnifique et émouvant !
Les colombiens n’ont pas le même rapport avec la mort que nous ! Pour eux, c’est une nouvelle vie qui s’offre aux défunts lorsqu’ils nous quittent, et ces messages sont tout simplement comme des messages d’espoirs et d’accompagnement dans l’autre monde…
Puis je me rends dans le Centre de Medellin, autour de la Plaza Botero, dois je vous rappeler que Fernando Botero est né ici en 1932 ! Et qu’il est réputé pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses inspirés de l’art précolombie. Tout autour de cette magnifique place, des statues du sculpteur…
Mais autant la journée, dans ce quartier, c’est dynamique et cela grouille… autant le soir attention c’est décommandé de s’y rendre… je vous laisse imaginer pourquoi… pour ces raisons, il y a très peu d’hébergements et qu’ils sont plus concentrés dans le Poblado relativement plus sur…
Je termine cette matinée par un lieu à découvrir absolument ! Une Icône de la ville ! Le Salon
Malaga ! Depuis son ouverture en 1957, ce café a été le lieu de rencontres des écrivains, intellectuels et politiques, amoureux de cette tradition musicale. Depuis des générations, les habitués viennent y danser et partager leur passion pour cette danse très populaire à Medellín. Un voyage nostalgique dans le Medellín des années 1950 vous attend.
L’après midi, je m’en vais découvrir un autre quartier plus excentré, et pour m’y rendre, un seul moyen, le métro ! Il faut savoir que Medellin est très fière de posséder l’unique métro du pays ! Avec un ticket coutant moitiè moins cher qu’un ticket de bus de chez nous, je peux même aller prendre le funiculaire qui dessert un des quartiers de la ville ! Avec seulement 2 lignes de métro, normalement pas de possibilité de se perdre ! Sauf que je galère juste à me faire comprendre pour acheter un ticket et expliquer ou je souhaite aller ! Heureusement, qu’une employée parlant français, vient à ma rescousse !
Je prends donc la Ligne A direction Niquia pour m’arrêter à Acevedo et de la, je m’embarque a bord du funiculaire de la ville pour grimper jusqu’à Santo Domingo , un des quartiers les plus pauvres. Le Metrocable est un système de télécabines installé par la communauté urbaine colombienne en complément du métro au tramway, aux bus en site propre, pour permettre d’accéder aux quartiers les moins développés de la commune. Une véritable révolution qui a permis aux habitants des quartiers des plus pauvres de pouvoir se rendre en ville et d’avoir une nouvelle vie sociale.
De Santo Domingo, il est possible de se rendre au Parc Arvi, sauf que ce jour la, cette ligne étant fermée, je ne peux donc que faire demi tour…
Je suis arrivée à Medellin en me disant : ouh la la cela va être une grande ville, bruyante, polluée et caniculaire, je ne pense pas que je vais bien « kiffer », et bien finalement, cette ville m’aurait agréablement surprise ! Et c’est dorénavant sûre que je souhaiterais revenir pour découvrir ce que je n’ai pas eu le temps de voir ! Comme le Parc Arvi ou encore le Jardin botanique ! Comme quoi, je reste convaincu qu’il ne faut jamais se fier à sa première impression ! J’essaierais juste de choisir un meilleur hostal un peu moins bruyant !
Le lendemain, mardi 12 février, veille de mon anniversaire, je m’apprête à vivre ce qui sera la plus belle journée, le plus beau souvenir… qui sera a jamais gravé dans ma mémoire… Ludovic me récupère à mon hostal de bonne heure matinale sans imaginer ce que la journée va me réserver… Le temps est couvert, je pars en pantacourt et chaussures de marche, mais je me prévois un short dans mon sac a dos, si jamais le ciel viendrait à se découvrir ! Nous prenons la route, sortons de Medellin… pour arriver 2h après…
Vous savez ce fameux monolythe qui est montré dans quasi toutes les émissions de voyage sur la Colombie ! Je veux tout simplement dire : « La Piedra del Peñol «
Véritable emblème touristique, autour d’une Ile artificielle conçue comme un peu à Dubai, il domine la région avec autorité et constitue l’une des principales attractions touristiques de la ville de Guatapé. Il a été classé comme Monument national par le gouvernement colombien dans les années 40.
Le rocher aurait été escaladé en juillet 1954 par un groupe d’amis, à l’instigation d’un prêtre local. Luis Villegas, Pedro Nel Ramírez et Ramón Díaz auraient gravi le monolithe en cinq jours, en utilisant des bâtons qu’ils fixaient contre la paroi rocheuse.
Sur l’origine du Peñon de Guatapé (sa deuxième dénomination) les théories sont plus farfelues les unes que les autres et si l’on sait qu’il date d’environ 70 millions d’années, on raconte qu’il s’agirait d’une météorite ou du fruit d’un volcan éteint… Toujours est-il que c’était un lieu sacré pour les indigènes Tahami, comme une divinité et qu’il y a quantités de légendes qui l’entourent, comme celle de la faille dans laquelle l’escalier a été construit qui raconte que le
diable a voulu emporter la pierre et que c’est sa marque qu’il a laissée lors de son essai infructueux.
De loin, sur le rocher, apparaissent 2 lettres inscrites en blanc : GI, il s’agit tout simplement d’une tentative complètement débile d’appropriation de la pierre par le maire de Guatapé. Il faut savoir que la pierre se trouve plus ou moins à la frontière des municipalités de Guatapé et de El Peñol (d’où ses deux dénominations). Dans les années 80, le maire a eu la bonne idée de vouloir peindre le nom de son village sur la pierre, il entame son oeuvre en peignant une belle lettre G première lettre de Guatapé et c’est en plein milieu de la lettre U que les habitants du village El Peñol sont venus protestés et que le maire a du abandonner son projet ! Il serait dommage d’être fainéant et de se contenter d’un simple point de vu, vu d’en bas ! Alors me voici partie à l’assaut des 650 marches ! A peine commencer a grimper que j’enlève déjà une couche ! Il commence a faire chaud ! À chaque intersection, des panneaux indiquant
les précautions a prendre et un numéro a contacter en cas de malaise ! Je n’aurais pas imaginé cela ! Au fur et à mesure, un panorama époustouflant s’offre à nos yeux, ce qui n’aide pas à reprendre son souffre… et 650 marches après… C’est L’Apothéose ! Et oui vraiment l’effort vaut le coup et offre une belle récompense… Également de quoi se remettre de ses efforts avec une petite placette et des bars proposant des rafraîchissements… Je ne peux qu’imaginer les employés travaillant ici qui tous les jours font l’escalade et la redescente de ces escaliers ! Je leur tire ma révérence !

Et qu’est ce que je suis contente d’avoir pris mon short ! Car le soleil commence à sortir offrant une vue encore plus enchanteresse ! Et une chaleur
accablante ! Ce n’est qu’après avoir rempli mon coeur de ce merveilleux panorama que je me décide àredescendre… et si je vous disais que j’ai l’impression que la descente est beaucoup plus pénible pour mes genoux que la montée ! Après l’effort, le réconfort… et Ludovic m’emmène à ce qui sera pour moi, le plus village del mundo ! Guatapé ! Le village des Zocalos !
Ces décorations qui racontent tout simplement l’histoire du village ou qui représentent des paysages, des objets de la vie quotidienne, de simples figures géométriques ou carrément les passions du propriétaire de la maison. L’histoire raconte que Guatapé est devenu ce qu’il est aujourd’hui grâce à un artiste du village, José Maria Parra, qui dans les années 1920 a commencé à peindre l’intérieur de sa maison pour Pâques, puis l’envie lui ait venue de décorer la devanture de sa maison. Les voisins ont trouvé ça tellement beau qu’ils lui ont demandé de venir peindre leur maison également. À cette époque seulement quelques maisons étaient donc décorées. Dans les années 1970, en réaction à la construction du barrage et à l’inondation d’une partie du village, il a été décidé de sauver les zocalos qui allaient être détruits par les eaux. Il a été décidé de les replacer ailleurs dans le village et c’est à ce moment-là que la fameuse « Calle del recuerdo » a vu le jour et est devenue l’emblème du village ! C’est enfin dans les années 2000, à l’occasion du bicentenaire du village, que le maire a décidé de demander à tous les habitants de décorer leur maison d’un zocalo.
Après une pause déjeuner bien méritée avec une spécialité : La Bandeja Paisa et quelques flaneries dans les rues à ne plus en vouloir en finir, il est temps de rentrer sur Medellin à contre coeur pour une dernière soirée ! Mais une chose est sûre, je me fais la promesse d’y revenir et cette fois ci de passer au moins une nuit dans ce village dont je suis littéralement tombée amoureuse…
Cette journée aurait été le plus beau cadeau d’anniversaire que je ne pouvais imaginer !
Ce mercredi 13 février, c’est mon anniversaire ! Et je suis heureuse de quitter mon hostal !Cet après midi, je m’en irais pour la dernière étape de ce voyage, sur la Côte Caraibe à Santa Marta ! Mais en attendant, une autre merveilleuse et belle surprise m’attend ! Cette fois ci, c’est Marcela qui me récupère avec un chauffeur… D’origine colombienne, elle a fait des études d’architecte à Paris avant de revenir dans son pays natal et est en parallèle guide touristique.
Avant de prendre l’avion, elle m’emmène à Santa Elena, petit village pas très connu en dehors de Medellin, pas très connu mais qui vaut vraiment la peine de s’y arrêter… C’est ici que je découvre que la Colombie est le premier importateur des Orchidées ! Ce petit village est réputé pour son célèbre festival de fleurs qui se déroule chaque année au mois d’aout, et constitue le berceau des silleteros les porteurs de fleurs. Auparavant, les habitantes de Santa Elena se rendaient à Medellin en portant les fleurs de leur jardin pour les vendre sur le marché. Imaginez le trajet aller et retour qu’elles faisaient et a pied bien entendu ! Nous nous arrêtons chez un Silletero floriculteur traditionnel qui nous accueille avec une hospitalité plus que chaleureuse et me fait visiter sa maison et son jardin en me racontant l’histoire de la Feria de Flores ! Je serais volontiers restée une semaine voir plus dans sa famille avec un jardin si harmonieux, si merveilleux que l’on se serait senti coupé du monde en paix et en harmonie !
Guatapé, et cette belle matinée… je ne pouvais pas demander plus pour mon anniversaire.
C’est ici que s’achève cette deuxième partie de ce voyage qui est en train de me transformé et c’est le coeur rempli de nostalgie, les larmes presque aux yeux que Marcela me dépose à l’aéroport de Medellin avec l’envie de vouloir rester encore dans cette région qui lorsque je suis arrivée ne m’avait pas fait le même effet.
Mais d’autres aventures m’attendent… alors allons les vivre !

Arrivée bien en avance à l’aéroport de Medellin, j’ai largement le temps de me repérer, d’enregistrer mes bagages, et encore encore plus de temps, car mon avion est annoncé avec du retard… Mais bon rien ne presse, rien d’urgent a faire à l’arrivée… Et c’est sous une chaleur encore pire qu’a Medellin que j’atterris à Santa Marta, vous savez ces chaleurs tropicales et humides… Bienvenida sur la Côte Caraibe…
Un chauffeur de taxi envoyé par l’hostal que j’ai réservé m’attend à la sortie et c’est avec un magnifique coucher de soleil que je sors de l’aéroport…
Je discute un peu avec le chauffeur et m’informe que la journée, la température peut grimper jusqu’à 38 degrés et que en fin de journée comme ce jour, elle descend à 35 degrés… Ah d’accord ! Nous traversons Santa Marta et je n’arrive pas a savoir si je vais me sentir a l’aise ici ou le
contraire… Après m’avoir déposé devant l’hostal Miramar d’une façade bleue turquoise a ne faire que rêver, je suis accueillie chaleureusement et le réceptionniste me propose pour le même prix qu’un dortoir, une chambre privée, je ne peux qu’accepter… Je me dirige tout au fond de la cour et je ne peux qu’admirer cette belle chambre avec un lit double avec une couette de couleur rose et 2 serviettes de toilettes en forme de cygnes… Une petite douche avec qu’un seul robinet d’eau fraîche et je comprends pourquoi car seul hic, il n’y a ni fenêtre, ni air conditionné, qu’un ventilo qui brasse de l’air plus qu’il ne rafraîchit… Pour 2 nuits, je survis en mouillant les serviettes posées sur les oreillers… Mais une semaine est ce que j’aurais tenu ?
Mais sinon l’hostal est plutôt calme, disons un peu moins bruyant que celui que j’ai laissé à Medellin…
C’est donc après une nuit bien « fraîche » (et c’est ironique ») que je me réveille le lendemain pour aller découvrir la plus ancienne ville du pays !
Comme j’ai droit au petit déjeuner compris dans le prix de la chambre, autant en profiter mais je ne sais pas pourquoi, je me dis que je devrais le commander en avance, le temps qu’il soit préparé et que j’ai le temps de le déguster… C’est donc bien en avance sur l’heure de mon rendez vous avec ma prochaine guide que je prends place sur la terrasse. Lorsque une petite « mama colombienne » vient prendre ma commande, j’ose demander si ils ont du thé ! Et que non me répond t’on ! Oh la la cela va me manquer… Et la je découvre la « mentalité colombienne » de la côte Caraibe, on a le temps, on est pas pressé… Et même si j’ai un profond respect pour cette mentalité la, lorsque trois bons quarts d’heure après, je ne suis toujours pas servie et que le réceptionniste de l’hostal vient me
chercher pour me dire que je suis attendue à l’accueil, je suis contente d’avoir pris des madeleines avec moi qui remplaceront ce petit déjeuner que finalement je n’aurais pas eu le temps de prendre.
A la réception, je suis surprise de découvrir autant de monde, et un chauffeur me demande de le suivre en s’étonnant de me voir qu’avec un petit sac a dos… Ben en même temps, je ne vais visiter que Santa Marta, je ne vais pas trekker, donc oui, je n’ai que cela… Mais je trouve un peu bizarre d’ailleurs que ce soit un chauffeur qui me fais signe de le suivre alors que j’ai rendez vous avec Marine… Mais bon, je me dis que peut être je vais la retrouver un peu plus loin…
Et lorsqu’il ouvre la porte d’une camionnette avec déjà un groupe à l’intérieur, je trouve cela encore plus louche et c’est à ce moment la que j’entends quelqu’un m’appeler… C’est Marine qui m’a vu partir avec eux et qui m’avait reconnu ! Et heureusement car j’allais partir pour le fameux trek de la Cité Perdue ! Il y avait tellement de monde à la réception que le réceptionniste s’était trompé de personne ! Après s’être présenté, elle m’explique que dans la réception, il y a également une agence de voyage qui organise ce fameux trek dans la Cité Perdue, ce qui a redonner une image positive à l’hostal qui en avait une plutôt médiocre…
Je n’ose imaginer ce qu’il se serait passé si j’étais montée dans cette fameuse camionnette avec tout le groupe !
Du coup, pour me remettre de mes émotions, elle m’emmène boire un thé dans une chaîne de café colombienne le temps de faire plus ample connaissance… (et enfin je bois un vrai thé!) Marine installée à Santa Marta depuis 5 ans a quitté le sud de la France et sa vie dans la restauration pour venir s’installer en Colombie avec son mari et ne reviendrait pour rien au monde en France ! Après avoir racheté et tenu pendant plusieurs années un petit restaurant,
ils sont dorénavant guide en Free lance ; Marine fera partie de mes plus belles rencontres ! Sous une chaleur moite et humide, elle me fait découvrir dans un premier temps le petit centre de Santa Marta, car, il faut bien dire, qu’elle a beau être la 1e ville colombienne et la plus ancienne, elle est toute petite… et le tour en est vite fait ! Santa Marta est la capitale du département de Magdalena en Colombie et le troisième grand centre urbain de la région Caraïbe après Barranquilla et Carthagène des Indes. Elle fut fondée le 29 juillet 1525 (fête de sainte Marthe) par Rodrigo Galván de las Bastidas. C’est la première ville construite par les Espagnols en Amérique du Sud. Nous nous rendons donc au Musée de L’Or, Tairona gratuit, qui se trouve être l’ancienne douane du port de la ville d’ou son surnom « maison de la douane ». L’édifice sur le côté nord du Parc Bolívar, a été le premier construit dans la ville en 1530, et il a
d’abord fait office de maison du gouvernement. Dans le Musée qui cherche à faire revivre le patrimoine historique et culturel de la région, on peut apprécier les différentes techniques d’orfèvrerie des autochtones. On l’appelle aussi maison de la Douane. Quasiment toutes les villes colombiennes ont leur musée de L’Or et même si au début, je me suis dit » j’ai déjà fait celui de Bogota, le plus grand de Colombie, est ce que cela vaut le coup de découvrir celui de Santa Marta et ben oui ! Je le recommande fortement tellement il est différent de celui de Bogota !
Par la suite, nous prenons le taxi pour nous rendre à la Quinta de San Pedro Alejandrino, est une hacienda ou quintaconstruite au XVIIe siècle, célèbre pour être le lieu de décès de Simón Bolívar le 17 décembre 1830. À cette époque, on y produisait du rhum, du miel et de la panela Vous avez sûrement entendu parler du Libertador Simon Bolivar qui a participé à L’Indépendance de la Colombie. Premier Président Post Indépendance, il nomma la Colombie en hommage à Christophe Colomb ! Parfait endroit ou se rendre par une journée caniculaire, dans un havre de paix, afin découvrir le lieu d’habitation et de vie de ce « mythique personnage », c’est juste merveilleux et enrichissant…
Puis, avant de prendre le bus pour Palomino, Marine m’emmène découvrir le Centre Commercial colombien à la mode « américaine » ! les colombiens sont très influencés par leurs « cousins du Nord » et les centre commerciaux sont dignes des leurs ! C’est la journée dominicale parfaite des habitants !
Je découvre donc le « Mcdo local » et étonnant (enfin pour ma part, c’est la 1e fois que je vois cela, pour chaque jour de la semaine, un menu différent ! Par contre la aussi, ne soyez pas affamés car entre le moment ou vous passez commande et ou vous l’avez, il faut un peu de patience…
Après avoir bien savouré ce délicieux repas, nous prenons un taxi pour nous rendre à la gare routière d’où je prendrais le bus pour me rendre à Palomino, 2 options s’offraient à moi :
Soit retourner à Santa Marta et en ville prendre un petit bus local, soit me rendre à la gare routière et pour quelques pesos de plus, faire le trajet dans un bus moderne et climatisé… Le choix est vite fait !
Marine m’aide a prendre un ticket ( ici pas de guichet, vous achetez directement votre ticket aux personnes au milieu de la gare et m’accompagne jusqu’au bus ! Nous nous quittons après s’être échangées nos coordonnées pour que je lui raconte ma virée à Palomino après mon retour.
Le bus ci allant en direction du Venezuela, je demande bien au chauffeur si ils annoncent les arrêts ! Car j’imagine qu’ils ne sont pas affichés et qu’il n’y a pas de sonnette pour s’arrêter ! Je me pose donc dans le bus, au 2e rang et évite de m’endormir, de peur de me retrouver de l’autre côté de la frontière !
Mais normalement pas de raisons de se retrouver de l’autre côté, on m’a bien dit en point de repère que l’arrêt de Palomino c’est la station essence ! Et heureusement ! Car a peine 30minutes après, nous nous arrêtons à ce point ! Et lorsque je vois les gens descendre, je demande si nous sommes a Palomino ? Ce qui est bien le cas ! Heureusement qu’ils étaient sensés annoncer les arrêts ! Même si avec Marine, nous avons repéré que l’hostal que j’avais réservé n’était pas très loin, pour éviter de perdre mon temps a chercher, je préfère prendre une moto taxi et après avoir vérifié l’adresse, en 5minutes a peine, j’y suis ! Effectivement ce n’était vraiment pas loin mais avec mon sens de l’orientation, je me connais j’aurais pu marcher des heures et des heures
avant d’y parvenir ! Et quel formidable petit cocon familial je découvre ! Accueillie par une mére et sa fille, à 2 rues de la route principale et loin de l’agitation touristique du bord de mer ! Elles m’emmènent dans mon dortoir, de 6 lits sur un étage avec les douches et toilettes en bas ! Mais cela ne me dérange absolument pas ! Et j’ai l’impression de me doucher à la belle étoile avec les cloisons en bambous ! Cela aurait été le plus chouette hébergement de mon séjour !
Avant la tombée de la nuit, je m’en vais donc découvrir la plage de Palomino, en parcourant un long chemin jalonée d’hostals tous plus « bling bling « les uns que les autres… En bref, tout ce qui ne me fait pas rêver et ne me fais pas regretter mon choix éloigné de tout cela ! Pour arriver sur une plage, loin d’être paradisiaque… avec une mer tellement agitée qu’elle n’incite pas à la baignade ! Mais cela ne m’empêche pas de siroter un délicieux jus de fruits posée face
a la mer ! Et de terminer cette journée tranquillement car demain, une journée merveilleuse m’attend !
Il y a un endroit caché et merveilleux appelé SEYDUKWA situé dans les montagnes boisées de la Sierra Nevada de Santa Marta. C’est un lieu spirituel pour le bassin de la rivière Palomino des Indiens Arhuacos. Peu de gens ont le privilège d’atteindre cet endroit protégé par les « Mamos » eet les indiens.
Seuls, ceux qui veulent découvrir une culture différente peuvent approcher cette communauté.
Je vais en faire partie ;
La Sierra Nevada de Santa Marta est un territoire où vivent quatre peuples autochtones descendant des Tayronas. Les quatre peuples sont les Wiwas, les Kankuamos, les Koguis, et les Arhuacos. Les indigènes ont dû d’abord survivre à la colonisation espagnole, puis à la spoliation de leurs terres, puis au conflit armé entre la guérilla et les paramilitaires, puis à l’exploitation industrielle de leur territoire. Dans les années 1970, une loi a délimité un territoire considéré
comme réserve indigène protégée. Depuis, le combat est quotidien pour récupérer par petits bouts des terres issues d’un territoire originel beaucoup plus vaste.
C’est Adrian, leader du projet Sierraventur Travel qui organise cette découverte en collaboration avec des agences respectueuses.
Sierraventur Travel est un projet de tourisme rural et communautaire porté par une communauté indigène Arhuaca.
Ce projet a vu le jour en réponse aux effets négatifs de l’explosion du tourisme à Palomino depuis 2010 sur les communautés indigènes de la zone. Pendant de nombreuses années les indigènes se sont vus exploités par certains guides qui amenaient des groupes assez nombreux dans les villages de la montagne sans réelle compensation, et qui racontaient également leur histoire à leur façon véhiculant des informations fausses sur ces peuples et leur culture.
Tous ces constats ont permis à la communauté de voir que le problème résidait dans le format de tourisme existant. Pour montrer que si on lui propose un tourisme différent, le voyageur peut comprendre et accepter de découvrir la culture indigène de façon respectueuse, ils ont donc décidé de créer une initiative propre à la communauté, impliquant ses membres pour assurer la prestation des services.
Venir à Seydukwa avec Sierraventur Travel c’est appuyer à un projet de tourisme responsable où les membres de cette communauté sont les acteurs. Il s’agit d’une expérience directe entre le voyageur et la communauté, sans intermédiaires. Tous les bénéfices servent donc au projet et à la communauté.
L’idée de Sierraventur est d’offrir une expérience de partage et d’échange culturel et par ce biais, transmettre leur message de préservation de l’environnement.
Il s’agit d’un projet de tourisme raisonné, seulement 7 personnes par semaine sont admises dans la communauté afin de ne pas trop altérer leur équilibre.
Ce samedi matin je retrouve donc à la station service, Maxi, argentin, qui sera notre traducteur, Adrian et le chef du village que je reconnais à sa tenue traditionnelle…
2 bouteilles d’eau et demi, crème solaire…On me demande si j’ai pensé a prendre de l’anti moustique… ce que je n’ai pas fait ! Mais comme mon hostal n’est qu’a 5 minutes et que je suis arrivée en avance, je retourne vite le chercher… Puis nous commençons à partir par un chemin derrière la station service et nous prenons au passage 2 jeunes françaises plus jeunes que moi… Ce jour la , nous sommes donc que 3 à avoir cet immense privilège de vivre cette journée.
Le chemin comportera 5 montées, dont deux, assez importantes, pour une marche d’environ 2h. Dans les faits, on est en montagne, donc ça grimpe fort, ça descend, rien de bien étrange jusque là. Ce qui diffère ici, c’est la chaleur. Il fait chaud, très chaud. Et il fait humide, très humide.
La marche est intense, mais le spectacle est au rendez-vous. De beaux points de vue sur le Rio Palomino viennent ponctuer des passages introspectifs dans une forêt dense et luxuriant., Nous arrivons finalement au but, Seydukwa, situé sur les rives du Rio Palomino.
Plus que la rivière à traverser, nous avons également droit à la baignade, le temps de reprendre nos esprits, laisser retomber l’effort de la marche et nous préparer à l’entrée dans le hameau, à la rencontre de cette tribu, en totale connexion avec la nature. Des poules, des cochons noirs, quelques arbres abritant un banc de bois, et des maisons traditionnelles au toit de palme. Une des maisons est réservée à l’accueil des invités. Une pièce au sol en terre, des hamacs, même un lit et des couvertures pour ceux qui voudraient garder un semblant de confort à l’occidentale. Au centre du hameau, la cuisine et la salle à manger. Nous n’aurons pas le droit d’entrer dans la cuisine. Nous nous présentons rapidement, avec timidité, et patientons aux côtés d’Adrian. Nous comprenons très vite l’incroyable chance que nous avons d’être là, mais également l’étrangeté de la situation tant la figure du touriste ne semble pas avoir sa place dans un tel
environnement. Nous ressentons un mélange de curiosité, de volonté de savoir, de comprendre, d’entendre, associé à un sentiment « de ne pas vouloir déranger », une distance respectueuse. Nous découvrons le quotidien des indigènes Arhuacos de la Sierra Nevada, proche de ce que peuvent vivre également les autres communautés Koguis, Wiwas, ou Kankuamos. Il s’agira de culture vivrière, de culture du cacao pour le commerce, de culture traditionnelle de l’Ayu (feuille de coca) et de sa signification, de travaux de constructions de maisons traditionnelles, et de la fabrication de la panela, de baignades dans le Rio Palomino, de lieux de cérémonies et de travail spirituel, du rôle du Mamo et du fonctionnement du village, du nettoyage de l’âme dans une cascade sacrée, d’une vue inoubliable sur les sommets enneigés de la Sierra Nevada…
Les indigènes Arhuacos, comme les autres communautés de la Sierra Nevada, ont une « cosmovision » unique en son genre, une croyance totalement tournée vers la nature et un mode de vie en lien et en respect total avec l’environnement qui les entourent. Enfants de la Sierra Nevada, elle est pour eux l’origine du monde, le lieu d’où l’humanité est née. Ils sont nés pour être les gardiens de la Sierra Nevada et plus largement du monde. En ce sens ils sont les grands frères de l’humanité (Guia Jina) et nous sommes les petits frères (Juga Jina). Aujourd’hui ils en appellent à nous, les petits frères, l’humanité tout entière, car eux
seuls ne peuvent pas protéger la planète si tous les hommes ne font pas le même effort. Leur message est simple et limpide : « arrêtez de détruire notre terre », que ce soit la leur, mais plus largement la planète dans son ensemble. De nombreux combats sont en cours pour récupérer des terres et agrandir la réserve
indigène, lutter contre les projets de mines et d’industries polluantes dans la région, lutter pour la démilitarisation de leur territoire…
Sierraventur Travel fait sa part du travail de réappropriation de leur territoire en proposant un tourisme communautaire pensé, voulu et dirigé par les indigènes eux-mêmes et dont les bénéfices servent directement à la communauté.
Il est déjà l’heure de repartir pour moi, mon périple ne me laissant pas assez de temps pour passer la soirée et la nuit avec eux, mais, ce que j’espère faire la prochaine fois que je reviendrai et de nouveau, 2 options s’offraient à moi pour le retour :
Soit a pied, en sens inverse, ou alors redescendre le long de la rivière sur une grosse bouée accompagnée d’un guide ! Expérience que je n’aurais jamais imaginé vivre un jour et sûrement la seule fois ou je le vivrais ! Mon sac a dos et mon appareil photo emballés dans au moins 3 gros sacs plastiques, je prends place un peu difficilement sur la bouée ! Car il faut reconnaître que je ne suis pas très dégourdie et à l’aise ! Le guide m’explique tant bien que mal la position a adoptée lorsque nous approcherons des rapides, en se relevant légèrement et en montant ses fesses ! Et des rapides ? Comment cela des rapides ? Je ne risque pas de chavirer ? Et de partir à la dérive ? Mais il me rassure, ils ne seront pas si violents et que dans tous les cas, il est la pour me pousser et me tenir, je n’ai aucune crainte a avoir ! Et son fils nous accompagne également… Sauf que peu de temps après être partie, nous franchissons déjà des rapides ! J’adopte la
position préconisée pour les franchir… et j’ai l’impression de chavirer avec une frousse tellement c’est impressionnant ! (enfin pour moi qui ne suis pas fan des sensations fortes ! ) J’apprécie beaucoup mieux le calme retrouvé une fois « ces obstacles franchis » ! ) me reste qu’à me laisser porter par le courant, à admirer les variétés d’oiseaux qui passent au dessus de ma tête ! D’autres rapides sont sur notre chemin mais beaucoup plus gentillets ! Au final, il n’y avait que les 1ers qui étaient les plus impressionnants !
2 bonnes heures après, nous arrivons à Palomino, au pont juste avant la station service, nous sortons de la rivière et j’aide à tout ramener ou le guide et son fils s’arrêtent un peu avant la Station. Toute flageolante, et bouleversée je me rends à mon hostal et j’ai l’impression de vivre un choc en retrouvant le bruit, et l’agitation de cette cité balnéaire, loin de ce que je viens de vivre, l’impression d’avoir vécu un rêve, sensation qui ne me quittera pas de la nuit…

Le lendemain, dimanche, il me faut rentrer à Santa Marta, et Palomino ne me donnant pas plus envie de rester que cela, je quitte ce délicieux hostal de bonne heure matinale … Et vous imaginez bien qu’il n’y a pas d’arrêts de bus, il me faut donc me poser au bord de la route et arrêter les bus !
La chance étant avec moi, il y a justement un petit bus local stationné sur le bas côté qui s’en va à Santa Marta justement , je monte dedans, afin de vivre l’expérience locale comme les colombiens ! Et comme il n’y a quasi personne, je peux choisir de m’installer tout devant ! Le bus se remplit doucement, et nous partons, fenêtres grandes ouvertes ainsi que la porte ou un assistant du chauffeur restera debout tout le long du trajet pour arrêter le chauffeur lorsqu’il voit des personnes sur le bas côté de la route. Le bus se remplit de plus en plus, les personnes s’agglutinant debout jusqu’au fond du bus ! Je me demande même des fois, si des personnes ne pourraient pas monter sur le toit du bus ! Une maman et sa petite fille prennent place à côté de moi égayant ce retour qui est un peu long que celui de l’aller mais comme je suis pas trop mal installée, le trajet n’est pas trop inconfortable. Je reconnais lorsque nous arrivons à Santa Marta, puis le bus achève son circuit en plein centre ville ou je ne sais pas du tout ou je ne me repère pas du tout ! Mais en demandant mon chemin, je retrouve mon hostal sans trop de difficultés ! Puis je profite de ce dernier après midi, a flâner et déambuler, je découvre un petit marché couvert ou je fais quasi toutes mes emplettes, car après je termine à Carthagène et je pense que les prix ne seront pas les mêmes !
Mais par contre, je suis déçue par les plages qui n’ont rien d’ exceptionnelles et situées le long du port, elles ne font pas envie de se baigner ! Et je ne peux que terminer cette journée ici par un délicieux coucher de soleil sur le port…
Demain de bon matin, je m’en vais pour la dernière étape de mon séjour qui prendra fin à Carthagène !

Au début, je devais me rendre à Carthagène en mini bus collectif, finalement ce sera en avec chauffeur privé mais avec un changement à Barranquilla, durée estimée du trajet : 5h de route C’est donc avec un premier chauffeur que je prends la route ce lundi matin, un peu plus âgé que celui qui m’avait amené à Medellin et avec qui je galère un peu plus à faire la conversation. Environ 2h après, nous arrivons à Barranquilla, la ville ou a lieu le fameux carnaval a voir au
moins une fois dans sa vie ! Presque aussi grandiose que celui de Rio. Ici je change de chauffeur, et je monte avec un autre plus âgé d’une soixantaine d’années, dans sa voiture qui doit avoir le même âge que lui ! D’un fort accent colombien, avec une conduite un peu bourrue, que je ne serais pas prête d’oublier ! Ce chauffeur n’a ni GPS, ni smartphone et je suis épatée de voir qu’avec juste l’adresse de mon hostal, il trouve sans galère ! Je ne pouvais que partager en 2 mon pourboire pour ces 2 chauffeurs !
En sortant de sa voiture, dans une toute petite ruelle en sens unique, je découvre un dernier petit hébergement qui lui aussi vaut sa recommandation dans le guide du Routard, et ou je sens déjà que je voudrais rester un peu plus que 3 jours…
Capitale du département du Bolivar, la cité coloniale de Carthagène des Indes, ainsi nommée pour la distinguer de son homonyme espagnole a été fondée en 1533 par Pedro de Heredia et a gagné le précieux titre de « l’Héroïque ». Il s’agit en effet de la première ville à avoir proclamé son indépendance de la couronne espagnole le 11 novembre 1811. Son vieux centre cerné de remparts est entièrement classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Bastion du Royaume d’Espagne, Cartagena fût un important centre de traite des esclaves et de transit de l’or en provenance des empires Inca et Aztèque. Régulièrement prise d’assaut par
les pirates, elle s’est dotée de l’un des systèmes de fortifications militaires les plus complets d’Amérique du Sud.
Je commence donc par découvrir à mon rythme le quartier Gestemani, l’ancien quartier des esclaves, devenu aujourd’hui le quartier « bohème » de la ville ou sont situées la plupart des hostals meilleurs marchés que ceux situés en ville. Il faut savoir que Getsemani a vu sa population lutter pour garder ses maisons et ne pas céder à la vente au plus offrant touristique.
Sur la place de la Santisima Trinidad, on trouve l’église du même nom, érigée au 17e siècle sur le modèle de la Cathédrale de Carthagène. Un rapide coup d’oeil à cette église de style colonial, donnant sur une des places les plus vivantes de Getsemani, autrefois appeler la place de la Liberté en l’honneur des habitants du quartier Getsemani qui lancèrent le « grito de Independencia en 1811 », autrement dit, c’est de ce quartier que sont partis les mouvements qui conduiront à l’indépendance de ce qui était alors la Nouvelle Granada.
Et sans m’en rendre compte, je me retrouve dans le centre historique de Carthagène ou je ne peux que déambuler au travers des ruelles, des petites et grandes places ne cessant de m’émerveiller devant les demeures de style colonial et les monuments historiques, je pense
que je pourrais vivre ici !
Le lendemain, Sonia me rejoins à mon hostal pour me faire découvrir ce que j’aurais manqué la veille tout en me racontant son histoire ainsi que celle de la ville ! Elle m’apprend que Carthagène c’est un peu le « St Tropez » voir le Monaco colombien ! Que les américains viennent ici pour se marier ! Et que tu ne trouveras pas demeure à moins de 1 millions ! Beaucoup de français installés ici qui possèdent des hôtels de luxe qui étaient auparavant des monuments comme des couvents… Et comme la ville est classé, les monuments ne pouvaient être vendus qu’à condition d’être entretenu par la suite.

Certaines portes de la vieille ville comportent des gros clous en quantités différentes et des heurtoirs (appelés Andabas) avec des représentations diverses et variées mais qui avaient toutes une signification bien particulière à l’époque ! lorsque les portes comportent des clous cela signifie qu’une famille fortunée vit ici ! Plus il y a de clous et plus ils sont gros plus la fortune est importante !

En plus des clous les gens mettaient des heurtoirs en fonction de leur profession.
Un hibou pour les métiers de l’éducation
Un lion pour les politiques et le gouvernement.
Une sirène pour les personnes en lien avec la capitainerie
Un poisson pour les personnes en lien avec la pêche
Une main pour le clergé
Un lézard/Iguane pour les personnes en lien avec la royauté

Puis de la plaza Santo Domingo à la Plaza Bolivar, ( et oui fameux Simon présent dans toutes les villes) jusqu’à San Diego, je me remplis encore et encore de ces ruelles si colorées, de cette ville que je trouve tellement merveilleuse et qui va énormément me manquer ! Sans Sonia, je n’aurais pas trouvé cette ville si incroyablement enrichissante ! Sans parler de la longer sur les murailles offrant des vues plus que magnifiques ! Oui vraiment je pourrais vivre içi !
Pour ma dernière journée colombienne du lendemain plusieurs options possibles dont visiter le Castillo de San Felipe, ou me rendre sur une des Iles du Rosaire… Sonia finit de me convaincre par la 2e option.
Après avoir quitté Sonia je m’en vais repéré ou est ce que l’on prend le bateau pour les Iles du Rosaire, je trouve un guichet et j’explique à la guichetière que je souhaiterais me rendre sur une île mais pas une grande ou il y aurait beaucoup de monde, une beaucoup plus petite, plus tranquille… Elle me propose donc Isla del Sol en me montrant des photos de rêve sur son smartphone, ok cela devrait me plaire. Je lui demande également comment sont les « speeds boats » étant toujours encore un peu marqué par l’expérience balinaise ! Ne vous en faites pas me rassure t’elle, ceux la sont plus tranquilles… et la traversée dure un peu -d’une heure ! Ok alors allons y, je finis par me laisser convaincre… Rendez vous le lendemain à 8h !

Dernière journée colombienne : 8h voir même avant, je suis à l’embarcadère ! Et je découvre un monde ! Qui se rend lui aussi sur différentes îles… Et nous sommes les derniers a embarquer pour s’installer à bord du speed boat à 9h30 pour arriver sur l’île une heure après ! Et la traversée bien passée à ma plus heureuse surprise ! Est ce le fait que je me sois bien « shootée » au « cocculine » et autres huiles essentielles ou le fait que nous étions pas enfermés mais en plein air, ou les 2, le trajet est passé tout seul ! Et effectivement L’Ile est toute petite, avec un décor de rêve, mais lorsque je vois les transats pris d’assaut, les uns a coté des autres, je me sens déjà mal a l’aise ! Mon mal être s’accentue lorsque je vois 3 « monsieurs » qui essaient de vendre leurs bracelets a nous touristes venant exiber notre « richesse » devant eux ! Pour la première fois, je me refuse à m’offrir une limonade de coco ( et Dieu sait que c’est devenu ma boisson préférée en peu de temps ! ) tellement je le vivrais mal de m’offrir une boisson de « luxe » alors que pour eux ils ne peuvent pas se le permettre, et a la place je préfère leur acheter des tas de bracelets. A midi, nous avons droit à un repas typiquement colombien, et je reconnais que effectivement c’était plus que bon mais je préfère m’isoler tellement suis encore mal à l’aise et lorsque j’entends presque hurler une française au téléphone pour raconter sa journée, j’aurais voulu
m’enfuir loin d’ici ! Vers 15h, nous repartons déjà avant que la mère ne soit trop agitée et au retour, nous croisons des dauphins ! Qui sera le plus beau souvenir de cette journée que je qualifierais d’attrape touriste ! Et que sûre je ne referais pas la prochaine fois mais privilégierais plutôt la visite du château !

Ainsi s’achève mes échappées belles colombiennes ! Je ne savais pas à quoi m’attendre en arrivant, et je repars avec qu’une seule conviction : que je reviendrais pour découvrir ce que je n’ai pas eu de voir ! Je crois que je ne peux tout simplement pas décrire ce que j’ai vécu, ressenti…
Je ne remercierais jamais assez l’agence par laquelle je suis passée pour m’accompagner qui
aurait complètement différent sans eux : Colombia Infinita et je ne cesse d’en vendre du rêve !
Tous les guides m’ont incité a les rejoindre ici ! Alors Quisas…

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