J1 : Aéroport de Cancun. 6h48. Du matin.
Nous arrivons à Cancun un certain dimanche 4 décembre, en provenance de Honolulu (Oui… je sais…C’est plutôt cool…) et vous vous direz « Quel veinard » mais dans le cas présent pour le trajet, cela nous a plutôt desservi. Le décalage horaire se faisant dans le mauvais sens, cela fut donc une nuit blanche.
A notre arrivée, et certain(e)s d’entre vous se reconnaitrons, alors que notre seule envie est de dormir, nous faisons donc face aux fameux problèmes de ceux qui arrivent dans un pays inconnu sans avoir cherché préalablement sur internet ou dans leur lonely planet le meilleur moyen de quitter l’aéroport pas cher…
On remplit vite notre formulaire d’immigration, on feuillette le guide à toute vitesse, on tombe sur la page du bus ADO, victoire. Non, défaite. Il est 7h et le bus « es mas tarde ». Pas avant 9h selon la police 9h30 selon les manifestants. On se fait donc gentiment avoir en prenant un soi-disant « collectivo » qui pratique une réalité le prix d’un taxi mais pour 10 personnes. Une rentabilité exceptionnelle ! J
On arrive donc à notre terminal de bus ado en centre ville de Cancun, pour immédiatement prendre le prochain pour Valladolid, terre d’accueil promise. 2h30, une sieste et un taxi plus tard, nous voici à l’appartement mis à disposition des volontaires du blog Yucatan Solidaire.
C’est parti ! On décide de pas se laisser abattre, qu’on dormira quand on sera mort, et autres dictons, pour se lancer dans une exploration de la ville qui s’offre à nous. En toute honnêteté notre 1ere impression n’est pas terrible (même si on ne se l’avouera que le soir). Je vous expliquerai plus loin les pourquoi et les parce-que et même les « pourquoi qu’est-ce dont ». Oui je sais ça en fait des trucs à dire !
On en profite donc ce soir-là pour se reposer et surtout décider de notre itinéraire approximatif de nos 2 joyeuses semaines dans le Yucatan, notamment grâce au nombreux blogs, forums, page facebook et autres cucurbitacées qui écument le sujet sur internet sur plusieurs destinations Yucatanesque et quintanarienne (oui car on oublie souvent le quintana selon moi quand on parle de la « Péninsule »,… que dis-je… C’est un pic, c’est un Roc…)
J2 : Valladolid. Cénote Xkeken.
Cette belle journée commence par un ratage de réveil, logique après une nuit quasi-blanche (grise ?), donc on choisit de se concentrer sur Valladolid, dont les couleurs pastels nous charment, la recherche des collectivos pour les jours suivants ainsi qu’une petite virée au cénote Dzitnup récemment renommé Xkéken et son copain Samula situé 20m plus loin (mais pour lequel il faut payer un supplément… Pas bête la guêpe!).
Valladolid donc. Finalement, comme je le disais plus haut, son plus grand défaut à été qu’elle s’est offerte à nous pour la 1ere fois un dimanche après-midi par temps maussade, quand quasi-tout est fermé. Ce qui n’est en soi pas vraiment sa faute… Moi qui aime les villes ayant adopté un (grand) centre piéton, celle-ci me paraît donc un peu encombrée (même si je ne doute pas que ce soit largement pire ailleurs). Cela est aussi du au fait que les mexicains vivent, vendent, mangent dans la rue dans des centaines de petits stands.
C’est donc en y regardant de plus près, en quittant notre 1ere impression et en s’attachant aux détails de cette vie que s’ouvre à nous une toute nouvelle ville provinciale au charme indéniable.
En se perdant dans ces calles on en découvre les fameuses couleurs pastel coloniales. Notamment dans la rue qui vous mène au célèbre restaurant Yerbabuena del Sisal, attirant plus de touristes que de locaux (sans doute depuis qu’il figure dans une des meilleures adresses du Yucatan sur le lonely planet*)*. En toute objectivité (étant auparavant cuisinier en France pour de grands restaurants), ce fut très bon, très frais, tout fait maison, dans une petite arrière cours ombragé (en soit que des compliments !) j’y aurais même volontiers passé une semaine ou deux pour en apprendre quelques recettes si le temps ici ne nous été pas compté. Mais diable ! Les prix sont exorbitants (pour le pays). 3 petits tacos pour 120 pesos, quand on les paye 10 la pièce dans la rue à une petite mamie, c’est quand même beaucoup. Même en comptant les tortillas chips y salsa verde offerts en amuse-bouche. Ça reste moins cher qu’un bar a tapas parisien, je vous l’accorde, mais la n’est pas la comparaison.
Toujours est-il que Valladolid nous à désormais séduite. Ainsi que Yerbabuena séduisit mon palais mais non mon porte monnaie.
On file donc prendre un collectivos direction le Cénote Xkeken ou Dzitnup : Es lo mismo. Une fois en maillot de bain, nous profitons d’un cénote agréable (et magnifique avec ses stalactites phalliques) en compagnie de peu de monde. Nous avons eu la chance de croiser une quarantaine de jeunes (une colo?) en sortir et donc nous y sommes au bon moment. Selon ce blog, sur autre article, à midi le spectacle du soleil entrant dans la petite cavité et grandiose, et je veux bien le croire.
Pour le retour, s’armer de patience en attendant le passage du collectivos, ou dans le cas présent, négocié un taxi qui nous couta 10pesos de plus que nos 2 places de collectivos. Ça fait un panuchos quand même.
Pour terminer la journée, rien de tel que de se laisser caresser par la brise, assis sur un banc, et observant la vie qui grouille autour et nous entoure au beau milieu de la superbe place centrale de Valladolid.
J3 : Xichen Itza. Ik kil.
Réveil matinal pour attraper un collectivos pour Xichen Itza (Chichen pour les gringos) à 7h30 et ainsi arrivé sur les lieux juste après l’ouverture. Nous ne sommes visiblement pas les 1ers à l’entrée, mais la grandeur du site nous fait quand même sentir plus que privilégiés. Pour meilleurs exemples, on fait facilement plusieurs photos « retardateurs » de nous avec la pyramide sans personne derrière (ni devant bienheureusement). Je n’ai pas besoin de vous présenter Xichen itza, joyeux du monde maya et 7eme merveille du monde, de nombreux articles très détaillés le font déjà. Comme conseillé un peu partout, arrivé tôt vous permet ainsi de commencer votre visite avant l’arrivée de la grosse chaleur et du tsunami touristique de 10h30/11h. Le dilemme étant qu’il est également conseillé de se rendre au Cenote ik kil situé à 3km dans les même conditions… tôt le matin avant le fameux tsunami. Nous avons donc fait le choix de Xichen (à juste titre) et sommes donc arrivé (non sans mal) à ik kil vers 13h30. Donc oui…: il y avait beaucoup de monde. Le retour nous mettra à l’épreuve : L’attente du collectivos sur le bord de la route principale. Et le sentiment plus le temps passe qu’en fait on n’est pas vraiment sur qu’il y en a un qui passe. C’est intéressant d’observer ce que l’attente indécise peut générer dans le cerveau humain, le mien en l’occurrence, sachant que la patience n’est pas ma vertu première…
Au final la délivrance arrivera 40min plus tard.
J4 : Départ pour Merida.
Nous avons décidé de faire les ruines d’Uxmal, proches de Mérida et inaccessible depuis Valladolid, ce qui nous a conforté dans l’idée de prendre une nuit à Mérida. Nous voilà donc partit (matinalement encore une fois) pour Mérida pour la journée, la nuit, et Uxmal le lendemain. Cette journée fut marquée par la rencontre, dès notre arrivée sur la Plaza central, d’un Mexicain nous accostant après nous avoir entendu parler français. Ayant travailler et vécu en suisse, cela devait lui faire plaisir de parler un peu français avec nous. Il nous fit donc un topo général de sa ville, et même si on s’était déjà quand même renseigné cela nous faisait plaisir de l’écouter.
Puis il nous conseilla, si nous souhaitions acheter des souvenirs, de nous rendre à la boutique de commerce équitable directement en lien avec les villageois pour leur acheter leurs fabrications authentiques (Attention la boutique ferme du mercredi après midi au samedi pour cause de retour au pueblo). Il nous conseille également, pour le hamaca de choisir le sisal au lieu du coton ou nylon, bien plus résistant, anti-moustique, Traditionnel, mais qui gratte un peu plus que le coton. Bien évidemment, nous craquâmes…
Un autre de ses conseils étant de se rendre au marché, nous mangeons dans la foulée, pour le plus grand plaisir de notre ardent désir de « choses locales et typiques ».
La journée continua au grés de nos vagabondages sous un soleil de plomb dans les rues de la coloniale Merida. Car il n’y paraît pas sur votre carte mais au Mexique, les distances peuvent s’avérer étonnamment longue quand on compte en Bloc, ou « pâté de maison ». Heureusement les places et parc de la ville sont très agréables et permettent des pauses régulières et méritées.
La nuit à Mérida nous permettra de découvrir la plus petite chambre d’hôtel que nous ayons jamais eu.
J5. Uxmal.
« You can call me early bird ». Décidément plus matinal que jamais, départ avec le 1<sup>er</sup> bus pour Uxmal à 6h du matin, donc réveil à 5h. Le second étant à 9h, nous avons peur de vivre le même tsunami qu’a Xichen itza. Ce qui s’avèrera finalement un peu inutile… Uxmal nous a littéralement et indéniablement conquis. C’est un coup de cœur ! Oui monsieur je pèse mes mots. Nous sommes donc officiellement les 2eme et 3eme visiteurs à franchir les barrières ce jeudi 8 Décembre 2016. Après une légère frayeur quand un bus arrive à 7h55, finalement il n’y eu quasiment que celui-là.
Chance ? Saison ? toujours est-il que nous avons eu l’impression d’être (quasi) seul au monde dans ces ruines exceptionnelles, où, contrairement à Xichen, vous pouvez vous balader presque comme si vous y habitiez dans l’ancien temps. Comme pour Xichen, je ne vous ferrais pas un cours d’histoire, d’autres articles s’en chargent déjà, ou simplement Wikipédia, ou encore mieux, prenez un guide. Ce fut en tout cas fabuleux.
Au retour, encore une fois, notre patience fut mise à rude épreuve quand, arrivé à 11h40 pour un bus de midi, celui-ci ne se pointera qu’a 13h… 1h20 de doute intense.
Nous irons finir notre journée à Mérida, à profiter du marché, et de ces places ombragées avant de prendre le bus du soir pour rentrer dormir à Valladolid.
J6 : Valladolid. Zaci.
Nous décidons de consacrer ce jour à une grasse mat’ bien mérité après toutes ces journées à se réveiller aux aurores, puis à profiter de Valladolid et de son Cénote intra-muros Zaci. Nous mangeons au marché, toujours dans notre quête d’authenticité, une fameuse mondongo : soupe de tripes et de moelles… Avis aux amateurs ! Puis nous profitons de ce cénote, fort agréable et disposant d’un saut épique ! Cette journée fut marquée également par la rencontre d’autres voyageurs, Kévin, Jennifer, Stan et Sandra les français et Petra la slovène, avec qui nous finirons finalement par déguster du mezcal jusqu’à 3h du matin dans un bar remplit de jeunes locaux.
J7 : Ek’Balam. Rio lagartos.
Après un réveil difficile, nous avons rendez-vous avec les français et la slovène de la veille, dont la plupart ne seront pas présent à l’heure matinale du rdv. Nous partons donc en collectivos avec Jennifer et Petra pour les ruines Ek balam. Ce sont de jolies ruines, une grande acropole intéressante mais le prix est très excessif (égal aux autres Uxmal et Xichen) pour un périmètre très succinct !! Un plouf dans le Cénote d’à côté et nous décidons de prendre un collectivos pour Rio Lagartos et Las Coloradas pour finir la journée, à la recherche d’un lagon rose et de flamants roses. Malheureusement le temps se couvrit et nous ne profiterons donc plus de soleil pour aujourd’hui. Pas de sublimes photos pour aujourd’hui… Ce fut malgré cela une excellente journée, entre ruines, eau rose et le plaisir de partager un bout de route à plusieurs.
J8 : Départ pour Tulum.
J9 : Tulum
La parade pour freiner cette première impression ? Choisir son logement hors des axes majeurs. Vous marcherez certes un peu plus mais le calme vous fera appréciez Tulum à sa juste valeur. La découverte de la plage de Tulum, bien loin de ce que vous pouvez attendre d’une ville touristique, nous surprendra et nous réjouira. Bien entendu une partie de celle-ci dispose de bars de plages et de transats, mais vous pourrez facilement vous retrouver à l’écart, tranquillement installé.
J10-11 : Akumal. Dos Ojos. Gran Cénote. Ruines de Tulum.
Le Jour 10 était censé être une belle journée, avec Akumal et Dos Ojos au programme. Malheureusement la pluie c’est invitée à la fête, et cela gâche un peu le truc quand votre visite consiste à aller à la plage, voir des tortues puis faire un Cénote ouvert… Nous avons donc déserté Akumal à cause de la pluie et tenté Dos Ojos sans grande joie finalement (surtout vu le prix). Cela se terminera en partie de cartes à l’auberge. Back to basic.
Le Jour 11 releva nettement le niveau. Nous louons des vélos pour la journée et décidons de nous faire le Gran Cenote, les ruines puis plage au coucher de soleil. Le Gran cénote est tout simplement sublime. Cher aussi. Mais sublime ! Vous passez sous la grotte pour atterrir de l’autre côté, l’eau est d’une clarté absolue, la lumière est somptueuse et une belle dizaine de tortues vivent également ici…
Nous reprenons nos vélos direction les ruines. Le choix de l’itinéraire est logique, mais d’habitude nous faisions les ruines le matin à l’abri des foules. Aujourd’hui, nous arrivons aux ruines vers 13h. Foule. Malgré le monde, le plus beau spectacle de Tulum est bien entendu la présence de la mer, du sable et de ruines dans la même photo. Ce qui n’est plutôt pas mal il faut se l’avouer ! Un petit coucher de soleil sur la plage, la rentrée en vélo et un énorme burrito servit sur des « tables-planches à repasser » complèteront cette belle journée.
J12-13 : X’cacel. Playa del Carmen.
Départ pour Playa del Carmen avec escale à la plage et au Cénote du même nom, X’cacel. Superbe plage avec très peu de monde, une eau calme et transparente et un Cenote sympathique au milieu des mangroves.
Puis arrivé à Playa à l’Humble Bubble Hostel. Bon Hostel, le plus propre que nous ayons fait de la péninsule, rooftop simpa, de l’ambiance et pas trop cher. Direction la fameuse 5th avenue. Enfin une rue piétonne. Un peu perturbé par les incessantes interruptions de vendeurs, mais bon… On comprend vite que le seul attrait de la ville réside dans les rencontres d’autres voyageurs autour de multiples verres d’alcool. On va donc se fondre dans le moule. Mon corps ne me permettant plus de faire soirée tous les soirs, on a sans doute booké une nuit de trop ici, à savoir 3.
Jour 15-16 : Isla Mujeres.
Nous décidons donc de ne pas finir là-dessus et de partir dimanche matin pour Isla Mujeres, afin d’essayer d’en profiter au maximum avant notre avion de Lundi soir 19h. En prenant le collectivos de 8h30 de Playa, nous arrivons à notre auberge sur Isla Mujeres un peu avant 11h.
A moins de faire des activités spéciales, 2 jours suffisent à visiter l’île. En effet notre 1ere après-midi se concentrera sur le nord de l’île, le centre-ville et la célèbre Playa norte, plus belle plage de l’île.
Le lendemain nous louons une voiturette de golf pour aller au bout de l’ile et en voir tous les recoins avant notre départ aux alentours de 16h pour l’aéroport de Cancun, laissant dernière nous Kéké et la Péninsule du Yucatan.
En résumé, 2 semaines dépaysantes, entre joyeux naturels des Cénotes, Ruines maya millénaires, plages, villes, cultures et gastronomie mexicaines.
Cette péninsule est absolument un véritable trésor naturel et historique. Le seul problème, s’il en est un pour vous, étant que vous n’êtes absolument pas le 1<sup>er</sup> à le découvrir. Le tourisme de masse est omniprésent et pervertit toujours les choses les plus belles.
Pour ce qui est de « nous », nos aventures continuent, en route pour le Belize et le Guatemala avant de revenir au Mexique par le Chiapas puis de redescendre toute l’Amérique centrale et du Sud.
A bientôt, sur la route…
Axelle et Nicolas
