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La route Atar – Chinguetti
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La route Atar – Chinguetti
Route dans le désert Atar – Tidjikdja
Cette route relie Atar à la magnifique ville de Chinguetti sur 83 km en passant par des paysages de déserts rocheux incroyables ! L’avantage du désert rocheux c’est qu’on peut facilement s’y déplacer sans 4×4 à conditions de faire attention.
Ici les dromadaires sont partout et déambulent dans ces paysages immenses, un coin parfait pour me poser cette nuit.
Avant le couché de soleil je me balade dans ces étendues désert et j’y trouve des scarabées verts magnifiques qui tournent autour des seuls arbres ici.
Le lendemain matin je pars en direction de Chinguetti par le col de Nouatil ou aussi appelé “route Ebnou”, la route serpente sur un col à passer et offre un point de vue incroyable.
Les Peintures rupestres d’Agrour
Sur le côté gauche de la route après le col il y a le site de peintures rupestres d’Agrour, renseignez vous bien avant de partir, il est dur à trouver, ou suivez les traces de pneus de 4×4 qui quitte la route à gauche pour un désert rocailleux.
Au bout vous trouverez le site où vous aurez largement assez de place pour vous garer, derrière moi se trouvait 3 pick up 4×4 avec quelques touristes Italiens que je rencontrerais de nouveau sur les dunes de Chinguetti.
Le site est accessible grâce à un Mauritanien qui possède les clés et à qui on paye les 120 Ouguyias il me semble (2€), il vous montrera toutes les peintures sans pouvoir vous conter leurs histoires mais il est très sympathique.
Sur les peintures on peut voir une girafe, un soleil que je trouve incroyable et des peintures de silhouettes.
Mais ce site offre autre chose d’exceptionnel, en continuant un peu dans le désert plus au Sud et à l’Est on tombe sur un point de vue hallucinant ! N’hésitez pas à demander au Mauritanien la direction ou suivre les 4×4 quand il y en a comme je l’ai fais.
Plus tard sur la route je croise plusieurs “Lézards fouettes queues”, des Lézards typique de l’Afrique du Nord avec une queue épaisse et ébouriffé, ils sont incroyables.
Au bout d’un moment j’essaie d’en suivre un, lorsqu’il me voit il court plonger sous un roche, ce Lézard est adapté pour ça, il est très pour sur patte pour pouvoir se cacher sous les rochers. J’ai pu le photographier de près, en me couchant sur le ventre devant le rocher, un 4×4 est passé à ce moment là et a klaxonné, probablement pour vérifier si j’étais vivant. Mais j’étais tellement content d’avoir pu l’approcher de si près, c’est un animal magnifique.
Puis la route continue jusqu’à Chinguetti et Ouadane, des destinations à voir absolument, j’ai fais un article sur mon passage là bas :
Route dans le désert Atar – Tidjikdja
La route qui fait Atar – Tidjikdja passe au milieu du désert de sable sur 400 km passant par Aoujeft et Rachid.
Elle est très peu fréquenté dû à toutes les dunes qui empêchent le passage des voitures, on m’a dit plusieurs fois que je n’arriverais pas à passer avec ma voiture qui n’est pas 4×4, mais certains m’ont dit que c’était possible. De toute façon je préfère voir par moi même alors je me lance !
Après avoir visité Tergit et Toungad, je continue la route le plus loin possible, juste avant Aoujeft il faut que je passe un tas de sable au milieu de la route, heureusement il n’est pas très haut, je suis passé mais en étant pas loin de m’ensevelir !
Sur la route je commence à croiser des dunes entières sur la route, je suis obligé de passer sur le côté à grande vitesse pour ne pas m’ensevelir. Cette dune a même enseveli un panneau la signalisant.
Puis la route continue plutôt facilement pendant plus de 100km, laissant place à des paysages désertiques très étranges et inattendu ! Je suis seul sur cette route au milieu du désert, j’ai l’impression d’être si loin de la civilisation, au fin fond du monde, c’est un sentiment incroyable.
De temps en temps je dois éviter une dune à moitié sur la route mais ça passe toujours ! Jusqu’à ce que j’arrive à environ 200km, là les dunes sont au milieu de la route, et plusieurs d’affilé ! J’en passe une en partant hors de la route à toute vitesse et en revenant sur l’asphalte.
Je tente la même chose sur la deuxième mais je m’enseveli ! Personne à l’horizon, très peu de gens passent par ici. Je tente de la sortir moi même, je retire un maximum de sable (c’est très fatiguant), je soulève la voiture avec le cric et je place des roches plates sous les roues, mais rien à faire, ma roue droite ne veut pas accrocher !
Je marche alors jusqu’au tout petit village d’avant, j’essai de trouver quelqu’un mais les locaux ne parlent pas Français et le mime ne sert à rien. Mais d’un coup j’entend un 4×4 ! Je cours jusqu’à ma voiture, un 4×4 passe, je l’arrête et je lui demande si il peut me tirer en arrière. Il accepte volontiers, c’est un jeune homme avec probablement ses frères, encore plus jeunes, il accroche une corde à ma voiture et la sienne, démarre mais la corde se casse !
Il recommence avec d’autres bouts de cordes qu’il tresse, il me tire et ça casse encore, finalement il prend pleins de bouts de corde, les tressent encore, il me tire et je sors enfin ! Tout heureux je lui propose un peu d’argent, ne serait-ce que pour les cordes qu’il a cassé, mais il refuse d’un geste tendre proche du geste de politesse asiatique et s’en va en me faisant des grands signes. Ces Mauritaniens… Ils sont incroyable.
Moi je me décide à faire demi-tour, je me retape les 200km que j’ai fais mais je n’ai pas le choix, j’ai bien compris que ça ne passerait pas !
Mais je repars heureux, c’était une expérience incroyable, la route a quelque chose de magique et les locaux que j’ai rencontré étaient vraiment gentils.
Il faut toujours aller voir de soi même si quelque chose est faisable ou pas, parfois c’est faisable alors que tout le monde vous disait que non, parfois ça ne l’est pas, mais au moins vous l’aurez vu de vos yeux. Je ne regrette absolument pas !
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